Le Mystère de la Vallée de Boscombe - Arthur Conan Doyle - E-Book

Le Mystère de la Vallée de Boscombe E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

En 1888, Sherlock Holmes et Watson sont dépêchés au Val Boscombe afin d'enquêter sur la mort de Charles McCarthy. L'inspecteur Lestrade, de Scotland Yard, est persuadé que celui-ci a été tué par son fils James, tant les preuves contre lui sont accablantes.

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Seitenzahl: 47

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Le Mystère de la Vallée de Boscombe

Le Mystère de la Vallée de BoscombeL'ŒuvrePage de copyright

Le Mystère de la Vallée de Boscombe

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

Nous étions en train de déjeuner un matin, ma femme et moi, quand la bonne apporta une dépêche. Émanant de Sherlock, elle était ainsi libellée :

« Avez-vous des jours disponibles ? On vient de me télégraphier de l’ouest de l’Angleterre au sujet de la tragédie de la vallée de Boscombe. Serais content si pouviez venir avec moi. Climat et site parfaits. Pars de Paddington par train 11 h 15. »

– Qu’en dites-vous, chéri ? dit ma femme en me regardant. Irez-vous ?

– Je ne sais pas trop. J’ai une liste de visites assez longue à présent.

– Oh ! Amstruther ferait votre travail. Vous avez l’air un peu pâle depuis quelque temps. Je pense que le changement vous sera bénéfique ; et puis, vous portez toujours tellement d’intérêt aux enquêtes de M. Holmes !

– Quand on songe à ce que j’ai gagné dans l’une de ces enquêtes, je serais un ingrat s’il en était autrement ; mais si je dois y aller, il faut que je fasse ma valise tout de suite car je n’ai qu’une demi-heure.

Mon expérience de la vie des camps en Afghanistan avait tout au moins eu pour résultat de faire de moi un voyageur prompt à se préparer. Je n’avais besoin que de quelques objets très simples, de sorte qu’avant l’heure fixée je roulais en fiacre avec ma valise vers la gare de Paddington. Sherlock Holmes faisait les cent pas sur le quai. Sa grande et maigre silhouette semblait encore plus grande et plus maigre en raison du long manteau de voyage, et de la casquette en drap qui lui serrait la tête.

– C’est vraiment très aimable de votre part de venir Watson, dit-il. Cela me fait une telle différence d’avoir avec moi quelqu’un sur qui je puis compter absolument. L’aide qu’on trouve sur place est toujours ou insignifiante, ou réticente. Si vous voulez bien garder les deux places de coin, je vais prendre les billets.

Mis à part l’immense brassée de journaux qu’Holmes emporta avec lui, nous eûmes tout le compartiment pour nous seuls. Jusqu’à ce que nous ayons dépassé Reading, il tourna, retourna et lut les quotidiens, ne s’interrompant que pour prendre des notes et pour réfléchir. Puis, d’un geste soudain, il fit du tout un énorme ballot qu’il jeta dans le filet.

– Avez-vous entendu parler de cette affaire ? demanda-t-il.

– Pas un seul mot, je n’ai pas vu les journaux ces jours-ci.

– La presse londonienne n’en a pas eu des comptes rendus bien complets. Je viens de parcourir toutes les dernières éditions afin d’en bien posséder tous les détails. Il semble, à ce que je vois, que ce soit une de ces affaires toutes simples, qui sont si difficiles.

– Ce que vous dites paraît un peu paradoxal.

– Mais c’est profondément vrai. La singularité constitue presque invariablement une piste. Plus un crime est dénué de caractère distinctif, plus il est ordinaire, et plus il est difficile d’en trouver les auteurs. Dans le cas présent, cependant, on a très sérieusement mis en cause le fils de la victime.

– Il s’agit donc d’un assassinat ?

– Eh bien ! on le suppose. Je ne considérerai aucun point comme acquis, tant que je n’aurai pas eu l’occasion de l’étudier moi-même. Je vais vous expliquer succinctement où en sont les choses, autant que j’aie pu le comprendre.

« La vallée de Boscombe est un coin provincial qui se trouve non loin de Ross, dans le comté du Herefordshire. Le plus grand propriétaire terrien de cette région est un certain M. John Turner, qui a gagné son argent en Australie et qui est revenu au pays, il y a quelques années. Une des fermes qu’il possédait, celle d’Hatherley, était louée à M. Charles Mac Carthy, lui aussi un ancien d’Australie. Les deux hommes s’étaient connus aux colonies, rien d’extraordinaire à ce fait sinon qu’en revenant se fixer en Angleterre ils avaient cherché à demeurer aussi près que possible l’un de l’autre. Selon toute apparence, Turner était le plus riche des deux ; Mac Carthy devint donc son locataire, mais pourtant, ils vivaient, semble-t-il, sur un pied de parfaite égalité, car ils étaient souvent ensemble. Mac Carthy avait un fils, un gars de dix-huit ans, et Turner une fille unique du même âge ; tous deux étaient veufs. Ils paraissent avoir évité la société des familles anglaises du voisinage et avoir mené une existence très retirée, bien que les deux Mac Carthy, amateurs de sport, fréquentassent souvent les hippodromes de la région. Les Mac Carthy avaient deux domestiques, un homme et une servante. Les Turner avaient une domesticité plus importante, une demi-douzaine de visiteurs au moins. C’est là tout ce que j’ai pu recueillir concernant les familles. Voyons maintenant les faits.

« Le 3 juin – c’est-à-dire lundi dernier – Mac Carthy quitta sa maison d’Hatherley vers trois heures de l’après-midi et s’en alla, à pied, vers l’étang de Boscombe qui est un petit lac formé par le débordement du fleuve qui coule dans la vallée de Boscombe. Le matin, il était allé à Ross avec son domestique et il avait dit à celui-ci qu’il était obligé de se presser, car il avait à trois heures un rendez-vous important. De ce rendez- vous il n’est point revenu vivant.

« De la ferme d’Hatherley à l’étang de Boscombe, il y a un quart de mile et deux personnes l’ont vu lorsqu’il traversait la propriété. L'une était une vieille femme dont on ne dit pas le nom, l’autre était William Cronder, garde-chasse au service de M. Turner. Ces deux témoins déclarent que Mac Carthy était seul. Le garde-chasse ajoute que quelques minutes après avoir vu passer M. Mac Carthy, il a vu son fils, M. James Mac Carthy, qui, un fusil sous le bras, suivait la même direction. À ce qu’il croit, le père était encore bel et bien en vue à ce moment- là et le fils le suivait. Il n’y pensa plus avant qu’il n’apprît, le soir, la tragédie qui s’était déroulée.