Le dieu du carnage de Yasmina Reza (Analyse de l'œuvre) E-Book

Agnès Thibault

• Herausgeber: LePetitLitteraire.fr (new)
• Kategorie: Bildung
• Serie: Fiche de lecture
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 34

Veröffentlichungsjahr: 2021

Beschreibung

Décryptez Le dieu du carnage de Yasmina Reza avec l’analyse du PetitLitteraire.fr !

Que faut-il retenir de Le dieu du carnage? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.

Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux
• Une analyse des spécificités de l’œuvre


Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l’œuvre.


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Leseprobe

LE DIEU DU CARNAGE

UN HUIS CLOS QUI FAIT TOMBER LES MASQUES DE CIVILITÉ ET QUI RÉVÈLE LA BARBARIE QUI SE CACHE DERRIÈRE

Genre :

pièce de théâtre

Édition de référence :

Le dieu du carnage,

Paris, Albin Michel, 2007, 125 pages.

1

re

 édition 

:

2007.

Thématiques :

conventions sociales, éducation, bourgeoisie, relations familiales, relations de couple, morale, instincts, barbarie

Écrite par Yasmina Reza, Le dieu du carnage est une pièce de théâtre publiée en 2007 et représentée pour la première fois à Zurich, puis à Berlin et Paris. L’histoire se déroule sur une ou deux heures, pendant un après-midi, dans un salon. Suite à une altercation verbale entre deux enfants, Bruno et Ferdinand, Ferdinand frappe Bruno au visage et lui casse deux dents. Les parents de Bruno invitent alors les parents de Ferdinand chez eux, afin d’établir ensemble une déclaration de l’incident. Si les deux couples se montrent d’abord cordiaux et modérés, très vite les échanges vont devenir plus houleux, voire violents, chaque protagoniste ayant sa propre vision de l’éducation et de la morale. Cette violence se situe non seulement entre les deux familles, mais aussi au sein même de chaque couple. La pièce se clôture sur une forme de silence qui illustre l’échec des personnages à communiquer et leur désarroi, les échanges aboutissant à une perte de leurs repères moraux et sociaux.

Contrairement à une pièce de théâtre classique, le texte n’est pas divisé en scènes ni en actes. Cette absence de pauses dans le spectacle, de blancs dans la lecture, donne l’impression que l’action se déroule sur un temps très court. Ce resserrement dramatique est renforcé par le fait que l’action a lieu dans un seul endroit, à savoir le salon des Houllié.

YASMINA REZA

ÉCRIVAIN FRANÇAIS

Née en 1959 à Paris

Quelques-unes de ses œuvres :

Conversations après un enterrement

(1987), pièce de théâtre

Art

(1994), pièce de théâtre

Babylone

(2016), roman

Yasmina Reza est dramaturge, romancière et réalisatrice. Fille d’un ingénieur iranien et d’une violoniste hongroise, elle grandit dans un environnement artistique. Après des études de théâtre, elle devient comédienne. À l’âge de 27 ans, elle écrit sa première pièce, Conversations après un enterrement, couronnée par le prix Molière du ­meilleur auteur. Elle en écrira neuf autres, dont la pièce Art qui a été également récompensée par le prix Molière du meilleur auteur.

Elle a aussi écrit des romans et des nouvelles salués par l’institution littéraire. En 1997, sa nouvelle Hammerklavier reçoit le prix de la nouvelle de l’Académie française. Son ­roman Babylone est consacré en 2016 par le prix Renaudot.

Elle est également reconnue dans le domaine du cinéma. Elle a réalisé le film Chicas en 2010. En 2011, elle met en scène avec Roman Polanski le film Carnage, qui est une adaptation du Dieu du carnage.

Nourri par l’œuvre de Nathalie Sarraute, le théâtre de Yasmina Reza met en scène la banalité du quotidien, la difficulté à communiquer, les tensions dans les relations familiales, amicales et amoureuses.

RÉSUMÉ

Des échanges cordiaux marqués par une tension sous-jacente

Les parents de Bruno, les Houllié, invitent chez eux les parents de Ferdinand, les Reille, pour désamorcer le conflit entre leurs enfants, Ferdinand ayant frappé Bruno au visage. La pièce commence par une déclaration de l’incident par Véronique, la mère de Bruno, sous la forme d’un procès-verbal.

S’ensuivent des remarques de Véronique et Michel, les parents de Bruno, sur la dangerosité des parcs pour les enfants, puis des questions polies de la part d’Annette, mère de Ferdinand, sur l’état des dents de Bruno, abimées par l’attaque de son fils. Après avoir dressé un bilan technique très précis de la mâchoire de Bruno, Véronique souligne l’apparente loyauté de son fils à l’égard de Ferdinand, Bruno refusant de dénoncer ce dernier.