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Extrait : "A l'Exposition de 1867 figurèrent à quelques sections, et particulièrement à l'exposition anglaise, des bars installés sur le modèle de ceux de Londres, où le service est fait pas des jeunes filles choisies avec goût et sérieusement enfermées dans de reluisants comptoirs d'acajou massif, surmontés de coupes et verres multicolores."
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Seitenzahl: 16
Veröffentlichungsjahr: 2015
À l’Exposition de 1867 figurèrent à quelques sections, et particulièrement à l’exposition anglaise, des bars installés sur le modèle de ceux de Londres, où le service est fait par des jeunes filles choisies avec goût et sérieusement enfermées dans de reluisants comptoirs d’acajou massif, surmontés de coupes et verres multicolores.
Cette exhibition à succès frappa l’imagination commerciale, toujours en éveil, de quelques spéculateurs plus ou moins parisiens qui, perfectionnant cette industrie, ouvrirent à Paris, avant même la fin de l’Exposition, des établissements, sous la dénomination de brasseries, où le service fut fait par des filles qui, au lieu d’être enfermées dans un comptoir, eurent pour principale mission de s’asseoir à la table du client, où, tout en poussant à la consommation, elles purent causer d’amour.
La première de ces maisons fut fondée rue Champollion (précédemment rue des Maçons-Sorbonne). Quoique peu passagère, obscure, mal pavée et sale, cette rue fut, dès lors, très connue dans le quartier Latin.
Cette brasserie, dont le succès ne se fit pas attendre, employa d’abord sept femmes et fut connue sous la dénomination de Brasserie des quatorze fesses. Presque en même temps, de nombreux bouges se transformèrent en brasseries avec plus ou moins de femmes.
On rencontre aujourd’hui de ces sortes de bouges dans toute la capitale, notamment dans le quartier de l’École militaire, dans le faubourg Montmartre, mais surtout au quartier Latin, où elles font la joie des étudiants. Elles conviennent à la vie bruyante et nomade de cette jeunesse écervelée, qui leur donne un caractère pittoresque et échevelé, sans se soucier malheureusement des conséquences qu’entraîne le séjour dans ces endroits malsains.
Le mal ne s’est pas limité à Paris, mais comme une large tache d’huile pestilentielle, il s’est étendu à toutes les grandes villes de France et à beaucoup d’autres de moindre importance.