Le Rituel des Musgrave - Arthur Conan Doyle - E-Book

Le Rituel des Musgrave E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

" A qui appartenait-elle ? A celui qui est parti. Qui doit l'avoir ? Celui qui viendra. Quel était le mois ? Le sixième en partant du premier. Où était le soleil ? Au-dessus du chêne. Où était l'ombre ? Sous l'orme. Comment y avancer ? A a nord par dix et par dix... " Tel est le rituel des Musgrave ! Et chacun des descendants doit s'y soumettre à l'âge d'homme. Une énigme digne du sphinx mais rien ne résiste à Sherlock Holmes ! Ni cette vieille formule transmise depuis des siècles, dont le secret reste inviolé. Ni le mystère de l'étang de Boscombe, lieu d'une tragédie des plus étranges. Qu'il s'agisse d'un meurtre ou d'une disparition, Sherlock Holmes défie le destin...

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Seitenzahl: 36

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Le Rituel des Musgrave

Le Rituel des MusgraveL'ŒuvrePage de copyright

Le Rituel des Musgrave

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

Une anomalie qui m’a souvent frappé dans le caractère de mon ami Sherlock Holmes, c’était que, bien que dans ses façons de penser il fût le plus clair et le plus méthodique des hommes, et bien qu’il affectât dans sa mise une certaine recherche d’élégance discrète, il n'en était pas moins, dans ses habitudes personnelles, un des hommes les plus désordonnés qui aient jamais poussé à l'exaspération le camarade qui partageait sa demeure. Non pas que je sois, moi-même, le moins du monde, tatillon sous ce rapport. La campagne d’Afghanistan, avec ses rudes travaux, ses dures secousses, venant s'ajouter à une tendance naturelle chez moi pour la vie de bohème, m’a rendu un peu plus négligent qu’il ne sied à un médecin. Mais il y a une limite et, quand je découvre un homme qui garde ses cigarettes dans le seau à charbon, son tabac dans une pantoufle persane, et les lettres à répondre fichées à l’aide d’un grand couteau au beau milieu de la tablette en bois de la cheminée, alors, je commence à arborer des airs vertueux. J’ai toujours estimé, quant à moi, que la pratique du pistolet devait être strictement un exercice de plein air et, lorsque Holmes, dans un de ses accès de bizarrerie, prenait place dans un fauteuil, avec son revolver et une centaine de cartouches, et qu’il se mettait à décorer le mur d’en face d’un semis de balles qui dessinaient les initiales patriotiques V.R.[1], j’ai chaque fois éprouvé l’impression très nette que ni l’atmosphère ni l’aspect de notre living n’y gagnaient.

Nos pièces étaient toujours pleines de produits chimiques et de reliques de criminels qui avaient une singulière façon de s’aventurer dans des lieux invraisemblables, de se montrer dans le beurrier ou dans des endroits encore moins indiqués. Mais mon grand supplice, c’étaient ses papiers. Il avait horreur de détruire des documents, et surtout ceux qui se rapportaient à ses enquêtes passées ; malgré cela, il ne trouvait guère qu’une ou deux fois par an l’énergie qu’il fallait pour les étiqueter et les ranger, car, comme j’ai eu l’occasion de le dire en je ne sais quel endroit de ces Mémoires décousus, les crises d’énergie et d’ardeur qui s’emparaient de lui lorsqu’il accomplissait les remarquables exploits auxquels est associé son nom étaient suivies de périodes léthargiques pendant lesquelles il demeurait inactif, entre son violon et ses livres, bougeant à peine, sauf pour aller du canapé à la table. Ainsi, de mois en mois, les papiers s'accumulaient, jusqu’à ce que tous les coins de la pièce fussent encombrés de paquets de manuscrits qu’il ne fallait à aucun prix brûler et que seul leur propriétaire pouvait ranger. Un soir d’hiver, comme nous étions assis près du feu, je me risquai à lui suggérer que, puisqu’il avait fini de coller des coupures dans son registre ordinaire, il pourrait employer les deux heures suivantes à rendre notre pièce un peu plus habitable. Il ne pouvait contester la justesse de ma demande, aussi s’en fut-il, le visage déconfit, à sa chambre à coucher d’où il revint bientôt, tirant derrière lui une grande malle en zinc. Il la plaça au milieu de la pièce et, s’accroupissant en face, sur un tabouret, il en leva le couvercle. Je pus voir qu’elle était déjà au tiers pleine de papiers réunis en liasses de toutes sortes avec du ruban rouge.

– Il y a là, Watson, dit-il en me regardant avec des yeux malicieux, pas mal d’enquêtes. Je pense que si vous saviez tout ce que j’ai dans cette boîte, vous me demanderiez d’en exhumer quelques-unes au lieu d’en enfouir de nouvelles.

– Ce sont les souvenirs de vos premiers travaux ? J’ai, en effet, souvent souhaité de posséder des notes sur ces affaires.

– Oui, mon cher. Toutes ces enquêtes remontent au temps où mon biographe n’était pas encore venu chanter ma gloire. (Il soulevait les liasses l’une après l’autre, d’une façon en quelque sorte tendre et caressante.) Ce ne sont pas toutes des succès, mais il y a là quelques jolis petits problèmes. Voici les souvenirs des assassins de Tarleton, l’affaire de Vanberry, le marchand de vin, les aventures de la vieille Russe, et la singulière affaire de la béquille en aluminium, ainsi qu’un récit détaillé du pied-bot Ricoletti et de son horrible femme. Et voici… ah ! cela, c’est réellement un objet de choix !