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La scolarisation d'un enfant DYSLEXIQUE, AUTISTE ou TRISOMIQUE, soulève de nombreux défis auxquels il faut répondre de façon équitable, égalitaire et efficace. Comment assurer la bonne tenue de la classe lorsqu'un élève demande de l'attention ? Personne ne sait comment un élève , dyslexique, autiste ou trisomique évoluera dans un nouvel environnement. Ce qui est certain, avec l'envie de faire comme ses camarades, cet élève pourrait acquérir plus de connaissances. Je suis convaincu que l'inclusion dès le plus jeune âge est bénéfique à tous.
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Seitenzahl: 267
Veröffentlichungsjahr: 2025
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PRÉFACE
LA DYSLEXIE
I. La dyslexie : quand lire et écrire deviennent un défi
II. Comprendre l’enfant dyslexique et adapter les apprentissages
III. Mais comment aider un enfant dyslexique à lire ?
IV. Valoriser un élève dyslexique
V. La scolarité d’un dyslexique
VI. La volonté infaillible de mes élèves dyslexiques
VII. Toi, vu par les autres
VIII. Organise-toi !
IX. Les cartes mentales
X. Techniques
XI. Conseils pour l'apprentissage
XII. Place de l'adverbe
XIII. Techniques
XIV. Types d'adjectifs
XV. À la maison
XVI. Les différentes formes de dyslexie
XVII.L'imaginaire
XVIII.Manifestations de l'imaginaire
XIX. Conclusion
L’AUTISME
I. Introduction
II. Causes, symptômes et caractéristiques de l’autisme
III. Recherches scientifiques sur l'autisme : progrès et perspectives
V. Traitements en milieu familial de l'autisme
VII. Comprendre l'autisme : un défi complexe et nuancé
VIII. Accompagner l'autisme : Une approche personnalisée
IX. L'importance de la recherche et de l'innovation
X. Le comportement des élèves avec T.S.A
XI. Comment se développe le langage chez un enfant avec TSA ?
XII. Stimuler l’intelligence, la curiosité et le raisonnement
XIII. La démarche diagnostique pour un autiste
XIV. Stimuler la communication
XV. Prise en charge des parents de l’enfant autiste
XVI. La scolarité des élèves avec autisme
XVII.Communication Alternative et Améliorée (C.A.A)
XVIII.La communication en dents de scie
XIX. j’organise la pensée des élevés avec T.S.A par la prise de notes
XX. Apprendre par cœur quelques phrases principales
XXI. D’où vient l’autisme
LA TRISOMIE
I. C’est quoi la trisomie ?
II. Je suis attaché aux valeurs de l’école inclusive
III. Qu'est-ce qui caractérise une école inclusive par rapport aux types d'établissements scolaires ?
IV. Comment créer un environnement adapté aux besoins des élèves trisomiques ?
V. Les pictogrammes : Un outil pour enseigner les consignes et les règles
VI. Trop de consignes déstabilisent les élèves
VII. Je facilite la mémorisation
VIII. Comment progressent les élèves avec trisomie21 ?
IX. Conséquences de la présence d’un chromosome supplémentaire
X. Aider une personne trisomique à communiquer
XI. Intérêts des signes
XII. Parole difficile à produire
XIII. Les facteurs qui augmentent les risques de Trisomie
XIV. La scolarité est un droit
XV. La lecture
XVI. Rendre les apprentissages faciles
XVII.Le regard de l’enseignant(e) ou de l’éducateur(ce)
OPTIONS ET CONSIDERATIONS ENVERS LES ELEVES TRISOMIQUES
I. Répondre aux besoins exprimés ou constatés
II. Développement et Apprentissage
III. Communication
IV. Santé
V. Socialisation et soutien
VI. Evaluation et Individualisation
VII. Conclusion
ANNEXES
Ce livre est destiné aux enseignants, orthophonistes et éducateurs, qui encadrent ou qui prennent en charge, les enfants de six à quatorze ans qui souffrent de la dyslexie, du spectre de l’autisme ou de la trisomie 21. Il peut utilement être mis entre les mains des parents d’élèves.
J’y ai introduit des exemples de cours par rapport à l’enseignement du français. Aucune confusion cependant dans ce groupement des divers éclaircissements qui constituent les techniques d’enseignement. Les cartes mentales sont réalisées autour de centres d’intérêts de manière à faciliter la compréhension pour les élèves.
Professeur de Lettres modernes, très jeune, après mes études à l’école primaire de Boudjellil de 1962 à 1969, (Algérie) à cette époque, pour écrire, j’utilisais le porte-plume, les tables étaient équipées d’encriers. Mon enthousiasme, de poursuivre mes études, s’était renforcé avec mon admission au concours d’entrée en cinquième en juin 1970. Je passais des heures à mémoriser et à réciter des monologues, ce que je pouvais faire uniquement à la lumière du jour. Avec ma faible acuité visuelle, je ne pouvais pas distinguer les mots dans un livre quelconque, à la lumière de la bougie. C’était une honte de divulguer ma faible acuité visuelle (tabou de la société de l’époque). La société au sein de laquelle j’ai grandi était ainsi faite. En septembre de la même année, après avoir été reçu au concours d’entrée en cinquième à Ighil-Ali, ville distante d’environ quatorze kilomètres de mon village Boudjellil. La première rentrée scolaire au collège sous la direction des pères blancs représenta pour moi une aventure merveilleuse. Avec mes camarades de classe, j’ai passé beaucoup de temps à comprendre l’aspect ma personnalité, avec une enfance difficile, même si dans ma famille on ne m’imposait que peu de limites, et enfreindre les règles ne portait pas à conséquence. On exigeait de moi que je sois toujours le meilleur, je retirai l’impression que mes besoins matériels (un stylo par trimestre) insignifiants ne seraient comblés que si j’atteignais la perfection, et tout échec de ma part blesserait à jamais la famille toute entière.
Je n’avais pas appris à me mettre à la place de l’autre et à envisager la façon de penser et de percevoir l’autre. Mes relations affectives étaient dépourvues d’empathie. Les critiques étaient permanentes et les marques d’affection absentes.
Je m’étais construit sur une mauvaise image de moi-même. Je m’étais mis à croire que c’était indigne, que mon besoin de porter des lunettes et de pouvoir faire mes devoirs la nuit était une faiblesse. Dans ma société, était considéré comme diminué celui qui porterait des lunettes, il est perçu comme un aveugle, un incomplet.
En conséquence, j’érigeais autour de moi des barrières destinées à dissimuler mes difficultés visuelles. La confiance en moi était totalement absente, même si mes parents avaient toujours volé à mon secours en toutes circonstances.
J’évitais de prendre des initiatives ou des décisions en raison de ma peur sous-jacente de révéler mes faiblesses, et mes limites visuelles dans ma vie quotidienne, ce qui serait pour moi une honte insupportable.
De septembre 1970 à juin 1973, j’arpentais tous les matins, accompagné de mon camarade et ami Messaoud, le chemin du petit bonheur, qui garde à ce jour sa forme originale. Si le tracé de cette piste ancestrale n’a pas changé et qu’il continue de relier Boudjellil et Ighil-Ali sur 14 km, environ, le chemin, lui, s’est paré de nouvelles couleurs, de nouveaux équipements atypiques au niveau de la seule source d’eau ,« MGHISSA », la plus populaire de Boudjellil. D’abord, je me laissais porter par cet horizon montagneux orné d’arbres, principalement de pins, ce vert lumineux, cette couleur qui me renvoie une odeur, il s'agit d'une senteur fraîche et verte.
Une odeur agréable, tirée de plusieurs espèces végétales, parmi lesquelles, le pin, le thym, le romarin, ou encore le sapin et cyprès etc. La couleur prend le rôle de guide et indique d’où vous venez et où vous allez. J’arpentais tous les matins ce chemin boisé de la forêt à 5 heures du matin pour rejoindre l’établissement à sept heures du matin il fallait une heure de marche à une cadence régulière, je n’avais aucun moyen de transport à ma disposition.
Qu’il pleuve ou qu’il vente, je portais toujours la même tenue, l’atmosphère toujours troublante en hiver du chemin perdu dans la nature, traversant la profonde forêt, de MGHISSA inhospitalière la saison hivernale, un indéfinissable malaise, au quotidien m’empêchait de me concentrer sur mon livre pour réviser mes leçons en marchant, une fois le jour se leva. Une absurde angoisse gagnait tout mon être. La peur au ventre, les animaux sauvages sont toujours aux alentours je criais pour les faire fuir. Un large sillon dans la boue gardait la trace de leur fuite éperdue, c’était une meute de sangliers. À ce moment personne ne se rendit compte des grandes difficultés rencontrées. Mais je devais mes succès à ma mère qui me stimulait tous les matins. Messaoud et moi, et parfois Mohand Saïd, nous étions deux inséparables camarades et amis, nous usions ensemble nos pantalons de bas de gamme sur le même banc du collège. À chaque jour que Dieu faisait, après une heure de marche à cadence régulière, mes yeux s’habituaient systématiquement à l’obscurité, l’atmosphère chaleureuse du noble collège entouré par des maisons mitoyennes au milieu de la ville accueillante d’Ighil-Ali me rassurait. Une chaleur confortable m’envahissait alors que j’essayais de me concentrer sur mon petit livre quand la pluie commença à pleuvoir. Je m’approchai du collège à grands pas, un peu désaffecté, sur les murs s’ouvraient des fenêtres et une porte rendant visible un préau au fond de la cour qui m’accueillait, tout mouillé en attendant la sonnerie de la cloche.
Ce livre est le fruit de mon expérience riche et diversifiée, celle d’un professeur confronté à la réalité complexe et passionnante de l’enseignement auprès d’élèves aux profils variés. Au fil des pages, je vous invite à découvrir mon parcours, jalonné de rencontres avec des élèves « ordinaires », dyslexiques, autistes et trisomiques. Chacun d’entre eux, avec ses forces et ses fragilités, a contribué à façonner ma vision de l’éducation et à enrichir ma pratique pédagogique.
J’ai appris à adapter mes méthodes, à innover, à faire preuve de patience et d’empathie pour accompagner au mieux ces jeunes esprits en quête de savoir. J’ai découvert la richesse de la neurodiversité, la beauté de l’inclusion et l’importance de valoriser chaque élève dans sa singularité.
Ce livre est un témoignage, un partage d’expériences, mais aussi une réflexion sur les enjeux de l’école inclusive (école ayant pour objectif d’assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves en considérant leurs singularités et leurs besoins éducatifs particuliers). Il s’adresse à tous ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par l’éducation : enseignants, parents, professionnels de l’accompagnement, mais aussi toute personne curieuse de comprendre les défis et les réussites de l’apprentissage dans un contexte de diversité.
Mon passage au sein de l'association Lueur d'espoir de Boudjellil m’a permis d’observer de près, les pratique pédagogiques utilisées. J’ai été particulièrement touché par l’attention portée à chaque élève, notamment les élèves polyhandicapés. Fort de ces expériences, je souhaite partager mon savoir-faire avec un public plus large. Ce livre s’adresse ainsi, à tous les acteurs de l’éducation désireux de proposer des apprentissages adaptés, personnalisés à chaque élève.
J’espère que ces pages vous inspireront, vous éclaireront et vous donneront envie, à votre tour, de contribuer à construire une école plus juste, plus humaine et plus ouverte à tous les talents.
La dyslexie constitue un trouble spécifique d’apprentissage dans le cadre de la méthode traditionnelle d’enseignement. Elle affecte notamment la capacité à lire et à écrire, et freine l’automatisation d’acquisition des compétences, bien qu’un niveau d’intelligence normale et un accès adéquat à l'éducation soient réunis. Elle se manifeste par des difficultés persistantes dans l'identification des sons de la parole et leur correspondance avec les lettres et les mots (décodage). Bien que fréquente, la dyslexie est souvent mal comprise. Cette difficulté d'apprentissage ne reflète en rien l'intelligence d'une personne, mais est liée à un fonctionnement cérébral différent pour le langage écrit.
- lecture lente et laborieuse,
- difficultés à reconnaître et à mémoriser les mots,
- confusion entre les lettres et les sons similaires,
- difficultés à comprendre ce qui est lu,
- difficultés à écrire correctement (orthographe, grammaire).
Ces difficultés peuvent avoir un impact significatif sur la scolarité, l'estime de soi et la vie quotidienne des personnes dyslexiques.
Cependant, avec un diagnostic précoce, un soutien approprié et des stratégies d'apprentissage adaptées, elles peuvent réussir à l'école et dans la vie.
Je suis entièrement d'accord ! Il est crucial de rappeler que la dyslexie n'est pas une fatalité. De nombreuses personnes dyslexiques ont connu de grandes réussites dans divers domaines, grâce à leur persévérance, leur créativité et leur capacité à penser différemment.
Lorsque j’ai débuté ma carrière d’enseignant le 02 /12 /1974, à Boudjellil, je ne connaissais absolument rien de la dyslexie.
J’avais entendu vaguement parler de dyslexie, comme tout le monde à travers les médias, entre collègues et je savais que cela posait des problèmes pour la lecture… rien de plus.
Ce fut le 22/ 04/2002 à Toulouse, Centre Paul Lambert, le jour de ma première rentrée, qu’un élève de 5ème est venu me trouver avant le début du cours, pour me dire : « Monsieur, ma mère m’a dit de vous dire que je suis dyslexique ».
J’ai pris avec beaucoup de professionnalisme la réaction de mon élève en difficulté. Pour l’aider, il était essentiel de lui permettre de s'exprimer, d'essayer de le faire parler sans jugement pour savoir ce qui n’allait pas.
Je l'ai rassuré, lui ai rappelé que désormais je serai très présent pour l'aider, et je l'ai invité à s'exprimer pour trouver des solutions ensemble. J'ai également fait des recherches approfondies pour comprendre cette intelligence particulière qui m'était complètement nouvelle. Pour mes recherches, j'ai utilisé les ressources de l'université Jean Jaurès, où j'étudiais alors, ainsi que celles du Centre Paul Lambert, mon lieu de travail.
La proximité entre mon domicile, l'université et mon travail était très pratique et simplifiait grandement mon quotidien.
Je diversifiais mes supports de cours, par exemple. La pédagogie différenciée n'était pas seulement un concept théorique de l'Éducation nationale, mais une réalité applicable et efficace !
Quand je distribuais des cours ou documents que j’ai construits moi-même, j’utilise une police d’écriture spéciale. L’une d’entre elles se nomme Opendyslexic : grâce à la forme des lettres, la lecture a été améliorée chez les dyslexiques, surtout si elle est utilisée dès le plus jeune âge. J’espaçais aussi les paragraphes entre eux et j’utilisais une présentation aérée, colorée.
La fatigue visuelle guette souvent les dyslexiques. Le fait de donner une légère teinte à une page peut réduire le contraste des lettres sur le fond pâle et rendre la lecture plus agréable.
La dyslexie perturbe fortement l'apprentissage de la lecture. Les personnes atteintes ont souvent du mal à identifier et à décoder les mots, ce qui entraîne une lecture lente et laborieuse, et une difficulté à saisir le sens des textes. Cela impacte négativement l’envie et la volonté de lire.
Il est important de souligner qu’il n’y a absolument aucun lien avec l’intelligence. Dans certains cas, la dyslexie peut persister à l’âge adulte. Il est indispensable d’utiliser des outils et des stratégies adaptées pour aider les personnes dyslexiques à surmonter ces difficultés. Il est également crucial de préciser qu’il n’y a pas de lien de causalité direct entre la dyslexie et l’autisme Cependant, la dyslexie peut amplifier les défis associés à l’autisme, et vis-versa.
En tant qu'enseignant, j'aimerais dire à mes collègues que par leur compréhension et leur attitude, ils peuvent éviter que l'école ne soit un enfer pour l'enfant dyslexique. Ce ne sera peut-être pas le paradis pour lui, mais il pourra progresser, et surmonter ses difficultés dans de meilleures conditions.
Je sais que beaucoup d'enseignant6s se trouvent dépourvus face aux élèves dyslexiques. Les voilà dans nos classes, avec des dispositifs incompatibles et des parents qui insistent : leur enfant n'est pas comme les autres. Les manuels ne sont pas adaptés aux élèves dyslexiques.
Malheureusement, vous ne trouverez ni recette magique, ni solution miracle : il n'y en a pas ! Vous êtes seul au monde ! Je me suis formé, au fil des années, par ma présence à toutes les formations proposées afin de comprendre comment les élèves dyslexiques fonctionnent.
Je suis arrivé à comprendre que : « La dyslexie n’est pas une maladie, elle met en difficulté l’enfant à décoder les mots écrits au même titre que la dysorthographie (difficulté spécifique de l'apprentissage de l'orthographe) et la dysgraphie (difficulté spécifique de l'apprentissage de l'écriture).
La dyslexie se manifeste par des confusions et des inversions de lettres et de sons, ainsi que des difficultés en orthographe. »
Un enfant dyslexique rencontre des difficultés pour la lecture avec des obstacles de discrimination auditive, des erreurs d’identification des lettres, des confusions de sons ou encore des inversions de lettres.
En tant que professeur, il est tout à fait légitime de vous sentir investi dans l’apprentissage de la lecture de votre élève dyslexique.
Voilà la question que je me posais durant l’exercice de mes fonctions. Et je suis arrivé à un ensemble de solutions:
- Limiter la prise de notes (photocopies de l’enseignant ou notes prises par un élève),
- Fractionner la tâche en plusieurs étapes ou périodes,
- Prévoir des pauses lors des longues tâches de lecture ou d’écriture,
- Limitez les sources de distractions. Il est important de prévoir des mesures qui visent l’autonomie de la personne et qui seront réalisables dans le contexte d’apprentissage de la classe. Les mesures peuvent varier selon les contextes d’apprentissage,
- Encouragez votre enfant dyslexique dans son processus d’apprentissage.
La dyslexie entraîne effectivement des difficultés lors de la lecture. Un enfant dyslexique a alors souvent tendance à se comparer aux autres élèves de sa classe et à se dévaloriser en raison de ses difficultés à suivre le rythme.
Transformez l’image qu’il a de lui en l’encourageant, en le valorisant et en le rassurant : « Aidez votre enfant à prendre ainsi confiance en lui et ne se sentira plus seul face aux difficultés de la dyslexie ».
Un dyslexique peut répéter à sa manière ce qu’on lui dit, il faut dans certains cas recourir au langage par des gestes car les épreuves uniquement linguistiques ne donnent aucun résultat positif.
Le comportement de l’enfant en cours confirme que dans certains cas, il peut présenter un intérêt uniquement pour les images ; il veut les nommer, mais rien ne se rapproche de la réalité phonétique.
Il peut affirmer son existence par des caprices. Maladroit, mal coordonné, peu habile aux jeux de ballon ou aux sports d'équipes.
Difficultés dans les tâches de motricité fine ou grosse. Sujet, au mal des transports. Peut-être ambidextre et confond souvent la droite et la gauche, au-dessus et au-dessous.
Comme je l’ai déjà mentionné, un enfant dyslexique a alors souvent tendance à se comparer aux autres élèves de sa classe et à se dévaloriser en raison de ses difficultés.
Transformez l'image qu'il a de lui en l'encourageant, en le valorisant et en le rassurant : « C'est bien mon grand, continue ! Je suis fier de toi ! Continue comme ça ! Bavo ! ». En classe, pour valoriser mes élèves dyslexiques, je commence mon cours en demandant leurs avis, exemple : on ouvre la fenêtre ? On efface le tableau ? On corrige les devoirs ? etc... Le but est qu’ils ne se sentent pas diminués par rapport aux autres élèves. Je faisais très attention à leur sensibilité. Je chargeais toujours mes élèves dyslexiques de toutes les tâches susceptibles de les valoriser, et avoir confiance en eux afin qu’ils s’investissent avec beaucoup d’enthousiasme.
Améliorer son empathie : L'empathie est une compétence précieuse. Elle améliore les relations sociales, facilite le dialogue, et améliore l’intérêt pour les apprentissages.
On peut constater chez l’enfant un langage autistique, l’enfant parle pour lui, pour se faire plaisir ; c’est un langage sans structure particulière.
Un autre langage plus élaboré est constaté quand l’enfant s’adresse à sa mère, à son professeur pour satisfaire ses désirs. L’enfant devient le centre de son propre langage.
Un enfant muré dans le silence demande qu’on l’aide à Comprendre la carte du monde
Soyez pleinement présent : lorsque vous interagissez avec quelqu'un, accordez-lui toute votre attention. Évitez les distractions et concentrez-vous sur ce qu'il dit et comment il le dit.
Observez le langage corporel : les expressions faciales, la posture et les gestes peuvent révéler beaucoup sur les émotions de quelqu'un, même s’il ne les expriment pas verbalement.
Reformulez et posez des questions : montrez que vous écoutez en reformulant ce que la personne a dit avec vos propres mots et en posant des questions ouvertes pour encourager la conversation.
Imaginez leur perspective : essayez de voir la situation du point de vue de l'autre personne. Quels sont ses sentiments, ses motivations et ses défis ?
Évitez les jugements : ne portez pas de jugement sur les expériences ou les émotions de quelqu'un. Chaque personne est unique et a ses propres raisons de ressentir ce qu'elle ressent.
Soyez curieux : posez des questions pour mieux comprendre les expériences et les perspectives de l'autre personne.
Identifiez vos propres émotions : plus vous êtes conscient de vos propres émotions, mieux vous serez en mesure de reconnaître et de comprendre celles des autres.
Gérez vos émotions : apprenez à gérer vos émotions de manière saine pour éviter de projeter vos propres sentiments sur les autres.
Exprimez votre empathie : faites savoir aux autres que vous comprenez et que vous vous souciez de ce qu'ils ressentent.
Particularités d’un dyslexique
Entourez-vous de personnes différentes : interagissez avec des personnes de différents horizons, cultures et expériences pour élargir votre compréhension du monde.
La diversité des rencontres enrichit votre vision du monde et nourrit votre empathie.
Lisez et apprenez : lisez des livres, regardez des films et apprenez sur différentes cultures et expériences pour mieux comprendre les perspectives des autres.
Voyagez : partez à la rencontre du monde ! Chaque voyage est une occasion de grandir, de se découvrir et de développer sa compréhension des autres.
Développer l'empathie prend du temps : ne vous découragez pas si vous ne voyez pas de résultats immédiats. Continuez à pratiquer et à vous améliorer.
Soyez indulgent envers vos erreurs : tout le monde fait des erreurs. Si vous dites ou faites quelque chose qui blesse quelqu'un, excusez-vous sincèrement et apprenez de votre erreur.
L'objectif ultime est de favoriser l'inclusion sociale de ces enfants, en leur permettant de vivre le plus harmonieusement possible au sein de la société, d'être acceptés et compris par leur entourage, malgré les défis qu'ils pourraient rencontrer tout au long de leur parcours d’acquisition de l’autonomie.
Il est fondamental de faciliter par tous les moyens l’accès à la communication, car cela représente pour eux un énorme apport psychologique et intellectuel. La socialisation de ces enfants va dépendre de la relation qu’ils auront pu établir dans une situation adaptée à leurs difficultés voire leur pathologie. Le but est d’arriver à cerner celle-ci pour aider ces enfants à en prendre conscience, afin qu’il puissent la dominer par la suite. Cela n'est réalisable qu'avec le concours d'une équipe expérimentée qui met en place une approche personnalisée pour chaque enfant, notamment lors des réunions de synthèse.
Cette approche inclut des échanges réguliers avec les parents et l’organisation de sorties pédagogiques adaptées.
Les lectures imposées par l’école présentent une contrainte majeure pour un élève dyslexique. S’Il n’apprécie pas la lecture. Il faut lui proposer des livres dont il a envie. L’engouement pour la lecture joue un rôle fondamental. Un dyslexique ne fait pas de fautes d’orthographe, il recourt à des puissances lexicales (Il crée un champs lexical personnel) lorsqu’il parle, lorsqu’il écrit, il ne transcrit pas seulement des mots mais des idées, un vécu, un ressenti.
Ses sentiments varient au fil de l’écriture, c’est pourquoi il peut orthographier un même mot de plusieurs façons différentes dans la même page. Pour un dyslexique la mers s’écrit avec un « S » parce qu’il y a des vagues. Les fautes des dyslexiques ne sont jamais le fruit du hasard : elles sont une logique. Ce ne sont pas des ruelles mais ce sont des labyrinthes.
La scolarité d’un dyslexique peut être semée d'embûches, c'est vrai. Il arrive encore trop souvent qu'ils soient injustement étiquetés comme "illettrés" ou "paresseux".
Les humiliations qu'ils peuvent subir de la part de certains enseignants, bien que souvent dues à une méconnaissance de la dyslexie plutôt qu’à de la méchanceté, sont profondément blessantes et peuvent laisser des traces durables.
Il est essentiel de sensibiliser davantage le corps enseignant à la dyslexie et de mettre en place des dispositifs d'accompagnement adaptés pour que chaque élève puisse s'épanouir à l'école, quelles que soient ses difficultés.
En le valorisant, un élève dyslexique reprend toujours confiance en lui, même si son orthographe est toujours catastrophique.
J'ai réalisé que l'orthographe n'est pas un indicateur de l'intelligence de mes élèves dyslexiques. Ils sont vifs, intelligents et participent activement en classe, mais les méthodes pédagogiques traditionnelles représentent un obstacle pour eux.
Un enseignant ne peut prédire l'avenir de ses élèves. Croire le contraire serait faire preuve d'une grande incompétence.
J'ai réussi à gagner la confiance de mes élèves dyslexiques. Face à leurs difficultés, ils ont développé une véritable combativité, et l'amélioration de leurs résultats les motive à persévérer.
Il faut faire confiance aux élèves dyslexiques et en leurs capacités : « Ce n’est pas parce que les choses sont impossibles qu’on ne les fait pas, c’est parce que on ne les fait pas qu’elles paraissent impossibles… ».
Lisez d’abord le texte à voix haute pendant que votre enfant suit avec son doigt, puis ce sera à lui de le lire.
Les enfants qui souffrent de dyslexie ont donc une tendance à confondre ou inverser des lettres et des sons, cela permet d’avoir une première approche visuelle et auditive du texte et des mots.
N’hésitez pas à recommencer en lisant tour à tour une phrase si votre enfant se sent plus à l’aise.
En instaurant cette méthode, votre enfant, votre élève dyslexique, développera et entretiendra son goût pour la lecture.
Absolument, l'exemple que vous donnez en tant qu'adulte est essentiel. En vous voyant lire avec plaisir et intérêt, vous transmettez à l'enfant dyslexique un message positif sur la lecture. Cela peut l'encourager à persévérer, à voir la lecture comme une activité agréable et enrichissante, et non comme une source de frustration.
C'est une excellente façon de l'aider à développer son goût pour la lecture et à renforcer sa confiance en lui.
Il faut lire plusieurs fois un paragraphe, avant de faire lire un élève dyslexique. La porte d’entrée vers la lecture c’est le livre, mais il faut un livre adapté à ses compétences.
Pour rendre la lecture plus attrayante et accessible, il est crucial de proposer une variété de supports :
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Livres adaptés
: optez pour des livres avec une police de caractères adaptée (OpenDyslexic, Arial, etc.), un interlignage plus large et des pages non surchargées,
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Livres audios
: ils permettent de suivre l'histoire sans se soucier du déchiffrage et peuvent être écoutés en faisant d'autres activités,
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Bandes dessinées et mangas
: les images aident à la compréhension et rendent la lecture plus dynamique,
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Applications et logiciels de lecture
: ils offrent des fonctionnalités comme la lecture à voix haute la possibilité d'adapter la police de caractères et la taille du texte aux besoins individuels, et la synthèse vocale,
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Jeux de société et jeux vidéo éducatifs
: ils peuvent développer des compétences en lecture de manière ludique,
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Magazines et journaux
: choisissez des sujets qui intéressent l'enfant pour stimuler sa motivation.
Faites travailler la mémoire visuelle de votre enfant en changeant de support notamment, en changeant la couleur des lettres ou encore du fond de la page.
Absolument ! La lecture à voix haute et l'épellation des lettres et des mots sont d'excellents moyens de renforcer la mémoire auditive d'un enfant dyslexique.
En entendant les mots prononcés, l'enfant associe les sons aux graphèmes (lettres), ce qui facilite la mémorisation et la reconnaissance des mots.
Cette pratique renforce la conscience phonologique, c'est-à-dire la capacité à identifier et manipuler les sons de la langue. Cela aide l'enfant à décoder les mots de manière plus efficace.
N'hésitez pas à encourager l'enfant à lire à voix haute lui-même, mais aussi à lui lire des histoires, des poèmes ou des articles. Variez les intonations et les rythmes pour rendre la lecture plus vivante et captivante.
Vous pouvez également proposer des jeux éducatifs qui impliquent l'écoute et la répétition de sons, de syllabes ou de mots. L'essentiel est de rendre l'apprentissage ludique et interactif pour maintenir la motivation de l'enfant.
En m’appuyant sur mon expérience, j’espère avoir apporté un minimum de réponses aux parents et aux professeurs qui se demandent comment aider un enfant dyslexique à lire. Je transformais la dyslexie, source de difficultés pour mes élèves, en un défi à relever, stimulant leur combativité pour la dépasser. Vous aurez dans les pages qui suivent, à votre disposition, toutes les techniques que j’utilisais pour faire progresser mes élèves souffrant de dyslexie.
J'ai constaté plus tard qu’un nombre important parmi eux, avaient adopté
cette démarche et qu'on les retrouvait souvent, par la suite, dans des postes de chercheurs, d'ingénieurs ou de techniciens hautement spécialisés. J'ai vu aussi des élèves dyslexiques devenir des ingénieurs créatifs, grâce à leur persévérance, leur capacité à penser différemment et leur volonté de se dépasser.
Mon parcours avec la dyslexie a été à la fois un défi et une source d'inspiration. Enfant, j'ai connu les difficultés scolaires, la frustration de ne pas comprendre pourquoi la lecture et l'écriture me résistaient tant. J'ai été confronté aux regards interrogateurs, aux jugements hâtifs, et parfois même aux moqueries. Mais j'ai aussi eu la chance de rencontrer des enseignants qui ont cru en moi, qui ont su adapter leur pédagogie et m'ont donné les outils pour progresser.
C'est cette expérience qui m'a conduit à devenir moi-même enseignant, avec une volonté farouche d'aider les élèves, notamment les élèves dyslexiques à s'épanouir. J'ai compris l'importance d'une pédagogie différenciée, de la valorisation des forces de chaque élève et de la création d'un environnement bienveillant où chacun se sent capable de réussir.
J'ai constaté que de nombreux dyslexiques, une fois sortis du système scolaire traditionnel, parvenaient à exploiter leur potentiel et à exceller dans des domaines variés. Leur parcours m'a montré que la dyslexie n'est pas une fatalité, mais peut même devenir un atout. Mon expérience m'a appris que la dyslexie n'est pas une barrière à la réussite, mais une invitation à explorer de nouvelles voies d'apprentissage et à développer des compétences uniques. En tant qu'enseignant, je m'efforce de transmettre ce message à mes élèves, de les aider à transformer leur difficulté en force et à construire leur propre chemin vers le succès.
J’ai pu constater également que mes élèves dyslexiques en général, compensaient généralement leur non possibilité de mémoriser par cœur par un découpage logique et une séquentialisation très structurée des savoirs.
Ils déploient une volonté remarquable pour apprendre les règles traditionnelles de lecture, de grammaire et de conjugaison, même s'ils ont parfois du mal à les appliquer en pratique. Ils finissent toujours par obéir aux règles grammaticales qui régissent leur propre langue.
restaurée, les dyslexiques peuvent exploiter pleinement leur potentiel et leurs compétences spécifiques.
Le français des grammairiens et des linguistes, ce français est pour eux une langue étrangère. La langue de mes élèves dyslexiques répond à des facteurs émotionnels, visuels et musicaux particuliers, c’est pourquoi l’orthographe de ces élèves est toujours différente, toujours renouvelée.
Effectivement, la capacité à développer une logique solide et à structurer les informations peut être un atout considérable pour compenser les difficultés de mémorisation liées à la dyslexie.
Cette approche analytique et organisée permet aux personnes dyslexiques de développer des stratégies d'apprentissage efficaces et de réussir dans leurs études, voire d'exceller dans certains domaines. Lorsque la confiance en soi est
Leur façon unique de percevoir et d'analyser le monde peut même leur conférer un avantage dans des domaines exigeant de la créativité, de la résolution de problèmes ou une pensée "hors des sentiers battus". Il est donc essentiel de valoriser ces forces et d'offrir un accompagnement adapté pour permettre aux personnes dyslexiques de s'épanouir pleinement et de réaliser leurs ambitions, quelles qu'elles soient. Beaucoup de logique et de structure, donc, qui peuvent largement compenser les difficultés de mémorisation. Ceci explique peut-être pourquoi un dyslexique qui retrouve confiance en lui peut réussir aussi bien, voire mieux qu'un autre.