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La mémoire d'un garçon est un livre poignant qui aborde les traumatismes, le manque d'amour et d'affection dont un enfant a besoin. Suivez l'histoire de Bryan, un jeune garcon originaire du cameroun qui travaille comme mannequin en Europe pour realiser ses rêves et satisfaire sa personne malgré les difficultés de son enfance. L'auteur plonge les lecteurs dans un univers pertubé par le poids du passé, et l'emprise de l'identité sur certains personnages. Mais serait-il capable de faire face aux maneoeuvres insidieuses qui menancent son équilibre et sa personnalité forgée par sa vie en Europe? Découvrez dans ce livre capativant comment Bryan exprime la vie grâce à sa créativité et son dévéloppement. Si vous cherchez une lecture qui vous touchera, La mémoire d'un garçon est un livre à ne pas manquer.
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Seitenzahl: 63
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Bryan est un jeune mannequin originaire des vastes contrées du Nyong et Kéllé, dans le département d'Eseka au Cameroun. Il poursuit sa carrière dans l'univers de la mode en Europe, où il espère réussir et ainsi faire le bonheur et la fierté de sa famille malgré les nombreuses difficultés qu'il a dû affronter tout au long de sa vie. Ces difficultés incluent notamment son éducation et les conditions sociopolitiques difficiles de sa région d'origine.
Nickson Joris nous présente une histoire perturbée par un passé qui n'appartient pas nécessairement aux protagonistes, où la notion d'identité exerce une emprise démesurée sur certains d'entre eux. Bryan et son nouvel environnement pourront-ils échapper aux manœuvres sournoises des intérêts insidieux qui les entourent ? Ces intérêts sournois sont issus de la méchanceté éducative de sa famille ainsi que des illusions fallacieuses sur la vie en Europe.
Malgré tout, la vie de Bryan lui a permis de trouver un équilibre et de forger sa personnalité en lui permettant d'exprimer sa créativité de manière unique.
Chapitre I : « Je me rappelle »
Chapitre II : « La Rupture »
Chapitre III : « Le choix »
Chapitre IV : « Une âme envolée »
Chapitre V : « L’expulsion »
Chapitre VI : « Vers la sortie »
Je m'appelle Bryan et j'étais un petit garçon de 7 ans avec l'air innocent de la vie qui m'attendait. Je ne savais que manger la première chose qui me tombait sous la main.
J'avais le teint de ma douce mère, de petites oreilles et un nez en forme de triangle. Mon menton était ramolli comme de la patte de farine et doux à la caresse que toutes les femmes aimaient bisouter. Aussi mignon qu'un chaton de trois mois, j'étais chouchouté par mes copines d'école et, malgré mon jeune âge, je faisais déjà des jalouses. J'aimais être vêtu d'une salopette de couleur blanche, regarder le ciel quand j'avais faim et sucer mon petit doigt quand je m'ennuyais. Naïf et innocent, j'essayais d'avoir une vie que tous les garçons de mon âge rêveraient d'avoir. Mon sourire était à tomber par terre, on dirait un nouveau-né de sept mois.
Malgré une enfance tumultueuse qui ne m'a pas fait de cadeaux, j'étais doux comme un agneau et voué à devenir "Homme" malgré mon jeune âge. La question phare qui éclairait mon esprit était "À quoi demain sera-t-il fait ?" J'avais conscience des défis et des combats qui m'attendaient. J'avais une beauté du cœur et mon sourire ravageait la beauté des paysages. La vie semblait simple lorsqu'on se retrouvait entouré de mes deux frères aînés, mon cadet et mes parents. C'était mon plus beau moment.
J'ai grandi dans la ville d'Eseka, une petite ville du Cameroun de moins de cent mille habitants. J'étais le troisième d'une famille de quatre enfants dont le nom était puissant de la lignée d'une génération. Eseka était une ville de tribu Bassa décorée de palmiers et de cocotiers tout au long des trottoirs et des boîtes de nuit. Au coin de chaque rue, on y voyait des commerçants ambulants qui vendaient de tout et de rien pour gagner leur vie et de quoi nourrir leur famille en remplissant les espaces fermés de la ville.
C'était un lieu plein de charmes mais avec pleins de défauts où la connaissance de la vie ne me permettait pas de comprendre le monde et son fonctionnement.
C'était une ville où rien n'était possible pour la croissance d'un enfant de mon âge durement perdue. Le lieu-dit "Camp Bois", un quartier démuni où on n'apercevait que de petites pistes ; à peine des voitures pouvaient y circuler. Ce quartier fut le début d'une aventure défaitiste mais avec toute sa nature.
Rempli de mototaxis, on pouvait entendre à la seconde le Klaxon des motos de la marque "Kymco" à la recherche des clients des beaux quartiers friqués. La vie était si pitoyable qu'on pouvait lire le regard d'un habitant désespéré et dépravé.
Des visages serrés, semblables à un coup de poing d'un boxeur, restaient sous un soleil accablant de 35 degrés, noir comme du cirage essayant de trouver le moyen de survivre. Une ville invivable et pauvre pour la croissance d’un enfant questionné qui grandit dans la séparation de ses parents.
Je suis né en plein air sur les routes goudronnées d’Eseka, sorti du ventre d’une jeune femme prénommée Ange. Comme son prénom l’indique, elle était si belle, avec un air timide de fille de cinq ans, une femme pleine de caractère et perdue, elle avait un visage d’enfant et ravissante comme une fleur d’orchidée. Elle venait d’une famille de classe sociale inférieure de la classe sociale de femmes hautes de la haute société. Si naïve et raffinée avec un teint brun et des cheveux crépus, son visage ravissait le regard de tous les hommes, ses yeux noisette et son nez rond comme une pièce de monnaie faisait tomber les mouches en plein vol.
Son sourire retenait l’attention des hommes et donnait un parfum aux fleurs de la ville. Mariée à cet époque un homme discret et gentleman, un homme d’affaire et puissant ; pour lui la vie appartenait aux vaillantes personnes. Pour gagner sa vie, il se levait le matin et travaillait le soir pour nourrir sa famille. Un père de famille digne de ce nom qui prenait conscience de ses priorités. Il était tout le temps entre voitures et avions à la quête du pain quotidien. Plutôt beau garçon, il avait un regard avenant dans le vide avec plein de responsabilités. Un homme dévoué, généreux et déterminé parfois naïf, avec un air compulsif, jaloux et autoritaire, sa mère le baptisa Deschanel.
De cette union est née quatre garçons : James, un enfant perdu mais ouvert, désobéissant avec un cœur tendre et attentif comme le cœur sensible d’un agneau. Ce qi me plaisait chez lui était son sens de l’humour, je savais qu’a sa compagnie, je passerais de bons moments. Il ne savait faire la différence entre le bien et le mal, enchaînait désobéissance et fautes.
De ses défauts, il avait l’air protecteur auprès de ses petits frères et avait l’esprit d’un businessman. Dylan, le portrait de mon père Deschanel. Tel père… tel fils. Aussi fort de caractère, c’était un lionceau loyal et rigoureux. Je me sentais toujours protégé à ses côtés, et personne n’osait me faire de mal, il était comme mon ange gardien. Il pouvait être indécis entre le choix de deux couleurs, aimait les animaux de compagnie comme le chien et le perroquet. Dylan tait un enfant réservé mais il ne fallait l’importuner. Les seuls points communs que j’avais avec lui, étaient qu’on aimait le football et la photographie.
Déterminé à réussir, Bryan était un garçon qui avait une grande ambition. Avec sa peau claire et raffinée, son teint faisait ressortir son côté animal.
Arthur, le cadet, était gentil et intelligent. Il avait souvent l'air absent et adorait manger du lait en poudre. Du haut de ses trois ans, il avait déjà un charme fou et faisait chavirer le cœur de bien des gens.
Bien qu'il soit souvent la cible de moqueries à cause de ses pleurs, Arthur était un rêveur qui aspirait à devenir quelqu'un dans ce monde de requins. Un sentiment que Bryan partageait dans son for intérieur.
La vie paraissait simple pour moi lorsque j’avais ma famille, je me sentais aimé et entouré de mes amis, de mes frères et de mes parents. Cependant, la vie en avait décidé autrement et le destin m’avait frappé de plein fouet.