Journal d’une alcoolique - Pythna - E-Book

Journal d’une alcoolique E-Book

Pythna

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Beschreibung

 Née en mars 1993, Delphine, de son nom de plume Pythna, est une jeune femme dotée d'une sensibilité à fleur de peau. Elle utilise l'écriture et la peinture comme exutoires. Elle aime peindre des tableaux que nous pourrions dire spirituels et symboliques. Diagnostiquée schizophrène par ses psychiatres, Pythna a écrit une autobiographie décrivant sa vie. Ce livre audio témoigne de cette maladie mal connue du public. Elle enchaînera sur des romances sombres FF, un conte pour adulte, ainsi que des livres érotiques BDSM. C'est dans l'écriture qu'elle puise la force de se battre dans ce monde qui ne lui corresponds pas. Auparavant incapable d'écrire, Pythna brûlait ses rares écrits, elle a néanmoins trouvé le déclic lors d'une rencontre sur un projet anarchiste - la création d'un écolieu - sur lequel elle a rencontré un auteur qui, en lui parlant, lui a donné la force de poser ses mots sur papiers. C'est ainsi que Pythna s'est lancé dans l'écriture, pulsionnellement et, contre toutes attentes, naturellement.

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Seitenzahl: 41

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24 novembre

Bonjour et bienvenue dans mon journal intime d'une alcoolique !

Moi c'est So, non, ce n'est pas le diminutif de Sophie ni de Solange, ni de Solène... Appelle moi juste So.

Je suis blonde, je mesure un mètre soixante, de jolis yeux bleus et je suis malade alcoolique depuis maintenant dix ans, je cherche à m'en sortir. J'ai vécu des périodes de grand alcoolisme à perdre conscience tous les soirs et des périodes d'abstinences qui n'ont jamais durées bien longtemps. J'ai fini en hôpital psychiatrique fermé suite à une tentative de suicide sous alcool, j'ai fait du mal à mon corps. Maintenant j'aimerai de tout cœur m'en sortir.

Ce journal sera une sorte d'exutoire, qui peut-être me fera rencontrer d'autres personnes dans mon cas, qui désirent elles aussi s'en sortir...

J'ai assisté à un groupe de parole en présentiel, je compte y retourner mercredi prochain. J'y ai rencontré T., un ami qui m'aide beaucoup. Il a su, par ses mots, m'éviter deux cuites.

**

Mardi 22 novembre, j'ai vu un médecin psychiatre qui a voulu m'hospitaliser. J'ai refusé catégoriquement, il m'a alors prescrit deux médicaments pour m'aider à tenir. Depuis je n'ai pas rebu une goutte d'alcool, il m'a clairement dit que je ferai un malaise si je buvais avec ces médocs. Alors je tiens, mais ce n'est pas facile, car il n'est pas question que je sois à nouveau hospitalisée.

27 novembre

Je ne tiens pas l'alcool, mais j'y tiens tellement !

Voila ce qui me caractérisait il y a encore quelques jours, aujourd'hui est mon sixième jour d'abstinence ! Je n'y croyais plus, c'est un grand exploit, qu'est ce que ça fait du bien de ne pas boire ! Même si le soir c'est encore un peu compliqué. Les deux médicaments que m'a prescrit le psychiatre à la place de l'hospi que j'ai refusé m'aident énormément.

**

J'ai voulu une bouteille... Deux !

Je me suis alors tournée vers un bon café préparé avec amour par mon chéri accompagné d'un petit gâteau au chocolat...

**

Il y a quelques jours, j'ai résisté (avec difficulté certes, mais j'ai réussi) à ne pas boire le whisky qui traînait chez un grand ami. Je ne voulais qu'un verre à la base, je n'étais pas sincère avec moi-même, car on sait tous qu'un verre se transforme en deux, puis trois... et puis finalement la bouteille y passe. Un verre c'est trop, douze ce n'est pas assez. Mon chéri a été très fier de moi. Seulement je suis rentrée à l'appartement avec du vin et j'ai quand même finie la soirée ivre...

Ce soir je boirais bien une ou deux bouteilles de vin. A la pèche ou à la framboise comme j'aime. Je n'ai pas pris mon médicament contre l'alcool. Je déraille. Il faut que je me ressaisisse et que je me rappelle combien c'est agréable de se réveiller le matin en se disant "ouf, je n'ai pas bu hier".

28 novembre

Rechute...

J'ai honte, je voudrais sortir de cette addiction qui me tue à petit feu, qui me détruit et dissout mon couple petit à petit. Je ne sais plus comment m'en sortir. Je suis tellement timide pour participer en présentiel aux réunions, je préfère les visios même si c'est plus froid.

Je ne pense pas pouvoir m'en sortir seule même si mon homme m'aide énormément à tenir. J'ai besoin d'un suivi régulier par des professionnels. J'ai pris rendez-vous au CSAPA de la ville voisine, j'irai le neuf décembre. Le premier rendez-vous se déroule avec une assistante sociale, avec qui je me confierai pendant une heure. Elle m'orientera ensuite vers des médecins.

J'ai assisté à une visio à vingt-trois heures. Je n'ai pas pu tenir jusqu'au bout, mais j'ai écouté quelques personnes malades alcooliques et j'ai même parler un petit peu. J'ai parlé de Dieu, suite à un intervenant qui a évoqué le sujet. Je l'ai remercié de m'avoir fait rappeler à quel point Dieu pour nous aider, que notre puissance supérieure est une aide considérable.

29 novembre

Comme vous le savez, hier j'ai rechuté, mais je suis contente, car je n'ai bu qu'une bouteille... Au lieu de deux... Je ne suis pas entrée dans un trou noir ! Bon, oui, c'est pas bien quand même...

Merci à tous pour vos messages de soutien, vous être trop adorables ! Je me sens tellement comprise parmi vous et moins fragile face à mon addiction.

Compteur à zéro, il faut que je me ressaisisse ! Car aujourd'hui est une nouvelle journée. Aujourd'hui : eau, thé & jus d'ananas et nectar d’abricots au programme.

Il me reste une bière d'hier sur la table du salon, je vais devoir être forte, car une bière entraînera une bouteille de vin et puis peut être une autre ! Enfin, la prochaine fois que je me sens d'humeur à craquer, je vous appellerai... Promis.

**

Que faites-vous, comment vous occupez-vous sans ce poison qu'est l'alcool ?