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Décryptez Enfance de Nathalie Sarraute avec l'analyse du PetitLitteraire.fr !
Que faut-il retenir d'
Enfance, l'autobiographie emblématique du Nouveau Roman ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que Natacha, sa mère, son père et Véra
• Une analyse des spécificités de l'œuvre : l'autobiographie, les tropismes et la genèse d'une écrivaine
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l'œuvre.
LE MOT DE L'ÉDITEUR :
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse d'
Enfance (2017), avec Léa Coscioli et Margot Pépin, nous fournissons des pistes pour décoder cet émouvant récit autobiographique. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'œuvre et d'aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN
À propos de la collection LePetitLitteraire.fr :
Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires.
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Seitenzahl: 33
Veröffentlichungsjahr: 2011
Romancière, essayiste et dramaturge française
Née en 1900 à Ivanovo (Russie)Décédée en 1999 à ParisQuelques-unes de ses œuvres :Portrait d’un inconnu (1948), romanL'Ère du soupçon (1956), essaiLes Fruits d'or (1963), romanNathalie Tcherniak nait en Russie, dans une famille juive bourgeoise. Elle a 2 ans lorsque ses parents divorcent. Son enfance est marquée par l’écartèlement entre les cultures russe et française. En 1925, elle épouse Raymond Sarraute et devient juriste.
En 1939 parait Tropismes, son premier ouvrage. L’œuvre sarrautienne est multiple, se composant de romans (Portrait d’un inconnu ; Le Planétarium, 1959), d’œuvres théâtrales (Isma, 1970 ; Le Silence, 1964) et d’essais littéraires (L’Ère du soupçon).
Nathalie Sarraute remporte le prix international de littérature en 1964 avec Les Fruits d’or. Elle mène une profonde réflexion sur la littérature et la création. Refusant la narration et la psychologie, elle est considérée comme la pionnière du nouveau roman (groupe d’écrivains actif dans les années cinquante/soixante qui remet en question le récit traditionnel).
Une autobiographie du nouveau roman
Genre : romanÉdition de référence :Enfance, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2002, 286 p.1re édition : 1983Thématiques : enfance, souvenirs, scolarité, famille, autobiographieAvec Enfance, Nathalie Sarraute renouvèle le genre de l’autobiographie. Au fil de 70 séquences, l’auteure évoque des moments de son enfance jusqu’à son entrée au lycée (qui se faisait, dans les années soixante, à 12 ans). Elle cherche à retrouver les tropismes de l’enfance, ces mouvements de vie souterrains situés en deçà de la conscience. C’est au travers d’une forme originale, un dialogue entre la narratrice et son double intérieur, qu’émergent peu à peu des sensations restées enfouies dans l’enfance, mais qui reprennent vie sous la plume de l’auteure.
Le roman commence par un dialogue entre la narratrice et son double, qui exposent le projet du livre et cherchent à en dégager les enjeux : il s’agit d’« évoquer [l]es souvenirs d’enfance » de l’auteure (p. 7) qui, à 83 ans, sent que ses « forces déclinent » (ibid.) et ressent le besoin de faire « surgir » (p. 10) ses souvenirs « avant qu’ils disparaissent » (p. 9). Dans la suite du récit, Nathalie raconte ses souvenirs, secondée par ce double qui intervient ponctuellement pour interroger sa sincérité ou demander certains détails.
Natacha (Nathalie en russe) repense aux vacances qu’elle a passées avec son père en Suisse, alors qu’elle n’avait que 5 ou 6 ans. Durant ce séjour, elle est séparée de sa mère à laquelle elle voue une admiration et une fidélité indéfectibles.
Ensuite, c’est l’été passé chez son oncle maternel en Russie qui surgit dans sa mémoire. Elle en garde de beaux souvenirs, notamment des jeux et des courses avec sa tante qui lui offre un flacon de parfum vide dont la jeune fille fait la collection. Là-bas, elle tombe malade. Sa mère la veille et lui lit des histoires, mais Natacha comprend que cela l’ennuie lorsqu’elle l’entend se plaindre : « Quand je pense que je suis restée enfermée ici avec Natacha pendant tout ce temps sans que personne ne songe à me remplacer auprès d’elle. » (p. 40)
La narratrice évoque également sa maison natale à Ivanovo (en Russie). Ce souvenir est néanmoins entaché par l’absence de sa mère. Elle raconte avec tendresse ses apprentissages avec son père, suivis d’une trahison : il lui donne du calomel (utilisé à l’époque comme purgatif) dissimulé dans de la confiture. Elle évoque enfin les images d’un livre effrayant, d’une poupée, de la fabrique et des berceuses de son père, ainsi que d’un Noël à Moscou, puis le souvenir de son unique séjour chez ses grands-parents paternels, dont elle ne garde en mémoire que la violente colère de son père à leur égard dès leur arrivée.