Les Amants de Venise - Michel Zévaco - E-Book

Les Amants de Venise E-Book

Michel Zévaco

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Beschreibung

La suite du Pont des soupirs, l'accomplissement de la terrible vengeance de Roland Candiano... 

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Veröffentlichungsjahr: 2018

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Les Amants de Venise

Michel Zévaco

Publication: 1909Catégorie(s): Fiction, Action & Aventure, Littérature sentimentale
A Propos Zévaco:

Zévaco s’installe à Paris à sa sortie de l’armée, en 1888. Il devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que dirige le socialiste révolutionnaire Jules Roques. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue socialiste de Roques: il fait à cette époque connaissance avec Louise Michel et croise également Aristide Bruant et Séverine. Il fera plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie pour des articles libertaires, en pleine période d’attentats anarchistes. Il est condamné le 6 octobre 1892 par la cour d'assise de la Seine pour avoir déclaré dans une réunion publique à Paris : « Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture » Il abandonne le journalisme politique en 1900, après avoir tenté de défendre Alfred Dreyfus. En même temps, son retour vers le roman feuilleton avec Borgia! en 1900, publié dans le journal de Jean Jaurès La Petite République socialiste est couronné de succès. Zévaco écrit plus de 1 400 feuilletons (dont, à partir de 1903, les 262 de La Fausta, qui met en scène le chevalier de Pardaillan) pour le journal de Jaurès, jusqu’à décembre 1905, époque à laquelle il passe au Matin, dont il devient le feuilletonniste attitré avec Gaston Leroux. Entre 1906 et 1918, Le Matin publie en feuilletons neuf romans de Zévaco. Avant et après sa mort paraissent dix volumes des aventures de Pardaillan père et fils. La guerre se rapprochant de Pierrefonds, la famille Zévaco s’installe un peu plus à l’abri à Eaubonne (Val d’Oise) en 1917. Il meurt en août 1918, sans doute d’un cancer. 

Chapitre1 LES SOUTERRAINS DE SAINT-MARC

En ce temps-là, le chef de la police vénitienne était un certain Gennaro – Guido de son prénom – homme d’une quarantaine d’années, brun de poil, énergique de tempérament, et, comme tous les fonctionnaires de cette république tourmentée par les révolutions d’antichambre et les batailles autour du pouvoir, doué d’un solide appétit d’ambitieux.

Guido Gennaro convoitait la place de Dandolo, comme Altieri convoitait la place de Foscari, comme Foscari convoitait de transformer la couronne ducale en couronne royale.

Il était, disons-nous, chef de la police visible et occulte de Venise, et n’avait au-dessus de lui comme supérieur direct que le grand inquisiteur. C’est assez dire que le personnage était redoutable.

Du reste, il exerçait son métier avec une sorte de conscience et n’avait d’autre passion que de flairer une bonne conspiration, de l’inventer au besoin de toutes pièces, pour avoir la joie et l’honneur de la déjouer. Il ne jouait pas, comme cela arrivait à maint seigneur qui se ruinait aux dés. Il ne faisait pas grande chère, et pourtant, recevait magnifiquement deux fois l’an, à Pâques et à Noël. On ne lui connaissait ni femme ni maîtresse. Son grand plaisir était de se promener seul, le soir, dans Venise, déguisé tantôt en bourgeois, tantôt en marinier ; il frôlait alors les groupes de promeneurs, entrait dans les cabarets, dont tous les patrons étaient ses créatures. Maître Bartolo le Borgne, patron de l’Ancre-d’Or, était de ses amis. Le résultat de ces promenades était généralement que deux ou trois pauvres diables étaient saisis dans leur lit au moment où ils s’y attendaient le moins et se voyaient condamnés, les uns à deux ans de plombs, les autres aux galères, les autres à cinq ou six ans de puits : la sinistre manne du tribunal était inépuisable. Alors le seigneur Guido Gennaro se frottait les mains. Il avait coutume de dire que, dans une ville policée, le principal monument, le seul vraiment utile, c’était la prison. Il était l’âme visible de la prison. Il rêvait d’une prison gigantesque où il eut enfermé toute la ville, et d’une organisation sociale qui n’eût admis que deux catégories de citoyens : les prisonniers et les geôliers.

Le lendemain du jour où nous avons vu Bembo évoluer de l’Arétin à Sandrigo et de Sandrigo à Imperia, vers la nuit tombante, le chef de la police, Guido Gennaro, achevait de se grimer devant un grand miroir.

Ayant achevé de travailler sa tête, il passa dans un cabinet où étaient accrochés d’innombrables costumes, et choisit un habillement complet de barcarol aisé dont il se revêtit, soigneux des détails et attentif au moindre accessoire.

« Hum ! grommelait-il tout en s’habillant, voici l’occasion ou jamais. Dandolo était fait pour être grand inquisiteur comme je suis fait, moi, pour être roi d’Espagne. Et encore !… Le voici sur les dents. Il me laisse tout le soin de la surveillance et ne veut même plus écouter mes rapports. Bien mieux, il disparaît, sous prétexte de soigner le mari de sa fille, blessé, dit-on… blessé par qui ? comment… Je donnerais bien un mois de mes appointements pour le savoir… Mais le palais Altieri est devenu une tombe où nul ne pénètre… Le diable n’y verrait goutte… Toujours est-il que Dandolo n’est plus grand inquisiteur que de nom… et encore, d’après ce que j’ai cru comprendre, il ne tardera pas à résigner. Qui sera grand inquisiteur ?… Oui, Gennaro, mon ami, qui va s’emparer de ces magnifiques et redoutables fonctions ? »

En posant cette question, il se regardait dans le miroir et arrangeait un pli de son bonnet de marin.

« Pourquoi ne serait-ce pas moi ? fit-il tout à coup. Je ne suis point patricien ? La belle affaire ! Je suis en somme convenablement apparenté ! Je fais bonne figure. Et puis, tous les grands inquisiteurs ont-ils été des patriciens de souche ? Et les doges ? Et les évêques ? Bembo est un rien du tout… Oui, oui, Gennaro, voici l’occasion ou jamais ! »

Il s’assit dans un fauteuil, se replaça devant le miroir et dit :

« Si l’homme que je vois là dans ce miroir était le doge, voici ce que je lui dirais : « Monseigneur le doge, vous êtes dans une triste situation, et l’État court avec vous un grand péril. Que suis-je, moi ? Simplement le premier sbire de la république. C’est quelque chose, certes. Un sbire, monseigneur, c’est une oreille ouverte sur le silence, un œil ouvert sur la nuit, une main qui tâte le néant, une ombre qui glisse dans l’ombre. Silence, nuit, néant et ombre lui révèlent leurs secrets. Il n’y a pas de secrets pour moi, monseigneur. Veuillez m’entendre. Vous avez culbuté la famille des Candiano. Le vieux doge, vous l’avez aveuglé, c’est parfait. Le diable sait ce qu’il est devenu. Malheureusement pour vous et pour l’État, le vieux loup a laissé un louveteau qui a grandi. Gare au louveteau, monseigneur. Il a maintenant les crocs fort aigus. La grande erreur de votre règne, je vais vous la dire : il fallait laisser vivre le vieux Candiano et aveugler Roland. Le vieux serait mort de douleur, et Roland serait impuissant. Mais on ne peut tout prévoir. Il eût fallu prévoir que Roland Candiano percerait des murs épais de dix pieds et que le pont des Soupirs serait pour lui une simple promenade comme peut l’être le Rialto pour tel jeune seigneur courant parader devant sa belle. Passons. Venez avec moi, monseigneur. Entrons dans ces cabarets : vous y entendrez exalter la mémoire de Candiano. Parcourons le port, le Lido, les quais ; partout, c’est la légende de force, de courage et d’intrépidité. Monseigneur, si vous voulez étouffer la légende de Roland le Fort, coffrez tout le peuple de Venise. C’est impossible, dites-vous ? Alors, emparez-vous de Roland !… Ah ! ah ! c’est là que je vous attends !… Peste ! s’emparer de Roland Candiano ? Diable ! Oh ! oh ! voilà le chef-d’œuvre. Roland est à Venise. Il y est seul. Il brave archers et sbires. Il est où il veut. On croit le tenir ? Il n’y est plus ! On cerne l’île d’Olivolo ? Il s’évanouit ! On envahit la maison du port ? Il s’envole en fumée. Diable d’homme… Eh bien, monseigneur, ce terrible Roland, qui s’est créé roi de la Montagne et duc de la Plaine, qui a derrière lui deux mille fanatiques, ce Roland que les barcarols chantent à voix basse, dont les femmes rêvent, et en qui espèrent les hommes, ce Roland, qui va vous pulvériser, le voici, je le tiens, je vous l’apporte, prenez-le !… Monseigneur, pour un tel service, faites-moi grand inquisiteur. »

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