Les clés d'or d'Elboraz - Isabelle Bouquet - E-Book

Les clés d'or d'Elboraz E-Book

Isabelle Bouquet

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Beschreibung

Constance, chargée par son père le roi Guilhem d'inonder le monde de joie et d'amour trouve dans les grands livres de sa famille les messages de ses ancêtres, délivrés par les esprits de la nature pour réussir sa mission.

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Seitenzahl: 40

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Sommaire

Un mystérieux message

Une peur bleue

Le vent se lève

Renoncer pour vaincre

L’instant construit l’éternité

La transmission

Le grand appel

À Lionel, mon maître à penser À Patrick mon plus fervent lecteur À Coline, ma lumière.

Du même auteur :Ouvre ton cœur à Elboraz Renaissance à Elboraz Un rêve top chrono (roman)

Un mystérieux message

Il était une fois un druide nommé Corann, connu dans tout le royaume pour le don particulier qu’il exerçait : celui de voir l’avenir.

On venait souvent lui demander conseil, avant de prendre des décisions importantes ou pour se rassurer quant au bon déroulement de son destin.

Un beau matin d’automne, Corann se rendit au château d’Elboraz, afin de s’entretenir avec le roi Lionel. Il cheminait, le visage grave, le regard voilé, penchant la tête vers le sol comme s’il redoutait de le voir s’entrouvrir, créant ainsi une immense crevasse où il aurait disparu purement et simplement. Sa main noueuse, crispée sur son bâton, était si livide qu’elle en devenait presque irréelle. Il fut soudain tiré de ses pensées par l’ombre du château qui se dressait déjà devant lui. Corann était si préoccupé qu’il n’avait pas vu passer le temps du voyage… Il heurta la porte, et en quelques instants il se retrouva dans la salle d’audience devant le roi en personne.

- « Majesté, pardonnez mon outrecuidance mais je viens d’avoir une vision. J’ai vu de mes yeux tout l’avenir des hommes, un avenir lointain, plus lointain qu’on ne pourrait l’imaginer, et même si cela dépasse l’entendement, je me dois de vous le narrer. »

- « Je sais qui tu es, Corann, tous te connaissent à Elboraz, et tu as toute ma confiance, parle sans crainte. »

- « Sire, les hommes vont devenir tristes, gris, leur visage s’assombrira. Ils ne riront plus qu’après avoir englouti une barrique de vin ou après avoir mâché quelques feuilles, connues des druides et d’eux seuls. Pire encore, ils ne seront jamais satisfaits, ils voudront toujours posséder davantage. Celui qui aura construit sa demeure, en désirera une plus grande, celui qui aura la santé ne l’appréciera plus, celui qui aura pris femme, lui préfèrera la voisine, celui qui aura eu un fils en voudra deux.

Ils ne connaîtront plus la joie du travail accompli, certains se plaindront d’être écrasés sous la besogne, d’autres ne tenteront même pas de la mener à bien. Ils seront nombreux à errer, sans savoir à quel démon s’en prendre. Peu à peu, ils seront atteints d’une bien étrange cécité, comme si une sorte de filtre les avait isolés de la lumière. Elle sera toujours présente, mais ils ne la verront plus. Et plus ils croiront que la vie s’obscurcit, plus elle deviendra effectivement sombre, comme s’ils avaient le pouvoir de construire leur perte et qu’ils y couraient.

Le roi Lionel écoutait le druide, consterné, un large sillon creusé au-dessus des sourcils rendait son visage encore plus grave.

- « Majesté, je sais combien l’avenir de vos sujets vous est cher, c’est la raison pour laquelle je suis ici. Je sais que vous aurez à cœur de transmettre ce message, la main soigne mais le souffle guérit. Puissiez-vous changer le cours de l’histoire. »

- « Je t’avoue Corann, que tes propos me laissent sans voix, répondit Lionel. Je vais nourrir une réflexion profonde avant de prendre une quelconque décision. Je serais donc bien en peine de t’en livrer aujourd’hui les fruits. Va où le devoir t’appelle, brave homme, le peuple d’Elboraz te remercie de ta sagesse. »

Le druide prit congé, non sans avoir remercié le roi de lui avoir prêté une oreille attentive.

Lorsque celui-ci ne trouvait pas la moindre solution à ses problèmes, il avait l’habitude de partir courir la campagne sur son fidèle destrier. C’est précisément ce qu’il décida de faire, et perdu dans ses pensées, ce fut plus le cheval qui guida son maître que l’inverse. Ils arrivèrent bientôt dans la forêt, et l’attention de Lionel fut attirée par un bruissement d’arbres. Il leva la tête, et aperçut une drôle de petite bonne femme, couverte de feuilles, qui l’observait droite comme un i, depuis une branche. Lionel se frotta d’abord les yeux, croyant que les soucis le faisaient déraisonner, puis entendit :

- « Tu ne sais pas tout et tu ne peux pas tout. »

- « Comment ? » demanda le roi, « est-ce bien à moi que vous vous adressez ? »

- « Oui, tu ne sais pas tout et tu ne peux pas tout », répéta Sylvana la dryade1 .

- « Je ne comprends pas », répondit le roi.

- « C’est exactement ce que j’essaie de t’expliquer. Tu viens de recevoir un message des esprits de la campagne, transmis par Corann le Druide, non ? »

- « Mais…mais… » Bafouilla Lionel, « comment avez-vous pu en avoir connaissance ? »