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Elle a 14 ans, il en a 15, au premier regard ils sont foudroyés. Trente ans plus tard, une dame en noire, jalouse, l’a emporté dans sa nuit. Dans l’écriture, elle trouve la force de vivre. Elle s’émerveille encore devant la beauté d’une fleur d’entendre le pépiement des oiseaux. Elle se rebelle contre les injustices, les guerres. Elle est colère, elle est amour, un mélange qui n’en finit pas, en écrivant elle a, selon son expression : "L’amour au bout des doigts".
À PROPOS DE L'AUTRICE
Patricia Tsavdaris Duchâtel écrit depuis l’enfance, portée par la musique des mots. Après une vie rythmée par l’amour, le travail et la maternité, l’épreuve surgit : à 49 ans, son mari tombe gravement malade. Chaque soir, il lui demande un poème. Elle les écrit sans faillir, jusqu’au dernier. Ces textes d’amour et de résilience forment la matière vibrante de son premier ouvrage.
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Seitenzahl: 53
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Patricia Tsavdaris Duchâtel
L’amour au bout des doigts
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Patricia Tsavdaris Duchâtel
ISBN : 979-10-422-7161-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Si seulement avec une goutte d’amour,
nous pouvions apaiser la haine du monde.
PABLO NERUDA
Introduction
Il y a des amours qui ne peuvent ou
qui ne veulent pas mourir. Celui-ci, le premier, reste collé au bout de mes doigts,
pour écrire…
Que tu ne veux pas de bouquet de fleurs,
puisqu’ils sont déjà posés sur ton cœur,
alors à la place des chrysanthèmes,
je t’envoie mes plus beaux je t’aime.
Je te donne tous ceux que tu préfères,
les plus doux, les plus beaux de la terre,
les je t’aime toujours encore éperdument,
les époustouflants, magiques, renversants.
Les je t’aime de feu au cœur de braise
et que je ne poserai pas sur la glaise
un long vent d’amour te les apportera
enveloppés dans un très doux taffetas.
Et ce soir, tout en regardant les cieux
je me noierai dans le bleu de tes yeux,
un bouquet de mes je t’aime à la main,
et en souriant, je te dirai à demain.
Je ne sais pas où me mènent mes pas,
j’ai sillonné tant et tant de chemins
pour retrouver la chaleur de ta main,
je me trouve partout où tu n’es pas.
Je suis au beau milieu d’un rond-point,
je regarde la course effrénée du temps,
ce temps qui cavale inexorablement,
et qui me fait serrer si fort les poings.
J’ai beau m’accrocher à la pendule,
histoire d’arrêter quelques moments,
de faire une pause quelques instants,
que même la trotteuse me bouscule.
Puis un soir j’irai courir sur la grève,
j’aurai à la main le bouquet de mariée,
puis tu arriveras sur ton beau destrier,
tout juste avant que la nuit s’achève.
La Loire est aguicheuse, lascive,
elle roucoule entre ses deux rives,
elle se pare de tout le bleu du ciel
tôt dès la première flaque de soleil.
Un rassemblement de mouettes
dessine quelques pas de poètes,
sur les lits des sables mouvants,
accompagnées des cormorans.
Elle ricoche, rit sur les cailloux,
fait des tourbillons, et des trous,
façonne et défait quelques îlots,
où se prélassent quelques canots.
Elle caresse, et admire la gabarre
et Charlie manœuvrant la barre.
Elle nous raconte notre histoire,
notre belle et majestueuse Loire.
Saurons-nous encore nous émerveiller ?
De l’éclat du soleil dans les feuillages
et des vagues caressant les rivages
d’un regard doux comme un baiser,
de la rosée emperlant un brin d’herbe,
du bruit des feuilles charmant la pluie,
de la beauté du rouge soleil de minuit,
du cliquetis des blés mis en gerbes.
Où est donc partie notre belle humanité,
les petits bonjours, les poignées de mains,
et les saluts en se croisant tôt les matins,
les comment ça va, on se prend un café ?
Perdue, je ne trouve pas ma place,
j’ai besoin d’amitié et de chaleur
de ne pas vivre dans cette terreur,
de petits riens, bonheurs fugaces.
Elle buvait à la source de ses rêves
dans la clarté vaporeuse de la lune,
se libérant des peurs, des rancunes,
tout juste avant que la nuit s’achève.
Elle marche, son cœur dans les mains,
un cœur qui palpite comme un papillon,
elle se déshabille de toutes ses illusions
pour découvrir d’autres lendemains.
Elle voudrait escalader cet horizon,
et oublier les silences de la solitude,
pour se délivrer de ses incertitudes,
déjà le soleil rouge darde ses rayons.
Elle soulève sa robe de dentelles,
elle court elle danse virevoltante,
ses lèvres s’ouvrent dans l’attente,
son doux regard fait des étincelles.
J’ai ouvert doucement en grand la fenêtre,
pour chasser les pourquoi les peut-être,
respirer, et sentir les parfums de la nuit
éclairée par les rayons du soleil de minuit.
J’ai saupoudré de mille pétales de rose
mes peurs mes peines mes ecchymoses,
et déposé mon cœur dans un joli bleuet
au beau milieu d’un grand champ de blé.
Un coquelicot m’a pris par la main,
pour m’offrir d’autres lendemains,
là où les sourires sont des fleurs,
où se cachent des brins de bonheur.
Avant le jour j’ai refermé la fenêtre,
balancé mes pourquoi et peut-être,
et la lune refermant ses paupières
gardait pour elle tous ses mystères.
La lumière court entre les étoiles,
en guidant un bateau sans voiles,
il y a des murmures dans le vent,
ce sont ceux de quelques migrants.
Ils s’accrochent fort au bastingage,
ils sont partis sans aucun bagage,
pour un pays où il y a de l’amour,
et un langage rempli de toujours.
Ils ont quitté un endroit de sable,
où ils ont survécu à l’impensable,
ils se gavent de l’immensité de bleu,
le bonheur pétillant dans leurs yeux.
Ce sera leur unique grand voyage,
ils s’envoleront vers les nuages,
en laissant une traînée de sang
sur les hautes vagues de l’océan.
Cher Père Noël,
bientôt tu vas commencer ton voyage
dans un ciel chargé de noirs nuages.
Il faudra te montrer vraiment prudent,
le monde est envahi d’objets volants.
Fais une provision de doux sourires
pour tous les pauvres enfants martyrs,
n’oublie pas les paquets de tendresse
pour tant de populations en détresse.
Pense à ces paires de petits souliers
qui t’attendent même s’ils sont percés,