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"Que seriez-vous prêt à faire pour assister à l’ultime concert de votre idole ? Jusqu’où iriez-vous pour ne pas manquer cette dernière chance de voir votre dieu vivant sur scène ?Ce roman est plus qu’un hommage à l’aura et à la carrière exceptionnelle de JuL, icône musicale indissociable du midi, comme le son des cigales, le soleil, la lavande, le pastis et la pétanque… Il raconte l’histoire de Julian, jeune Marseillais ultrafan du « J », prêt à tout pour suivre « jusqu’au final » l’extra-terrestre du rap français."
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Marseille,
Buron Scapla a grandi en Côte d’Ivoire tout en restant attaché à sa ville natale. Chaque été, il retrouvait ses racines près de Gardanne. Explorant divers horizons, il puise son inspiration dans ces paysages contrastés. Son roman, imprégné de l’univers marseillais, mêle réalité moderne et références à des figures contemporaines.
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Seitenzahl: 140
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Buron Scapla
usqu’au fina
Roman
© Lys Bleu Éditions – Buron Scapla
ISBN : 979-10-422-6745-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale.
Andy Warhol, 1979
Mentionner une personne réelle dans un livre, qu’elle soit célèbre ou non, vivante ou non, n’est pas interdit tant que la personne citée bénéficie du droit au respect de sa vie privée et que le récit s’inscrit dans l’exception de la parodie, du pastiche ou de la caricature. Il en est de même pour les marques qui peuvent être mentionnées tant qu’elles ne sont pas dénigrées ou discréditées. Ce roman inclut des références à des célébrités et des figures publiques contemporaines pour situer l’histoire dans un contexte moderne. Bien que les personnages principaux soient fictifs, les références à des célébrités actuelles ancrent le récit dans la réalité contemporaine. Dans certains cas, l’utilisation artistique d’une personne célèbre peut être protégée sous le droit à la liberté d’expression artistique. En particulier si la représentation est clairement fictive ou satirique.
Ce préambule n’est pas mentionné afin de m’exempter juridiquement en tant qu’auteur d’une soi-disant intention de nuire aux personnes et marques citées, je souhaite tout de même réaffirmer qu’en tant que raconteur d’histoires, cet ouvrage n’a pas été écrit pour créer de fausses informations qui seraient admises comme des allégations diffamatoires. Ceci est un texte parodique qui ne peut être confondu avec un texte journalistique, authentique et factuel, qui pourrait nuire aux personnes ou aux marques citées. Le but de ce roman-fiction est avant tout de divertir le lecteur. Cet ouvrage n’est en aucun cas un livre à caractère dénonciateur ou polémique, et ni un ouvrage qui se voudrait retranscrire une forme de véracité reposant sur d’authentiques témoignages, comme la rédaction d’une enquête ou la publication d’un texte documentaire.
Bonne lecture à tous.
Buron Scapla
Ce livre raconte l’histoire de Julian, un sosie un brin petit et fan absolu de l’incontournable rappeur marseillais, Julien Mari dit « JuL », écrit avec un L majuscule comme si c’était un J vu dans un miroir. Julian était un gars de vingt-trois piges avec un sourire qui t’accrochait au cœur et une personnalité qui faisait péter la baraque. Il était l’étincelle qui mettait le feu à toutes les teufs, toujours prêt à réchauffer le cœur de sa team. Un patchwork de passions sur du rap à gogo.
Ses amis le surnommaient « jul » comme le rappeur JuL, mais ils l’écrivaient toujours en lettres minuscules, car c’était avant tout leur pote d’enfance, leur JuL pitchoun, et surtout que tout marseillais qui se respecte sait bien qu’il n’existera qu’un seul JuL. Il n’empêche que leur « mini » JuL était quand même une étoile d’énergie et d’amour qui faisait briller leur amitié à chaque instant.
L’asphalte était le domaine de jul et son scooter, un Tmax noir et or survitaminé, était sa bête indomptable, rugissant sur la route. À chaque fois qu’il chevauchait sa machine pour se lancer dans des rodéos inoubliables, c’était une montée d’adrénaline pure.
Pour lui, son Tmax n’était pas juste un moyen de déplacement, c’était carrément une extension de sa personnalité, un prolongement de son âme rebelle. Avec le vent dans les cheveux, le rugissement du moteur dans les oreilles, il se sentait vivant, invincible, et prêt à conquérir le bitume. Chaque coin de rue était une nouvelle aventure, et jul était le roi de ce royaume, sans couronne ni règles, juste lui, son Tmax et un appétit insatiable pour la liberté.
L’équipe de jul était un sacré melting-pot. Il y avait Sarah, sa pote de maternelle, tornade espiègle, toujours prête à tout péter ; et puis Max, son complice de toujours, un frère de sang comme Batman et Robin ; et Lucia, cette nana du lycée pro qui partageait la même passion pour la musique et la bécane avec qui jul filait à toute berzingue sur les 3 km du boulevard Kennedy quand ils avaient fini les cours.
L’ensemble formait une team d’élite, plus soudée que le béton armé. Ils étaient là pour se serrer les coudes, partager les hauts et les bas, et construire une montagne de souvenirs qui défiait les lois du temps à travers toute la Zone 13.
Sa vraie famille se résumait à sa mère Marie qui occupait l’axe principal de la vie de jul. Elle était tout pour lui, depuis la nuit des temps. Elle avait été son roc depuis que la tragédie de la disparition de son père, dans un sinistre accident de chantier, avait jeté une ombre terrible sur son enfance.
Leur lien, aussi solide que des câbles d’acier, était quelque chose d’extraordinairement hors du commun. C’était comme si les cordes du destin avaient tissé autour d’eux une protection intangible, aussi solide qu’une barrière de métal.
Sa mère avait été son ancre, sa bouée de sauvetage pour éviter la noyade suite à la mort de son père. Elle avait pris la place du soleil dans un ciel constellé de nuages, chassant l’obscurité de ses jours. Elle avait toujours consolé ses larmes et l’avait guidé avec une tendresse incommensurable.
Julian n’était pas seulement un rappeur en herbe, mais aussi un amoureux de la musique, maestro des platines virtuelles. Depuis gamin, il avait investi toute son énergie dans la création musicale, maniant un arsenal d’armes sonores aussi talentueusement qu’un concepteur rythmique ou Beatmaker. Sa chambre ressemblait à une salle d’enregistrement de pointe, avec tout un tas d’outils dernier cri pour sculpter du son.
Le cœur de son arsenal était un clavier maître Akai MPK, le Saint Graal des producteurs, dont les pads sensitifs répondaient à la moindre pression de ses doigts avides. Il avait déversé ses pensées et ses rêves sur cet instrument plus de fois qu’il ne pouvait les compter, laissant son imagination créer des mondes sonores à chaque pression.
Les options incalculables de cette machine lui permettaient de forger le son à la perfection, un peu comme un alchimiste de la mélodie qui aurait mélangé des éléments bruyants, stridents, ronflants, vibrants, résonnants ou perçants pour créer de l’or et du platine musical.
À côté trônaient ses enceintes Yamaha HS8, qui crachaient des basses profondes et des aigus cristallins.
Cependant, la chose la plus indomptable dans l’esprit de jul, c’était bel et bien cette soif insatiable de liberté, sa quête perpétuelle pour rompre les chaînes de la conformité et exploser littéralement les barrières de la normalité. Il refusait de s’enfermer dans le carcan des conventions, de se laisser étouffer par les règles de la société. Sa philosophie de vie était une déclaration de guerre contre la monotonie, un incontrôlable défi lancé au temps qui fuit.
Il se levait chaque matin avec la ferveur d’un explorateur sur le seuil d’un continent inconnu, prêt à dévorer la journée, à en extraire chaque parcelle de son essence. Il avait compris que la vie n’était pas une répétition générale, mais la pièce principale, et il ne tolérait pas le gaspillage. Chaque jour, il se levait avec la conviction que c’était le dernier acte, la dernière scène, et il voulait que ce soit mémorable.
Sa religion de l’existence transportait avec lui tous les ingrédients du bonheur collectif. Ce que jul démontrait était que « bien que le temps puisse filer entre nos doigts », il devait sans cesse être saisi, dévoré et savouré !
La journée avait démarré comme une décharge de Red Bull pour Julian. Il avait réuni sa bande, composée de Sarah, Max et Lucia, pour une virée en moto qui s’annonçait épique. La clarté du soleil transperçait le ciel d’un bleu azur, sans la moindre trace de nuage pour faire de l’ombre à leur aventure. L’euphorie vibrait dans l’air comme une mélodie enivrante, encore plus inspirante que la plus belle des symphonies.
Il avait préparé son Tmax 500cc avec un soin maniaque ; chaque détail de sa machine était parfaitement réglé, prête à rugir sur l’asphalte. Le moteur ronronnait d’impatience, comme un fauve en cage sur le point d’être libéré. Lorsque les quatre amis eurent enfilé leurs casques intégraux, l’excitation et l’enthousiasme étaient à leur paroxysme.
Chacun d’entre eux était un pilote expérimenté et habile, prêt à embrasser la route qui s’étendait comme un tapis noir déroulé pour les intrépides. Le vrombissement des moteurs était leur hymne, leur mistral, la musique de leurs rodéos urbains et sauvages.
Visière ouverte, le vent dans leur visage était une caresse exaltante, la promesse d’une bouffée d’adrénaline à chaque virage. Le soleil au-dessus d’eux, les routes infinies devant eux, et leur amitié, indomptable et éternelle, étaient les ingrédients pour une journée parfaite. À chaque coup de gaz, ils enregistraient un nouveau hit dans le vinyle de leurs vies, des refrains marquants que le temps ne pourrait jamais effacer.
Ils avaient poussé leur machine toute la matinée sur une route sinueuse, une serpentine de vieux goudron qui se faufilait à travers les collines bordées de garrigue. C’était une virée qui réclamait le respect, qui dévoilait des panoramas à couper le souffle. La D141, de Cassis à La Ciotat, c’était leur sœur, une corniche qui vous en met plein les yeux, une étroite voie qui ne faisait pas de cadeaux.
À chaque courbe négociée avec maestria, les pneus crissaient comme des mécanismes d’horlogerie bien huilés, de vrais baisers entre le caoutchouc et le bitume, comme si la route elle-même applaudissait leur audace ! C’était la quintessence de la liberté, la saveur brute de l’inconnu, l’appel du destin à l’état pur. Car après tout, c’était pour ces moments que la jeunesse existait, pour ces instants de vie intense, ces étincelles fugaces qui illuminent le chemin.
Mais tout avait basculé comme un soudain coup de tonnerre dans un ciel serein ! Alors que jul négociait un virage à une vitesse à vous décrocher la mâchoire, un bolide suicidaire avait surgi de nulle part, une bombe à retardement prête à exploser. La conductrice irresponsable venait carrément d’empiéter sur son territoire, la ligne médiane était devenue la frontière de la vie et de la mort. Julian avait saisi les poignées de frein comme si sa vie en dépendait, et parce que c’était le cas. Le temps venait de se figer en un instant. Les secondes qui avaient suivi étaient devenues un mélange d’horreur et d’impuissance. Le monde venait de se briser en un million de morceaux.
Le Tmax de jul avait été catapulté dans les airs comme un jouet fracassé, et Julian avait été expulsé violemment, comme une balle humaine tirée d’un canon défectueux. Le sol s’était précipité à sa rencontre, une réception brutale et fatale pour le sosie et fan absolu de JuL. Même les cigales s’étaient tues – quelque chose dont on n’a pas l’habitude quand il fait canicule dans le Sud – un néant oppressant qui aspirait toute l’émotion de l’instant. Le bruit des moteurs n’existait plus, la collision avait absolument tout effacé.
Julian, l’intrépide de l’asphalte, l’acrobate du goudron, était étendu sur le sol, comme un pantin brisé illustrant son rêve stoppé net. Les secondes qui avaient suivi étaient une descente en enfer, pire qu’une danse macabre. Il venait de disparaître comme une étoile filante dans la nuit noire de l’inconnu.
Ses amis s’étaient rués vers lui, hurlant son nom ; leurs cœurs cognaient dans leurs poitrines comme une batterie en plein solo. La conductrice de l’autre bagnole, elle, était pétrifiée, le visage blême, réalisant la montagne russe de l’horreur dans laquelle elle avait plongé tout le monde.
Le décor avait changé en un éclair, passant de l’air étouffant du choc au tumulte frénétique des secours. Les sirènes hurlaient dans une cacophonie d’urgence, le rythme cardiaque de la tragédie passait du silence lugubre à une suite frénétique d’activité médicale. Les amis de Julian étaient en larmes, des torrents de douleur qui menaçaient de tout engloutir. Lucia composait en tremblant le numéro de la mère de jul, comme un sésame vers l’enfer.
Cette tragédie avait frappé tel un ouragan dévastateur, emportant tout sur son passage. Les amis de Julian avaient été ébranlés par cette tornade d’émotions qui les projeta dans un abîme de désarroi. C’était comme si le sol sous leurs pieds avait disparu, laissant place à un gouffre béant de tristesse et d’incompréhension. La famille de jul, de son côté, recevait le coup comme un tsunami de tristesse et d’incrédulité. Ils avaient l’impression que le monde s’était retourné, que la réalité s’était envolée. C’était une descente sans rappel dans le vide insondable de l’injustice. Les questions du « Pourquoi ? » fusaient dans la chute, et la douleur, tel un serpent du mal qui se frayait un chemin en se faufilant sournoisement dans les âmes.
Pour Max, Lucia et Sarah, cette tragédie tellement inimaginable était pire qu’une épreuve insoutenable. L’incompréhension était leur démon à combattre, et la peur du vide était leur adversaire acharné. Ils étaient des guerriers avec des cœurs en pièces détachées, pires que des zombies avec des esprits en charpie.
La vie venait de basculer en un instant, et les prochaines heures, les prochains jours, allaient être un test ultime de courage, de résilience et d’amour. C’était une bataille qui se jouerait dans les larmes, dans les cris de souffrance, mais aussi dans la détermination ainsi que l’espoir d’une unité, comme la somptueuse lumière d’un nouveau jour à la fin du tunnel sombre de cette catastrophe.
L’annonce du décès de jul s’était abattue sur ses proches et ses amis comme une avalanche brutale, dévastant leur monde en un clin d’œil. Chacun d’entre eux était pris dans une tempête émotionnelle, secoué par les titanesques vagues impétueuses d’un véritable tsunami de chagrin.
Les uns comme les autres portaient leur propre empreinte de la douleur et du désespoir. Il y avait ceux qui pleuraient silencieusement, les larmes coulant comme un torrent intérieur et inarrêtable. Il y avait ceux qui se réfugiaient dans le silence, comme si les mots avaient perdu tout leur sens, et que seuls les souvenirs pouvaient exprimer la profondeur de leur peine indéfinissable. D’autres se révoltaient, la douleur se transformant en colère brûlante, comme une tempête furieuse qui se déchaînait dans leur cœur.
Le déchirement était une mer agitée, et chacun naviguait à sa manière dans ses vagues déchaînées. Les vestiges de jul étaient autant de phares qui les guidaient à travers l’obscurité, des étoiles dans la nuit de leur désolation. Ils savaient que ce deuil serait un voyage personnel, un itinéraire de douleur, de tristesse, mais aussi de reliques précieuses qui réchaufferaient leur cœur.
Sarah, l’amie d’enfance, était anéantie. Elle était comme une frêle embarcation en plein ouragan, secouée par les monstrueuses vagues de la désolation, luttant pour ne pas sombrer dans les abysses infinis de sa tristesse. Elle avait du mal à accepter que jul était parti, que son rire enjoué ne résonnerait plus dans les couloirs de leur existence. Chaque message ou texte échangé était comme une voix venant d’outre-tombe, un lien fragile, mais précieux avec son ami qui n’était plus là. Les SMS, les conversations, les rigolades partagées, tout était devenu des trésors d’un temps révolu. Elle relisait ces mots comme si l’écran de son téléphone était une fenêtre vers un monde parallèle où jul était encore là. C’était un moyen de prolonger leur amitié au-delà de la cruelle limite imposée par la mort.
Max, le pote inséparable de tous les temps, bouillonnait de rage. Franchement, il pigeait pas du tout comment cette putain de tragédie avait pu s’abattre sur son pote, son frère de cœur, son vrai gars, son mec qu’il surnommait jul. L’épave du Tmax, qu’ils avaient trafiqué ensemble pour leurs aventures de malade, était désormais devenue l’emblème chaotique de sa fureur.
Ça l’foutait en l’air grave, cette putain de vie qui lui avait volé son « frangin » sans la moindre explication, sans la moindre foutue raison. Max voulait hurler sa colère à tout casser, mais il savait que ça servirait à que dalle. Alors, il laissait cette haine le dévorer de l’intérieur, enragé contre le destin qui s’était acharné.