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Décryptez Désert de Jean-Marie Gustave Le Clézio avec l'analyse du PetitLitteraire.fr !
Que faut-il retenir de
Désert, le roman qui plonge les lecteurs au cœur du Sahara ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que Nour et Lalla
• Une analyse des spécificités de l'œuvre : "Un roman historique", "Une narration en échos", "Dualité des espaces", "Le rapport de l'homme au monde : opposition entre Occident et monde arabe" et "Des sujets de société"
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l'œuvre.
LE MOT DE L'ÉDITEUR :
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse de
Désert (2017), avec Nadège Nicolas et Noémie Lohay, nous fournissons des pistes pour décoder ce roman qui tisse des liens entre l'Occident et le monde arabe. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'œuvre et d'aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN
À propos de la collection LePetitLitteraire.fr :
Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires.
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Seitenzahl: 37
Veröffentlichungsjahr: 2017
Romancier et nouvelliste franco-mauricien
Né en 1940 à NiceQuelques-unes de ses œuvres :Le Procès-verbal (1963), romanPoisson d’or (1997), romanRitournelle de la faim (2008), romanJean-Marie Gustave Le Clézio est né de parents issus d’une famille bretonne émigrée à l’ile Maurice fin XVIIIe siècle, où elle acquiert la nationalité britannique. Les premières années de sa vie sont marquées non seulement par la guerre, mais également par l’absence de son père – médecin en Afrique –, qu’il ne rencontre qu’à l’âge de 7 ans, lorsqu’il part lui rendre visite. Ce voyage est fondateur dans la vie de l’auteur, tout comme son séjour chez les Amérindiens du Panamá, entre 1970 et 1974.
Parallèlement à des études littéraires, Le Clézio se lance dans l’écriture et reçoit en 1963 le prix Renaudot pour son premier roman, Le Procès-verbal. C’est le premier d’une longue série d’ouvrages allant du roman (y compris jeunesse) à la nouvelle, en passant par l’essai ou encore le conte. L’auteur reçoit de nombreuses distinctions, dont, en 2008, le prix Nobel de littérature.
L’homme entre l’Occident et le monde arabe
Genre : romanÉdition de référence :Désert, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1980, 418 p.1re édition : 1980Thématiques : nature, guerre, argent, place de la femme, immigration, pauvreté, solitudeÀ la suite de son séjour au Panamá, Le Clézio connait une évolution profonde qui se manifeste également dans son écriture. Celle-ci, jusqu’alors opaque et complexe, devient plus apaisée et accessible. Désert, publié en 1980, symbolise cette reconnaissance conjointe du monde littéraire et du grand public ; Le Clézio reçoit en outre pour cette œuvre le grand prix Paul-Morand de l’Académie française.
Le roman mêle les récits de deux adolescents du désert – Nour et Lalla – à quelques dizaines d’années d’intervalle, en incitant à la réflexion quant au rapport de l’homme au monde qui l’entoure et à ses semblables.
Désert alterne entre l’histoire de Nour, qui se déroule au début du XXe siècle (de l’hiver 1909-1910 au mois de mars 1912), et celle de Lalla, vraisemblablement située autour des années 1970. Dans le roman, les chapitres consacrés à Nour sont marqués typographiquement par un retrait du texte.
Le roman s’ouvre sur les silhouettes d’une caravane de nomades sahariens. Parmi ceux-ci se trouve un adolescent prénommé Nour, le fils du guide. Le groupe se rend à Smara (Sahara occidental), la ville de Ma el Aïnine, un cheik (homme respecté pour son grand âge ou ses connaissances) charismatique. De nombreux autres voyageurs s’y rendent d’ailleurs : ils se rejoignent dans la ville pour discuter de la manière de contrer l’invasion des chrétiens (français et espagnols) qui les menacent.
De nuit, une assemblée de guerriers se réunit autour du cheik. Nour y assiste, anonyme, mais le cheik le remarque. Quelques jours plus tard, il retourne au lieu de réunion et y rencontre Ma el Aïnine. Nour dévoile au grand cheik qu’il est, par sa mère, de la lignée du grand Al Azraq, « l’Homme Bleu », le maitre de Ma el Aïnine.
Sous l’autorité de Ma el Aïnine et de ses fils, les nomades se dirigent ensuite vers le nord, la troupe s’agrandissant sans cesse en chemin. Nour prend peu à peu conscience de la loi du désert : les plus forts survivent, tandis que les faibles meurent sur le bord du chemin. Il rencontre un guerrier de Chinguetti (Mauritanie) devenu aveugle lors d’une bataille avec les chrétiens et qui espère recouvrer la vue grâce au cheik, réputé être capable de miracles. Nour lui propose son aide et le guide.
Pour échapper aux soldats chrétiens, la troupe est forcée de bifurquer ; ils espèrent trouver refuge dans la ville de Taroudant (Maroc méridional), mais, devant le refus des habitants de la ville, repartent vers le nord, jusqu’à Marrakech et au-delà. Non loin de là, le général Moinier (1855-1919) commande les troupes chargées d’affronter les rebelles de Ma el Aïnine. Celui-ci est décrit comme le plus grand adversaire des chrétiens et comme l’assassin d’un gouverneur nommé Coppolani (administrateur français en Mauritanie, 1866-1905). Le 21 juin 1910, le bataillon tombe enfin sur les nomades fatigués et désarmés ; s’ensuit alors une véritable tuerie au cours de laquelle le guerrier aveugle perd la vie.
Quelques mois plus tard, les fils de Ma el Aïnine ont fui, tandis que le cheik se meurt à Tiznit (Sud du Maroc). Le vent annonce le malheur à venir ; lorsqu’il cesse, l’angoisse se fait plus prégnante encore. Nour, instinctivement, se rend auprès du cheik, qu’il accompagne vers la mort.