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Lorsque je me repris à vivre un peu, le premier objet dont la présence me fut révélée eut l’aspect d’un flacon cylindrique de sept ou huit centimètres de haut, muni d’un bouchon compte-gouttes, à l’émeri, et qui, sur son flanc, portait une étiquette rouge vif tournant au cinabre. Il m’occupa longtemps, je pense. Il représentait tout ce que les philosophes ont coutume d’appeler le monde extérieur. J’avais éprouvé déjà quelques vagues sensations de lumière, de parfums et de couleurs ; des sons avaient vibré jusqu’à mon tympan : l’écho d’une cloche, un coup de sifflet venant peut-être de la rue, le tambourin des doigts clairs de la pluie sur une vitre, le bruit sourd d’un meuble roulé, mais je ne savais placer au juste ces nouveautés dans le temps ni dans l’espace et je dois ruser, aujourd’hui, pour me les rendre intelligibles à moi-même, tant elles retournaient vite se fondre dans la nuée obscure de ce demi-sommeil qui me cloîtrait entre ses parois de velours.
Comment décrire ces choses ?
Des rayonnements, des éclairs, des bouffées, un bourdon grave et lent, un flux de la pénombre sur l’horizon noir, le reflux d’une brume striée de jaune qui montait et baissait en moi, si ce n’était au dehors.
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Veröffentlichungsjahr: 2024
GILBERT DE VOISINS
© 2024 Librorium Editions
ISBN : 9782385746308
L’Absence et le Retour
Lorsque je me repris à vivre un peu, le premier objet dont la présence me fut révélée eut l’aspect d’un flacon cylindrique de sept ou huit centimètres de haut, muni d’un bouchon compte-gouttes, à l’émeri, et qui, sur son flanc, portait une étiquette rouge vif tournant au cinabre. Il m’occupa longtemps, je pense. Il représentait tout ce que les philosophes ont coutume d’appeler le monde extérieur. J’avais éprouvé déjà quelques vagues sensations de lumière, de parfums et de couleurs ; des sons avaient vibré jusqu’à mon tympan : l’écho d’une cloche, un coup de sifflet venant peut-être de la rue, le tambourin des doigts clairs de la pluie sur une vitre, le bruit sourd d’un meuble roulé, mais je ne savais placer au juste ces nouveautés dans le temps ni dans l’espace et je dois ruser, aujourd’hui, pour me les rendre intelligibles à moi-même, tant elles retournaient vite se fondre dans la nuée obscure de ce demi-sommeil qui me cloîtrait entre ses parois de velours.
Comment décrire ces choses ?
Des rayonnements, des éclairs, des bouffées, un bourdon grave et lent, un flux de la pénombre sur l’horizon noir, le reflux d’une brume striée de jaune qui montait et baissait en moi, si ce n’était au dehors.
Par quel sens les percevais-je, ces visions odorantes, ces senteurs sonores, ces musiques teintées, auxquelles la fièvre donnait un rythme ? Elles ne m’apprenaient rien, en somme, au lieu que ce petit flacon, je le vis de mes yeux, des yeux de ma face qui, jadis, admiraient les diverses splendeurs de l’univers et m’en transmettaient la joie. Toute mon attention se groupa donc autour du flacon, afin d’étendre et de compléter la vue, comme, dans le souvenir, un arbre surgi, un seul arbre à mi-côte, fait revivre avant peu la source, le chemin montant, les roches surplombantes, les chênes, les marronniers… la vallée entière.
Bientôt après, je m’aperçus que ce flacon étiqueté de cinabre tenait le milieu d’un carré blanc. Du même coup, mon évasion se confirma : il me semblait entr’ouvrir la porte de ma geôle. Le paysage s’élargissait ; j’y prenais en quelque sorte ma place, pour y jouer un rôle de spectateur.
Allongé sur le côté droit, j’admirais un beau champ de neige, bordé par des gentianes. Au centre, se dressait le flacon cylindrique, tout petit et cependant à la mesure du champ de neige, comme doit être, à celle d’une place urbaine, le monument solitaire qu’elle entoure. Les gentianes, naïves, très bleues, comme il convient, semblaient ordonnées à la façon stricte d’une platebande ou des arbres d’une avenue.
J’avais vu des gentianes en Suisse, en Savoie, en Dauphiné, non loin de tapis neigeux ; celles-ci étaient semblables et me parurent familières. Je leur souris… en tous cas, j’eus l’intention, la volonté de leur sourire.
Du temps passa : minutes ? journées ? semaines ? Comment savoir ? je n’en avais pas la moindre idée, mais je compris la qualité réelle de ce champ de neige : de la toile blanche, de la toile blanche assurément ! une nappe qui recouvrait un guéridon. Les gentianes ? des pétales de soie…
Oui, oui ! cette nappe devait être une nappe russe, brodée à son bord de fleurs bleues.
Oh ! ce fut comme si je m’échappais tout à fait, comme si j’étais libre, pour tout de bon ! Flacon, nappe brodée, guéridon, l’ensemble formait bloc, un bloc de choses vraies auquel je m’accrochai soudain, désespérément mais avec joie, en m’abîmant les ongles.
Encore du nouveau qui, cette fois, ne m’empêchait pas de souffrir… A certaines heures, je me sentais rôti sur le gril, devant un terrible feu flambant, et puis un courant froid survenu tranchait ma chair comme eût fait une lame d’acier. Ce supplice alterné me laissait un effroi sans nom, pire que l’affreuse peur de l’enfant réveillé dans l’ombre par un cauchemar qui ne veut pas se dissiper.
Parfois on m’attaquait. Des formes humaines, grossières par leur dessin et toutes blanches, se penchaient sur moi, me secouaient méchamment, m’oppressaient la poitrine, me blessaient de mille façons. Enfin, à des intervalles réguliers, on mettait mon crâne dans un grand seau plein de glace, tandis que mon corps continuait à souffrir ailleurs. Cela durait longtemps. Ma cervelle protestait, luttait contre le froid, refusait de se laisser enfoncer plus avant dans le seau de glace, jusqu’au moment où (par quel sortilège ?) ma tête, rendue à mon corps douloureux, se remettait à tiédir.
Un jour, j’aperçus avec netteté une figure, celle d’un jeune homme aux cheveux bruns, très courts, à la moustache courte aussi. Il portait un lorgnon. Jamais auparavant, je n’avais vu ce visage sérieux aux traits tirés. La bouche grave, le regard appuyé que des verres, pinçant le nez pointu, rendaient immobiles et surtout l’attention doctorale de ce regard me jetèrent à nouveau dans l’épouvante et je poussai des cris en me butant à ce visage inconnu, hostile, par conséquent, et maléficieux.
C’était pourtant là un progrès encore. Je cessai de m’occuper exclusivement du flacon bouché à l’émeri, de la nappe blanche et des gentianes, pour me rappeler un peu, très vaguement et comme un lointain souvenir, ma qualité d’homme vivant dans un monde d’hommes, puis, quelques instants plus tard, ma qualité d’homme malade.
Je venais d’être très malade…
Quel éblouissement ! De grands voiles se déchiraient devant moi ; je concevais les choses plus humainement et dans leurs rapports, quelques-unes, du moins : un petit nombre. D’autres manquaient, dont je pressentais l’importance, mais qui ne voulaient pas se laisser découvrir. Certes, je me souvins de mes derniers mois de travail excessif, des veilles continuelles, de sommeils courts peuplés de cauchemars, des interminables journées où je m’acharnais avec angoisse à finir une besogne toujours renaissante et des migraines qui m’avaient abattu jusqu’à la stupeur, puis torturé de façon à me suggérer que la folie ne cessait de me cravacher les tempes que pour m’éperonner de ses talons de fer. Je me vis même, enfourché par la folie, une folie tout en rouge qui faisait naître des blessures inscrites à mes flancs : longues traînées d’un sang aussi rouge que le manteau de celle à qui je servais de monture.
En somme, je me rappelais très bien avoir souffert, et diversement, mais une notion capitale manquait à ce souvenir. Je savais qu’elle manquait, je savais son importance et, peu à peu, une question se posa dans ma tête, s’y installa : un point d’interrogation trapu qui suivait par le haut la courbe de mon crâne, traversait en ligne droite mon front, à distance égale des deux yeux, verticalement, et prenait naissance dans ma bouche.
« Qui suis-je ? » demandait à ma place le point d’interrogation.
La réponse ne venait pas.
J’ajoutais des questions subsidiaires.
« Qui suis-je ? » signifiait sans doute « qui étais-je ? » mais ce travail excessif, de quel genre pouvait-il être ? cette besogne toujours renaissante, à quoi s’appliquait-elle ? Seule la douleur, en ses modes variés, demeurait certaine ; tout le reste me trahissait. Empereur d’un petit monde limité dont j’avais fait la découverte, je ne m’étais pas trouvé encore.
Le point d’interrogation, bien fixé dans mon crâne, bien installé, ne bronchait que par la base, par cet autre point, tout petit qu’il surmonte, point détaché qui gênait ma langue et m’agaçait les dents. J’en fus vite exaspéré. Je m’efforçai de le cracher, mais en vain.
Subitement, le supplice cessa et je me revis servant de monture à la folie, galopant, enfourché par elle, à l’allure d’un cheval emballé. J’étais en vérité une bête emballée sur le champ de neige ; cependant, avant peu, j’eus plaisir à voir saigner mes flancs, car les gouttes ne disparaissaient pas, sitôt tombées. Elles formaient des taches de plus en plus larges, d’un si beau rouge ! dont la couleur subsistait, toute fraîche, dessinant ma route. Cela me plut.
J’entraînai mon cavalier le long de l’avenue des gentianes. Ralentissant, je lui fis faire ensuite le tour du flacon solitaire et, pressant un peu, l’entraînai sur la neige qui volait en arrière sous mes coups de sabots. La folie ne me cravachait plus, je ne sentais pas son éperon. Elle m’encourageait par de petits claquements de langue, me flattait la tête, me caressait et, une seule fois, m’ayant arrêté, me donna à manger un morceau de sucre. Je pense bien qu’il n’en eut ni la forme, ni le goût… mais que donnerait-on d’autre à son cheval, au cours d’une promenade ?
En outre, je remerciais par devers moi la folie de ne point m’avoir trop poussé. J’étais une bête fourbue, claquée ; je respirais mal et ce fut avec un réel plaisir que je trouvai, en fin de course, le repos sur cette couche qui me servait de lit, sous les yeux d’un homme penché, très attentif, le nez pincé par un lorgnon.
Ce nez était pointu.
Sans doute, ma promenade de la veille, dans la neige, fut-elle l’occasion d’une rechute, car mes souvenirs s’arrêtent là, s’oblitèrent tout à fait. Je ne me rappelle qu’une station immobile, au fond de l’ombre la plus dense, sans nulle aventure, sans figure penchée sur moi, sans paysage visible et surtout sans couleurs. La nuit, une nuit bien close, bien calfeutrée…
C’est une rechute, assurément, et fort sérieuse, mais où l’instant vécu, l’instant souffert ne comptent pas tout seuls. Je ne sais pourquoi les événements qui suivent mon internement dans cette geôle privée de lumière ne se bousculent pas comme ils avaient l’habitude de faire auparavant. Ils se succèdent de façon plus normale et certains se placent même dans le passé, prenant figure de souvenirs, au lieu qu’il y a peu de temps, (hier ? ce matin ?) le présent seul me décrivait ma vie entière, un présent encombré, chargé de retouches, de ratures, de notes, de reprises, où le flacon monumental, le nez au lorgnon, les gentianes, le cheval emballé, les traces de sang sur la neige, se trouvaient sur le même plan, se pénétraient, sans que j’eusse la moindre envie de débrouiller tout cela, ni la notion qu’il pût en être autrement.
Voici que, pour la première fois, je puis distinguer aujourd’hui d’hier. A vrai dire, demain me paraît encore chargé de suppositions fort obscures en lesquelles j’ai peur de m’aventurer, mais demain ne m’occupe guère. Je me repose dans le temps présent, sur quelques heures d’un passé immédiat où je souffrais moins, me semble-t-il… L’espoir de ne plus souffrir du tout est absurde. Je l’écarte aussitôt, pour comparer le mauvais et le pire.
Apprenez donc que je viens, en ouvrant les yeux, de voir un grand paysage ou, plus exactement, quatre paysages mal conjugués mais d’un ensemble harmonieux. Je les reconnais, je les considère avec plaisir, je m’y promène en quelque sorte. Ils sont d’ailleurs séparés les uns des autres comme le seraient les aspects des quatre points cardinaux regardés par quatre fenêtres étroites et hautes. Je ne fais aucun mouvement du corps pour les voir, je ne bouge même pas la tête ; il me suffit de pencher mon regard vers la droite ou la gauche et de bien me souvenir. En quelques instants, je m’y retrouve. Maintenant, je sais en quel lieu du monde je me place.
Combien d’heures me suis-je assis au bord de ce fleuve jaune aux lourdes eaux ! Des verdures basses descendent jusqu’à la rive envasée, mais au delà, on n’aperçoit que cette liquide étendue que rien ne vient interrompre jusqu’à l’horizon. Tout à droite, une jonque apporte sa note pittoresque. N’est-elle pas, cependant, d’un dessin trop précis ? Les eaux bourbeuses, le ciel bas, de couleur beige, sont bien placés aux plans qui leur conviennent, mais la jonque me paraît avancer un peu plus qu’il ne faut, à cause peut-être des détails de sa voilure et des cordages…
Passons…
Ce bosquet de bambous est tout près de moi. Ah ! j’entends la brise dans ses feuilles qui, vers le haut, semblent divisées. A la base, on devine le bec d’un canard sauvage réfugié dans l’herbe et d’autres taches, plus petites, se placent adroitement, avec assez de goût, en somme, pour amuser le regard : une libellule s’agrippe à l’extrême bout d’une branche, un papillon volant, de couleur crème, piqueté d’orange, tend ses pattes pour se poser, et la gerbe de fleurs d’un arbuste voisin, aux corolles violet sombre, se détache de façon heureuse contre le vert pâle du bambou…
Passons…
Ici, je vois une masure assez ruineuse. La porte et le seuil sont d’un curieux dessin. Je n’en dirais pas autant du toit. Certes, il est en mauvais état, mais la poutre principale qui le soutient paraît d’une bien singulière perspective. Pourquoi ? Sans doute, parce que ce paon qui fait la roue appelle d’abord et retient l’attention. La délicatesse des teintes, ce vert et ce bleu qui voisinent luxueusement désintéressent de la masure qui demandait à être consolidée ou, plutôt, vue de façon plus juste, quand bien même la queue déployée du paon semblerait moins attrayante…
Passons…
Et cette cascade, admirée de tout près et d’en bas…
Quelle idée de se poster ainsi ! Le vent souffle, disais-je ; les gouttes viendront donc pleuvoir alentour et tremper le spectateur de la merveille. Que voulez-vous ! cette ruée d’eau claire, issue de la fente d’un rocher et bordée d’abord de mousses sombres, a trop d’éclat. On ne se lasse pas de contempler sa courbe, sa légèreté, les vapeurs qui l’environnent et la dalle noire contre laquelle rejaillit le fuseau liquide, pour s’épanouir en fleur transparente, en corolle de cristal dont les volutes décoratives, difficiles à saisir, ont de subtiles courbes, floues et précises à la fois, d’un charme vraiment chinois…
Passons…
Non ! non ! pour l’amour de Dieu ! ne passons pas !
Qu’importent ces décors, ce fleuve, ce bosquet, cette masure, ces ondes qui tombent en beauté ! Je me trouve au fond de la Chine ! Je suis jeune, je m’amuse et, surtout, je connais enfin mon métier !
C’est moi qui donne ses tons de pourpre au ciel du crépuscule. C’est moi qui teins de bleu le lac dormant. C’est moi qui rends les arbres verts, au printemps, qui les roussis, quand l’automne commence, et qui les dénude, en hiver. C’est moi qui badigeonne d’un même ton les vastes champs de riz et qui, d’un rouge vif, colore le bec de l’oiseau qui m’apparut, il y a quelques jours. C’est moi qui salis l’eau du fleuve et renouvelle les tons des ruisseaux. C’est moi… Non… j’exagère un peu : plus simplement, je suis peintre.
J’ai tâché de peindre cela qui plaisait à mes yeux, qui leur procurait du bonheur, qui faisait naître en moi l’ambition de me l’approprier, qui souvent se composait non sans quelque peine et m’incitait à rêver diversement. Il me fallait éviter à tout prix d’imiter, de rappeler de trop près les vieilles peintures chinoises que je dénichais parfois dans l’arrière-boutique des brocanteurs. Voir par moi-même, réaliser ma vision pour d’autres que pour moi, donner du spectacle offert une interprétation vraiment personnelle, tout en retenant avec soin l’influence de cet arome exotique, parfois enivrant, qui me forçait à comprendre la nature autrement que je n’eusse fait les roches, les forêts et la mer de mon pays de Provence ; en exprimer, pour ainsi dire, la magie par de nouvelles couleurs, des traits et des arabesques nouveaux… Voilà quel était mon seul désir.
Quelqu’un vient vers moi : un vieillard à longue barbe blanche, coiffé d’une calotte de bure, vêtu de façon paysanne, presque à la mode du pays. Je me lève de mon X et vais au-devant de lui la main tendue.
« Salut, Père Morbègue ! Vous prédisiez juste. La lumière est bonne, ce matin : j’ai pu travailler.
— Bonjour, monsieur Michel. Encore à peindre ! Vous finirez par user tous nos paysages ! »
Le père Morbègue a dit : « Bonjour, monsieur Michel ! » Je me nomme donc Michel… oui : Michel Duroy.
Ah ! je sais maintenant, pourquoi je me trouve en Chine ! Non seulement je vois les paysages qui me sont familiers, je les admire et m’y promène, mais je vois ma propre personne ; je puis la nommer librement !
Écoutez : je vais tâcher de m’expliquer.
Mon séjour exotique ne fut, en somme, que l’effet d’un heureux hasard, certes très bienvenu mais qui m’offrait une étrange surprise.
Je me trouvais seul au monde, mes parents étant morts dans la même année, peu après ma première communion. Ma grand’tante Valérie me recueillit chez elle et m’éleva. Je ne veux pas médire de tante Valérie à qui je dois beaucoup, mais j’ai connu plusieurs vieilles dames qui m’apprirent, plus tard, à juger celle-ci, qui me charmèrent, qui, parfois, me contaient plaisamment de belles histoires où des personnages imaginaires plus vrais que ma grand’tante, cueillaient des fruits d’or aux branches d’arbres enchantés, pour les offrir à des oiseaux-lyres dont les plumes changeaient les brises en musique, de vieilles dames, enfin, auxquelles je m’attachai tendrement.