L'édit de Golgotha et l'Humanocide - Alain Corneille Nguéma - E-Book

L'édit de Golgotha et l'Humanocide E-Book

Alain Corneille Nguema

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Beschreibung

Cette histoire nous plonge au coeur d'une balade très inédite. Le lecteur rentre au confluent d'un univers où la "fiction littéraire" caresse à rebrousse poils tous les grands classiques cinématographiques Hollywoodiens autour de l'Exorcisme. On aurait dit une sorte de lecture en l'envers de la "Saga Harry Potter" de Chris Columbus à la recherche de "la candeur perdue". C'est la découverte des rapports de trois personnes : Un Prêtre "spécial" de la curie Romaine, un adolescent "sentiment fleur bleue" chevillé au corps et une femme "avec des rêves pleins la tête" à la recherche d'un prince charmant. Le récit navigue entre la Région de la Louisiane de l'impénétrable ville de la Nouvelle Orléans et les espaces de la Côte Est des Etats Unis d'Amérique au fin fond de la grande ville de New York, tout en faisant un petit détour dans la contrée de Miami. Cette balade projette le liseur dans un "flash-back littéraire complexe" où les liens des deux adultes, le Prélat et la femme, vont accoucher d'une union chimérique qui va ébranler le sacerdoce du Pontife. Et dont conjointement , "l'aventure amoureuse" sans lendemain va dégoutter à vie et même à perpétuité sa partenaire d'un soir. Et la trame se poursuit avec des tranches de vie très atypiques du Prélat. Nous sommes immergés dans une rencontre assez initiatique entre le jeune Américain et le Prêtre. Dans ce rapport de "hauts vols" les deux personnages ont une relation de "Maître" à "Disciple" dans des expériences qui nous glissent dans des manoeuvres aux allures "d'Anti-Don Camillo", teintées très nettement, des relents de réalités très dignes des "Plus Grands Sorciers" de tous les temps. A la fin de sa quette mystique totalement indescriptible par l'intelligence humaine, le jeune homme va entreprendre de retrouver une "sorte de Naïveté" par l'intermédiaire d'un grand 'Anti-Poudlard" à la sauce très "Afro-américano-Caribéenne Méga Prosélytique" carrément biblique et très évangélique.

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Seitenzahl: 456

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Table de Matières :

Au commencement

L'étau se resserre

Le Tournant

L'épilogue

Bibliographie de recherches

Images et Illustrations

Au commencement :

L'histoire débutait sous un ciel éclatant de lumière dans un grand parking d'un énorme Supermarché de la ville de La Nouvelle-Orléans aux États-Unis d'Amérique. Nous étions à l’aube des années 90. La décennie était déjà avancée d’au moins quatre ans. On était en l'an de grâce 1993-1994. Un Jeune Italo-Irlandais était placé devant le grand bâtiment.

Il s’appelait Tony John Looghan. L’élégant individu était âgé d’environ 25 ans. Le jeune Italo-Américain accostait tous les passants et toutes les personnes qui revenaient du magasin. Même ceux qui y entraient se voyaient eux aussi aborder sans aucun complexe de la même manière.

Le jeune homme agissait avec un petit rituel. D'abord, un grand sourire, ensuite, il enchaînait avec une minute de discussion pour, à la fin, leur tendre, de façon systématique, un prospectus. Certains flâneurs acceptaient le papier, mais d'autres refusaient catégoriquement de le prendre.

En observant l'action de loin, le manège donnait le sentiment de voir un excellent vendeur aborder les gens. Cela donnait l'impression d’avoir affaire à un représentant qui travaillait pour le compte du magasin devant lequel il se trouvait.

En réalité, ce n'était pas du tout le cas. Le jeune Irlando-Italo-Américain était bel et bien en train de bosser, mais pas pour l'Hypermarché. Il se trouvait en mission de service très commandé et amplement particulier. C'est à dire qu'il était là pour lui-même. Son but était d’apporter l'Évangile à d'autres personnes et à ses semblables.

Dans le jargon des « Chrétiens Évangéliques », cela s'appelait faire de l'évangélisation. En d’autres termes cela voulait dire annoncer l'Évangile à ceux qui ne connaissaient pas le Christ.

Le contenu des prospectus ne permettait pas de savoir à quelle dénomination exacte il appartenait. Mais, la seule chose qui était mise en avant, c'était la Personne de Jésus-Christ de Nazareth, mort puis ressuscité le troisième jour.

En tout cas, les gens saisissaient clairement et comprenaient qu'il n'était pas du tout Catholique. Et tous ceux qui manifestaient de l’intérêt et prenaient un peu de temps avec lui n’avaient pas à réfléchir très longtemps pour saisir que Tony était plutôt d’obédience chrétienne du côté protestant. C’était une sorte de calviniste très évangélique.

Après avoir passé toute une matinée à marcher, à parler et à distribuer les flyers, est venu le moment de la pause. L'adonis décida d'aller prendre quelque chose dans le magasin pour son repas du midi. Il alla d’abord ranger ses prospectus dans un petit sac qu’il portait en bandoulière.

Et, au moment où Tony s'apprêtait à franchir la porte du magasin, à ce moment précis, l’Homme de Dieu allait basculer dans une sorte de rencontre sans vraiment que cela en soit vraiment une. C’est-à-dire que c’était l’instant où il allait rencontrer l’autre personnage important de notre Histoire pour qui il s’était retrouvé devant ce magasin.

Au seuil de cette porte automatique du Supermarché, cet Irlando-Italo-Américain allait rencontrer la fameuse Mademoiselle Clara J. Rowling. Elle sortait du magasin avec un caddie bien rempli et contenant un sac rempli d'articles de voyage.

Le jeune homme ne la connaissait pas. Le Nom complet de la Dame était Clara Janet Rowling. C'était une grande vedette régionale qui présentait la météo dans une chaîne de télévision locale de moyenne audience dans la ville de Nouvelle-Orléans.

De nos jours, les générations de moins de vingt ans diraient que cette Dame était une sorte de « Has been », quelqu'un qui était célèbre autrefois, quelqu’un qui avait fait son temps et dont la célébrité était derrière elle.

Quelque part, en ce qui concernait Mademoiselle Clara J. Rowling, cela n'était pas tout à fait faux. Il s’agissait effectivement d’une femme qui aurait pu avoir une carrière magnifique, fulgurante et exceptionnelle.

Mais, dans sa trajectoire de vie compliquée, un événement terrible l'avait amenée à être clouée au fauteuil éternel de la starlette régionale du Nouvelle-Orléanais.

Il y avait énormément de personnes de la ville de Nouvelle-Orléans qui connaissaient et appréciaient encore cette éblouissante femme.

Et lorsqu’ils la rencontraient dans la rue, ils savaient parfaitement qui elle était. Mais notre jeune homme, Tony J. Looghan ne savait pas du tout qui était cette femme. Le plus surprenant était qu’il n'avait jamais entendu parler de cette ancienne actrice de séries B qui allait souvent tourner des films à Hollywood.

En fait, ce qui était particulier, dans cette situation de rencontre devant cette porte de Supermarché, c'était que ces deux individus auraient pu vraiment se voir plusieurs années auparavant, bien avant cette rencontre. Mais ils ne le savaient pas.

Au moment de cette période de la gloire de cette actrice, ils auraient pu être des grands amis il y avait à peu près dix ans. En fait, les deux personnes avaient « un ami commun ». Ils avaient un « humanoïde » qu'ils connaissaient en même temps. Mais, à cette époque, ils ne s'étaient jamais côtoyés.

Et la personne qui aurait pu entraîner cette fréquentation ne le voulait pas du tout. « Cet ami » que la femme et le jeune homme avaient de concert était l’autre personnage de cette histoire.

Il était assez complexe à cerner ou à définir. C'était d’abord un homme. Il s’appelait le Prêtre James Antonio Temple. C’était également un Italo-Américain comme Tony. Il était de surcroit un Sicilien. Et c’était quelqu’un qui avait considérablement imprimé au fer rouge la vie de ces deux protagonistes.

Ce Curé avait sciemment résolu, qu’à aucun moment, ces deux individus ne se croiseraient jamais. Et durant toute une décennie ce Prêtre œuvrait pour que cela ne puisse jamais arriver. Il n’y avait même pas eu un seul jour, et pourtant, ce n’était pas des occasions qui manquaient.

Et maintenant voilà, sous les linteaux de cette entrée du Magasin, les deux personnages se retrouvaient ensemble. Encore mieux, ils étaient en train de parler. Comme Clara J. Rowling allait dans le sens opposé, Tony J. Looghan revenait sur ses pas pour lui donner un prospectus qu'il sortait très rapidement de sa sacoche avec sa main droite.

L’introduction au dialogue se passait comme à son habitude, mais les choses ne passaient pas comme avec les autres interlocuteurs. Il y avait de la tension à couper à la tronçonneuse. Sur un ton très sec et assez haineux, Mademoiselle Clara J. Rowling faisait comprendre à Tony J. Looghan qu'il lui cassait les pieds avec ces histoires de Dieu.

Cherchant à partir loin du jeune homme en poussant son caddie, Clara J. Rowling lui disait ceci :

« Monsieur, vous savez... j'ai perdu totalement et il y a très longtemps tout respect des hommes d'églises. Et je dirais même toutes les personnes qui représentent de prêt ou de loin un quelconque clergé voire quoi que ce soit de doctrinale ».

Et la femme continuait de traverser le parking comme pour décamper avec son caddie. Cependant, le jeune Tony John Looghan ne s'arrêtait pas. Il suivait cette femme comme une ombre jusqu’à ce qu’elle arrivât à côté de sa voiture.

Comme c'était une Starlette de la Télévision, on aurait pu s'attendre à une grosse berline, mais non, c'était une modeste citadine qui dénotait totalement avec le niveau de vie de cette star régionale. Cela dit, ce qui sautait aux yeux et qui frappait le regard de celui qui regardait cette voiture, c'était le côté extraordinaire de l'empilage des affaires qui se trouvaient un peu partout. La petite voiture était lestée, avec la même allure et à la manière des chargements des Taxis de brousses africains.

Et l'arrimage excessif de ce petit engin indiquait clairement, et sans aucun doute, que son propriétaire était en train de quitter la ville. En d’autres termes, Mademoiselle Clara J. Rowling était en train de déménager. Tout observateur avisé pouvait saisir que ce n'était pas n'importe quel type de déplacements, que ce n’était pas un voyage de quelques kilomètres.

La manière dont la citadine était accablée montrait qu'il s'agissait très certainement d'une très, très, très longue promenade. Quelque chose qui allait vraiment amener la conductrice très, très, très loin vers le bout du monde.

Au moment où la femme et le jeune adulte arrivaient près de cette voiture, ce dernier proposait son aide pour le chargement. Et la femme choisissait d'ouvrir elle-même sa portière arrière gauche. Le jeune Tony revenait à la charge, se proposait de déposer le sac bien rempli d'articles sur le siège arrière de cette voiture totalement encombrée d’affaires de voyages. Mademoiselle Clara J. Rowling refusait à nouveau, restant toujours antipathique et sur un ton sec :

« Non ! Avez-vous vraiment compris ce que je vous ai dit tout à l'heure ? »

En essayant de garder tant bien que mal son calme, Clara J. Rowling installait elle-même son gros sac sur la banquette arrière. Tout en ne cherchant même plus à se préoccuper du jeune homme, elle s'installait rapidement au volant de sa voiture. Et de l’instant où elle tournait la clef pour démarrer la voiture à celui où elle s'apprêtait à enclencher la première vitesse, le jeune Mr Looghan s'avançait tout près de la portière de voiture. Cela s’enchaînait avec un sourire et un geste de la main qui lui demandait de descendre la vitre.

Par chance, il réussissait à la convaincre de le faire. Seulement, on remarquait que c’était par politesse que Mademoiselle Rowling baissait cette glace du côté chauffeur. Le geste se faisait très doucement, on aurait dit comme au ralenti. Le jeune Italo-Irlandais s'approchait du trou de la vitre que Clara avait laissé ouvert.

Et la scène durant laquelle la tête de Tony s'avançait vers cet espace laissé par la vitre donnait à tous les observateurs une impression d’action à la vitesse modérée. On aurait dit que ce temps se suspendait à la manière des scènes des films de John Woo, le célèbre réalisateur de Hong Kong.

En plus clair, une séquence d'action de mise en scène qui aurait les allures des combats du film Matrix : les choses allaient lentement tout en changeant de points de vue à chaque instant, de manière régulière, jusqu’à faire le tour des 360 degrés. On avait alors l'illusion de voir le même geste dans tous les angles existants que pouvait offrir l’espace du parking.

Et tout observateur qui était sur ce lieu pouvait s'interroger :

« Que va-t-il se passer ? Qu’est-ce que Tony peut encore lui dire dans ce pseudo tête à tête ? Comment va encore réagir Clara J. Rowling dans ce gros plan de rencontre avec quelqu'un qui symbolise son pire cauchemar ? » C’est-à-dire la Religion Chrétienne.

Honnêtement, toutes ces questions n’étaient pas des réflexions rhétoriques narratives pour le bien de l'histoire. Ces interrogations nous plongeaient et nous amenaient à l’antre du dragon de notre Histoire. Cela nous enfonçait dans un réel flash-back, comme il pourrait se faire dans le monde littéraire sur les deux destins de ces personnages.

Une sorte de « Retour vers le passé » qui nous introduisait à la découverte de celui que nous avions sommairement présenté un peu plus haut. C’est-à-dire leur fameux « ami commun ». Ce grand train intemporel de retour vers le temps ancien du trio, Mademoiselle Clara Janet Rowling, Le jeune Tony J. Looghan et Mr le Prêtre James Antonio Temple, demeurait ensemble sans pouvoir se voir.

Un tel flash-back était vital pour donner un éclairage, sans aucun doute, voire la vraie clef qui pouvait ouvrir la voie de la compréhension de toute cette histoire.

Un adage populaire affirmait et affirme encore de nos jours : « Honneur aux dames ». Ce retour en arrière commençait ce voyage au cœur de la vie de Mademoiselle Clara Janet Rowling.

Mettre le doigt sur ce qu’elle était et planter le curseur au bon endroit pour définir Clara sans risquer de passer à côté de quelque chose de capitale n’était pas facile.

La séduisante et merveilleuse belle femme avait vu le jour à La Nouvelle-Orléans un vendredi 13. Sa mère était une infirmière à l'Hôpital le plus important de la ville et son père était un grand professeur des écoles. Pour la petite histoire, tous les gens qui côtoyaient ce Monsieur ne savaient pas vraiment la matière qu'il enseignait. A certain moment, c'était la physique-Chimie, à d’autres moments, c'était les mathématiques et à d’autres cours, c’était surtout la biologie.

Les deux parents de cette femme nourrissaient de grands espoirs et des rêves de grandeur pour qu'un jour leur fille puisse devenir la plus grande chirurgienne cardiaque aux États-Unis d'Amérique et même dans le monde entier.

Seulement, avec les enfants, il arrive parfois que les parents fassent fausse route sans savoir nuancer leurs désirs et ceux de leur propre enfant. Car, alors que la Petite Clara avançait en âge, son intérêt se prononçait pour des matières comme les arts plastiques, la photographie, le Théâtre, le Cinéma et la vidéo.

Matières dans lesquelles Clara avait toujours été très douée même si de façon générale, on pouvait observer qu’elle était brillante dans ses études. Une excellence qui n’avait pas arrangé les choses dans son rapport avec ses parents car plus elle avait de bonnes notes plus ils nourrissaient leur fantasme de bien recevoir un second exemplaire de référence ? C’est à dire celui de la voir devenir le plus « Grand médecin » de la chirurgie du cœur.

Par conséquent, elle insistait sur ses propres opinions. Son penchant, contraire à ses apparentés, la poussait très vite à un choix compliqué : soit de rester chez ses parents ou bien d’aller vivre ailleurs.

La jeune Clara avait choisi de partir de la maison familiale. Ses parents étaient assez tristes, mais ils ne pouvaient pas changer cet état de fait. Malgré leur tristesse, ils firent le choix de garder de très bons rapports avec leur fille bien-aimée. Ils continuaient vraiment à bien s’occuper d'elle et ils accrurent même le fait de subvenir à tous ses besoins financiers.

A la fin de ses études, Mademoiselle Clara J. Rowling s’installait dans le Quartier French de la Nouvelle Orléans. Elle le partageait avec ses amies son grand Loft, assez confortable et très chic. Il était situé au niveau de Royal Street, à peu près à l'emplacement de l’actuel Beauregard House (ou La Maison Beauregard dans la Langue de Corneille).

C'était un bâtiment de quatre niveaux. Pour un observateur d’aujourd’hui, il était très facile d’imaginer, en fermant les yeux, que l'endroit se trouvait dans cette zone quadrillée par la Rue Bourbon Street, la rue Royal Street, l'Avenue Ursulines Avenue et la Rue Saint Philip Street.

Dans ce début des années 80, leur immeuble était assez différent des bâtiments qui se trouvaient dans les alentours, aucune autre construction n’était de cet acabit.

Les gens de cet endroit étaient très solidaires et communautaires par rapport au reste de la ville. Parce que dans les autres habitats, les relations de voisinages faisaient trop dans ce que les Anglais appellent « self-Fish ». C'est à dire assez individualiste.

Or, dans le bloc d’'habitations où résidait Clara Rowling, il y régnait une ambiance de voisinages qui se rapprochait de celle des villages africains. Un lieu où gouvernait les idées d'entraide. Les colocataires arrivaient à se partager des choses comme les casseroles, le sel, les pâtes, les légumes, les tomates, les fruits, etc. alors que ce n’était pas la norme aux Etats-Unis d’Amérique.

Ces habitants s'invitaient les uns les autres à partager leurs repas et leurs anniversaires. Bref, il y existait une réelle chaleur humaine assez atypique. D'ailleurs cette façon de vivre avait beaucoup attiré la jeune Clara J. dans cet immeuble.

A l’âge de 18 ans, moment où la plupart des personnes rentraient en faculté aux USA, cette jeune fille avait déjà fini ses études Universitaires. C'était quelqu'un qui était dotée d’une grande intelligence.

Mais, il n'y avait pas que cela chez elle. C'était également une personne qui cumulait énormément d’atouts. Elle possédait l'entendement dans un corps de femme parfaite. C'est à dire qu'elle avait une tête bien faite qui était bourrée de réflexions et, en même temps, son anatomie pouvait chatouiller le regard de tous les hommes qui l’observaient.

C'était une fille qui avait de l’allure et un regard fondant et dévastateur, tellement irrésistible que l'on aurait dit un mélange des portraits crachés des actrices Grace Kelly et de Kristin Scott Thomas, la comédienne britannique qui partage l'affiche avec Harrison Ford dans L'Ombre d'un soupçon.

Malgré ces nombreux atouts, la vie n'avait pas du tout fait énormément de cadeaux à cette femme Rowling. Elle aurait pu devenir une grande star planétaire comme ses sosies que nous venions de citer. Cela n’avait pas été le cas. Elle était très mal conseillée car, à cette époque, elle avait un très mauvais agent.

Bien qu’étant quelqu’un de très tenace, elle n’avait pas eu le privilège de réussir à enchaîner de tournages de vrais films à succès. Le sort ne lui avait réservé que des projets de série B, des films qui n'avaient pas du tout eu une grande audience en Amérique.

Parfois, elle arrivait à décrocher les rôles secondaires dans des séries télévisées diffusées dans des programmes nationaux des réseaux câblés des États-Unis. Et même ce genre de situations restait assez exceptionnel.

Il n’y avait pas que le Cinéma, il y avait aussi l’Art. Malgré sa grande générosité créatrice dans le domaine de la peinture, cette brillante jeune fille n'avait pas réussi à arriver à vivre correctement de cette passion. A chaque fois, les galeries lui promettaient monts et merveilles, mais rien n'arrivait à se matérialiser comme elle le voulait.

Comme la plupart des jeunes filles de son âge, Mademoiselle Clara J. Rowling était encore célibataire. Elle cultivait un côté très, très fleur bleue, étant plutôt du genre à croire, ou bien à attendre fermement, l'arrivée de son fameux Prince Charmant qui viendrait un jour lui faire une demande en mariage. Celui-ci l'amènerait dans un grand palais où ils vivront tous les deux amoureux avec beaucoup d’enfants...

Elle tenait à ce rêve. Mademoiselle Clara J. n'avait jamais voulu embrasser les garçons qui lui tournaient autour à cette époque parce qu'elle attendait son prince charmant. Il n’y avait que lui seul qui avait le droit, le véto et l'exclusivité de ce types d'actes très intimes qu'elle avait toujours réussi à repousser jusqu’à l'âge de 25 ans.

Mademoiselle Clara J. Rowling était quelqu'un qui était très à cheval sur les principes rigoristes que l'on peut trouver chez les adeptes du Catholicisme. Pour elle, il était important que la jeune fille reste vierge jusqu'à son mariage.

D’un autre côté, Clara n’était pas vraiment quelqu'un de très pratiquant. Elle allait à l'église de temps en temps, sans plus. On pouvait la voir à certaines occasions comme à la Fête de Noël, Fête de pâques et les baptêmes…

Dans leur lotissement débordant de chaleur humaine, Mademoiselle Clara J. Rowling avait bien sûr des gens avec qui elle avait des relations privilégiées. Une sorte de court avec quatre personnes à l’intérieur de cette grande communauté. Il y avait trois femmes qui étaient tout le temps avec elle lorsqu'elle n'était pas accaparée par son travail d'artiste.

La première se nommait Suzan Janet Mason. Une personne que l’on pouvait difficilement décrire en quelques mots. C'était une dame de 36 ans, un individu qui après quelques minutes de conversation transpirait une délicatesse formidable. C’était quelqu'un qui avait toujours de l'empathie et du respect pour les autres, qui était presque sans limites.

Cette femme n'avait pas toujours vécu dans cet immeuble. Il arrivait parfois que son bon cœur lui jouait de sérieux tours. Un jour, elle avait été remerciée de son ancienne entreprise, où elle était assistante de direction, parce que son ancien patron la trouvait justement « trop humaine » et « trop gentille ». Seulement, derrière cette gentillesse que certains seraient tentés de qualifier de « simplette », il se cachait une personne très courageuse avec de très bons principes.

Dans ce lieu de travail, un jour, cette femme avait refusé de faire des faux témoignages contre une stagiaire qui était harcelée par le Directeur Général de la boite. Elle avait été licenciée sur le champ. Mais, après un procès au tribunal, elle avait eu gain de cause. Elle avait balancé le « porc » de cette stagiaire.

À cette époque, elle allait faire la connaissance de Mademoiselle Clara J. Rowling, en tant que femme au foyer faisant des démarches pour reprendre ses études d’Infirmière. C’était une charmante dame mariée, mais comme son époux était un camionneur qui sillonnait toutes les routes de l'Amérique, Suzan le voyait la plupart du temps en coup de vent. On pouvait dire une fois tous les mois que le Bon Dieu faisait.

Madame Suzan J. Mason était du genre loquace et cela se vérifiait le plus souvent lors des papotages avec sa copine Clara. Dans leurs causeries interminables, la trentenaire n'hésitait pas à afficher sa vie privée sur un écran grand public aux dimensions XXL d’une manière assez déconcertante. Elle allait même souvent jusqu'à donner des détails croustillants de presque la totalité de tout ce qu'elle faisait au lit avec son homme.

La deuxième amie privilégiée de Clara J. Rowling s'appelait Janet Dorothy Jackson. Surnommée Janet Jackson, comme la sœur de la Star planétaire Mickael Jackson, du fait de la consonance de son propre nom, cette femme était également une Noire afro-américaine.

Son teint de peau assez clair montrait sans équivoque qu'elle avait deux origines américaines : Noire et Blanche. Cela signifiait qu'elle était Noire du côté de son père et Blanche du côté de sa mère, une femme américaine d'origine suédoise et dont les parents avaient immigré dans les années 50.

C'était une Afro-Américaine très active : Mademoiselle Janet était secrétaire dans un grand cabinet d'Avocats de la ville de La Nouvelle-Orléans. C'était quelqu'un qui aimait énormément le sport. Elle faisait du jogging tous les matins avant d'aller au travail et possédait une voiture de sport très classe.

La jeune métisse était une femme assez libertine, une sorte de vénus qui collectionnait les aventures amoureuses sans une vraie relation stable avec le genre masculin. Son apparence physique n'avait rien à envier à la sublimissime actrice Halle Berry.

Elle aimait beaucoup faire la fête. D’ailleurs, elle réalisait et organisait la plupart des fêtes de l'immeuble. Parfois, ces agapes étaient tellement pléthoriques que l'on se demandait si derrières ces noubas, son objectif, non avoué, était tout simplement d'organiser la bamboula pour amener dans son lit de nouveaux hommes qui venaient d'emménager dans cet immeuble.

Dans son ciblage aux allures quasi stalinien, personne ne lui échappait, même les hommes mariés et installés dans un solide couple se retrouvaient dans son collimateur.

Pour finir, la troisième personne des « amies privilégiées » de Clara J. Rowling, ou nous dirons plutôt un « ami privilégié » parce que c'était un homme, il s'appelait Mickael James Mateck, un brillant avocat de la ville de La Nouvelle-Orléans. Il était le genre de défenseur des tribunaux qui vous faisait gagner tous les procès. Même lorsque tout prouvait que vous étiez vraiment coupable.

Alors que ce Monsieur était une vraie star dans son domaine de compétences, l'homme savait rester modeste. Il n'appréciait pas trop de se montrer partout comme étant le meilleur avocat de la Louisiane et préférait mener une vie très discrète. D’ailleurs, cette retenue avait amené cet homme à venir habiter dans ce quartier. Son but était de pouvoir vivre un peu dans l'anonymat.

En même temps, il voulait également profiter de la fraîcheur, de la sensation de jouvence qu’offrait cet endroit et de la jeunesse des hommes qui le côtoyaient. La réalité est que Monsieur Mickael J. Mateck avait un solide penchant pour les autres hommes. Il était un homosexuel assumé et assez sentimental. Il était à la recherche de quelqu'un avec qui vivre, mais ses histoires de cœur ne duraient jamais très longtemps.

Par conséquent, il ne profitait en aucun cas de ses amours. L'éminent homme de loi était toujours fourré avec les trois « femmes privilégiées » et les quatre personnes formaient un cercle d'amis très soudés. Bien que leurs rapports étaient assez amicaux, au moment de ces fameuses fêtes où les choses devenaient un peu torrides, Mademoiselle Janet Jackson n’hésitait jamais à lui faire des avances jusqu'à l'aube. Mais Mickael J. Mateck n'avait nullement cédé, pas même une seule fois.

Dans cet immeuble, les trois amis de Clara J. Rowling étaient de vrais piliers de toute l'effervescence culturelle et sociale qui y régnait. L'ambiance de cet endroit donnait une impression de chaleur relationnelle aux accents africains.

C’était quelque chose d’assez inédit en Occident. Dans toute cette ville de La Nouvelle-Orléans, il n'y avait pas d'autres habitations qui avaient une telle vie aussi communautaire et aussi animée. Les gens veillaient les uns sur les autres, on aurait dit une grande famille d’un village d'Afrique. Cette émulation au niveau de la façon d'être moins individualiste dans ce lotissement avait réussi à séduire les autres lieux d'habitations des autres quartiers. Cette manière de s'occuper des autres avait même contaminé et débordé dans les autres blocks avoisinants.

Les quatre amis étaient comme des inséparables. Ils étaient toujours ensemble bien reçus un second exemplaire de référence ? à chaque fois que cela était nécessaire et possible. Ils passaient du temps de manière interminables à bavarder. L’algorithme de leurs conversations était toujours orienté vers et autour du sexe. À chaque fois, cela mettait Mademoiselle Clara J. Rowling en difficulté.

Elle était coincée par son vécu sentimental qui ne lui permettait jamais de bien parler de ces choses. Elle n'avait pas une vie sexuelle trépidante comme celle de Janet ou de ses autres amis. Dès lors, pour continuer à bien être avec eux, elle s'était trouvée dans l'obligation d'inventer ses propres conquêtes amoureuses parce qu'à l'âge de ses 19 ans, cette jeune fille avait encore toute sa virginité. Étant trop absorbée par ses études, elle n'avait pas encore trouvé le temps et le moment de suivre les garçons.

Ainsi, par peur de ce que pourrait dire ses amis, elle s’était inventé une Mademoiselle Clara J. Rowling très volage avec les hommes. Elle avait commencé par un premier petit mensonge. Ensuite, il y en a eu un deuxième, un troisième et, au final, elle était obligée de continuer dans une sorte de surenchère.

La boucle était bouclée, elle ne savait plus comment revenir en arrière, mais en cette période n’était pas forcement le fait de mentir qui était une mauvaise chose pour elle car elle était une excellente comédienne. Elle arrivait à chaque fois à faire croire à ses amis qu'elle avait d'énormes succès en Amour en même temps que sa vie professionnelle. Comment pouvait -elle prouver tout cela aux autres restait ce qu’il y avait de plus compliqué.

Dans son univers de mensonges qu'elle était arrivée à faire croire à ses potes, elle allait même souvent jusqu'à simuler à haute voix en pleine nuit vers trois heures du matin ses pseudo-ébats sexuels avec des amants qui n'existaient pas du tout.

Avec son talent de comédienne et un traversin de lit, la jeune femme réussissait à stimuler ses rapports intimes comme si elle était avec des hommes. Ses acalifourchonnes de va et vient du bassin arrivaient à atteindre des gestes aux allures frénétiques. Ce concours de circonstances, qu’elle vivait quasi-involontairement, aboutissait à un pressant besoin qui se troquait en une sublime masturbation qui arrivait à bluffer tout le monde dans son immeuble.

Et comme en même temps les pièces étaient assez mal insonorisées, ses voisines et ses amis avaient vraiment l'impression que Mademoiselle Clara J. Rowling passait des nuits torrides avec les hommes qu’elle évoquait. Et comme, en plus, le manège des pseudo-relations sexuelles se répétait à peu près tous les deux jours, ses amis étaient vraiment convaincus de sa vie sexuelle trépidante largement pimentée.

Or, en réalité, il n'en était absolument rien, mais, comme les gémissements de Mademoiselle J. Rowling faisaient foi, tout le monde était convaincu. Comme, en plus, tout ceci arrivait jusqu'aux oreilles de Janet, de Mickaël et de Suzan, le message était bien passé. Le lendemain, ces types de ragots sonores faisaient l'objet de conversations croustillantes. On pouvait entendre des choses du genre :

Suzan : « Alors, c'était comment la nuit dernière ? » Ses propos s’accompagnaient toujours par un petit sourire en coin dans la joue droite. Sans vraiment attendre un silence nécessaire entre la question de son amie ou le bon moment de répondre, elle ouvrait la bouche.

Clara : « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » Le tout accompagné par le même sourire que sa copine. Clara faisait mine de ne pas trop comprendre de quoi parlait sa copine et continuait quand même avec une phrase du style : « Tu veux dire avec les détails ? » En faisant mine de ne pas comprendre, mais qui voulait absolument qu'on lui réponde « Oui ! »

Sans même attendre la réponse de Suzan, c'était Janet qui répliquait à la place : « Oui ! ». Alors, la comédienne Clara J. Rowling se mettait à raconter en détails. Elle partait d'abord de la rencontre avec l'homme. Ensuite, elle passait par la manière dont ce Monsieur s'y était pris pour la draguer avant de toujours finir son récit par le retour du pseudo-amant chez lui.

Tous les deux jours, les quatre copines se rencontraient et c'était presque toujours la même chose. Comme des jours sans fin, d'abord la Simulation des orgasmes avec de prétendus hommes, ensuite d'énormes récits avec des détails assez crus et tout le monde était servi. Il y avait de la jubilation complète chez ses amies auditrices et Mickaël.

Depuis que Clara J. Rowling connaissait ses amis, Madame Suzan Janet Mason, Mademoiselle Janet Dorothy Jackson et Monsieur Mickael James Mateck, elle avait toujours baigné dans cette mythomanie des pseudo-relations sexuelles avec des hommes. Petit à petit, tous ces petits mensonges entre amis avaient fini par ne plus peser sur sa conscience. Comparé au début, cela ne causait plus de problèmes.

Mais ce que la jeune comédienne ne savait pas, depuis environ près d’une année, un individu s'était mis à espionner ses faits et gestes. La jeune Clara était devenue un objet de surveillance aux accents très « moralistes » et en même temps assez « indéfinissables ».

Elle allait subir cette observation très particulière sans le savoir. Le personnage à l'origine de la surveillance allait réussir à remarquer que tous les agissements et faits dont parlaient Clara J. Rowling n’étaient pas tous fondés. Et cet homme avait même réussi à comprendre qu'il n'y avait absolument personne dans la vie de cette jeune actrice.

Un beau jour, elle avait participé à un grand nombre d'auditions et s’en trouvait exténuée. Ne sachant pas si les choses s’étaient bien passées, elle eut un peu de blues. Elle avait commencé à réfléchir sur le sens de sa vie. En triant son courrier, son spleen avait repris un peu de couleurs. Mademoiselle Clara J. Rowling allait recevoir une lettre très importante de son agent. Elle était convoquée à faire des essais pour jouer dans un film à Hollywood, à Los Angeles.

C'est la première fois que la jeune comédienne prenait l'avion. Elle était invitée à faire le casting pour le tournage du Film Break Street 84. Joël Silberg avait été choisi pour en assurer la réalisation. Son voyage à L. A. avait duré environ deux semaines.

À son retour, tout le monde disait : « Ça y est ! Maintenant elle va devenir une Star internationale ». Dans le gratin de La Nouvelle-Orléans de l'époque, beaucoup de personnes avaient l'impression que Clara J. Rowling allait avoir un très bel avenir dans ce milieu.

Ils étaient tous convaincus que c'était le décollage de sa carrière. Pour les gens de son immeuble, peu importait ce qui s’était passé à L. A., Clara était leur « nouvelle Audrey Hepburn ». Dans son cercle d'amis, Clara était déjà devenue une grande star du Cinéma dès son retour d'Hollywood.

Ils avaient improvisé une fête à l’occasion de son retour triomphal, mais dans le domaine du mensonge les choses n'avaient pas changé. Clara avait même monté d'un cran puisqu'à son retour, elle allait inventer plusieurs rencontres et conquêtes qui n'avaient jamais eu lieu lors de son séjour à Los Angeles.

Pour elle, lors de ces deux semaines, elle avait réussi à coucher avec plusieurs vedettes de cinéma mondialement connues. Pendant que les deux copines et Mr Mickael J. Mateck roucoulaient sur les faux détails de ces unions qui n'avaient jamais eu lieu, un bruit les interrompit. Mickael laissa les trois femmes pour aller voir ce qui se passait. L’homme était attiré par les cliquetis qui débordaient jusque dans les couloirs.

Comme il ne voyait personne, il retournait immédiatement joindre ses trois copines. Arrivé à la fin de l'une des anecdotes, il demanda à Clara de recommencer à partir du moment où il était sorti. Comme dans ces séquences, elle n’était jamais avare de détails, elle recommençait de plus belle et les temps conviviaux se transformait petit à petit en une méga fête dans l’Appartement de Suzan qui dura jusqu'à vers quatre heures du matin.

Trois semaines passèrent. Un beau jour gratifié d’un magnifique ciel et à l’éclairage éclatant de lumière que même les mots ne pouvaient suffire à en décrire l’ensoleillement, Mademoiselle Clara partit faire ses courses, comme à son habitude.

Au moment de quitter la caisse avec son caddie pour aller rejoindre sa voiture, la jeune actrice rencontra un homme habillé de façon normale. Il n’avait pas du tout d’uniforme.

En fait, c’était d'abord ce monsieur qui l'avait accosté en premier. Étant une personne très civilisée, Clara lui avait répondu avec politesse et un grand sourire : « Bonjour ! Oui, je vous connais. Vous êtes le Prêtre James Antonio Temple ». Il est à noter que notre ecclésiastique Catholique était un assez bel homme.

Mais, entre Clara et lui se trouvait un écart d’environ 17 ans. Pendant que le Prélat l'aidait à décharger le caddie pour remplir le coffre de la voiture, Clara entendit, venant de derrière : « Bonjour Clara ! » Comme si l’auteur de la voix la forçait, la rendait tonitruante pour se faire remarquer. C'était Suzanne, sa voisine, qui passait en faisant son Jogging.

Clara : « Haa ! Bonjour Suzan ! On mange bien ensemble, ce midi, comme convenu ? » Dans la foulée, sa copine fit un clin d'Œil accompagné d'un geste du pouce levé vers le haut comme pour lui signifier qu'elle était d'accord en s'éloignant sans vraiment s'arrêter.

Pendant que la Comédienne mettait ses articles de magasin dans son coffre, le prêtre se trouvait à côté d'elle, prenait seulement quelques articles dans le caddie pour l'aider à remplir le coffre. Mais ce geste n’avait pas la même signification pour les deux personnages.

Au moment où il ne restait qu’un dernier élément dans le caddie, il s’était passé quelque chose de pas clair du tout pour la jeune fille. Le Curé déposa le paquet de Pâtes qui restait dans ce coffre et ferma aussitôt le coffre. Ensuite, il était même jusqu'à aller ranger le caddie de Clara pour la soulager. A cet instant-là, les gens qui observaient la scène auraient tous dit que les deux personnages étaient en couple. Le Prélat était même revenu tout près de la voiture de Clara comme si c’était vraiment le cas.

Au moment où Clara avait démarré son véhicule, le prêtre Catholique s’était avancé vers la portière côté conductrice et lui demanda de faire quelque chose : Descendre sa vitre en mimant de la main. Il s'était approché de l’espace créé par la vitre descendue.

C'était un moment assez inaccoutumé pour Clara. Si nous mettions un peu la scène en perspective, cet homme était un homme d'église. Et là, à cet instant, elle se retrouvait en une espèce de « Tête à tête » qui lui était très inédit. Entre la jeune Clara J. Rowling et le Prêtre il se ddéclenchait une conversation aux élans surréalistes et de totalement étrange.

Le pontife était allé jusqu'à lui chuchoter à l'oreille, lui disant ceci :

« Ma fille ! Il faut que tu arrêtes ! Arrête de raconter des bobards à tes amis. Ce n'est pas du tout bien ! Ce n’est pas bien de mentir. »

A la fin de ces mots, le clerc sortait sa tête de la voiture et il recula d'environ trois pas vers l'arrière. Ensuite, il leva son bras droit vers Clara comme pour faire un coucou tout en papillonnant les doigts de sa main.

Tout d'un coup, plusieurs secondes après, à peine les doigts bougeaient encore comme des ailles de papillons, la main du Prélat se transforma très rapidement en forme d’arme de poing dirigée vers Clara. On aurait dit que le Curé mimait un revolver, e pouce relevé comme un percuteur, l'index pointé vers Clara comme un Canon et le reste des doigts repliés.

Ce qui était encore plus étrange dans cette scène, c'est que Monsieur l'Abbé accompagnait toute sa gesticulation par un rafale de clins d'œil droit et un sourire très énigmatique. Que pouvait signifier ce fameux « papillotement » ? Que voulait dire ce « Tir de pistolet ou de revolver » ? Et comment pouvait-on comprendre « le clin d'œil puis le Sourire » ?

Le spectateur de cette scène pouvait avoir l’impression de vivre vraiment quelque chose aux allures d'un « petit remake » de l’interprétation d’Antony Hopkins dans Le Silence des agneaux de Jonathan Demme face au personnage joué par Jodie Foster. Seulement, le déjanté n’était pas le Psychiatre Hannibal, mais notre prélat.

Or, pour les gens qui vivait et observait cette même scène de loin, ils pouvaient la comprendre d'une autre manière. Elle pouvait avoir un côté romantique. Comme si le Prêtre et Clara étaient copain et copine.

C’était d’ailleurs ce genre d’hypothèse que caressait sa copine Mme Suzan Janet Mason. Après son bonjour tonitruant, cette femme s'était arrêté plusieurs dizaines de mètres plus loin pour enfin observer Clara avec un homme. Elle avait stoppé son jogging pour mieux fixer sa copine de loin. Pour elle, il n’y avait pas de doute, ce petit geste de la main signifiait bel et bien « le grand amour » ou « le grand idylle » entre Clara et cet « élégant bel homme » qu'elle avait vu sur ce parking.

Mais du point de vue de Clara J. Rowling, les choses n’étaient pas si limpides que cela. Après cette scène avec le Curé, la jeune femme avait trouvé cette scène un peu difficile. Elle était même assez choquée.

Que pouvait signifier tout ceci ?! Elle ne savait vraiment pas comment il fallait lire tout ça. Ce qui la taraudait le plus c’était la « mise en lumière » de ses mensonges. Elle se demandait comment cette personne qui n'habitait pas du tout leur immeuble pouvait savoir ce qu'elle avait l'habitude de faire avec ses amis ?

Dans sa voiture, tout le long du chemin qui séparait le parking du magasin et son appartement, la comédienne essayait de regarder et de réfléchir à cette rencontre sous tous les angles. Plus elle y méditait, moins elle se sentait bien, ses états émotionnels évoluant en dents de scie.

A certains moments, l'Actrice était très enjouée et à d'autres, se montrait assez inquiète. Sa pensée se cristallisait sur ce que le Prélat avait fait à la fin, sur ses derniers gestes. Comment fallait-il interpréter toutes ces choses ?

En ce qui concernait ses canulars, Clara restait plus sereine. Sa logique lui poussait à se dire : « Qui n'a jamais menti de sa vie ? Un petit mensonge de temps en temps ne peut pas nous faire de mal ! Et même ce curé a lui-même déjà menti. » Il n'y avait pas d'inquiétudes à avoir à ce sujet.

De plus, dans cette situation quelque peu angoissante pour elle, cela pouvait s'avérer une occasion factuelle supplémentaire de pouvoir mieux valider et prouver qu'elle avait bien réellement un homme dans sa vie. Comme Suzan l'avait bien vue avec un Monsieur, cela allait pouvoir être une bonne et nouvelle occasion pour que ses amis cherchent à savoir qui était donc cet homme du Parking.

En y réfléchissant, elle se disait en elle-même que c’était peut-être le moment de continuer à surfer sur l'idée « qu'au moment du chuchotement, l’homme du parking était en train de donner un baiser... ». Pourquoi ? Parce que sa copine Suzan était trop loin pour deviner la vérité. Elle ne pouvait pas savoir que ce monsieur était bel et bien un prêtre catholique, rien ne pouvait laisser croire cette réalité-là. Après tout, cet individu que personne de son immeuble ne connaissait pouvait être un de ses amants dont Clara avait l'habitude de leur parler.

Clara arrivait à son domicile. Au moment du repas de midi, Mme Suzan se montrait survoltée. Elle ne tenait pas du tout en place. Pour elle, c’était l’instant du siècle, elle venait enfin de voir sa copine avec l'un des fameux et multiples prétendants dont elle parlait.

Pendant des heures, oubliant même l'appréhension que lui avait généré « les papillotes » et « le clin d'œil », la comédienne se mit à broder et à détailler son fantasme sur cette supposée rencontre avec cet homme que Suzan avait vu. Elle allait jusqu’à donner des détails d'évènements qui n'avaient jamais eu lieu.

Ce récit grouille d'anecdotes sur leurs rapports au quotidien et leurs nuits souvent torrides dans les hôtels afin de cultiver leur discrétion. Clara était même allée jusqu'à prétendre que ce monsieur était bel et bien marié.

Mais, ce que la jeune Clara J. Rowling ne déchiffrait pas bien, c’était que ce banal dîner ainsi que ces énièmes Pseudo-confidences allaient momifier sa vie pour le reste de son existence. Un dernier et unique moment d’insouciance avant l'ultime tournant de sa vie de jeune femme.

Sur ces dernières mystifications pour le fun, la destinée de Mademoiselle Clara J. Rowling atteignait un crépuscule des plus obscurs. La comédienne ne savait pas que ce Curé était quelqu’un de terrible.

Derrières ses apparences de respectabilités, comme si l'on « pouvait lui donner le bon dieu sans confession », c’était la personne qui épiait tous ses faits et gestes. Ce passe-temps malsain ne faisait pas de lui un saint, loin de là. Il passait tout son temps à la surveiller et l'espionner.

Ce pontife que Clara respectait en tant que « Homme sérieux d'une église » était un de ses pires cauchemars. Cet Abbé James Antonio Temple avait passé plus de trois ans à éplucher la vie de cette jeune actrice. Il avait passé au crible, jours et nuits, décortiqué toutes les relations que cette fille pouvait avoir avec les gens de son immeuble et en dehors.

Le mode opératoire du prévôt avait d'étranges similitudes avec ce que pouvait faire le personnage incarné par James Stewart dans le film d'Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cours, un des grands chefs d'œuvres du cinéma.

Cela dit, notre comparaison s’arrête vraiment au niveau de l’aspect du pur voyeurisme car, en réalité, pour la jeune Actrice, cela n'était pas du tout du cinéma. Il s'agissait de sa vie.

Notre Clerc n'était pas du tout orthodoxe. Il avait l’intention de vraiment maîtriser tous les faits et les gestes des vies de tous les gens qui habitaient dans cet immeuble. Et il avait mis près de trois ans pour tout consigner dans des registres.

A part lui-même, personne d'autre n'était pas au courant de cet « état de siège permanent » sur toute la ville de La Nouvelle-Orléans. En fait, la seule créature qui pouvait être au fait de cet espionnage était probablement Dieu seul.

Ce James Antonio Temple allait jusqu'à espionner toutes les conversations de la jeune Clara J. Rowling. Il était très difficile de vraiment comprendre et décrire de façon rationnelle comment ce Curé arrivait à tout écouter. C’était un épais brouillard rempli de mystères. Comme si les choses se passaient de façon mystique. Très délicat d’en juger.

Dans le monde visible, on aurait dit que notre Prélat était une sorte de « Big Brother ». Tout ce qui concernait Mademoiselle J. Rowling ne pouvait lui échapper. Et toute la fameuse conversation de ce dîner avec Suzan n’échappait pas à ses enregistrements.

Le Curé James Antonio Temple avait entendu toutes les paroles et fameux détails croustillants de l'idéal fictif que cette Clara donnait à sa copine. À ce moment où il écoutait les deux femmes, le fond de sa pensée avait commencé à se coaguler sur son plan tordu dans lequel Clara était la principale cible.

Au fil des dialogues des deux copines, dans la tête du Prélat son idée fixe allait en galopant comme dans une symphonie engendrait des notes stridentes, assez bruyamment, avec des éclats de génie très obsessionnels pour assouvir son désir.

Dans sa tête, il n’y avait que cela. Carla par-ci, puis Carla par-là, et cela ne l'avait plus jamais quitté. C’était clair et net, le Prêtre devait trouver une nuit où la jeune Clara allait encore se mettre en situation de pratique de ses simulations et cela allait être le bon moment d’agir. Ce qui obsédait et motivait James Temple, c’était de « prendre la virginité de cette jeune dame ». Il n’y avait aucun Amour là-dedans.

Mais, comme c’était « un Prêtre », il fallait maquiller son obsession par une tartufferie aux cosmétiques aux allures morales.

Donc, son explication « était de faire passer la jeune comédienne de sa fiction mensongère à la réalité concrète de « l’Amour ». Il fallait culpabiliser Mademoiselle Clara de ses mensonges, lui montrer que c’était très mauvais, que pour se sortir de ce guêpier, il fallait réellement vivre ce que l'on s’amusait à raconter faussement à son amie. Et que cela ne serait que « Justice ». Comme en même temps, il était le seul humain de chair masculin qui faisait partie des seuls réels prétendants au lieu de ses conquêtes imaginaires, cela ne serait qu’une sorte de justice qu’on lui donna ses vraies prérogatives d'être le seul homme qui devait absolument « consommer sa virginale ».

Ce stratagème que James caressait dans sa tête et qui n'était qu'à l'état de pensée n'allait pas tarder à rentrer dans le réel. L’obsession était telle que cela ne pouvait pas prendre une éternité. Le Curé était à l'affut comme un fauve observant sa proie.

Deux jours plus tard, une fenêtre de tir s’était ouverte de manière béante. Dans une nuit de chaleur indescriptible, au moment où les pensées de « farnienté » étaient en train de sonner les cloches des pendulettes des instincts les plus basiques drainant des pulsions sexuelles venant des bas-fonds des sensualités les plus débridées de la libido de l'être humain, Mademoiselle Clara ne dormait pas.

Elle virevoltait de désœuvrement sur ses draps en soie. Au fur et à mesure des minutes qui passaient, elle revenait dans l’autre sens sur son grand lit.

Au moment où son ennuie atteignait son paroxysme, elle n’en pouvait plus. Elle ne voulait qu'une chose : une bonne bouffée en lévitation d’extase et de biens faits de la dopamine en tour de piste permanent, pour provoquer par une valse très sophistiquée l’organe féminin, le clitoris.

Contrairement à son habitude, la jeune Clara J. Rowling était rentrée cette nuit-là dans son personnage de la femme fatale recevant un amant en ayant réellement envie d’un homme. Cela n’était pas uniquement pour simuler dans sa chambre ses ébats amoureux avec son traversin de tissu en soie et de couleur rose pour tromper ses voisins. C’était un sérieux désir de sexualité.

Pendant qu'elle faisait ses feintes avec un certain réalisme, dix minutes plus tard, cette action de plastronner avait produit physiquement une réelle excitation érotique. Tout d'un coup, la jeune femme était chaude comme de la braise. Elle avait véritablement envie de coucher avec un homme.

C’était la première fois. Cela ne lui était jamais arrivée au bout de trois années de comédie de simulation orgasmique. Pour elle, c'était assez bizarre. On aurait réellement dit une sorte d’idée qui venait concrètement d'ailleurs. Comme si cette étrange pensée venait de nulle part, s’installait surement et envahissait subitement son être. Comme une sorte de possession obsédante et sexuelle.

Comme poussée par un esprit qui gouvernait toutes ces choses, Clara grimpa soudainement sur son traversin, comme si un sortilège s’était logé dans les cimes de son raisonnement. Cette science obscure avait pris son control. Il n’y avait plus de réflexion. Elle avait basculé sur une autre réalité, qui était spirituelle.

Au-delà de l'obsession finale qui n’était pas vraiment la vraie Carla, cette pucelle qui d'ordinaire se montrait d’une frigidité assez prononcée avec les hommes, était comme habitée par l’impureté réincarnée.

Elle était projetée et rentrée de façon inexpliquée dans une dynamique en spirale de soif monomaniaque de vouloir avoir des relations sexuelles avec un vrai homme. Pendant qu'elle nageait dans ce brouillard d’état double de soif sexuelle et d'envie de continuité de simuler pour que le voisinage entende, le tsunami de désir et de frustration sexuelle s’étendait comme un éclair. La messe était dite.

A la minute où elle commençait à atteindre le point culminant de l’appétence féminine, la jeune comédienne entendit tout d'un coup un « Toc toc toc ! ». Couchée dans son lit comme dans un état presque second, la jeune femme redressa son torse et son corps, complètement cambrés. Elle était dans sa tenue de naissance et allait prendre quelques secondes afin de bien écouter. A la deuxième reprise, elle réalisait qu'il y avait bien quelqu'un qui frappait à sa porte.

Elle avait juste eu le temps de mettre son peignoir pour aller voir qui c’était. Nous étions aux alentours d’une heure du matin. Qui cela pouvait-il être ?

Du point de vue de Clara, il ne pouvait s'agir que de l'une de ses copines. Sa surprise fut totale lorsqu’elle vit que c’était Monsieur le Curé James Antonio Temple qui se tenait devant sa porte.

La situation était assez étrange, Clara bien qu’étant dans cet état de quasi contrôle par cette force décrite plus haut, le Prêtre se montrait sans gêne. D’ailleurs, sans vraiment de transitions et sans agir comme un Curé, l'homme avait tout de suite dégainé toute sa panoplie du parfait dragueur totalement invétéré.

On aurait dit un vrai Casanova à la puissance mille. Cinq minutes avaient passé, le clerc continuait à user de son charme ravageur. Comme si ce dernier était sûr que, dans l’état où Clara se trouvait, elle allait forcément finir par céder.

Les artifices mis en œuvre donnaient à la scène les allures d'un Cary Grant à la puissance dix milliards de mégas de charmes cherchant à séduire Katharine Hepburn dans les styles de films de Frank Capra.

L'homme Curé était habillé de manière classique et était très, très entreprenant. Plus cela fonctionnait à merveille, plus il y allait de manière de plus en plus herculéenne. Au bout d'un temps avoisinant encore cinq autres minutes, la jeune Clara avait des épées surnaturelles de dévergondage et d’immoralité qui embrasaient son corps de son désir sexuel. La jeune dame entraînée par cet esprit étrange vibrait au diapason des mots du Prélat. On aurait dit que cet esprit était de mèche avec le Tartuffe.

Carla était couverte de transpiration et tout extasiée. La Comédienne se trouvait comme enivrée par tous ces compliments. Son visage rayonnait, une transformation qui lui donnait l'impression d’être la femme la plus belle de tous les temps. Les arguments du Prêtre avaient fait mouche.

La jeune femme était comme touchée et enchainée. Bien que ces mots de flatteries assez creux vinssent de quelqu'un qu'elle se savait être un Curé, cela ne faisait rien pour cette femme a priori très, très intelligente. L’esprit qui pilotait les choses hiérarchisait sa pensée : « Ce qui compte c’est ce moment précis, là et uniquement ce que l’on ressent dans le temps présent. »

Malheureusement, c'était réellement la première fois qu'un homme draguait cette jeune femme. De plus, c'était aussi vraiment la principale fois qu’un homme lui parlait de coucher avec elle.

Les choses allaient très vite. La jeune femme essayait de reprendre un peu ses esprits et son bon sens afin de redevenir un peu rationnelle, à chercher à réagir et à analyser les choses sous un angle détaillé. Pourquoi cette visite ? Pourquoi cela semblait très inattendue ?

Mr James continuait à mettre le turbo. La pression augmentait pour que les choses puissent se conclure très rapidement.

En réalité, intellectuellement, pour cette jeune actrice, la venue de « Ce tartufe Casanova » était une très grande surprise. Jamais, un jour, elle aurait imaginé que ce personnage de Curé pourrait venir une seule fois dans leur quartier.

De plus, l'homme avait débarqué sans aucune réelle invitation. Comment avait-il fait pour franchir toutes les portes ? Sans la clef de l'entrée principale de cet immeuble, on ne pouvait pénétrer dans les couloirs.

Il s’était retrouvé comme par enchantement devant son appartement. Dans un petit espace de lucidité, qui lui avait permis quelques secondes de redevenir rationnelle, comme elle-même, Clara avait juste dit ceci :

« Mon père ! Qu'est-ce que vous faites ici à cette heure de la nuit ? »

Le tartufe s'était mis à sourire un moment en fixant diaboliquement la jeune femme dans les yeux. Cela avait duré près de deux minutes. Au moment où Clara commençait à esquiver ce sourire et ce regard glacial, le Prélat saisissait les deux mains de la jeune femme en adoptant en même temps deux attitudes qui étaient des manœuvres.

En premier, il feignit d'être incroyablement compatissant comme l'aurait fait un vrai serviteur de dieu.

En deuxième, il adoptait une posture qui suivait immédiatement l'autre et qui était plus suggestive sexuellement. Du coup, nous avions dans la foulée les deux procédés qui allaient répondre ouvertement ceci :

« Voyons Clara... (Sourire) Ma chère Clara ! (Sourire) Ma fille (sourire), je suis tout simplement venu cette nuit pour réellement t'aider à ne plus jamais mentir du tout... Tu te souviens ? Dans le Parking... Je t'avais dit de ne plus jamais mentir. Et tu ne te souviens plus de notre idéal que tu as si bien raconté à ta copine Suzan ? ... »

Au moment où le Curé terminait sa phrase, nous étions toujours dans ce couloir très mal éclairé. Les deux interlocuteurs étaient debout au milieu du seuil de la porte de l'appartement de Clara. Ils allaient être interrompus par le cliquetis de l'ouverture d'un verrou de serrure de la porte donnant sur le couloir de l'appartement de Suzan.

La voisine était réveillée par des voix provenant de ce passage souvent bien calme à cette heure de la nuit. La dame était surprise d'entendre des bruits dans le couloir. Le but de l’ouverture de cette serrure était d’abord de chercher absolument et de regarder qui étaient ces gens qui osaient bavarder dans ce passage.

Pour mieux les voir, Mme Suzan faisait semblant de sortir ses poubelles dans le couloir afin de voir ceux qui parlaient. Dans un premier temps, elle ouvrait la porte et elle déposait les sachets très mal remplis.

Dans un deuxième temps, elle lançait un « Bonsoir » à sa grande copine en donnant une révérence de la tête à l'Homme en ajoutant « Monsieur » ! Et de façon furtive, elle retournait dans son appartement et ne fermait pas du tout sa porte qui restait légèrement ouverte.

Par cet entrebâillement de quelques centimètres, la dame mariée reconnaissait tout de suite « le Monsieur du parking ». Elle était à dix-milles lieux d'imaginer que « le mec » qu'elle apercevait était un prévôt de l'Église Catholique Romaine de La Nouvelle-Orléans. Pour elle, c’était juste un Gentleman, un beau et fringant Casanova qui était en train de faire vivre des moments exquis et délicieux à sa chère copine Clara.

La femme mariée avait des images qui fusaient de partout. Elle s'imaginait déjà tous les autres gémissements qui allaient encore déferler les instants suivants. Suzan s’attendait à d’autres pointes de jubilations orgasmiques qu’allait provoquer les œuvres charnelles de « ce fameux Monsieur ».