Les brasseries à femmes de Paris - Alfred Carel - E-Book

Les brasseries à femmes de Paris E-Book

Alfred Carel

0,0
9,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Extrait : "De toutes les forme que revêt la prostitution moderne, pour attirer la clientèle, une des plus dissolvantes et des plus pernicieuses est, sans contredit, la "Brasserie à femmes". Pour être de date récente, ce genre de "raccrochage" n'en a pas moins pris une extension si rapide et si considérable qu'il en est devenu inquiétant."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.

LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :

• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB

Seitenzahl: 17

Veröffentlichungsjahr: 2015

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



EAN : 9782335078336

©Ligaran 2015

Les brasseries à femmes de Paris

De toutes les formes que revêt la prostitution moderne, pour attirer la clientèle, une des plus dissolvantes et des plus pernicieuses est, sans contredit, la « Brasserie à femmes ».

Pour être de date récente, ce genre de « raccrochage » n’en a pas moins pris une extension si rapide et si considérable qu’il en est devenu inquiétant.

Les femmes, – les Grenouilles de brasserie, comme on les appelle au Quartier-Latin, – commencèrent à envahir les cafés au moment de l’Exposition universelle de 1867.

Il existait bien, par ci par là, avant cette époque, certains établissements où les consommations étaient servies par des jeunes femmes, comme chez la Mère Moreau, par exemple. Mais la vertu de ces demoiselles était sauvegardée par un épais et infranchissable comptoir ; parfois il arrivait que plus d’une, le matin, manquait à l’appel, mais elles étaient aussitôt remplacées ; prunes et chinois continuaient à être servis par de jeunes personnes plus ou moins accortes. En somme, peu de danger pour l’amoureux novice et point de scandale pour le public.

Il y avait aussi les petits débits de liqueurs nommés caboulots, où l’absinthe et le vermouth étaient versés par une ou deux jeunes femmes qui ne dédaignaient pas de trinquer avec le client et se laissaient assez facilement dérober un baiser. Mais, bast ! il faut bien que jeunesse se passe et les gentilles « caboulotières » d’autrefois n’avaient rien de commun avec les horribles « pieuvres » que nous a léguées l’Empire.

*
**

On se souvient qu’à l’Exposition universelle de 1867, le bâtiment principal était entouré d’établissements où se débitaient les mets et les boissons des diverses nations du globe. En même temps que les produits étrangers qu’ils livraient aux consommateurs, presque tous les marchands avaient amené avec eux de jolis spécimens des habitantes de leurs pays destinés à attirer la foule par leurs sourires engageants et à faire avaler sans trop de grimaces les plus épouvantables liquides et les ragoûts les plus répugnants.