Les harmoniales - Michèle Marie Lapanouse - E-Book

Les harmoniales E-Book

Michèle Marie Lapanouse

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Beschreibung

Dans une galaxie lointaine, se trouve une planète nommée Harmonie, un monde immaculé où ne vivent que des femmes, les Harmoniales. Gouvernées par leur Reine, Galia, ces femmes incarnent la pureté, l'honnêteté, le dévouement et l'amour. Harmonie est un paradis de paix, protégé par un secret ancestral gardé par de Grands Sages, qui confère à la Reine le pouvoir de la vie éternelle.

Pourtant, une menace constante pèse sur cette utopie : les habitants de la planète Noire, un monde sinistre habité par des créatures monstrueuses, le résultat d'expériences génétiques ratées. Ces êtres, corrompus et violents, ne vivent que pour détruire et envahir d'autres planètes. Leur objectif ? Enlever les femmes d'Harmonie pour satisfaire leurs désirs sombres et chaotiques.

Des affrontements sanglants éclatent, marqués par des technologies destructrices et des enlèvements tragiques. Les Harmoniales devront se battre pour préserver leur monde de pureté face à cette noirceur qui menace de tout anéantir.


À propos de l’autrice :

Michèle Marie Lapanouse, née au Burkina Faso le 29 janvier 1948, est une romancière passionnée de voyages. À travers sa plume, elle plonge les lecteurs dans des aventures qui mêlent réalité et imaginaire. Son écriture sensible, élégante et touchante se distingue par son humanité et son absence de tabous. Avec une fluidité captivante, elle entraîne ses lecteurs dans un suspense envoûtant, semblable à un film où les interprètes incarnent une vérité profonde. Une femme et une autrice à découvrir.

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Seitenzahl: 174

Veröffentlichungsjahr: 2024

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LES HARMONIALES

Michèle Marie LAPANOUSE

Science-fiction

Illustration graphique : Graph’L

Images : Adobe Stock

Éditions Art en Mots

Chapitre Premier.

Dans une lointaine galaxie vivaient des femmes d’une grande beauté. Leurs longs cheveux blonds recouvraient leurs corps musclés et élancés. Galia, leur Reine, grande et mince était une femme énigmatique avec une forte personnalité, ses yeux verts aux reflets dorés lui donnaient un aspect radieux. Toutes les femmes avaient fui la terre au cours d’un terrible cataclysme. Leurs aspects étaient resplendissants. Elles ne connaissaient pas la maladie, ni même la souffrance physique, sauf si elles commettaient une faute grave ou livraient bataille au cours d’un combat. Sur cette planète peuplée uniquement de femmes, la douceur de vivre les habitait ; la guerre et la violence n’existaient pas, l’homme non plus d’ailleurs. La défense de leur territoire était leur priorité. Elles n’hésitaient pas à se battre pour sauvegarder leur planète au prix de leur vie. Seule la Reine jouissait d’une jeunesse éternelle, mais aussi du secret de la longévité, secret qui était bien gardé.

L’art de l’amour était une science pour ces femmes, celui d’atteindre des orgasmes puissants et durables, parce que faire l’amour était leur quotidien et le faire plusieurs fois par jour leur apportait une paix intérieure, remplissant ainsi leur cœur de bonté. Le plaisir et le désir devenaient pour ces femmes un enchantement, faisant d’elles des femmes heureuses et comblées. Ces diverses pratiques, après un combat, renforçaient leur esprit et le régénéraient.

Galia s’était éprise d’Oria, une toute jeune fille au seuil de sa majorité qui venait d’être formée au mysticisme par sept femmes. Lors de cette cérémonie d’initiation, la novice avait obtenu un statut spirituel plus élevé grâce à l’acquisition de plus amples connaissances dans de nombreux domaines. Elle avait reçu, en plus de cet enseignement, un lien blanc. Ce lien au poignet droit confirmait qu’elle serait la future épouse de la Reine. Seulement, Oria en aimait une autre dans le plus grand secret. Dorénavant par cette révélation et cette incision à son poignet gauche pour que leur sang soit mêlé, elle avait compris qu’elle ne pourrait plus revenir en arrière. Elle savait beaucoup trop de choses et ne pouvait pas dévoiler tout ce savoir qui lui avait été inculqué.

Oria regardait avec effroi ce lien blanc symbolique enroulé autour de son poignet. Sur l’anneau d’or qui lui avait été également remis était incrusté un arbre, emblème de la planète Harmonia. La Reine et sa future épouse uniquement pouvaient le posséder. Cet anneau ne serait porté officiellement que le jour de la cérémonie du mariage, après les épreuves obligatoires ordonnées à Oria pendant tout le temps des fiançailles.

Depuis quelques nuits, Oria pensait à ce mariage forcé, mais cela ne l’empêchait pas de rejoindre son amante malgré le danger encouru. Lorsqu’elles se retrouvaient, elles s’allongeaient au pied d’un arbre dont les branches se ployaient sous le poids des pommes rouges. Des fleurs sauvages multicolores au parfum enivrant avaient été cueillies et déposées sur le sol par elles, pour en faire un nid d’amour. La voûte céleste où brillait un astre bleuté leur servait de décor naturel. L’air tiède, toujours à la même température, caressait leurs corps d’une brise légère. Le froid et la chaleur ne faisaient pas partie de ce monde. Il faisait bon vivre sur cette planète où l’air était pur. Il n’y avait pas d’animaux sauvages et dangereux, mais de magnifiques oiseaux aux superbes plumages, des papillons, des chats et des biches. Les femmes ne se nourrissaient que de fruits et de légumes qu’elles cultivaient elles-mêmes dans des serres. Des sources froides ou chaudes jaillissant en abondance leur permettaient de se baigner dans des petits lacs dont les rives étaient entourées de rochers, ce qui donnait l’illusion de piscines naturelles.

Cette nuit-là, Oria et Roséa sa dulcinée, se préparaient à faire l’amour avec une passion débordante où le désir se mélangerait au plaisir. Une crème aux odeurs de fruits embaumait leurs corps. Leurs longs cheveux étaient parfumés avec une lotion à la subtile fragrance de rose. Un silence profond s’installait déjà entre elles tandis qu’une flamme intense irradiait au fond de leurs yeux brillants. Le temps venait de s’arrêter pour laisser place à l’amour. Leurs cœurs battaient la chamade.

L’une et l’autre s’émerveillaient de leur beauté respective, se surprenant à regarder leur corps de femme avec l’envie de le toucher, de le caresser pour mieux se découvrir. Le sourire au coin des lèvres, le corps en feu, Oria se précipita avec fougue dans les bras de sa bien-aimée pour la serrer passionnément contre elle, la couvrant de tendres baisers, lui murmurant des mots doux en caressant délicatement sa chevelure. Elle lui chuchota dans le creux de l’oreille :

— Ta joie, ton désir sont l’attente à tous les préludes de l’amour pour nous unir intimement l’une à l’autre. Tu es un chant d’amour et cela fait battre mon cœur. Ton image m’offre le reflet de ta beauté. Ta délicatesse m’emporte au-delà des songes dont j’ai pu rêver et imaginer.

Roséa lui murmura suavement :

— Avec toi, l’amour révèle ses mystères. Il est cette passion dévorante que tu viens de me faire découvrir. Lorsque nos corps fusionnent pendant nos échanges réciproques, cela fait de nous des amantes affamées de désirs et de sensations nouvelles, exquises et torrides.

— Oui ma très douce Roséa, en t’offrant toute à moi, tu fais chanter mon cœur d’allégresse. Offre-moi tes seins afin que l’ivresse continue à me gagner et suscite des émotions libertines et coquines.

Leur nuit de bonheur passée, les deux amies se séparèrent au petit matin avec regret. La tristesse se lisait sur leur visage. L’une et l’autre, après s’être baignées dans l’eau tiède du petit lac de Haria, partirent chacune de leur côté pour vaquer à leur tâche quotidienne. Une tunique blanche transparente moulant leurs corps faisait transparaître leur nudité. Une couronne de fleurs tressées dans leurs cheveux et des sandales à lacets complétait leur tenue.

Oria partit à contrecœur rejoindre Galia qui se trouvait dans un des appartements somptueux du Palais. Elle la retrouva sur la grande terrasse, en train de prendre son petit-déjeuner. Un léger bruit lui fit détourner la tête. Un sourire illumina aussitôt son visage en apercevant sa jeune amie qu’elle invita aussitôt auprès d’elle, pour partager toute cette nourriture appétissante ainsi que des boissons chaudes posées sur des plateaux d’argent. Galia, souriante, la regarda tendrement en susurrant :

— Vient t’asseoir près de moi ma jolie, tu es très belle et tu vas devenir une jeune femme magnifique. Je vais parfaire ton éducation.

— Mais ma Reine, je ne suis…

— Oui, oui, tu seras une guerrière. Je vais t’apprendre à te battre. Tu deviendras une puissante et invincible combattante. Et bien sûr, tu feras partie de ma garde personnelle en attendant…

Oria réagit de suite en lui répondant à très haute voix :

— Je ne veux pas être une guerrière, non ! La violence me fait peur…

Vexée, la Reine se leva pour se placer devant la jeune fille et se lança dans un discours qui ne tolérait aucune réflexion ni objection négative.

— Nous sommes constamment en danger. Des hommes venant d’une autre galaxie nous attaquent pour enlever nos filles. Ils sont violents, dangereux et surarmés. Qu’as-tu à répondre ?

Elle reprit sur un ton plus doux :

— Je t’ai choisie pour me servir. Tu es à moi, uniquement à moi et tu le seras pour toujours. Je suis passionnément amoureuse de toi et cela tu le sais, tu deviendras mon unique épouse. Je t’enseignerais tout mon savoir ainsi que la formule de la longévité. Nous serons ensemble pour régner sur l’Empire de Femmes.

Oria ne disait mot, cependant elle pensait silencieusement à son bel amour qu’elle ne pourrait jamais quitter. C’était son secret, elle savait qu’elle devrait redoubler d’attention et de ruse pour ne pas se faire prendre.

La fidélité dans le mariage était sacrée, sinon la mort par décapitation en était la sentence irréversible. La crémation venait parfaire celle-ci, une cérémonie du feu était organisée pour faire connaître le sort qui attendait les infidèles. Être réduites en cendres faisait réfléchir toutes les femmes, elles redoutaient cela, puisque transformées en poussière, elles ne pourraient pas renaître dans un autre univers. Cependant, la crémation, sans la décapitation, restait la coutume pratiquée par les Harmoniales.

Oria le savait depuis le début de son adolescence, mais cela ne l’empêcherait pas d’aimer d’un amour passionné Roséa qui venait juste d’avoir seize ans. Galia avait eu jusque-là de nombreuses maîtresses. C’était la première fois qu’elle était tombée éperdument amoureuse et avait jeté son dévolu sur Oria, qui n’avait que dix-huit ans depuis peu.

— Ma Reine, je n’aime que toi, s’entendit-elle lui dire tout bas tout en pensant à Roséa.

— Allons dans ma chambre. J’ai très envie de te faire l’amour. Viens, suis-moi…

Elles se dirigèrent hâtivement vers la grande salle blanche. Effectivement, les meubles, les murs et les sols étaient blancs. Même les chats allongés sur un épais tapis étaient d’un blanc immaculé.

Étendues sur un immense lit masqué par de grands voilages, elles restèrent longtemps à se caresser les seins pour exciter leurs pointes, tout en se pinçant délicatement les tétons devenus durs. Des frissons parcouraient leurs corps dès que leurs mains descendaient doucement vers leurs sexes mouillés. Des gémissements se succédèrent, puis brusquement ce fut ensemble qu’elles atteignirent l’orgasme.

Détendue, mais heureuse, la Reine se leva en proposant à Oria de venir se baigner dans le lac jouxtant à la belle demeure, un endroit qui lui était réservé ainsi qu’aux plus jolies femmes du Royaume. Elles partirent nues, enlacées, en direction du lac. Toutes deux se délassaient à leur façon. La Reine pour se remettre de ces quelques heures d’amour, Oria pour oublier et ne repenser qu’à Roséa qu’elle venait de tromper malgré elle.

Autour de ce lac, des cygnes blancs se reposaient sur les berges, de même que des femmes nues toutes plus belles les unes que les autres. Elles s’embrassaient et se caressaient amoureusement. D’adorables petites filles les entouraient en riant et en jouant autour d’elles. La joie et le bonheur se reflétaient sur tous les visages. Ce n’était que sérénité, beauté et harmonie.

Le danger constant venait de cette autre planète dont les cruels prédateurs capturaient les femmes pour en faire des objets sexuels. C’était leur plaisir parce que sur leur planète, aucune femme n’avait le privilège d’être belle, elles étaient même vraiment laides. Ce fut lors d’un voyage à la recherche d’une éventuelle autre planète que ces odieux guerriers découvrirent Harmonia, la planète Blanche. Depuis, ils n’arrêtaient pas leurs incessants allers et retours pour ramener des femmes sur leur triste planète Noire.

Leur assaut, toujours bien orchestré, surprenait chaque fois la Reine. Ces hommes avaient des armes redoutables qui détruisaient tout sur leur passage. Galia et son armée les avaient plusieurs fois repoussés, mais toujours en sacrifiant beaucoup de jeunes femmes. Depuis, sa ville était protégée par un dôme. Rien ne pouvait l’anéantir. Un jour, elle décida, suite à ces fréquentes attaques, de les suivre afin de savoir d’où venaient ces envahisseurs assoiffés de sang et de chair.

Dans son vaisseau spatial, qui pouvait contenir une centaine de femmes, la Reine se sentait stressée, elle redoutait toujours, pendant son absence, une attaque. Elle décida désormais, une fois par mois, de partir à la recherche de ces hommes aspirant sans cesse au démantèlement de sa planète. C’étaient des êtres bizarres, plus grands qu’elles et plus imposants. Leur laideur repoussante et leur haleine fétide provoquaient un certain dégoût. Leurs longs poils recouvrant leurs corps ne cachaient pas leur grand nez pointu, ni leur bouche minuscule aux dents acérées et encore moins leurs trois yeux noirs, le troisième était situé à l’arrière de la tête. Leurs mains, sans poils, avaient une peau de couleur rougeâtre. D’une certaine façon, ils étaient une sorte de monstres irréels. C’était un vrai cauchemar lorsqu’une femme en croisait un, car elle perdait tout contrôle, la peur lui provoquant des tremblements convulsifs. Plusieurs d’entre elles avaient déjà été arrachées à leur planète lors de violents combats à cause de cette perte de maîtrise. Toujours prisonnières sur la planète Noire, elles attendaient que l’on vienne les délivrer. La Reine pensait avec effroi à toutes ces femmes enlevées lors de l’assaut de ces monstres sur sa planète.

Une prémonition lui faisait ressentir que quelque chose arriverait bientôt. Elle se retira un moment au fond de son parc dans une grotte cachée par un mur pivotant et recouvert de feuillage. Dans cet endroit se trouvaient la plupart des réponses à ses questions, mais elle n’en avait pas encore l’habileté et s’en voulait de ne pas pouvoir ouvrir les messages qui lui étaient envoyés sur son écran. Elle avait à sa disposition toute une technologie ultra moderne, mais elle n’arrivait pas pour autant à l’utiliser. Toutes les informations rapportées par chaque équipage en mission avaient été soigneusement répertoriées et enregistrées pour être décryptées et analysées. De ces renseignements, des cartes précises avaient été établies afin d’être plus efficaces pour une attaque-surprise permettant de délivrer les femmes détenues. Galia imaginant leurs souffrances se mit à pleurer. Elle sentait qu’elle allait échouer encore une fois quand elle entendit des pas dans un bruissement de tissus. C’était Roséa qui arrivait.

— Que fais-tu là, ma chère ? Tu n’as pas le droit d’entrer…

Roséa lui répondit de suite avant que la Reine ne termine sa phrase :

— Je vous cherchais ma Reine, en sortant sur la terrasse j’ai vu ce mur bouger. Je me suis avancée parce que j’ai entendu que vous pleuriez et je suis venue.

— Je suis triste pour toutes mes filles retenues prisonnières. Et je suis là, devant cet écran, sans rien comprendre. Comment vais-je faire pour les délivrer ?

La Reine mit son visage dans ses mains et éclata en sanglots de plus belle devant Roséa qui, pour se tenir afin de se pencher vers Galia, posa sa main sur l’écran. Comme par magie, des phrases, des chiffres, des plans se mirent à défiler devant elle. Roséa appela la Reine pour lui demander de regarder ce qui se passait. Galia fut surprise, mais elle se mit à lire sans aucune difficulté tout ce qui s’inscrivait et son visage se décrispa petit à petit jusqu’à ce que tout soit lu et compris. À ce moment-là, Roséa se retourna pour quitter les lieux, de même que Galia, en ayant pris soin d’éteindre l’écran de la même manière. Cette dernière la serra dans ses bras avec ferveur, lui disant que c’était elle l’élue, celle qui sauverait toutes ses filles.

Roséa avait ressenti ce compliment comme un fardeau qui serait lourd à porter puisqu’il était prédit que ce serait elle qui mènerait ses sœurs au combat. Comme Oria, elle détestait la violence et entendre le mot combat lui donnait la chair de poule. Pourtant, elle deviendrait une de ses Générales et sa principale conseillère.

Elle savait que les femmes prisonnières dans des cages attendaient leur délivrance avec espoir et impatience. Elle espérait pourtant au plus profond de son cœur qu’une autre femme plus vaillante qu’elle se présenterait à la Reine pour devenir l’élément de combat essentiel à la libération de ces pauvres détenues. Sur l’écran, elle avait vu comment et où étaient disposées toutes les cages. C’était frustrant d’être là, impuissante, mais aussi en regardant cela. Il lui faudra pourtant au prix de sa vie, trouver le courage de vaincre ces démons.

Chaque cage, contenant une vingtaine de femmes, avait été placée dans des lieux différents. Pour les surveiller, un seul homme était posté devant chacune. Il était remplacé par un autre homme toutes les quatre heures. Il n’avait qu’un seul droit envers les femmes, celui d’en choisir une pour forniquer avec elle devant les autres. De cet acte violent et douloureux en ressortait une femme blessée moralement, mais aussi physiquement avec des douleurs atroces qui s’ensuivaient, puis des hurlements qui se transformaient peu à peu en faibles gémissements. Du sang coulait le long de leurs cuisses, leur vagin avait été défoncé par un phallus trop long et trop gros. La jouissance de ces hommes déments terminée, les jeunes femmes violentées et agonisantes étaient balancées sans précaution dans la cage.

Toutes se précipitèrent sur ce corps meurtri en essayant de soulager, comme elles le pouvaient, ses douleurs, mais en vain. Alors, des cris de vengeance, mais aussi de souffrance s’échappaient de leurs bouches asséchées par la déshydratation. Elles vivaient des moments terribles et ne savaient pas si leur corps supporterait encore longtemps d’autres sévices. Leur nourriture se composait de viande crue lancée à travers les barreaux des cages. C’étaient des morceaux de chair nauséabonde d’un animal ressemblant à un gros serpent. En même temps, leur unique repas était accompagné d’une marmite remplie d’eau où macéraient des herbes amères. Elles se devaient de manger cette viande immonde ou de boire cette eau infecte afin de survivre.

Leurs excréments jonchaient le sol pendant plusieurs jours sans être ramassés. L’odeur pestilentielle leur provoquait des vomissements. Elles essayaient de faire leur besoin au même endroit dans le trou qu’elles avaient creusé tant bien que mal. Malgré cela, une force commune et surhumaine de survie s’ancrait en elles en attendant d’être délivrée de cet enfer. Leurs pensées étaient constamment dirigées vers leur planète. Elles espéraient que les guerrières arriveraient très vite pour les délivrer, mais aussi à exterminer à jamais ces barbares.

Sur Harmonia, un grand son de corne retentit dans la cour du Palais au petit matin. Galia convoqua d’urgence ses meilleures et fidèles guerrières. L’ordre de se préparer au combat pour un terrible affrontement.

Rapidement, elles se vêtirent toutes d’une tunique blanche, elles portaient un turban et une ceinture bleue ainsi que des bottes blanches jusqu’à mi-cuisses. Leur seule arme était un sabre laser qui pouvait trancher net un bras ou une tête, mais qui avait la capacité également de traverser les rochers. Cette technique, Galia l’avait découverte à travers les cristaux, car ses ancêtres, les Atlantes, en avaient été les innovateurs. Elle savait aussi se déplacer en silence ou bien voler, se battre sans que la peur amenuise sa force. Elle essayait de transmettre tout cela à ses filles par un entraînement intensif. Savoir manier le sabre laser était très important parce qu’il s’avérait extrêmement utile et dangereux.

En plus d’une technologie ultra moderne, Galia avait hérité de ses ancêtres leurs nombreux secrets qui se transmettaient uniquement de Reine à Reine. Elle avait le privilège de décider si elle pouvait partager ses connaissances avec son épouse du moment, mais aussi avec une autre femme élue de son choix.

La Reine prit une décision, celle d’intervenir dès que possible sur la planète de ces sauvages. Elle ordonna le rassemblement de ses guerrières, devant chaque vaisseau spatial, afin de leur donner les dernières directives sur l’attaque à mener qui sera, sans nul doute, un combat sans retour pour certaines d’entre elles. Malheureusement, celles-ci n’échapperont pas à la mort. Galia avait élaboré un plan astucieux qui se déroulerait par surprise. Elle avait souvent échoué, mais ce coup-ci elle devait réussir. Aussi, sa stratégie fut expliquée avec beaucoup de précision à chacune de ses Commandantes.

Elle fit distribuer aux Chefs de groupe une cape optique, qui leur permettrait d’observer les moindres détails sans être vues avant de lancer l’attaque. Elle demanda également aux mécaniciennes d’effectuer les dernières révisions et, surtout d’inspecter les fusils laser de chaque vaisseau afin de détruire les armes ou les objets suspects de leur adversaire, avant le débarquement des guerrières.

Galia donna l’ordre de se disperser et d’être prêtes à agir au moment crucial. Elles devaient se reposer et prendre des forces après avoir préparé leurs vaisseaux pour une attaque imminente qui serait décidée dans les prochains jours. Cette fois-ci, la Reine prendrait Oria avec elle pour lui montrer la violence extrême de ces cruels combats menés sans pitié par ces hommes sanguinaires, afin qu’elle cultive sa haine envers cette race de démoniaques.

Elles partiraient en grand nombre pour livrer bataille, afin de délivrer les femmes retenues depuis trop longtemps sur cette planète où ne régnaient que terreur et barbarie.

Galia, pour se préparer mentalement et physiquement, préféra faire l’amour cette nuit-là avec sa protégée pour y puiser des forces surnaturelles, ce qui la rendrait plus combative et invulnérable. Toutes les femmes dépendaient d’elle seule. Elles étaient devenues une communauté de cent mille femmes inclus les petites filles et les bébés à naître en couveuse. C’était son savoir et sa sagesse qui lui avaient permis de faire prospérer son peuple en si grand nombre. Elle était fière de son Empire de Femmes. Elle avait pour mission de les protéger contre ces tyrans, mais maintenant de délivrer toutes celles qui étaient prisonnières.

La Reine demandait à Oria de participer à la préparation au combat pendant ces jours ultimes. Elle commençait donc chaque jour un entraînement physique, très dur pour elle. Oria, qui ne représentait que douceur et grâce, s’y conformait en essayant de donner le meilleur d’elle-même. Son corps la faisait souffrir et au fur et à mesure que les jours passaient, son physique se transformait et se sculptait. C’était ainsi que toutes les guerrières se préparaient à partir au combat jusqu’au grand jour.