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Plongez-vous dans l’analyse de la préface de 1832 du Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo pour approfondir votre compréhension de l’œuvre !
Que retenir de la préface de 1832 du
Dernier Jour d’un condamné, le célèbre texte engagé de Victor Hugo ? Retrouvez toutes les subtilités de cette préface dans un commentaire original et complet pour approfondir votre réflexion sur le récit.
Vous trouverez dans cette fiche :
• Une introduction sur l’œuvre et son auteur
• L’extrait sélectionné : Préface de 1832
• Une mise en contexte
• Un commentaire de texte complet et détaillé
L’outil indispensable pour percevoir rapidement ce qui fait de la préface de 1832 du
Dernier Jour d’un condamné un véritable réquisitoire contre la peine de mort !
À propos de la collection LePetitLitteraire.fr :
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Seitenzahl: 50
Veröffentlichungsjahr: 2014
Né en 1802 à Besançon
Décédé en 1885 à Paris
Quelques-unes de ses œuvres :
Hernani (1830), pièce de théâtre
Notre-Dame de Paris (1832), roman
Les Misérables (1862), roman
Poète, romancier, dramaturge et homme politique, Victor Hugo est l’écrivain emblématique du romantisme français. Élu « chef de file des romantiques », il a mené également une vie politiquement engagée, intervenant dans de grandes causes comme l’abolition de la peine de mort. Durant le Second Empire, il fut contraint à l’exil (1851-1870) à Jersey, puis à Guernesey où il écrivit notamment Les Misérables.
À sa mort en 1885, la République lui organisa des obsèques nationales grandioses et il fut célébré par le peuple comme le plus grand écrivain français.
Genre : roman
Édition de référence :Le Dernier jour d’un condamné, Paris, Flammarion, coll. « GF-Dossier », 2010, 185 p.
1re édition : 1829
Thématiques : peine de mort, souffrance, injustice, cruauté
Paru en 1829, Le Dernier Jour d’un condamné, est un court roman de 49 chapitres. Le narrateur est emprisonné à la prison de Bicêtre et condamné à mort. De son nom et de son crime, on ne sait rien. Durant ses dernières vingt-quatre heures, il raconte les semaines passées en prison et ne s’arrête qu’au moment où les gardiens viennent le chercher pour son exécution. Dans ce journal, il exprime ses sentiments et ses angoisses.
En donnant la parole au prisonnier, Victor Hugo décide de laisser témoigner ceux qui sont jugés par la société pour montrer justement la triste humanité qui réside encore en ces hommes.
L’histoire veut que ce soit en passant place de Grève à Paris, alors qu’il voit le bourreau graisser l’instrument, que Victor Hugo se lance dans la rédaction du Dernier Jour d’un condamné.
Il n’y avait en tête des premières éditions de cet ouvrage, publié d’abord sans nom d’auteur, que les quelques lignes qu’on va lire :
« Il y a deux manières de se rendre compte de l’existence de ce livre. Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d’un misérable ; ou il s’est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l’art, un philosophe, un poëte, que sais-je ? dont cette idée a été la fantaisie, qui l’a prise ou plutôt s’est laissé prendre par elle, et n’a pu s’en débarrasser qu’en la jetant dans un livre. »
« De ces deux explications, le lecteur choisira celle qu’il voudra. »
Comme on le voit, à l’époque où ce livre fut publié, l’auteur ne jugea pas à propos de dire dès lors toute sa pensée. Il aima mieux attendre qu’elle fût comprise et voir si elle le serait. Elle l’a été. L’auteur aujourd’hui peut démasquer l’idée politique, l’idée sociale, qu’il avait voulu populariser sous cette innocente et candide forme littéraire. Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que le Dernier Jour d’un Condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort. Ce qu’il a eu dessein de faire, ce qu’il voudrait que la postérité vît dans son œuvre, si jamais elle s’occupe de si peu, ce n’est pas la défense spéciale, et toujours facile, et toujours transitoire, de tel ou tel criminel choisi, de tel ou tel accusé d’élection ; c’est la plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés présents et à venir ; c’est le grand point de droit de l’humanité allégué et plaidé à toute voix devant la société, qui est la grande cour de cassation ; c’est cette suprême fin de non-recevoir, abhorrescere a sanguine, construite à tout jamais en avant de tous les procès criminels ; c’est la sombre et fatale question qui palpite obscurément au fond de toutes les causes capitales sous les triples épaisseurs de pathos dont l’enveloppe la rhétorique sanglante des gens du roi ; c’est la question de vie et de mort, dis-je, déshabillée, dénudée, dépouillée des entortillages sonores du parquet, brutalement mise au jour, et posée où il faut qu’on la voie, où il faut qu’elle soit, où elle est réellement, dans son vrai milieu, dans son milieu horrible, non au tribunal, mais à l’échafaud, non chez le juge, mais chez le bourreau.
Voilà ce qu’il a voulu faire. Si l’avenir lui décernait un jour la gloire de l’avoir fait, ce qu’il n’ose espérer, il ne voudrait pas d’autre couronne.
Il le déclare donc, et il le répète, il occupe, au nom de tous les accusés possibles, innocents ou coupables, devant toutes les cours, tous les prétoires, tous les jurys, toutes les justices. Ce livre est adressé à quiconque juge. Et pour que le plaidoyer soit aussi vaste que la cause, il a dû, et c’est pour cela que Le Dernier Jour d’un Condamné est ainsi fait, élaguer de toutes parts dans son sujet le contingent, l’accident, le particulier, le spécial, le relatif, le modifiable, l’épisode, l’anecdote, l’événement, le nom propre, et se borner (si c’est là se borner) à plaider la cause d’un condamné quelconque, exécuté un jour quelconque, pour un crime quelconque. Heureux si, sans autre outil que sa pensée, il a fouillé assez avant pour faire saigner un cœur sous l’æs triplex du magistrat ! heureux s’il a rendu pitoyables ceux qui se croient justes ! heureux si, à force de creuser dans le juge, il a réussi quelquefois à y retrouver un homme !
Il y a trois ans, quand ce livre parut, quelques personnes imaginèrent que cela valait la peine d’en contester l’idée à l’auteur. Les uns supposèrent un livre anglais, les autres un livre américain. Singulière manie de chercher à mille lieues les origines des choses, et de faire couler des sources du Nil le ruisseau qui lave votre rue ! Hélas ! il n’y a en ceci ni livre anglais, ni livre américain, ni livre chinois. L’auteur a pris l’idée du Dernier Jour d’un Condamné