Le Gentilhomme Célibataire - Arthur Conan Doyle - E-Book

Le Gentilhomme Célibataire E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

Hatty Doran, fille d'un millionnaire américain, disparaît peu après son mariage avec Lord Robert St Simon. Dans cet affaire, Sherlock Holmes doit enquêter sur la disparition de la toute récente femme d'un noble un peu imbu de sa personne comme souvent à son époque.

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Seitenzahl: 44

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Le Gentilhomme Célibataire

Le Gentilhomme CélibataireL'ŒuvrePage de copyright

Le Gentilhomme Célibataire

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

Le mariage de lord Saint-Simon et son curieux dénouement ont depuis longtemps cessé d’intéresser les cercles aristocratiques au milieu desquels évolue celui qui fut le héros de cette malheureuse aventure. De récents scandales agrémentés de plus piquants détails en ont fait oublier le souvenir, et nul ne s’intéresse plus aujourd’hui à ce drame vieux de quatre ans. Néanmoins, comme j’ai tout lieu de croire que le gros public n’en a jamais eu qu’un aperçu très sommaire et comme, d’autre part, mon ami Sherlock Holmes contribua largement, en l’occurrence, à trouver le mot de l’énigme, j’estime que ces mémoires seraient incomplets si je n’y faisais point figurer le récit de ce singulier épisode.

Un après-midi, au retour d’une promenade – cela se passait quelques semaines avant mon propre mariage et à l’époque où je partageais encore le logement de Holmes dans Baker Street –, mon ami trouva sur la table une lettre qui l’attendait. J’étais moi-même resté enfermé toute la journée ce jour-là, car le temps s’était mis subitement à la pluie, et la balle de Jezail que la campagne d’Afghanistan m’avait laissée en souvenir me faisait beaucoup souffrir. Assis dans un fauteuil et les jambes allongées sur un autre, je m’étais entouré d’une montagne de journaux, puis, lors que j’avais été bien repu de nouvelles et de faits divers, j’avais rejeté toutes ces feuilles de côté et m’étais pris à contempler distraitement cette lettre à cachet armorié en me demandant de quel illustre correspondant, elle pouvait provenir.

– Vous avez là une épître qui semble fort aristocratique, mon cher, dis-je à Holmes quand il rentra. C’est beaucoup plus flatteur que votre courrier de ce matin, qui, si j'ai bonne mémoire, émanait d’un marchand de poisson et d’un officier de douane.

– Oui, il est de fait que ma correspondance a le charme de la variété, me répondit-il en souriant ; mais les plus humbles missives sont généralement les plus intéressantes, tandis que celle-ci me fait plutôt l’effet d’une de ces détestables invitations mondaines qui ne vous laissent le choix qu’entre l’ennui et le mensonge.

Il décacheta l’enveloppe et parcourut la lettre.

– Tiens, mais cela pourrait devenir intéressant quand même.

– Rien de mondain, alors ?

– Non, c’est une communication essentiellement professionnelle.

– Et d’un client qui appartient à la noblesse.

– Oui, à la plus haute noblesse d’Angleterre.

– Toutes mes félicitations, mon cher.

– Je vous assure sans fausse modestie aucune, Watson, que la situation de mon client m’intéresse beaucoup moins que l’affaire qu’il me soumet. Mais il est fort possible que, dans le cas actuel, l’affaire et le client sortent autant de l’ordinaire l’un que l’autre. Vous avez lu beaucoup de journaux ces temps derniers, n’est-ce pas ?

– Vous pouvez en juger par vous-même, répondis-je d’un air attristé en lui désignant tous ceux qui étaient empilés dans un coin. Je n’avais pas autre chose à faire.

– Tant mieux, vous allez peut-être pouvoir me documenter. Moi, je ne lis jamais que les comptes rendus judiciaires et les petites annonces. Très instructives, en général, les petites annonces, vous savez. Mais, puisque vous êtes si bien au courant de ce qui se passe actuellement, vous devez certainement avoir lu l’histoire de lord Saint-Simon et de son mariage ?

– Oh, oui ! avec le plus vif intérêt.

– A la bonne heure. Eh bien ! la lettre que voici est justement de lord Saint-Simon. Je vais vous la lire, et je vous demanderai, en échange, de tâcher de retrouver, parmi ces journaux, tout ce qui a trait à cette question. Voici ce qu’il me dit :

“CHER MONSIEUR SHERLOCK HOLMES,

« Lord Backwater m’assure que je puis avoir une égale confiance en votre jugement et en votre discrétion. J’ai donc pris la décision de vous rendre visite afin de vous demander votre avis touchant le très pénible événement qui s’est produit lors de la célébration de mon mariage. L’affaire est déjà entre les mains de M. Lestrade, de Scotland Yard, mais il m’a certifié que votre collaboration n’entraverait en rien ses recherches et ne pourrait même que les faciliter. Je serai chez vous à quatre heures de l’après-midi, et j’ose espérer qu’au cas où vous auriez pris un autre engagement vous voudrez bien vous rendre libre, l’affaire dont il s’agit étant de la plus haute importance.

« Agréez, etc.

« ROBERT SAINT-SIMON »

– La lettre porte l’adresse de Grosvenor Mansions ; elle a été écrite avec une plume d’oie, et le noble lord a eu la malchance de se mettre de l’encre sur la partie extérieure du petit doigt de la main droite, ajouta Holmes en repliant son épître.

– Il dit quatre heures. Il en est trois maintenant. Il sera donc ici dans une heure.

– Alors, faisons vite. Vous allez avoir tout juste le temps de me fournir un aperçu de la situation. Passez en revue les journaux que vous avez là et classez dans l’ordre tous les articles que vous retrouverez. Moi, pendant ce temps- là, je vais voir un peu qui est notre client.

Il s’empara d’un volume rouge, rangé avec d’autres annuaires à côté de la cheminée.