Le Pince-Nez en Or - Arthur Conan Doyle - E-Book

Le Pince-Nez en Or E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

L'inspecteur Hopkins vient solliciter l'aide d'Holmes pour une affaire survenue dans la maison très isolée dans le Kent d'un vieux savant, M. Willoughby Smith, vivant avec quelques domestiques et un secrétaire, qui, le matin même, avait eu la carotide tranchée, mais avait pu arracher à son agresseur un pince-nez en or et dire avant de mourir : «Le professeur. C'était elle !». Holmes, exerçant sa faculté de déduction, arrivera t-il à percer le mystère de ce meurtre ?

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Seitenzahl: 41

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Le Pince-Nez en Or

Le Pince-Nez en OrL'ŒuvrePage de copyright

Le Pince-Nez en Or

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

Quand je considère les trois épais volumes manuscrits qui rassemblent notre travail de l'année 1894, j'avoue qu'il m'est très difficile, dans une telle abondance, de sélectionner les affaires les plus intéressantes et les plus susceptibles d'illustrer les remarquables facultés qui ont fait la célébrité de mon ami. En tournant les pages, je retrouve mes notes sur la répugnante histoire de la sangsue rouge et l'effroyable mort de Crosby, le banquier. Là encore, je découvre le récit de la tragédie d'Addleton et l'étrange contenu de l'ancien cairn britannique. L'affaire de la célèbre succession Smith-Mortimer fait également partie de cette période, comme la traque et l'arrestation de Huret, l'assassin du Boulevard – une prouesse qui valut à Holmes une lettre autographe de remerciement du Président français et la Légion d'honneur. Toutes pourraient faire l'objet d'un récit. Mais dans l'ensemble, je suis d'avis qu'aucune n'offre autant de détails singuliers que l'épisode de Yoxley Old Place. Lequel ne comporte pas seulement la mort déplorable du jeune Willoughby Smith mais aussi ces développements consécutifs qui jettent une si étrange lumière sur les mobiles d'un crime.

Le vent et la tempête faisaient rage cette nuit de la fin novembre. Holmes et moi étions restés silencieux toute la soirée. Lui, occupé avec une lentille puissante à déchiffrer les restes d'une inscription d'origine sur un palimpseste. Moi, plongé dans un récent traité de chirurgie. Dehors, le vent hurlait dans Baker Street tandis que la pluie frappait violemment les fenêtres. Il était étrange, ici, au cœur même de la ville, entouré de tous côtés par quinze kilomètres d'ouvrages bâtis de la main de l'homme, de sentir la poigne de la Nature. Face à la puissance des éléments déchaînés, tout Londres n'était rien de plus qu'une de ces taupinières qui parsèment les champs. Je me dirigeai vers la fenêtre et regardai la rue déserte. Les lampadaires espacés éclairaient la rue boueuse et le trottoir luisant. Un fiacre isolé débouchait d'Oxford Street dans les éclaboussures.

– Eh bien, Watson, félicitons-nous de ne pas avoir à sortir ce soir, fit Holmes en reposant sa lentille avant de rouler le palimpseste. J'en ai fait assez pour une séance. C'est un travail pénible pour les yeux. D'après ce que j'ai pu déchiffrer, rien n'est plus passionnant que les comptes d'une abbaye de la seconde moitié du XVe siècle. Ho là ! Ho là ! Ho là ! De quoi s'agit-il ?

Au milieu des rugissements du vent, nous parvinrent des trépignements de sabots de cheval et un long crissement de roues qui frottaient le trottoir. Le fiacre que j'avais vu s'était arrêté à notre porte.

– Que peut-il vouloir ! m'exclamai-je tandis qu'un homme en descendait.

– Vouloir ? C'est nous qu'il veut. Et nous, mon pauvre Watson, allons vouloir manteaux, foulards, caoutchoucs et tous les secours que les hommes ont inventés pour lutter contre les éléments. Mais attendez un peu ! Le fiacre s'en va ! Il y a encore de l'espoir. Il l'aurait gardé s'il avait voulu que nous l'accompagnions. Descendez vite, mon cher camarade, et ouvrez la porte car les gens de bien sont au lit depuis longtemps.

Quand la lumière de la lampe de l'entrée tomba sur notre visiteur de minuit, je n'eus aucun mal à le reconnaître. Il s'agissait du jeune Stanley Hopkins, un inspecteur prometteur, pour la carrière duquel Holmes avait à plusieurs reprises témoigné un intérêt très pratique.

– Est-il là ? me demanda-t-il avec empressement.

– Montez, mon cher monsieur, fit la voix de Holmes au-dessus. J'espère que vous n'avez pas de desseins nous concernant par une nuit pareille.

L'inspecteur grimpa les marches et notre lampe fit briller son imperméable. Je l'aidai à s'en débarrasser tandis que Holmes faisait renaître le feu d'un coup de pied dans les bûches de l'âtre.

– A présent, mon cher Hopkins, approchez une chaise et réchauffez vos orteils, fit-il. Voici un cigare et le docteur a une ordonnance concernant de l'eau chaude et du citron, un excellent remède par une nuit pareille. Ce doit être une affaire d'importance qui vous a jeté dehors par une telle tempête.

– En effet, Mr. Holmes. J'ai eu un après-midi très chargé, croyez-moi. Avez-vous lu quoi que ce soit concernant l'affaire Yoxley dans les éditions du soir ?

– Je n'ai rien vu de plus récent que le XVe siècle aujourd'hui.

– Il n'y avait qu'un entrefilet, et inexact qui plus est. Vous n'avez donc pas perdu grand-chose. Je n'ai pas traîné. C'est dans le Kent, à onze kilomètres de Chatham et cinq de la ligne de chemin de fer. Un télégramme m'est parvenu pour aller sur place à quinze heures quinze ; je suis arrivé à Yoxley Old Place à dix-sept heures, j'ai mené mon enquête et j'étais de retour à Charing Cross par le dernier train. J'ai pris un fiacre et je suis venu vous voir directement.

– Ce qui signifie, je suppose, que vous n'êtes pas tout à fait déterminé quant à votre affaire ?