Le Maître de la Terre - Robert Hugh Benson - E-Book

Le Maître de la Terre E-Book

Robert Hugh Benson

0,0
0,49 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Robert Hugh Benson (18 novembre 1871 - 19 octobre 1914) est un ecclésiastique et homme de lettres britannique. Il est le plus jeune fils d'Edward White Benson, archevêque de Cantorbéry.
Lors d'un séjour au Proche-Orient, il commença à s'interroger sur les liens entre l'Église anglicane et le catholicisme. Attiré par la High Church, il finit par être admis dans la communauté de la Résurrection en 1901, sans avoir l'intention de se convertir au catholicisme. Puis, à mesure qu'il étudiait les différentes communautés anglicanes, Benson trouva sa place dans l'Église catholique, où il fut admis le 11 septembre 1903.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Unknown

UUID: d5e2df9c-3281-11e8-b361-17532927e555
Ce livre a été créé avec StreetLib Write (http://write.streetlib.com).

table des matières

LIVRE I

L'avènement
En ce temps se lèveront beaucoup de faux prophètes qui séduiront un grand nombre de personnes, Et, parmi le développement de l'iniquité, la charité de plusieurs se refroidira…

Et l'on verra paraître de faux Christs, en même temps que des faux prophètes ; et ils feront de grands prodiges, et montreront de grands signes, au point d'induire en erreur les élus même, si la chose était possible.

(Évangile selon saint Matthieu, XXIV, v. 11, 12 et 24.)

Chapitre premier

I

Olivier Brand, le nouveau député de Croydon, était assis dans son cabinet, les yeux tournés vers la fenêtre, par-dessus son élégante et légère machine à écrire.

Sa maison se dressait à l'extrémité de l'une des crêtes des anciennes montagnes du Surrey, maintenant tout entaillées et creusées de tunnels, de telle sorte que, seul, désormais, un communiste pouvait y trouver un spectacle un peu réconfortant. Immédiatement au-dessous de la vaste fenêtre, le sol descendait en pente rapide environ cent cinquante pas, pour aboutir à une haute muraille ; et, au delà, le monde créé par l'homme s'étendait triomphalement à perte de vue. Deux larges voies, enfoncées à vingt pieds sous le niveau du sol, se rencontraient, brusquement, pour former désormais une voie unique. Celle de gauche était la Première Ligne de Brighton, celle de droite la Ligne de Tunbridge. Chacune d'elles était partagée, sur toute sa longueur, par un mur de ciment ; d'un côté, sur des rails d'acier, couraient les tramways électriques, tandis que l'autre était réservé au passage des voitures automobiles, se divisant, à leur tour, en trois catégories : d'abord les voitures de l'État, dont la vitesse était de deux cents kilomètres à l'heure ; en second lieu les voitures particulières, qui n'avaient pas le droit d'aller à une vitesse de plus de cent kilomètres ; et enfin la Ligne Nationale Populaire, d'une vitesse de cinquante kilomètres, avec des arrêts réguliers de cinq en cinq kilomètres. Et c'est de ce côté aussi, parallèlement au parcours des automobiles, que s'allongeaient les deux voies réservées aux piétons, aux cyclistes et aux cavaliers.

Derrière l'énorme espace occupé par ces routes, s'ouvrait une plaine infinie de toits, avec de petites tours, çà et là, pour marquer les édifices publics, depuis le district de Caterham, sur la gauche, jusqu'à Croydon, à peu près en face : tout cela clair et brillant dans l'atmosphère sans fumée ; et, plus loin encore, à l'ouest et au nord, les basses collines suburbaines se détachaient sur un ciel bleuâtre d'avril.

Ce paysage était singulièrement silencieux, en comparaison du mouvement continu qui le remplissait ; à l'exception du frisson bourdonnant des rails d'acier, lorsqu'un train passait, et, par instants, de l'exquise résonance des grands moteurs aériens, on n'entendait, dans le cabinet d'Olivier, absolument rien d'autre qu'un murmure étouffé et confus, qui imprégnait doucement l'air, comme le murmure des abeilles dans un jardin. Olivier, d'instinct, aimait tous les signes de la vie humaine, toutes les traces de travail ou de récréation ; et il regardait, dans l'atmosphère transparente, avec un sourire vaguement rêveur. Mais bientôt il serra les lèvres, remit les doigts sur les touches de sa machine à écrire, et poursuivit la rédaction du discours qu'il préparait.

Il y avait deux ans que, s'étant marié, le jeune député avait loué à l'État cette petite maison, située très heureusement à tous points de vue. Construite dans un angle de l'une de ces vastes toiles d'araignées qui recouvraient, à présent, tout le pays, elle était assez voisine de Londres pour ne lui coûter que fort peu, – car toutes les personnes riches s'étaient retirées au moins à cent kilomètres du cœur affairé de l'Angleterre ; – et, cependant, elle était aussi calme qu'il pouvait la désirer. D'un côté, Olivier se trouvait à dix minutes du Parlement, de l'autre à vingt minutes de la mer ; et l'arrondissement électoral qu'il représentait s'étalait devant lui, comme une carte ouverte. Sans compter que, en cinq minutes de plus, il pouvait se transporter à la grande Station Terminus de Londres, où il avait à sa disposition les premières lignes d'État allant dans tous les sens. Pour un homme politique de fortune modeste, et souvent appelé, comme il l'était, à parler à Édimbourg, tel lundi, et à Marseille le lendemain mardi, il était aussi commodément logé que personne, peut-être, de sa condition.

– Eh ! bien, monsieur Phillips ? – Il y a des nouvelles de l'Orient, monsieur ! dit le secrétaire. Olivier posa la main sur les papiers. – Un message complet ? demanda-t-il. D'un geste rapide, Olivier souleva la lourde liasse de feuilles imprimées, et se mit à les parcourir. – La quatrième feuille, monsieur ! dit le secrétaire. Olivier secoua la tête d'un geste d'impatience ; et M. Phillips, comprenant le désir de son chef, se hâta de sortir. Tout à coup, la porte se rouvrit, et une grande et svelte jeune femme apparut. – Eh ! bien, mon chéri ? demanda-t-elle. Mais Olivier haussa les épaules, d'un air mécontent. – Rien encore de définitif ! répondit-il. D'ailleurs, écoute ceci ! – Voilà, et puis rien d'autre ! ajouta Olivier, d'un ton très ennuyé. La communication s'est de nouveau interrompue ! – Mais qu'est-ce que c'est donc que ce Felsenburgh ? interrogea la jeune femme. – En tout cas, le voici bien sorti de son obscurité ! observa la jeune femme. – Mais toi, que penses-tu de tout cela ? Olivier, qui avait tenu les yeux fixés sur elle, détourna son regard vers l'horizon. – N'a-t-il pas un prénom ? – Julien, je crois. L'un des messages l'appelait ainsi. – Et que fait le gouvernement ? – Vois-tu quelque chance qu'elle soit évitée ? La jeune femme soupira, et, se détournant aussi, considéra la vaste étendue de toits, sous la fenêtre. Mabel se leva, et mit sa main sur l'épaule de son mari. Sans lui répondre, Olivier lui prit la main, et la baisa tendrement. Ce fut Mabel qui rompit le silence. – Et ton discours de demain ? demanda-t-elle à son mari. Cette question parut ranimer un peu Olivier, et le remettre en train. – Et tu leur diras cela ? – Qu'ils sont stupides ? Certainement ! – Et comment iras-tu ? lui demanda-t-elle. Mabel, ayant fini son déjeuner, tambourinait doucement sur la nappe, de ses doigts sveltes et légers. – Hâte-toi de finir, mon chéri ! dit-elle, car il faut que je sois à Brighton dès trois heures ! – Sais-tu si maman a quelque chose ? demanda Olivier. – Et rien d'autre ? Et c'est d'un cœur tout réchauffé qu'il se remit à la rédaction de son discours de Birmingham. – Veuillez me laisser passer, madame ! Je suis un prêtre ! – Plaise à Dieu !… lui arriva-t-il, une fois, de murmurer, parmi ses larmes. Mais aussitôt elle s'arrêta, toute confuse, en voyant son fils se retourner vers elle. – Ma chérie ! s'écria Olivier, en s'élançant vers elle avec un profond sanglot. – Eh ! bien, chérie ? lui demanda Olivier, qui s'était assis tout contre elle, et avait pris l'une de ses mains dans les siennes. – Figure-toi qu'il y avait un prêtre, là-bas ! dit Mabel. Je l'avais d'ailleurs déjà vu auparavant, à la descente de la gare ! – En tout cas, ils s'imaginent qu'ils y croient ! répondit son mari. – Les hommes sont prêts à croire n'importe quoi, pourvu qu'on les y accoutume d'assez bonne heure ! Olivier, tendrement, lui pressa la main. – Ce doit avoir été affreux, ma chérie ! tu en trembles encore ! – Ma chérie, tout cela est bien triste, mais, au fond, cela n'a guère d'importance ! Le mal est désormais accompli… – Et… et ces pauvres gens… c'est tout à fait fini ? – Mais oui, sans doute ! – Et alors, ce prêtre, reprit-elle, ce prêtre ne croit pas que tout soit fini ? Mabel eut un gentil sourire rassuré. Jamais elle n'avait entendu ces choses exprimées d'une façon aussi amusante. Mabel eut un soupir de satisfaction. Elle se releva. Déjà parvenue près du seuil, elle s'arrêta, et montra à son mari l'une de ses bottines. – Regarde ! dit-elle, d'une voix défaillante. – Allons, ma chérie, dit-il, un peu de courage ! Elle leva les yeux sur lui, sourit bravement, et sortit. Une demi-heure après, M. Phillips reparut dans le bureau d'Olivier, avec une autre liasse de papiers. – Toujours pas de nouvelles de l'Orient, monsieur ! dit-il.

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!

Lesen Sie weiter in der vollst?ndigen Ausgabe!