Un rêve top chrono ! - Isabelle Bouquet - E-Book

Un rêve top chrono ! E-Book

Isabelle Bouquet

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Beschreibung

Enzo est en CM1, il a dix ans, et mène une vie semblable à celle de beaucoup de garçons de son âge : les copains, l'école, la famille... Jusqu'à ce que sa maîtresse ait l'idée d'inscrire la classe à un concours de dessin, et là, rien ne va plus ! Enzo va devoir chercher quel est son plus grand rêve et ensuite le dessiner, tout cela avant...la fin du mois ! Son rêve devient alors son pire cauchemar ! Comment va-t-il sortir de cette épreuve ? Une véritable course contre la montre l'attend ...

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Seitenzahl: 66

Veröffentlichungsjahr: 2022

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A ma fille, mon plus précieux trésor…

Pour tous les élèves et tous les collègues

qui ont su m’inspirer…

Sommaire

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

CHAPITRE 6

Chapitre 7

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 1

Moi, je m’appelle Enzo. J’ai 10 ans. Je ne suis ni petit, ni grand, ni gros, ni maigre. Mes cheveux sont châtains, c’est-à-dire ni blonds, ni bruns. Bref, je suis quelconque. Mes yeux c’est pareil. Mon caractère est en demi-teintes, mon père me dit toujours de choisir mon camp. Je ne savais pas qu’on était en guerre ! Dans ce cas, il faudrait savoir contre qui, contre quoi.

Voilà c’est toujours la même histoire avec moi, il faut toujours que je me pose des questions. Et comme je ne trouve jamais personne pour y répondre, elles me restent en tête indéfiniment, elles tournent et tournent encore, jusqu’à me donner le vertige. Elles ne partent que lorsque d’autres questions viennent les chasser.

C’est vrai que c’est un peu compliqué à gérer mais en même temps, quand je vois Arthur, un gars de ma classe, avec ses gros biceps, ses épaules de rugbyman, qui passe son temps à foncer dans tout le monde, même les filles, je me dis que je préfère ma vie.

Je pense qu’un jour son cerveau a pris des vacances et malheureusement pour lui, il n’est jamais revenu. Le problème c’est que les vacances on n’en a pas non plus, parce qu’on a toujours l’impression d’être dans une arène où on vient de lâcher un taureau, et le taureau c’est Arthur !

Ma mère, c’est autre chose, elle ne veut pas que j’entre en guerre, elle me trouve toujours des excuses.

-« Tu sais, les garçons grandissent plus lentement que les filles, tu n’as pas du tout fini ta croissance. Et puis tu pourras te mettre au sport plus tard, à la muscu pourquoi pas ? Comme ça toi aussi, tu auras des muscles ! »

Mais maman, j’ai déjà des muscles mais ils sont mous comme de la guimauve, et même si je voulais m’en servir, ça ne donnerait pas grand-chose.

-« Et puis, c’est certain, tu as une grande sensibilité, tu as un esprit très créatif, une grande imagination, tu pourrais faire plein de choses, si tu voulais. Tu te poses trop de questions… »

Sur ce point, c’est sûr, elle a raison. Je l’aime bien ma mère, elle est sympa et c’est ma mère, mais elle ne comprend pas que tout ce qu’elle dit pour me remonter le moral, ne me fait pas avancer pour autant.

A l’école, je suis en classe de CM1. Je suis plutôt bon élève. Ma maîtresse s’appelle Céleste Blandin. Franchement, Céleste, je trouve que c’est bizarre comme prénom, mais vu qu’il évoque le ciel, il lui va bien, parce qu’elle est toutes les étoiles et le soleil en même temps.

Non seulement, elle est très intelligente, elle est hyper forte en calcul mental, elle réfléchit à la vitesse de l’éclair mais quand elle lit une histoire, tu as juste envie de fermer les yeux et de t’envoler. Sa voix est plus belle qu’un solo de violon, elle te fait quitter la terre. D’ailleurs, l’autre jour, Salomé s’est endormie quand la maîtresse lisait des poèmes. Bon, vous allez me dire, c’est gênant pour une maîtresse d’endormir ses élèves… En plus, elle est tellement belle, qu’on la croirait tout droit sortie d’un dessin animé de princesses, du genre de ceux que ma petite sœur regarde le mercredi. Elle a de longs cheveux blonds frisés qui lui font un manteau d’or quand on la voit de dos, elle a les yeux verts en forme d’amandes, elle a une silhouette de rêve, d’ailleurs parfois quand elle parle en classe, je ne l’écoute pas je la regarde juste, j’imagine un monde merveilleux à son image. Mes amis à l’école, ce sont Louis, Camille et Mélissa. Ils ne se ressemblent pas du tout. Leurs points communs c’est qu’ils sont sympas et qu’ils sont mes amis.

Louis, il adore le sport, n’importe lequel. Il joue au tennis, il nage la brasse, le crawl, le papillon et même le dauphin, il fait du VTT comme un vrai champion, il court à toute vitesse et je suis sûr que j’en oublie. Dès qu’il fait un nouveau sport, même pour la première fois, en une journée il devient bon. C’est vraiment décourageant d’être son copain parce qu’on se sent nul. Grâce à tous les sports qu’il fait, il est très costaud, et personne ne lui cherche de problèmes dans la cour. Et lui, il trouve ça normal. Quand on y réfléchit, ça l’est. Tandis que Camille lui, il lit tout le temps, il est calme, forcément c’est dur de bouger dans tous les sens quand on lit, et quand il ne lit pas, il écrit des poèmes, des nouvelles, il a même commencé un roman, il voudrait être écrivain quand il sera grand, mais en fait il est déjà très grand, enfin je veux dire de taille. Il dit que ça l’aide pour trouver l’inspiration. Moi, je ne vois pas pourquoi, parce que Melle Blandin nous a dit que plus on est grand, plus le cœur a de travail pour assurer la circulation du sang dans tout le corps, alors le cerveau de Louis, vu qu’il est plus loin du cœur, il doit recevoir moins de sang, donc moins d’idées, enfin je crois.

Mélissa, ce n’est pas pareil, c’est une fille, avec des goûts de fille, des vêtements de fille, des envies de fille, mais je l’aime bien. Peut-être justement parce qu’elle me parle de sujets qui n’intéressent jamais les garçons, enfin, en tous cas ceux que je connais. Elle fait partie d’un club d’équitation, elle possède même son propre cheval. Le mercredi, après son cours, elle va le bouchonner dans son box, elle en parle souvent, c’est son ami. Il s’appelle « Love ». Il m’arrive d’en être presque jaloux. Elle est brune, avec des cheveux courts et des yeux noirs. Elle dit que tout est noir chez elle, mais c’est faux. Son caractère n’est pas noir du tout, elle sourit tout le temps. Elle a des dents superbes, tellement blanches qu’on dirait qu’elle les a peintes ! Elle a des yeux pétillants, qui font croire qu’elle est toujours contente mais moi je sais que cela lui arrive d’être triste comme tout le monde, mais Mélissa, elle, ne veut jamais le montrer !

Tout a commencé lundi à l’école. Melle Blandin nous a annoncé :

-« Nous allons lancer un nouveau projet. Nous allons participer à un concours international de dessin dont le thème est : « Quel est ton rêve ? »

Vous avez une semaine pour y réfléchir, quand vous aurez trouvé quel est votre rêve, vous pourrez le dessiner, le peindre, le colorier avec tout le matériel disponible dans la classe.

A la fin du mois, vos œuvres seront envoyées au jury départemental, celles qui seront sélectionnées partiront devant le jury régional, puis national, et les plus chanceux peut-être participeront au concours international ! »

On ne peut pas dire que cette nouvelle a ravi tout le monde ! Il y avait quelques filles qui avaient le sourire. Elles échangeaient des coups d’œil complices. On voyait bien qu’elles rêvaient déjà d’être les grandes gagnantes. Mais la plupart des garçons faisaient la tête, et moi…j’étais consterné. D’abord, il fallait trouver un rêve. Des rêves j’en ai plein bien-sûr… Devenir millionnaire, champion du monde d’échecs, faire de la planche à voile, vivre dans un château, être le plus fort de tous les gars de la région et forcément le plus intelligent… Mais j’allais devoir en choisir un, ce qui signifiait qu’il était le plus grand, le plus important. Le pire n’était pas là, parce qu’ensuite, j’allais devoir le des-siner ! Je ne sais pas dessiner, j’ai toujours été nul en dessin, même en maternelle je ne m’en sortais pas. Un concours de dessins, c’était la pire chose que la maîtresse pouvait nous proposer.