La Grande Nuit des Fees - Lilith Guégamian - E-Book

La Grande Nuit des Fees E-Book

Lilith Guégamian

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Beschreibung

Lilith n'a qu'une envie : devenir une sorcière et vivre des aventures magiques. Une rencontre étonnante va la mener dans une clairière où quatorze fées organisent leur grande fête annuelle. Dans un palais surgi de nulle part, la fillette va alors rencontrer des personnages incroyables qui deviendront ses amis : Luluth le lutin, Ernest le gentil monstre à trois bras et bien d'autres. Avec leur aide, elle tentera de résoudre les énigmes des sept étages du château pour découvrir le cadeau qui se cache de l'autre côté du grand soleil de pierres précieuses. "La Grande nuit des fées" est un conte initiatique qui s'adresse aux enfants comme aux adultes. Il est disponible en version audio, lu et mis en musique par Lilith Guégamian (Lien et mot de passe à la fin du livre).

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Seitenzahl: 58

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Sommaire

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 1

Dans la forêt magique de Clafoustangue habite une vieille sorcière. Son nez n’est pas trop crochu, sa voix n’est pas trop laide, mais ses cheveux sont un petit peu gris quand même. Ça fait très longtemps qu’elle vit là et elle a vu beaucoup de choses, mais elle ne les raconte pas toutes, sauf aux très très curieux.

Justement, moi, je me promenais l’autre jour là-bas par hasard et comme c’était bientôt quatre heures et que je n’avais pas emmené de goûter, j’ai frappé à sa porte.

— Qu’est-ce que c’est ? a dit une voix pas très gentille.

— Ben… c’est moi, c’est Lilith. J’me promenais par là et euh…tu veux pas m’inviter pour le goûter ?

— Humm, tu viens chez moi alors que tu ne me connais pas et en plus tu veux que je t’offre des gâteaux ? Tu ne manques pas d’audace, euh, Lilith ? C’est ça ? Mouais, mais j’aime bien ça. Entre.

Et là, elle a ouvert sa porte. Moi, je m’attendais à un intérieur un peu sombre avec une odeur de moisi, des vieux meubles en bois, des tas d’objets bizarres, eh bien pas du tout. Je me suis retrouvée dans une immense pièce très lumineuse avec de grandes baies vitrées, des canapés blancs et mauves, plein de beaux meubles remplis de trésors rapportés du monde entier et une cheminée ultra-moderne dans laquelle brillait un feu de toutes les couleurs.

— Ouahou !

— Hummm… tu t’attendais à un vieux truc tout moche, c’est ça ?

— Mouais, enfin, non, pas tout moche, mais… Et là, je l’ai regardée, elle. Elle avait l’air… normale. C’était une petite dame ni très jeune, ni très vieille, avec un pantalon, un gros pull bleu et deux petits yeux quand même un peu malicieux au-dessus d’un nez pas du tout crochu.

— T’es sûre que t’es une sorcière ?

— Bien-sûr que je suis une sorcière, mais entre donc et assieds-toi.

J’ai pris place sur un grand canapé blanc, j’ai attrapé un joli coussin en satin et je l’ai appuyé contre mon ventre comme j’aime bien faire d’habitude, surtout quand je suis un petit peu intimidée.

— Alors, qu’est-ce que tu veux pour le goûter Lilith ? m’a demandé la sorcière. Un gâteau au chocolat ? Des crêpes ? Des tartines ?

— Oui, oui, je veux bien tout ça. Mais tu veux bien arrêter de prendre ta voix vilaine alors qu’elle ne l’est pas ?

— Ah bon, tu veux que je parle normalement ? a dit la sorcière d’une voix plus grave et moins chevrotante. Bon d’accord…

Et là en même temps, vlouf, elle a fait apparaître devant moi, sur une grande table, des tas de bonnes choses à manger.

J’ai dévoré la moitié du gâteau au chocolat et une demi-douzaine de crêpes avant de lui demander :

— Au fait, c’est quoi ton prénom ?

— Je m’appelle Eléonore, mais on m’appelle Jacqueline.

— Ah tiens, ça s’est bizarre ; et pourquoi ?

— Comme ça. Et toi Lilith, qu’est-ce qui t’amène ici en réalité ? Que veux -tu savoir ?

— Heu … ben, en fait… je… c’est-à-dire que… j’aimerais bien être une sorcière.

— Ah vraiment ? Une sorcière ? Et pour quoi faire ?

— Ben j’sais pas, pour faire comme toi, pour savoir faire des choses magiques, euh… pour être magique même.

— Pour être magique ? Tiens donc. Bon, dis-moi par exemple des choses que tu voudrais faire.

— Je voudrais voler, je voudrais faire apparaître des objets, je voudrais vivre des aventures passionnantes, rencontrer des fées, des lutins…

Et là, vlouf, je me suis retrouvée dans le ciel, assise sur un balai volant, à plusieurs centaines de mètres du sol.

Chapitre 2

Ouahou. C’était vraiment classe. Je tenais le manche du balai, je lui faisais faire des virages à gauche, des virages à droite, je descendais en piqué, je montais d’un coup, j’étais une vraie acrobate de l’air. Par moments, je volais calmement, juste en regardant défiler les paysages en dessous ; les maisons étaient des petits carrés, les gens des petits points, c’était marrant. J’ai fait ça quelques heures et puis au bout d’un moment j’ai vu le Soleil commencer à baisser à l’horizon. C’était très beau de voir ça de là-haut, le ciel devenait rose-orangé et moi j’étais dedans. Trop classe. Mais bon, je commençais à avoir un p’tit peu froid. D’abord un p’tit peu et puis un p’tit peu beaucoup.

Et puis il s’est mis à faire tout à fait nuit, et moi en vrai, je commençais à avoir peur.

— Eh oh, Eléonore ! Houhou, je fais quoi maintenant ?

Pas de réponse.

— Eh oh, Jacqueline ! C’est bon, j’ai assez volé pour aujourd’hui.

— Ohlala, c’est pas ça en vrai être une sorcière, c’est pas rester coincée dans le ciel sur son balai toute la nuit. Moi je voudrais ne plus avoir froid, et puis je voudrais être en bas…

Et là, plaf, j’ai atterri brutalement sur le sol dur et un peu humide d’une espèce de forêt, avec sur le dos un gros blouson violet brillant tout chaud.

— Et ben ça alors ! Je demande un truc et je l’ai ! Je dois être devenue une vraie sorcière, eh eh…

Je me suis promenée un peu dans la forêt, je n’avais plus du tout froid avec mon super blouson violet.

« Est-ce que je suis dans la forêt de Clafoustangue, côté de chez la sorcière ? ». Je ne reconnaissais rien. « Non, je dois être ailleurs ».

— Eh oh, il y a quelqu’un ?

Il n’y avait que le silence.

Je me suis assise par terre en me demandant ce que j’allais faire. Je ne me sentais pas très bien, un peu triste, un peu seule, un peu perdue. J’ai fermé les yeux.

Et là, dans le silence de la forêt, j’ai commencé à entendre une musique.

Chapitre 3

C’était comme des petites voix qui s’approchaient doucement avec des sons de clochettes. J’ai écouté, attendu, la musique se rapprochait de moi. Petit à petit, j’ai commencé à comprendre ce que chantaient les voix :

« Ce soir, c’est la fête chez les fées

Vous pouvez tous vous amuser !

Ce soir, viens avec nous pour jouer

Tu vas voir on va s’éclater ! »

En même temps que je comprenais les paroles de la chanson, je voyais s’approcher un étonnant cortège. Quatorze petites fées, habillées chacune d’une couleur différente, sautillaient en chantant ; certaines avaient des clochettes au poignet qu’elles faisaient bouger en même temps qu’elles sautillaient. Il y en avait même une qui, avec une flûte, jouait la mélodie de la chanson.