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Décryptez Les Noces barbares de Yann Queffélec avec l'analyse du PetitLittéraire.fr !
Que faut-il retenir des
Noces barbares, roman incontournable et bouleversant de la littérature française ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et détaillée.
Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que Ludovic et Nicole
• Une analyse des spécificités de l'œuvre : "Le souffre-douleur", "Une construction de l'identité contrariée", et "La symbolique des lieux"
Une analyse de référence pour comprendre
rapidement le sens de l'œuvre.
Le mot de l'éditeur :
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse des
Noces barbares (2017), avec Elena Pinaud et Margot Pépin, nous fournissons des pistes pour décoder ce chef d'œuvre littéraire. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'œuvre et d'aller au-delà des clichés. »
Stéphanie Felten
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2017
Yann Queffélec grandit dans un milieu où la musique est omniprésente. Aussi fait-il ses débuts en tant que critique musical, période au cours de laquelle il publie une biographie de Béla Bartók (compositeur et pianiste hongrois, 1881-1945). Après avoir été critique littéraire au Nouvel Observateur, il se dédie pleinement à l’écriture de récits, de romans et d’essais.
Il est l’auteur de récits à composante autobiographique (Le Piano de ma mère), de romans mettant en scène des personnages au parcours ténébreux (Le Charme noir, Et la force d‘aimer [1996]), ainsi que de volumes de nouvelles tels que Les Affamés (2004) et Les Oubliés du vent (2010). Par ailleurs, très attaché à la Bretagne, dont son père est originaire, il a récemment publié un Dictionnaire amoureux de la Bretagne (2013).
Publié en 1985, Les Noces barbares vaut à Yann Queffélec l’obtention du prix Goncourt. Ce roman psychologique, poignant tant par son intrigue que par son langage brut, raconte la vie tragique de Ludovic, un enfant né du viol de sa mère adolescente par trois soldats américains.
L’auteur entrecoupe le récit des lettres et des pensées de Ludovic, dont le caractère parfois décousu traduit l’instabilité : ses pensées forment une suite sans fin, qui suggère la rupture intérieure et l’état permanent de questionnement dans lequel se trouve le garçon.
Maltraité tour à tour par une mère qui n’a jamais voulu de lui et des grands-parents qui le croient fou, Ludovic est envoyé à l’asile, où il est constamment persécuté. Devenu adolescent, toujours en quête de l’amour maternel, il choisit la liberté et s’enfuit au bord de la mer. Lors de ses retrouvailles finales avec sa mère, il commet l’irréparable, dans l’espoir d’une union ultime avec celle qu’il n’aura jamais cessé d’aimer.
Ludovic, personnage tourmenté et isolé, évolue dans un monde hostile. Maltraité, malaimé et privé de lien familial et social, c’est un garçon hors-norme dont l’exclusion commence dès la naissance. Sa courte vie, marquée par la solitude et l’enfermement, est entièrement tendue vers une quête impossible de l’amour maternel.
À 13 ans, Nicole tombe amoureuse de Will, un pilote américain stationné à la base militaire d’Arzac (Auvergne-Rhône-Alpes) qui lui promet de l’épouser. Naïve, elle accepte un nouveau rendez-vous avec lui. Mais à son arrivée, Will, complètement ivre, la viole sauvagement avec deux autres soldats. Le calvaire de Nicole dure une nuit entière. La jeune fille tombe enceinte, et ses nombreuses tentatives pour se débarrasser de l’enfant échouent : un garçon nait, qu’elle appelle Ludovic. Ses parents, les Blanchard, boulangers du village, refusent également l’enfant.
Dans un moment d’énervement, alors que Ludovic est encore petit, Nicole le pousse dans les escaliers, ce qui provoque chez lui un choc physique et émotionnel. La famille se met alors d’accord pour affirmer que Ludovic « est tombé tout seul » (p. 41), et qu’il serait donc plus sûr pour lui d’être enfermé dans le grenier et de ne plus jamais en descendre, « pour ne pas ajouter le meurtre au viol » (p. 47).