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Décryptez Les Bonnes de Jean Genet avec l’analyse du PetitLitteraire.fr !
Que faut-il retenir des
Bonnes, la pièce incontournable du théâtre contemporain ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que les bonnes et Madame
• Une analyse des spécificités de l’œuvre : le thème du double, une structure complexe et un théâtre de la cruauté
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l’œuvre.
LE MOT DE L’ÉDITEUR :
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse des
Bonnes (2016), avec Charlotte Richard, nous fournissons des pistes pour décoder cette célèbre pièce à l'atmosphère malsaine. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN
À propos de la collection LePetitLitteraire.fr :
Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires.
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Seitenzahl: 26
Veröffentlichungsjahr: 2011
Écrivain, poète et dramaturge
Né en 1910 à ParisDécédé en 1986 dans la même villeQuelques-unes de ses œuvres : Notre-Dame-des-Fleurs (1944), roman Querelle de Brest (1947), romanJournal du voleur (1949), roman autobiographiqueJean Genet est né à Paris le 19 décembre 1910. Abandonné par sa mère, il commence dès son adolescence à commettre des vols, en même temps qu’il découvre son homosexualité. Il est envoyé à la colonie pénitentiaire de Mettray, puis il s’engage dans la Légion étrangère, qu’il déserte pour mener une existence de voleur, de mendiant et de prostitué.
Il commence à écrire en prison et, en 1942, alors qu’il est enfermé à Fresnes, il publie son premier poème, Le Condamné à mort. Il fait ensuite paraitre des romans autobiographiques, comme Miracle de la rose (1946). Dans les années soixante, il se fait connaitre pour son théâtre : ses pièces Les Bonnes ou Les Paravents sont de grands succès. Il est soutenu par Jean Cocteau et Jean-Paul Sartre. En 1983, il reçoit le Grand Prix national des lettres. Il meurt le 15 avril 1986 d’une chute dans les escaliers.
Une pièce tirée d’un fait divers
Genre : pièce de théâtreÉdition de référence :Les Bonnes, Paris, Gallimard, coll. « Folio théâtre », 2012, 272 p.1re édition : 1947Thématiques : meurtre, identité, jeu, soumission, jalousie, fratricideLa pièce Les Bonnes a été écrite à partir d’un fait divers sordide : le meurtre de leur patronne par les sœurs Papin en 1933. Jean Genet s’est inspiré de ce crime sauvage et sans aucune motivation apparente pour inventer l’histoire de deux bonnes, Claire et Solange, deux sœurs qui s’adonnent chaque soir au même rituel : faire semblant d’étrangler leur patronne. Mais, un jour, cette comédie tourne au drame, et les deux jeunes femmes se trouvent prisonnières de leur propre machination.
Cet ouvrage dramatique s’offre comme une mise en pratique du théâtre de la cruauté théorisé par Antonin Artaud (écrivain français, 1896-1948). Jean Genet n’a eu de cesse de réécrire son texte entre juillet 1946, date de sa rencontre avec le metteur en scène Louis Jouvet (1887-1951), et avril 1947, date de la première au théâtre de l’Athénée.
La scène se passe dans la chambre de Madame, une pièce baroque emplie de fleurs et meublée dans le style Louis XV.
En l’absence de leur maitresse, deux sœurs, domestiques de leur état, jouent tous les soirs un jeu de rôle, véritable rituel entre elles. Claire, la cadette et la plus fragile des deux, se glisse dans la peau de Madame, tandis que Solange, l’ainée et la plus violente, devient Claire. Cette comédie triviale et cinglante donne à voir les relations ambigües que les deux femmes entretiennent avec leur employeur. La fausse maitresse de maison méprise sa domestique. N’ayant de cesse de la rabaisser (« Je serai belle. Plus que vous ne le serez jamais. Car ce n’est pas avec ce corps et cette face que vous séduirez Mario », p. 18), elle la traite « d’idiote » (ibid.