Le silence du paradis - Anthony Salaün - E-Book

Le silence du paradis E-Book

Anthony Salaün

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Beschreibung

"Le silence du paradis", décrit dans ce livre par le jet de 12 pages blanches, a été pour moi le plus pur chemin littéraire pour illustrer le 7ème ciel. Au préalable, afin de donner aux éventuels lecteurs une matière écrite, l'auteur, qui est propriétaire d'un chat, a généré dans une nouvelle destinée à la jeunesse, une histoire authentique de ce que peuvent vivre les chats de gouttière livrés dans la rue.

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Seitenzahl: 42

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SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE

Les mésaventures de Capucin

SECONDE PARTIE

Le silence du paradis

La vie est le transport des âmes qui devraient s'immobiliser en Dieu tout le temps.

Anthony

PREMIERE PARTIE

Les mésaventures de Capucin

1

Une jolie famille au cœur brisé

Un jour d’hiver, Albert qui lisait un livre d’images sur la vie des animaux de la forêt, se demandait si une chauve-souris pouvait le mordre et lui transmettre une maladie inquiétante. Mais par quel hasard cette bestiole rentrerait-elle dans sa chambre alors que sa maison, au milieu de cette grande ville, se trouvait semblable à mille autres.

Tu penses, veinard, si notre Albert avait peur ! Tout ce qui lui importait, c’était de s’amuser pendant les vacances de Noël… Eh oui, c’est là qu’il faut être, mon vieux ! Juste à faire les quatre cents coups… Et comment ! Être libre, rapide, espiègle, gare aux gorilles, tiens ! C’était mieux que de rester dans le vase clos de la maisonnée. Une idée pardi !… De grandes rues peuplées de sots, des « monsieur » au chapeau de feutre, toute une société de gens bien conduits dont il fallait s’occuper !… Et justement… On frappait à la porte ! C’était ce bon vieux Justin qui se ramenait, gros comme tout, affublé toujours d’un biscuit :

« Albert ! Albert ! Tu viens faire un tour avec moi en trottinette ?

" J’peux pas. Mes parents m’ont bouclé aujourd’hui… J’ai renversé ma grand-mère dans les escaliers !

" Oh, c’est pas drôle !

" Je sais, c’est le jour des quatre murs… Enfin, faut voir !

" Ah ! c’est toi !… Albert est puni ! » cria Mme Boulle, sèche. Aussitôt elle empoigna Albert par le bras et le tira à l’intérieur ; puis, grondant des yeux le garçon indésirable, elle referma la porte en disant :

" Va, petit, rentre chez toi !

Et Justin répondit :

" Oui, madame Boulle.

Et le gros Justin s’en alla sur sa trottinette, mâchonnant sa friandise, et se disant « J’me demande combien de temps il faudra pour que ce bougre d’Albert s’évade de cette taule ».

Il jeta un coup d’œil sur sa montre en comptant les secondes : « Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre… Quatre !! Le voilà qui arrive ! Hé, Albert ! On se tire ailleurs ?!

" Fichons le camp d’ici, et allons chercher les autres ! cria Albert, remonté comme un ressort.

" Bon dieu !… dit Justin ; mais qu’est-ce que t’as baratiné à ta mère ? Encore la grève de la faim ?

" Eh bien, non… J’ai compris que ma mère était une sainte et je lui ai dit qu’il fallait que je me défoule sans quoi je risquais de lui jouer « le malade imaginaire » toute la journée !

" Et qu’est-ce qu’elle a dit ?

" Rien… Elle va le dire à mon père. J’m’en fous… Mon père, il m’adore ! Viens, on va bien s’amuser. »

***

Pendant ce temps-là, M. Boulle se trouvait dans son automobile et rentrait après une dure journée de travail. Le trajet du bonhomme n’était pas très long, pourtant, au milieu des bouchons, cela paraissait interminable. Alors, pensant à sa petite famille d’un air attendri, le digne homme se disait : « Une gentille petite femme, un brave gosse, fumer la pipe au coin du feu en compagnie de ce bon Capucin…, » Oui… Même le gros chat pépère tenait une place dans son cœur. C’était un beau mâle blanc, avec une coquetterie noire sur la gueule, un pas maladroit, un poil doux et épais, une tête fine, un œil naïf et un éternel qui vive. Bref, dès qu’il passait sur le pont qui enjambait le chemin de fer, notre fier papa songeait parfois à remercier sa sainte famille.

Mais chez nous, au Havre, pour l’animation des quartiers, il ne faut pas trop compter… Pis, si tôt la nuit tombée, les rues se dépeuplent, le trouble s’installe avec les mauvais garçons, les malfaiteurs et autres folies de la ville… Berk ! la morte ville ! La ville menace ! Bon, et après ? Fallait-il que ses habitants se scandalisent ? Certainement pas ce bon vieux M. Boulle… Et si ce soir il annonçait une surprise ?

Pour commencer, le voilà qui garait son véhicule dans le chemin. Il ne lui fallut pas moins d’une minute, avec l’habitude, et fidèle à sa bonne nature, il entra dans la maisonnée avec un sourire d’enfant : « Bonsoir ! C’est moi ! Où êtes-vous ? » Silence dans la maison.

« N’y a-t-il personne pour accueillir votre papa vanné à part Capucin ? Viens mon chacha, que je t’enlace… Ouh ouh ! »

M. Boulle reposa le matou. Puis il entra dans la cuisine et vit sa femme en train d’enfourner un poulet rôti.

« Ah, tu es là ! Et où est passé ce diable d’Albert ?

– Il est sorti, chéri.

‒ Sorti ! Avec ce froid de canard ! Il va revenir, j’espère. Car écoute, chérie. Mon chef m’a augmenté, et je voudrais… – Oh, chéri ! Regarde Albert dans le jardin ! »

Alors M. Boulle regarda, et Albert entra dans la maison quelques