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Tribun et magistrat romain, Cicéron (106-43 av. J.-C.) s’est fait le théoricien de l’éloquence, principalement dans le
De Oratore (55 av. J.-C.), somme de l’art oratoire en trois livres, reçue depuis la Renaissance comme le meilleur témoin de l’humanisme antique.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur De l'orateur de Cicéron
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2015
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ISBN : 9782341000130
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici De l'orateur, Jean Cicéron (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Tribun et magistrat romain, Cicéron (106-43 av. J.-C.) s’est fait le théoricien de l’éloquence, principalement dans le De Oratore (55 av. J.-C.), somme de l’art oratoire en trois livres, reçue depuis la Renaissance comme le meilleur témoin de l’humanisme antique. Sur le même sujet, il a composé principalement deux autres traités, dont en 46 l’Orator, traduit en français simplement par L’orateur, et qu’il ne faut pas confondre avec le précédent, traduit De l’orateur.
Dédié à Quintus, frère de l’auteur, le De Oratore est écrit, à l’imitation de Platon, sous la forme de dialogues entre amis, supposés se dérouler en 91 av. J.-C., soit lors de la jeunesse de Cicéron. La thèse de départ est celle-ci : « c’est tout l’ensemble de connaissances que possèdent les hommes les plus instruits [...] qui constitue l’éloquence » ; les « vrais orateurs » sont rares et certainement des « hommes supérieurs », dignes, on le devine, des plus hautes fonctions : « personne ne saurait devenir un orateur accompli, s’il ne possède tout ce que l’esprit humain a conçu de grand et d’élevé ». Thèse qui pourrait paraître présomptueuse, venant d’un orateur alors reconnu comme au sommet de son art : mieux vaut faire parler d’illustres disparus, « maîtres de la parole ». Crassus la défend contre Antoine, tenant d’une conception plus restrictive de l’éloquence, limitée pour l’essentiel au métier de l’avocat. Tous deux cependant s’accordent à la juger utile et même nécessaire à la Cité.
Ce débat occupe la première journée (livre I). Le dialogue se structure ensuite, lors de la deuxième journée, autour d’un exposé des cinq parties traditionnelles de la rhétorique – non sans de multiples apartés. Antoine développe d’abord (livre II) ce qui relève de l’invention (comment trouver des arguments), en fonction du triple but de l’orateur : prouver, plaire, émouvoir ; puis, plus brièvement, l’art de la disposition (mise en ordre des arguments) et le rôle de la mémoire. À Crassus revient (livre III) de traiter de l’élocution (correction, clarté, élégance ; art de l’ornement, du rythme, des figures) et de l’action (gestuelle, ton de voix, etc.). Loin de devoir éveiller le soupçon du philosophe, la maîtrise du langage accomplit la nature profonde de l’homme, animal social, et l’accorde à l’harmonie de l’univers, telle que l’enseignent les philosophes : « cet ensemble est si bien ordonné que le moindre changement en détruirait la cohésion, si beau qu’on ne peut même pas imaginer de spectacle plus magnifique ».
Cicéron s’est voulu le grand adversaire de César. La victoire de ce dernier à Pharsale, en 48, lui interdit pratiquement toute vie publique. Alors qu’il n’avait rien écrit depuis le De Republica (54), sorte de somme politique comme le De Oratore s’était voulu son testament oratoire, il reprend une intense activité d’écrivain et rédige coup sur coup, en 46, Brutus, les Paradoxes des Stoïciens et l’Orateur. Brutus fait l’histoire de l’éloquence à Rome depuis les origines et, indirectement, l’apologie de son auteur, au talent désormais contesté même par ses amis, dont Brutus, ici son interlocuteur (à qui, en outre, seront dédiés les deux autres ouvrages). La critique des « atticisants » confronte Cicéron à une question nouvelle (