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Le Retour d'Arsène Lupin est une pièce de théâtre en un acte de Francis de Croisset et Maurice Leblanc, parue en 1920).
Cette pièce, destinée au lever de rideau de Arsène Lupin, ne fut jamais représentée. En effet, craignant que cet acte nuise au déroulement de l'action par la suite, les auteurs renoncèrent à l'introduire et se résolurent à réécrire la pièce de 1908 sur de nouvelles bases.
Présentation
Deux personnes distinguées parlent dans un « élégant fumoir » : Jacques de Brizailles et le riche Georges Chandon-Géraud. Ce dernier est fiancé à une amie d'enfance, Germaine d'Avremesnil, fille d'un ambassadeur, dont la gouvernante n'est autre que la belle Sonia Krichnoff. Il a fait appel au commissaire Guerchard car on lui a volé une bague. Il va apprendre successivement par ses amis qui arrivent l'un après l'autre, qu'une missive d'Arsène Lupin a été publiée dans les principaux journaux. Cette lettre parle d'un diadème, cadeau d'un rajah au Président de la République et rapporté de Bombay par son futur beau-père, mais que Lupin déclare vouloir s'offrir. Tandis que les divers personnages discutent de l'existence réelle de Lupin, on annonce un ami de Monsieur Georges : le comte d'Andrésy...
|Wikipedia|
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Veröffentlichungsjahr: 2021
LE RETOUR D’ARSÈNE LUPIN
Scène I
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI
Scène VII
Scène VIII
MAURICE LEBLANC ET
FRANCIS DE CROISSET
|23|
ARSÈNE LUPIN
LE RETOUR
D'ARSÈNE LUPIN
COMÉDIE INÉDITE EN UN ACTE
Je sais tout, sept-oct. 1920
Raanan Editeur
Livre 871 | édition 1
Nous avons le plaisir d’offrir à nos lecteurs un acte inédit d’Arsène Lupin, la célèbre comédie de MM. Francis de Croisset et Maurice Leblanc. C’est par cet acte qui n’a jamais été représenté, que devait, à l’origine, débuter la pièce qu'a reprise, avec un retentissant succès, le Théâtre de Paris.
Mais l’intensité même de cet acte, lequel, à lui seul, constitue tout un drame, semblait devoir nuire, par la suite, à l’action. Cette magistrale exposition, la scène émouvante et aiguë de Albert et de D'Andrésy, dévoilaient, dès le début, le personnage mystérieux de Lupin. MM. Francis de Croisset et Maurice Leblanc, d’accord avec M. André Brulé, leur remarquable interprète et M. Abel Deval, alors directeur de l’Athénée, résolurent de recommencer la pièce sur de nouvelles bases, et cet acte fut sacrifié. Sans doute les auteurs ont-ils bien fait puisqu’un succès mondial a récompensé leurs efforts. Mais nos lecteurs nous sauront gré de leur faire connaître cette pièce, car c’est tout une pièce complète, et qui restera comme un chef-d’œuvre du genre. Étant donné l’importance de cet acte, nous la publierons en deux fois, la deuxième partie devant paraître dans le prochain numéro.
Chez ALBERT Chandon-Géraud. Un fumoir très élégant. Livres, tableaux, trophées de chasse. Souvenirs récents d’un voyage dans l’Inde (éléphants de bronze, Bouddha, etc.).
BRIZAILLES, Le Domestique
BRIZAILLES, entrant. — Monsieur est rentré ?
ALBERT. — Oui, Monsieur, Monsieur est rentré depuis huit jours.
BRIZAILLES. — Je sais bien que Monsieur est rentré depuis huit jours des Indes. Je ne vous demande pas s’il est rentré à Paris. Je vous demande s’il est chez lui.
ALBERT. — Ah ! oui, Monsieur. Monsieur est chez lui. Qui dois-je annoncer ?
BRIZAILLES. — Mais son ami, M. de Brizailles. Vous êtes donc un nouveau domestique ?
ALBERT. — Oui, Monsieur, depuis avant-hier.
BRIZAILLES. — Ah ! dites donc, si M. Chandon-Géraud est avec son futur beau-père ou sa fiancée, ne le dérangez pas. Je le verrai tout à l’heure. Je déjeune ici.
ALBERT. — Monsieur est avec son médecin, Monsieur.
BRIZAILLES. — Son médecin ? Il est donc souffrant ?
ALBERT. — Monsieur a eu, cette nuit, un étourdissement.
BRIZAILLES. — Rien de grave ?
ALBERT. — Oh ! non, Monsieur.
(Il sort.)