Le " Gloria-Scott " - Arthur Conan Doyle - E-Book

Le " Gloria-Scott " E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

Par un soir d'hiver, alors que Holmes et Watson se trouvent au 221B Baker Street, Sherlock Holmes décide de narrer à son ami sa toute première enquête, alors qu'il était encore étudiant à l'université. Holmes explique ainsi qu'à cette époque, il était devenu camarade avec un dénommé Victor Trevor, qui l'avait par la suite invité à passer un mois de vacances chez son père, dans le Norfolk. Alors que le séjour avait parfaitement débuté, la quiétude de la demeure s'était rapidement troublée par la venue inattendue d'un homme du nom d'Hudson, une vieille connaissance du père de Victor Trevor. Sans que Victor Trevor ni Holmes ne sachent pourquoi, le vieil homme avait alors rapidement adopté une attitude des plus étranges, de toute évidence très troublé par l'arrivée de cet inconnu...

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Seitenzahl: 37

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Le " Gloria-Scott "

Le " Gloria-Scott "L'ŒuvrePage de copyright

Le " Gloria-Scott "

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

– J'ai ici quelques papiers, me dit mon ami Sherlock Holmes un soir d'hiver où nous étions assis de chaque côté de la cheminée, qui selon moi mériteraient que vous y jetiez un coup d'œil. Il s'agit des documents qui se rapportent à l'affaire extraordinaire du Gloria-Scott : par exemple le message qui a foudroyé d'horreur le juge de paix Trevor quand il l'a lu.

D'un tiroir, il avait exhumé une petite boîte décolorée ; après en avoir défait le ruban, il me tendit un court billet griffonné sur une demi-feuille de papier ardoisé. En voici le texte :

« Plus de difficultés : rien comme gibier à Londres pour faire la concurrence. Hudson ton représentant a très bien vendu les faisans, la faisane et la mèche de fouet. Ta perdrix rouge seule a la chance de pouvoir quitter cette semaine l'élevage d'Angleterre. »

Quand je relevai les yeux après avoir lu ce message énigmatique, je vis Holmes glousser de joie.

– Vous me paraissez un peu désorienté ! me dit-il.

– Je comprends mal qu'un pareil message ait pu foudroyer d'horreur son destinataire : il me semble, au contraire…

– Mais oui : au contraire !… Et pourtant le fait est que son destinataire, un beau vieillard robuste, s'est écroulé après qu'il en eut pris connaissance comme s'il avait reçu à bout portant un coup de fusil.

– Vous éveillez ma curiosité ! Mais d'abord pourquoi m'avez-vous dit que cette affaire méritait de ma part un intérêt particulier ?

– Parce qu'elle a été ma première affaire. J'avais souvent essayé d'obtenir de mon compagnon qu'il me révèle les motifs qui l'avaient aiguillé vers les enquêtes criminelles, mais je n'avais jamais réussi jusque-là, à le saisir dans une humeur communicative. Or ce soir je le vis étaler sur ses genoux les documents auxquels il avait fait allusion. Il alluma sa pipe et pendant quelques instants demeura silencieux dans son fauteuil à remuer des souvenirs.

« Vous ne m'avez jamais entendu parler de Victor Trevor ? me demanda-t-il. Il fut le seul ami que je me fis pendant mes deux années d'école. Je ne me rappelle pas, Watson, avoir jamais été un individu très sociable : je préférais m'enfermer dans ma chambre afin de mettre au point mes petites méthodes personnelles de raisonnement : si bien que je ne me mêlais guère aux garçons de mon âge. En dehors de l'escrime et de la boxe, le sport ne me tentait pas. Je consacrais donc mon attention à des sujets fort différents de ceux qui passionnaient mes camarades. Le résultat fut qu'entre eux et moi il n'y avait aucun point de contact. Trevor était le seul avec lequel je me liai ; encore fallut-il pour cela qu'un matin, alors que je me rendais à un service religieux, son bull-terrier se prît d'une passion soudaine pour ma cheville.

Cette manière prosaïque de faire connaissance s'avéra efficace. Je fus immobilisé pour dix jours, et Trevor venait prendre de mes nouvelles. D'abord il ne resta à bavarder qu'une minute. Mais bientôt ses visites se prolongèrent, et nous devînmes vite amis. C'était un garçon vigoureux, sanguin, plein d'esprit et d'énergie, à beaucoup d'égards mon contraste. Cependant nous nous découvrîmes quelques points communs, et notre amitié se scella du jour où j'appris qu'il était aussi dépourvu d'amis que moi. Finalement il m'invita chez son père à Dommthrope, dans le Norfolk, et j'acceptai son hospitalité pour un mois de grandes vacances.

Le vieux Trevor était incontestablement un homme riche et considéré : juge de paix et propriétaire terrien. Dommthrope est un petit hameau juste au nord de Laugmere, dans la région des lacs et des marécages. La demeure était de type ancien, très longue, avec des solives de chêne et des murs de briques ; une belle avenue bordée de tilleuls y menait. On chassait dans les fougères d'excellents canards sauvages ; il y avait du poisson remarquable ; la bibliothèque était limitée mais elle ne contenait que de bons ouvrages : héritée, d'après ce que je compris, d'un précédent occupant ; la cuisine était convenable. Bref, il aurait fallu être bien difficile pour ne pas passer là un mois enchanteur.

Le vieux Trevor était veuf, et mon ami était son fils unique. Il avait eu une fille, je crois, mais elle était morte de la diphtérie au cours d'un séjour à Birmingham. Le père m'intéressa énormément. Il n'était pas très cultivé. Seulement il était doué d'une force primitive considérable, à la fois physique et mentale. Il avait peu lu, mais il avait beaucoup voyagé, et loin. Il avait vu le monde, et il se souvenait de tout ce qu'il avait appris, C'était un grand gaillard à forte et épaisse carrure, à tignasse poivre et sel, avec un visage hâlé et des yeux bleus perçants qui lui donnaient parfois un air féroce. Pourtant il avait dans le pays la réputation d'être bon et charitable. Au tribunal, il était renommé pour son indulgence.