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Décryptez Les Grandes espérances de Charles Dickens avec l’analyse du PetitLitteraire.fr !
Que faut-il retenir des
Grandes Espérances, ce roman de formation dans l'Angleterre victorienne ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que Pip, Mlle Havisham ou Estella
• Une analyse des spécificités de l’œuvre : un Bildungsroman, l'aspect fantastique et surnaturel, l'aspect tragi-comique et poétique, le réalisme social
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l’œuvre.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2019
ÉCRIVAIN ANGLAIS
Né en 1812 à Landport (Grande-Bretagne)Décédé en 1870 à Gad’s Hill Place (Grande-Bretagne)Quelques-unes de ses œuvres :Oliver Twist (1839), romanDavid Copperfield (1850), romanL’Ami commun (1865), romanCharles Dickens est considéré comme l’un des plus grands romanciers réalistes de l’époque victorienne et il est l’un des auteurs classiques anglais les plus appréciés. Né en 1812 dans le Kent, il est issu d’une famille modeste de huit enfants. Ses biographes considèrent que son œuvre est marquée par deux événements importants et traumatisants de son enfance : l’incarcération pour dettes de son père en 1824 et sa mise au travail dès l’âge de 12 ans dans une manufacture de cirage. Très jeune, Charles Dickens est confronté à l’injustice, aux luttes sociales et à l’humiliation. Autant de thèmes qui sont abordés dans ses quinze romans. Grand lecteur, Dickens revendique des influences littéraires comme Henry Fielding, Daniel Defoe et il sera l’ami de grands écrivains tels que Wilkie Collins.
En plus de son activité de romancier, Charles Dickens compose de nombreuses pièces de théâtre et dirige des revues comme All the Year Around (littéralement « Tout au long de l’année »). C’est d’ailleurs dans cette revue que parait pour la première fois sous la forme de feuilleton Les Grandes Espérances, de décembre 1860 à août 1961. Dès son vivant, Charles Dickens connait un très grand succès. Il meurt en 1870 et est enterré à Westminster Abbey.
UN BILDUNGSROMAN ANGLAIS
Genre : romanÉdition de référence : Les Grandes Espérances, traduit par Silvère Monod, Paris, Gallimard, « folio classique », 1999, 741 p.1reédition : 1861Thématiques : enfance, adolescence, ascension sociale, désillusions, quête morale, justice, amour, amitiéLes Grandes Espérances, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature victorienne, est un roman de l’enfance et de l’adolescence qui appartient à la veine anglaise du Bildungsroman (ou roman d’apprentissage), au même titre que d’autres grandes œuvres littéraires comme Emma (1815) de Jane Austen (1775-1817) ou Jane Eyre (1847) de la romancière anglaise Charlotte Brontë (1816-1855). Charles Dickens a brillamment écrit sur le thème de l’éducation dix ans auparavant dans David Copperfield, roman en partie autobiographique. Mais la portée morale, le réalisme social – cher à Dickens – et l’introspection présents dans ce roman lui confèrent un caractère plus universel.
Lorsqu’il parait en livre en octobre 1861, l’auteur est alors âgé de 48 ans et amoureux d’une jeune actrice, Ellen Ternan. Il vient de se séparer de sa femme, après vingt-deux ans de mariage. Sa revue connait de grandes difficultés financières et il lui faut donc produire rapidement un succès. Les Grandes Espérances remporte l’adhésion de son lectorat et est rapidement considéré comme une œuvre majeure de Dickens. Le roman se situe dans le Kent, région d’enfance de l’auteur, et se déroule selon toute vraisemblance dans les années 1820, bien qu’aucune date ne soit jamais précisée. On y suit l’enfance, l’adolescence et les jeunes années du héros-narrateur Pip. Une des grandes forces du roman réside dans sa narration double : la voix de l’enfant, du jeune-homme qui fait part de ses expériences et la voix de l’homme devenu mûr tirant toutes les leçons de son éducation morale et sociale.
Dans un village du Kent, la veille de Noël, un jeune orphelin prénommé Pip se recueille sur la tombe de ses parents qu’il n’a jamais connus. Élevé à la « cuillère », Il vit chez sa sœur acariâtre, de vingt ans son ainée et épouse du forgeron Joe Gargery. Il rencontre par hasard un forçat, évadé des bateaux-prisons. Celui-ci lui demande de lui procurer une lime pour se libérer du boulet qu’il traine au pied, et lui réclame de quoi manger. En lui apportant un pâté volé chez lui, Pip, terrorisé, se retrouve aux prises avec un autre forçat qu’il rencontre dans les marais.
Car les deux hommes, ennemis farouches, sont à la recherche l’un de l’autre pour s’entretuer. Pip est témoin de leur combat. Mais les deux forçats sont finalement repris, et Pip, hanté par cet épisode, éprouve un sentiment de culpabilité qui ne le quittera plus, redoutant que le forçat puisse penser à tort qu’il l’a dénoncé. Pip est rassuré par Joe, qu’il admire pour sa simplicité et sa bonté ; comme lui, il se destine à devenir forgeron. Pourtant, le jeune orphelin va voir son destin basculer, un jour où il est conduit dans un manoir étrange : Satis house.
Pip est accueilli par Estella, une jeune orpheline qui exerce immédiatement sur lui une forte impression. Elle le conduit à sa mère adoptive, Mlle Havisham, femme excentrique revêtue d’une robe de mariée fanée et chaussée d’une seule chaussure, qui semble vivre en recluse dans une pièce sombre. Pip apprend qu’elle a été abandonnée le jour de son mariage et qu’elle vit dans un chagrin incommensurable. Il comprend qu’il a été amené dans ce manoir lugubre pour tenir compagnie à cette femme sinistre, qu’il admire cependant. Éperdument amoureux d’Estella, il se sent méprisé et humilié par la jeune fille, qui se montre cruelle, froide et fière.