Faux jour - Geneviève Richard - E-Book

Faux jour E-Book

Geneviève Richard

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Beschreibung

Ce recueil de textes de prose poétique a la particularité d’avoir été écrit par le biais d’une technique originale, la Psychophanie.

On accède à une réalité invisible intacte chez tous les êtres humains, l’inconscient.
Ce livre est une « histoire vraie » couchée sur le papier. Geneviève a choisi de nous livrer un parcours libérateur qui offre le miroir d’une personnalité en évolution, de la souffrance inexprimable à la résilience effective, écrite noir sur blanc. Il est aussi un témoignage de la puissance et de l’efficacité de cette technique qui permet la transcription de l’inconscient et la mise au jour de l’être profond.
Les textes expriment des ressentis profonds, des souvenirs enfouis, parfois des souffrances indicibles mais aussi des vécus joyeux.
La puissance de ces textes tient autant au contenu qu’à la forme. Ils nous parlent sur d’autres plans de conscience. La manière de s’exprimer est différente du langage rationnel. Le langage utilisé est métaphorique et symbolique.
C’est ainsi qu’une femme qui n’était pas destinée à devenir écrivaine, l’est devenue par des chemins inconscients.

Un beau témoignage sur la puissance de l'inconscient dans le travail de reconstruction de soi.

EXTRAIT

Chagrin profond doit sortir.
Plus de retenue.
Le barrage menace de craquer et laisser s’écouler le flot des larmes empêchera les noyades.
La vallée de mon âme peut encore être protégée mais les failles sont nombreuses.
Attention à ouvrir les vannes
Cesser de me raconter des contes de fées.
Le Prince Charmant ne réveille pas de la mort.
Le Prince Charmant c’est moi, et mon seul baiser peut réveiller mon âme.
Vite me donner le baiser de l’amour…
Prendre soin de mon âme libérera ceux que j’aime.
Je n’ai plus à porter le poids des autres.
Utiliser les forces qui me restent à me porter moi-même.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Geneviève Richard est belge. Elle vit depuis vingt-cinq ans à Paris, dont elle est une inconditionnelle. Mère de deux enfants, elle est graphologue (diplômée de la SFDG), et coach de vie relations d’aide pour adolescents et jeunes adultes (IFPNL). Elle est passionnée de littérature.

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Geneviève Richard

Faux jour « Mon témoignage sur la résilience »

Avant-propos

La Psychophanie est une approche thérapeutique permettant de libérer des émotions et bien qu’elle permette de mettre des mots sur ce qui est enfoui et demande à être entendu, ne passe pas par la parole.

Mais comment peut-on mettre des mots sans parler ?

Du point de vue du praticien, cela suppose la capacité de mettre son propre mental de côté, à savoir « faire le vide » en quelque sorte, pour se rendre totalement disponible. Et quand il a en face de lui une personne qui est à la fois en demande et en confiance, des phrases lui viennent dont il est certain que ce ne sont pas ses propres pensées, d’une part parce que le contenu lui est étranger, d’autre part parce que l’expression est à la fois symbolique et métaphorique.

Une séance de Psychophanie est donc une forme de communication (il y a un émetteur volontaire et un récepteur disponible) qui prend simplement une forme inhabituelle. Le praticien est en quelque sorte un « passeur d’informations » : il reçoit les informations de la personne qui consulte, pour lui redonner (sous la forme d’un texte, en général tapé sur ordinateur).

On peut dire qu’avec la Psychophanie, on accède aux plans de conscience qui ne sont pas conditionnés, contrôlés, par le mental, donc à l’inconscient mais pas seulement.

C’est une collaboration entre l’émetteur et le récepteur car si le praticien connaît le langage symbolique, c’est le patient qui connaît le contenu auquel s’applique le symbole. Le décodage se fait donc à deux.

La personne émettrice retrouve dans son texte, des images, des expressions qui lui sont propres, des références à des évènements passés que le praticien ne peut en aucun cas connaître.

La validation suprême est dans l’évolution de la personne dans les jours et les semaines qui suivent les séances. Des blocages disparaissent, des angoisses, des tristesses ou colères s’atténuent ou s’en vont. La personne sait plus clairement qui elle est et ce qu’elle veut personnellement ou professionnellement. Choix et décisions sont plus évidents. Le patient s’autorise des plaisirs qu’il s’était interdit auparavant.

La personne qui consulte ne sait pas ce qu’elle exprime et le découvre à la lecture. La personne qui reçoit les textes est « un passeur d’écriture ».

En Psychophanie, le patient libère les infos venant aussi bien de son inconscient individuel que de l’inconscient transgénérationnel ou de l’inconscient collectif.

Au niveau de l’inconscient individuel : la Psychophanie met en contact avec des aspects refoulés de la personnalité.

Au niveau de l’inconscient transgénérationnel : cette approche apporte un nouvel éclairage sur la transmission des traumatismes au sein de lignées et permet d’arrêter le processus de répétition.

Au niveau de l’inconscient collectif : elle donne accès à des mémoires passées auxquelles le patient s’est identifié et qui ont une incidence sur son vécu actuel.

La Psychophanie s’adresse à tous. C’est un processus de communication, un moyen d’entrer en relation avec soi-même, avec son inconscient, dans le but de mieux se connaître, dans un but thérapeutique pour soulager un mal-être, un état dépressif, des atteintes psychologiques, psychosomatiques, en atteignant un registre émotionnel, affectif, spirituel, inaccessible par la parole consciente.

Des recherches sont encore en cours pour mieux comprendre les mécanismes et éviter qu’on attribue un aspect « magique » à une approche de qualité.

Il se passe une sorte d’alchimie entre la personne qui émet les textes et celle qui les reçoit. La forme dépend de quelque chose de mystérieux. Ce que la personne qui consulte veut exprimer va se nourrir de quelque chose de la personne qui reçoit ce qui va donner une forme particulière au texte. Si les textes sont une collaboration, une co-création, l’inconscient de la personne émettrice s’exprime, la personne réceptrice reçoit ces textes en toute conscience, sans en changer une lettre ou une virgule, de ce fait les textes sont la propriété exclusive de la personne émettrice.

Faux jour

Il y a de l’ombre derrière moi mais je ne la vois pas, éblouie par la lumière.

À pleins poumons je crie que tout va bien.

Derrière moi gronde un orage que je ne veux pas voir.

Les nuages s’amoncellent et le tonnerre menace.

Je me sens vulnérable, fétu de paille luttant contre le vent.

J’ai peur de me retourner et de voir l’inéluctable.

J’essaye encore de me raconter que le vent peut changer de sens, la tempête s’éloigner de mes côtes.

Je fais le gros dos et j’attends. Je sais que ce n’est que repousser une fin inévitable.

Chagrin profond qui remonte de loin.

Ma vulnérabilité me rappelle souvenirs enfouis.

Je me sens toute petite dans ma gorge.

La peur me donne des ailes et j’ai envie de m’enfuir.

J’ai déjà connu l’enfermement, je ne veux plus le revivre.

Trop cher payé illusion d’amour.

Enfermée, enfermée dans la prison des apparences.

Tant d’énergie dans le paraître.

Tant d’efforts pour m’adapter…

En vain.

Je ne serai jamais celle qu’on attend…

Il faut me résigner pour atteindre la sagesse.

Ma faute, s’il en est, est d’avoir cru possible de combler un puits vide.

Vide de ce que j’y avais mis.

Je me suis raconté tant d’histoires.

Je suis passée à côté de moi sans me voir.

Il est temps d’ouvrir les yeux et d’accepter qui je suis, ni plus, ni moins…

La tempête me dit la révolte de tous mes moi oubliés.

Menace folle de ne plus savoir qui est Moi.

« Que devez-vous faire pour savoir qui est Moi ?

Chagrin profond doit sortir.

Plus de retenue.

Le barrage menace de craquer et laisser s’écouler le flot des larmes empêchera les noyades.

La vallée de mon âme peut encore être protégée mais les failles sont nombreuses.

Attention à ouvrir les vannes

Cesser de me raconter des contes de fées.

Le Prince Charmant ne réveille pas de la mort.

Le Prince Charmant c’est moi, et mon seul baiser peut réveiller mon âme.

Vite me donner le baiser de l’amour…

Prendre soin de mon âme libérera ceux que j’aime.

Je n’ai plus à porter le poids des autres.

Utiliser les forces qui me restent à me porter moi-même.

Déposer mes fardeaux auprès de Dieu.

C’est Lui qui passera ramasser les valises.

Lui seul a le pouvoir d’aider.

J’ai voulu être Dieu et j’ai failli y laisser mon âme.

Il n’est pas trop tard mais il y a urgence.

Je ne peux m’appuyer que sur moi-même et m’ouvrir à l’énergie d’amour.

L’amour Divin sera ma béquille en attendant de réapprendre à marcher.

Je suis prête.

Ronflements

Ça gronde dans ma gorge.

Mes lèvres se retroussent sur mes crocs prêts à mordre.

Cris trop longtemps retenus demandent à être entendus.

La haine jaillit dans la nuit.

Injustice du repos quand je veille ma douleur.

Étrange destinée que la mienne.

J’ai remué la merde en croyant qu’elle sentait bon.

La puanteur me saute au nez et je veux respirer ailleurs.

Comment ai-je pu me boucher les narines à ce point ?

Je ne suis que douleur et c’est étrange de constater que je le découvre à peine.

J’étais si détachée de moi que c’était quelqu’un d’autre qui souffrait à ma place.

Aujourd’hui la douleur me rattrape et me dit « Je ne suis plus dupe de tes ruses, c’est après toi que j’en ai ».

Il va bien falloir faire face…

Accepter de ressentir.

Re-sentir ?

Où ? Quand ai-je déjà senti la douleur qui pue ?

Projet de moi pollué par désirs malsains.

J’ai senti le refus mêlé à la colère.

Douleur intense du rejet.

Déçue, si déçue de décevoir.

Je m’étais préparée, joyeuse, à une petite escapade terrestre.

Dur atterrissage !

Qu’avais-je à comprendre de cette destination funeste qui ressemblait si peu aux prospectus ?

Manque de confiance a déguisé chemin de croix en promenade.

Je me suis rassurée d’illusion parce que je ne croyais pas en ma force.

Je me suis dit que tout allait bien se passer.

Depuis je pleure mon erreur et je fais désespérément semblant.

L’heure est venue de regarder les choses en face.

Sentir ce qu’il y a à sentir, mettre les mots sur ma souffrance.

Faire l’autruche me dessert et nourrit la bête immonde qui grouille au-dedans de moi.

Trop de voix crient vengeance.

Je me suis chargée de plus que je ne peux.

Je me suis perdue à échapper aux cris.

Besoin intense de me retrouver.

Faire taire d’urgence les appels à la haine.

Je les ai trop portés, je dois m’en débarrasser.

Fermer mes écoutilles en parlant de moi.

Jusqu’à aujourd’hui j’ai parlé d’eux.

Défouloir salutaire pour ne pas sombrer mais temps révolu.

Mettre des mots sur MES maux, par sur mes agresseurs.

Dire, dire MON ressenti.

Pleurer sur MES blessures.

J’ai tout à réapprendre.

Aide me sera donnée si je fais le premier pas.

Brûler les cris de haine et faire page blanche pour m’accueillir MOI.

C’est au creux de MES pages que je trouverai la paix.

Difficile chemin pour moi qui n’ai jamais dit JE, mais possible.

Ma survie est à ce prix.

Miettes

Il reste des miettes.

Sur le torchon de la cuisine elles sont là.

J’hésite à les balayer d’un revers de main.

Et si c’était encore possible ?

Toute petite part de moi chuchote que oui.

Faiblarde cependant…

Pas très convaincue ni très convaincante mais enfin…

C’est juste un petit fil qui me retient encore.

Fugitives poussées de nostalgie de ce qui aurait pu être…

Je ne sais pas quoi en faire.

Gargouillis.

Ça « grognote » dans mon ventre.

Des bulles d’incompréhension montent et descendent.

J’ai encore besoin d’apprendre.

Je ne sais pas bien où je vais.

Je me sens petite d’un coup.

Humble devant l’immensité de connaissances de l’infini.

Je me sens écolière à l’école de la vie.

Envie de reprendre mes études à zéro.

Je voudrais que ce soit la rentrée avec mon cartable et mes cahiers neufs.

Je frémis d’impatience, la plume levée, prête à mettre les mots sur les lignes vierges.

Exploratrice aussi.

Envie d’aventures et pas seulement du cœur…

Tout moi se trémousse à l’idée de découvertes nombreuses qui m’attendent.

Je suis prête pour la vie, enfin !

J’ai rempli mon puits de silence des mots qu’il fallait dire.

Il est plein.

Je peux partir sur mes chemins et découvrir la vie qui est mienne.

Fini de vivre pour du semblant.

Ouf ! Il était temps !

J’ai failli étouffer là-dedans…

J’ose à peine le dire mais… j’étais en train de devenir vieille !

J’avais presque capitulé.

Pourtant au fond de moi un goût d’inachevé me tenait lieu de bouée.

J’ai surnagé et maintenant j’en veux !

Je réclame de la vie ce que je n’ai pas eu.

Je vais me donner des droits et des devoirs d’amour.

Mais pas sur celui qui a ressemblé à celle que je croyais être.

Inutile vengeance qui ne m’apporterait que du chagrin.

Je peux confier ma douleur à la Terre qui saura la recycler.

Paix est en moi malgré les apparences.

Ne plus être victime pour me réapproprier mes forces qui sont grandes.

Les mettre au service de moi.

Ça changera un peu !

Le boomerang je connais, plus je le lance et plus je prends des coups.

Alors, stop !

La guerre est finie.

Je me déclare en paix avec moi-même et avec les autres, lui en particulier.

Traité de non-belligérance sera le bienvenu à défaut de passion.

C’est déjà ça, et puis ça laisse la porte ouverte…

J’ai envie d’y passer mon nez pour voir les possibles.

Je ris d’avance de ce qui m’attend.

Merci.

Persifleur

Père siffleur ?

Je me demande d’où me vient cette crainte d’être moi.

J’ai longtemps penché pour les paroles dures de celui qui n’aurait dû être qu’encouragements.

La paix était à ce prix : courber la tête et faire semblant d’adhérer à triste image de moi.

J’ai bien joué à ce jeu, il m’est devenu habitude.

Pourtant a surnagé une infime étincelle d’estime.

Je l’ai entretenue en cachette, j’ai mis mes mains autour pour la préserver des sifflements.

Et elle a survécu…

Aujourd’hui je m’interroge.

Qu’en est-il de l’œuf ou de la poule ?

Que sifflait l’arbitre ?

Le carton rouge était-il là pour sanctionner qui j’étais ou qui je n’étais pas ?

Encouragement déguisé à la révolte et à l’affirmation de moi ?

J’aurais pu lui voler dans les plumes !

Je ne l’ai pas fait.

Triste image de moi était-elle d’origine ?

Suis-je arrivée avec cette expérience de vie d’avoir tout à reconstruire ?

Je me demande si je n’ai pas tout vu à l’envers.

Quel courage inconscient faut-il pour jouer les provocateurs avec tant de constance ?

Il a tenu bon lui aussi, mettant autant d’ardeur à éteindre ma flamme que moi à la préserver.

Et si le but avait été de me pousser à souffler sur ma flamme pour la faire grandir, au lieu de la voir si petite, si fragile qu’un souffle pouvait l’éteindre ?

Quand on souffle sur les braises, le feu renaît.

J’étais si fière déjà et si soulagée de me dire qu’au moins l’étincelle de vie perdurait grâce à mes efforts.

J’ai mis toute mon énergie dans la protection au lieu de donner vie par le Souffle.

Je comprends aujourd’hui mon erreur.

« Quelle était votre erreur ? »

Il n’est jamais trop tard pour le Souffle divin.

Infinie est Sa patience et ma flamme l’appelle.

Je peux enlever mes mains : il n’y a plus à protéger.

Exposer ma flamme la fera grandir.