La paire de singularités (PARATERRESTRIAL 6) - Jens F. Simon - E-Book

La paire de singularités (PARATERRESTRIAL 6) E-Book

Jens F. Simon

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Beschreibung

Lorsque le nouveau couple de singularités spirituelles Sigurd et Alethea, portant le nom commun de Paurusa, pénètre dans la cité magique, il est fait prisonnier. Il ne leur reste que peu de temps pour se libérer, puis un paradoxe temporel menace de modifier l'avenir. La flotte solaire du général Pronder, ainsi que la reine Yiilyix du peuple Xxiin, qui s'est installée sur Vénus, font également front commun contre l'adversaire de l'humanité. NOUVELLE ÉDITION de la série populaire de Sigurd Westall

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Veröffentlichungsjahr: 2025

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PARATERRESTRIAL 6

La paire de singularités

Jens F. Simon

© 2021 Jens F. Simon

Illustration: S. Verlag JG

Editeur: S. Verlag JG, 35767 Breitscheid,

Tous droits réservés

ISBN : 978-3-96674-373-0

L'œuvre, y compris ses parties, est protégée par le droit d'auteur. Toute exploitation est interdite sans le consentement de l'éditeur et de l'auteur et fera l'objet de poursuites pénales et civiles. Cela s'applique en particulier à la reproduction électronique ou autre, à la traduction, à la distribution et à la mise à disposition du public.

Le temps est votre plus grand ennemi. Vous êtes sur un chemin étroit entre les deux. On ne peut que deviner ce que cela signifie exactement, mais on ne le saura jamais. Si jamais vous arrivez à destination, votre esprit ne comprendra plus où vous êtes et ce que vous vouliez. La certitude que votre vie jusqu'ici n'a pas été dénuée de sens sera remplacée par la satisfaction de tout recommencer, si vous en avez l'occasion.

Le point culminant de votre vie semble être atteint lorsque vous pensez avoir tout accompli. Quand le reste de votre vie semble être simple, quand il ne semble pas y avoir de nouveaux défis, quand vous pensez que vous êtes vraiment arrivé. N'en soyez pas si sûr ! Ne soyez jamais sûr. Dès que vous vous sentirez à nouveau bien, vous serez déjà debout, les deux pieds dans une réalité derrière la réalité, et vous commencerez un nouveau voyage.

 

Contenu:

Prologue :

La recherche de MAITRI

Le tranquillisateur de temps

Retour en 2019

Attention paradoxe du temps

La décision d'Amanda

L'avant-dernière bataille

Retour vers le présent

Salle des étoiles de l'anneau magique

Déploiement à l'anneau de Srem

131 ans de MAITRI, les enfants de la MBF

La dernière bataille de Sol'altoo

La dernière mission

La fin de la cité des artefacts

La fin de la construction magique

Le sauvetage d'Amanda

Le rêve de Sigurd

 

 

 

Prologue :

Une énorme masse de débris composée de milliers de morceaux de roche dont la taille varie de trois à 100 000 mètres cubes a formé un nouvel anneau d'astéroïdes autour de la planète Saturne. Au milieu de cette énorme accumulation se trouvait le corps de Sigurd.

Aletheas et sa conscience étaient toujours éteints. Les fragments de la lune détruite Japetus et les restes des vaisseaux spatiaux détruits de Mernchen ont commencé à succomber de plus en plus à la puissante attraction gravitationnelle de Saturne.

L'énorme planète d'un diamètre équatorial de plus de cent vingt mille kilomètres occupait déjà toute la zone de détection visible lorsque Sigurd a lentement repris conscience. Sa première perception fut celle d'une grande surface ocre-jaune sur laquelle se déplaçaient des traînées de luminosité variable.

Il a dû cligner des yeux plusieurs fois pour croire ce qu'il voyait. Néanmoins, ses souvenirs ne revenaient que très peu à la surface de sa conscience et il ne pouvait pas s'orienter au début.

Toutes les cordes musculaires de son corps se déchaînaient et faisaient mal.

Soudain, une ombre gris foncé est apparue dans son champ de vision. Une très petite pierre de la taille d'une maison familiale est passée devant lui à une vitesse modérée. Il ne lui manquait que quelques mètres et il l'aurait frôlé.

La conscience de Sigurd n'a fait que lentement surface, comme s'il sortait d'un rêve profond.

Il était encore étourdi et ne savait pas où il était ni ce qui lui était arrivé. Puis il a entendu une voix très calme dans sa tête, mais elle est devenue de plus en plus forte.

"... Pas l'univers Zetschn'cha. L'énergie temporelle magique que vous avez utilisée pour entraîner MAITRI avec vous lors de votre téléportation était suffisante pour transférer toute la station sur l'une des lunes proches de l'hémisphère du mage tyrannique Sol'altoo, mais vous avez été projeté en arrière. Vous êtes maintenant dans une orbite de plus en plus serrée autour de la planète Saturne avec les restes de la lune Japetus."

Le subconscient actif de Sigurd avait récapitulé succinctement sa situation actuelle.

Lentement, la mémoire des événements des dernières heures revenait maintenant.

"La lune Japetus !" Ses pensées se sont succédées. Il avait indirectement conjuré sa destruction lorsqu'il y avait placé les nanites spatiales du nuage d'Oort.

Pourtant, tout ce qu'il voulait faire était de sauver MAITRI. Le champ de vision de Sigurd s'est déplacé de la surface ocre-jaune de Saturne à la structure rocheuse grise d'un astéroïde qui passait tranquillement à proximité.

Son corps tournait toujours sur lui-même. Il a essayé par télékinésie de stabiliser le mouvement de rotation. Apparemment, il ne contrôlait pas encore correctement ses capacités, car l'astéroïde qui venait de passer devant lui a été saisi par la force paranormale et accéléré vers la planète avec des forces élémentaires.

Dans le processus, il a frappé plusieurs autres astéroïdes plus petits et les a projetés sur le côté.

Sigurd se maudit silencieusement et se concentre d'abord sur la surface de Saturne pour obtenir un point de référence fixe.

Immédiatement, la rotation constante de son corps s'est arrêtée et il a pris une position géostationnaire au-dessus de la planète.

Maintenant, sa confusion temporaire s'est également dissipée.

"Alethea, pourquoi tu ne fais pas ton rapport ?" Sa présence mentale se présentait comme un petit point blanc et flou dans sa conscience.

"Alethea, et toi ? Vous me comprenez ?"

Il n'y a pas eu de réponse. Il a essayé plusieurs fois, mais elle n'a pas répondu.

Juste à temps, il a remarqué que deux astéroïdes plus petits se dirigeaient vers lui.

Il venait à peine de les repérer en raison de leur petite taille, ils l'avaient déjà atteint et c'est plutôt grâce à son comportement instinctif ou à son subconscient qu'ils ne l'ont pas frappé.

La vitesse des morceaux a dû être immense et la défense télékinétique est arrivée à la dernière seconde.

Le contact mental inconscient et très bref des astéroïdes a provoqué un picotement dans son esprit. Cette sensation ne lui était pas totalement inconnue, même si elle avait une composante supplémentaire dans ses souvenirs.

Chaque fois qu'il était en contact avec les nanites de l'espace, il entendait un doux murmure dans ses pensées.

L'esprit de Sigurd s'est à nouveau manifesté. Il s'est prudemment tiré vers le rocher, qui avait entre-temps volé un kilomètre plus loin et avait failli le frapper. Il devait faire particulièrement attention à ne pas entrer en collision avec les autres astéroïdes qui croisaient son chemin.

Il avait déjà corrigé sa trajectoire par télékinésie plusieurs fois lorsqu'il s'est soudainement souvenu qu'il pouvait se téléporter.

À la pensée suivante, il a sauté directement derrière le petit astéroïde et s'est accroché par télékinésie.

La surface de Saturne se déplaçait de plus en plus vite sous lui lorsqu'il a finalement établi un contact physique avec le rocher.

Ce n'est que maintenant que Sigurd s'est rendu compte que cet astéroïde auquel il était maintenant relié n'entrait pas en collision avec un autre des milliers et des milliers de débris de l'ancienne lune de Saturne. Il se déplaçait comme s'il était guidé.

Sigurd a pris contact immédiatement.

Le rocher était en fait entièrement composé de nanites de l'espace. Il s'agissait de nanites provenant du nuage de Oort, auxquelles il avait ordonné d'attaquer respectivement Japetus et les vaisseaux Mernchen qui s'y trouvaient.

Ils avaient survécu à la destruction de la lune, du moins certains d'entre eux. Sigurd est spontanément passé en macro vision et maintenant il les voyait, des milliers, des millions de micro-organismes minuscules.

L'astéroïde entier était fait de nanites. Ils l'avaient aussi reconnu.

Immédiatement, plusieurs colonnes se sont détachées de la roche. Ils ont dérivé lentement, puis accéléré et tiré vers d'autres astéroïdes. Ils ont cherché à entrer en contact avec les autres groupes de nanites de l'espace.

Il ne fallut pas longtemps à Sigurd pour voir de plus en plus d'astéroïdes de toutes tailles s'orienter, cesser leur vol autour de Saturne et se réaligner. Leur nouvelle cible était clairement lui.

Le premier groupe de nanites l'avait déjà atteint et de plus en plus d'astéroïdes sont apparus en conséquence.

Ils se pressaient autour de lui et, peu à peu, il a eu peur qu'ils ne l'écrasent.

"Stop !" son ordre mental a été immédiatement obéi.

Tous les nanites de l'espace près de lui ont littéralement gelé dans leurs mouvements.

Dans le même temps, un écho millionnaire d'anticipation tendue s'est élevé dans son esprit. Ils étaient prêts et attendaient de nouvelles instructions.

Sigurd pouvait littéralement sentir leur désir de se voir enfin confier de nouvelles tâches.

Bien sûr, il avait quelque chose pour eux. Mais il ne pouvait pas répondre facilement à la question qui lui venait à l'esprit. Il voulait retourner sur Terre aussi vite que possible. Mais la Terre était à plus de 1,6 milliard de kilomètres.

Comment les nanites de l'espace pourraient-elles l'aider à combler cette distance ?

Puis il s'est souvenu de son saut de Super-Terre à Japetus. Des millions de nanites l'avaient alors suivi. Maintenant, avec le recul, il se demande comment ils ont pu apparaître si rapidement au-dessus de la lune de Saturne ?

Il avait fait quelques erreurs de logique dans sa décision à l'époque. Il n'avait jamais pensé à la façon dont les nanites avaient parcouru la distance aussi longue entre les super-terres et la lune de Saturne, Japetus, en un temps relativement court.

Il n'y a pas eu de communication télépathique directe avec eux, donc une question correspondante a été exclue dès le départ.

Il n'avait donc pas d'autre choix que d'exprimer simplement son souhait et d'attendre de voir ce qui allait se passer.

Dans sa situation actuelle, il n'avait probablement pas d'autre choix.

La téléportation est exclue pour le moment, car la distance est trop grande et il ne sait pas vraiment ce qui se passerait s'il se matérialisait au milieu de nulle part.

Se jeter dans le vide sans indice précis n'était pas une option pour lui. Du moins pas au début.

Sigurd venait à peine de formuler son souhait que les astéroïdes à proximité immédiate, qui étaient composés à cent pour cent de nanites, se sont lentement rapprochés de lui.

Il s'agissait de vingt-cinq morceaux de taille presque identique qui modifiaient constamment leur structure de surface à mesure qu'ils s'approchaient. Comme un système modulaire, ils ont comblé de plus en plus de fossés entre eux et Sigurd. Finalement, elles se sont enroulées autour de son corps comme un moule.

La structure ainsi créée à partir de vingt-cinq astéroïdes et d'un corps humain ressemblait à un cuboïde dont la longueur des arêtes était de 85, 90 et 120 mètres.

Il ne pouvait plus bouger, mais il ne ressentait aucune influence extérieure ni aucun autre changement dans son corps.

Une sorte de séquence de confirmation collective est apparue dans l'esprit de Sigurd pendant quelques secondes. Les nanites de l'espace semblaient savoir exactement ce qu'il voulait et agissaient délibérément.

Le cuboïde avec Sigurd au milieu a immédiatement commencé à accélérer vers la Terre. Mais il n'a rien remarqué de tout cela. Après quelques minutes, il a déjà atteint 50 000 kilomètres/seconde, après dix autres minutes 100 000 kilomètres/seconde.

Quand les nanites ont atteint la moitié de la vitesse de la lumière, le cuboïde est entré en transition. Il a franchi l'énorme distance qui le sépare de la Terre dans une gigantesque téléportation, pour ainsi dire.

Les nanites ont puisé l'énergie nécessaire dans l'énergie sombre du cosmos. Cela a servi de catalyseur, pour ainsi dire, qui a rendu la transition vers l'hyperespace possible en premier lieu.

Après un temps total de plus d'une demi-heure, les vingt-cinq astéroïdes se sont retirés du corps de Sigurd. Il a d'abord été surpris et pensait déjà que cela n'avait probablement pas fonctionné après tout, lorsqu'une surface bleue brillante a glissé dans son champ de vision.

Là où le jaune ocre de Saturne venait d'être visible, il y avait maintenant une mer de bleu.

Derrière l'horizon de la planète, le soleil se levait à peine, illuminant avec une immense puissance les surfaces gris acier des rochers qui s'éloignaient de plus en plus de lui, révélant à ses yeux la structure superficielle de la terre. Il était en effet en orbite autour de la terre.

Il ne ressentait pas encore l'attraction gravitationnelle de la planète, qui était très petite par rapport à Saturne.

Mais il ne voulait pas attendre aussi longtemps. Son objectif était clairement défini. Il voulait essayer de retourner dans l'univers Mager via la Cité Blanche du Dieu Singe, pour rechercher MAITRI.

Sigurd s'est concentré sur l'endroit où il était entré dans le royaume souterrain des cités magiques avec Alethea en 2268 et où il s'était téléporté.        

La recherche de MAITRI

D'autres fouilles avaient été suspendues depuis longtemps, faute d'argent. La jungle avait déjà envahi l'ancienne clairière.

Les sculptures exposées et les vestiges muraux d'un grand complexe d'autrefois étaient presque redevenus invisibles à travers le vert de la jungle qui les recouvrait.

C'est ici, dans la partie oubliée et impénétrable du monde, au milieu de la forêt tropicale dense du Honduras, dans la région de La Mosquitia, que se trouve la légendaire "ville blanche".

Sigurd avait décidé de se rendre à nouveau à cet endroit afin de pénétrer dans le demi-monde des Zetschn'cha via la cité magique par l'"Anneau de Srem", comme il l'avait déjà fait une fois en 2268.

Cependant, il devait être encore plus prudent cette fois-ci, car il était toujours en 2148.

Il n'était pas autorisé à faire quoi que ce soit qui puisse contrecarrer sa première avancée à l'avenir, et c'était déjà beaucoup. Le danger d'un paradoxe temporel était toujours présent.

"Alethea, tu m'entends ? Et toi ?"

Elle était toujours silencieuse. Sigurd commençait à désespérer.

Il s'est concentré sur le faible point de lumière qu'il pouvait percevoir dans son esprit. Le point de lumière était normalement un orbe brillant et représentait la perception visuelle de l'intellect d'Alethea. On aurait pu aussi dire âme.

Elle était toujours présente, toujours vivante, du moins c'est ce que Sigurd espérait.

Mais il n'avait pas encore pu avoir accès à elle, ni spirituellement ni mentalement.

Son subconscient actif était silencieux. Il n'a pas pu l'aider non plus, apparemment.

Dans ses souvenirs, les derniers mots de la jeune femme sont encore présents : "Tiens bon, je suis toujours là moi aussi. Je vais vous aider !"

Sa présence spirituelle s'était rapprochée de lui, le touchant presque, lorsqu'une formidable induction d'énergie magique s'était produite. L'univers Zetschn'cha les avait repoussés et rejetés en arrière.

La station Japetus, en revanche, est restée dans le demi-monde énergétique du Zetschn'cha. Sigurd ne savait pas exactement ce qu'Alethea avait fait pour l'aider, pour le soutenir.

En tout cas, elle avait probablement gardé une grande partie de la décompression énergétique loin de lui, ce qui, en dernière analyse, avait signifié qu'elle était toujours inconsciente.

Du moins, c'est ainsi que Sigurd a interprété son silence.

Il espérait ardemment que l'ancien avatar du vaisseau PAURUSHEYA ne subirait pas de dommages permanents.

Elle lui manque déjà. Avec la plus grande concentration, Sigurd a essayé de se concentrer sur les prochaines étapes.

Tout l'équipage de la CAM sur Japetus a été transféré avec la station MAITRI sur le demi-monde énergétique de Zetschn'cha. Là, la station s'était matérialisée sur l'une des lunes. Sigurd était déterminé à découvrir comment les hommes et les femmes de la CAM se portaient.

Comme il n'y avait pas d'accès normal au demi-monde énergétique, l'univers des Zetschn'cha, son approche était déjà prédéfinie.

Il voulait suivre le même chemin que celui qu'il avait emprunté dans le futur, à savoir en 2268 avec Alethea, en passant par la Cité Blanche du Dieu Singe.

Sigurd s'était rematérialisé juste à côté d'une statue presque entièrement envahie par les vignes. Un visage de singe sombre et sinistre le regardait d'une hauteur de cinq mètres.

Cependant, il n'a pas pu distinguer plus que les yeux et deux joues épaisses et gonflées.

Tout le reste de l'immense statue de Sremsen était recouvert de diverses lianes dont les poils grimpants, les crochets accrocheurs ou les épines s'étaient frayés un chemin sur toute la surface.

Ça sentait la terre et ça empestait la pourriture.

Quelque part dans cette région se trouvait l'entrée des catacombes souterraines, formées naturellement.

Sous ces énormes dômes rocheux existaient à leur tour les cinq villes Samadhi à une profondeur d'environ 150 mètres. C'est là, dans la ville de Moorlagenau, que se trouvait l'"Anneau de Srem", qui devait le conduire dans le monde réel des magiciens.

Sigurd a dû faire très attention. Puisque, du point de vue d'aujourd'hui, il emprunterait ce chemin pour la première fois dans un avenir relatif, il ne pouvait pas laisser de traces maintenant, sinon il y avait un risque de paradoxe temporel.

Il ne se souvenait pas d'avoir trouvé des traces de lui-même, donc il s'était comporté correctement à l'époque, ce qui voulait dire maintenant.

Mais d'un autre côté, les choses auraient pu se passer tout à fait différemment, car le maintenant était toujours en cours. Tout cela était très confus.

Alethea et lui avaient presque été tués quand un tunnel s'est effondré.

Au dernier moment, grâce à la capacité spéciale de leurs nanites corporelles, ils ont pu se diffuser à travers le sol et s'échapper. A cette époque, il n'avait pas vraiment été Paurusa avec les capacités d'une multiplicité.

Ce n'est que maintenant, après la fusion éventuelle de leurs deux corps, que les singularités mentales Sigurd et Alethea sont devenues l'être Paurusa, comme Sigurd l'avait appelé en tant que propriétaire dominant du corps commun composé de nanites et de xxiin.

Si seulement Alethea avait repris pleinement conscience. Il se tenait relativement indécis dans une petite clairière au milieu de la forêt tropicale hondurienne. Il n'y avait aucun indice dans les environs concernant une éventuelle entrée du système de grottes souterraines, du moins il ne pouvait pas en distinguer une.

À ce moment-là, ou plutôt à l'avenir, Alethea déterminera l'emplacement des radiations émanant de l'"Anneau de Srem" grâce à la localisation du vaisseau PAURUSHEYA. Ici et maintenant, cependant, il n'avait aucune possibilité.

Toute la zone n'était qu'une seule et unique étendue envahie par des centaines de plantes individuelles de toutes formes et de toutes tailles.

Même le soleil avait beaucoup de mal à atteindre le sol. L'humidité était donc élevée.

Il y avait longtemps que Sigurd ne s'était pas senti aussi seul et perdu que maintenant.

 

Je marchais prudemment dans l'herbe humide qui m'arrivait aux genoux, m'attendant à être mordu par un serpent à tout moment.

De fortes voix d'animaux provenaient de la jungle dense. Des oiseaux colorés volent en troupeau à travers la clairière. Un kaléidoscope d'impressions s'est abattu sur moi, ne me laissant aucune place pour réfléchir, pour chercher quelque chose qui pourrait être l'entrée du monde souterrain.

Pour autant que je m'en souvienne, une très grande zone avait été déblayée, exposant de nombreuses sculptures en pierre et les restes de murs d'une ville autrefois immense.

Ici, cependant, il n'y avait que des arbres et une clairière complètement envahie par les plantes.

Comment étais-je censé trouver l'entrée du monde souterrain ici ?

La première fois qu'Alethea m'avait conduit ici, c'était très différent. Les archéologues, avec l'aide d'assistants locaux, avaient débarrassé de la végétation une grande partie des vestiges de la vieille ville.

Nous avons trouvé un mur de terre créé artificiellement, à côté duquel un escalier de fortune en bois menait dans le sol. Maintenant, je ne pouvais même pas distinguer les fondations des bâtiments.

Je n'avais probablement pas d'autre choix que de me téléporter aveuglément dans le souterrain.

Ce faisant, je ne savais pas ce qui se passerait si mon corps se matérialisait non pas dans une cavité mais dans une roche solide. Les livres que je consommais en masse évoquaient la possibilité que le corps soit ensuite repoussé et projeté vers son lieu d'origine. D'autre part, il se pourrait bien sûr qu'elle soit simplement déchiquetée lors de la rematérialisation, ou qu'elle reste perdue dans la zone intermédiaire pour l'éternité.

Mais je n'étais pas prêt à prendre de tels risques.

Soudain, mon attention a été détournée.

À l'orée de la clairière, là où les séquoias se rapprochent et ne permettent plus une réelle vue sur la jungle, quelque chose bouge.

On aurait dit que le noir de la forêt se dirigeait lentement vers la clairière.

Je me tenais maintenant complètement rigide, essayant d'en savoir plus.

En sortant du fourré sombre, quelque chose de noir se déplaçait en effet directement vers moi. Divers buissons et de hautes herbes ont obscurci ma vue pour déterminer plus précisément ce que c'était.

Ça ne peut être qu'un animal. Mais même si c'était un prédateur, je n'avais rien à craindre.