Les Propriétaires de Reigate - Arthur Conan Doyle - E-Book

Les Propriétaires de Reigate E-Book

Arthur Conan Doyle

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Beschreibung

Sherlock Holmes ayant travaillé avec ardeur sur une enquête difficile de deux mois au cours du printemps 1887, le docteur Watson insiste auprès de son compagnon pour qu'il vienne se reposer quelques jours chez son ami le colonel Hayter, qui a une maison non loin de Reigate, dans le Surrey.

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Seitenzahl: 33

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Les Propriétaires de Reigate

Les Propriétaires de ReigateL'ŒuvrePage de copyright

Les Propriétaires de Reigate

 Arthur Conan Doyle

L'Œuvre

Au printemps de 1887, la santé de mon ami, M. Sherlock Holmes, s’était trouvée ébranlée par un surmenage excessif. L’affaire de la Compagnie de Hollande et Sumatra et les projets fantastiques du baron Maupertuis sont encore trop présents à la mémoire du public et trop intimement liés à de délicats problèmes politique et de finance pour trouver place dans cette galerie de croquis. Ils furent pourtant l’origine indirecte d’une démonstration par mon ami de l’excellence d’une arme nouvelle qu’il n’avait pas encore utilisée dans sa guerre aux criminels.

Si je me réfère à mes notes, je constate que le 14 avril je reçus un télégramme de Lyon m’avisant que Holmes, malade, était alité à l’Hôtel Dulong. Dans les vingt-quatre heures, j’étais à son chevet ; à mon grand soulagement je ne découvris rien de grave dans les symptômes de son mal. Sa constitution de fer, cependant, n’avait pas résisté à la tension d’une enquête qui s’était prolongée pendant deux mois ; au cours de cette période, il n’avait jamais travaillé moins de quinze heures par jour ; il lui était même arrivé m’affirma-t-il, de ne pas se reposer une heure pendant cinq jours d’affilée. Le succès éclatant qui couronna ses efforts, ne le mit pas à l’abri d’une réaction, et tandis que l’Europe retentissait du bruit fait autour de son nom, que sa chambre était jonchée de télégrammes de félicitations dans lesquels on s’enfonçait jusqu’à la cheville, je le trouvai en proie à la plus noire des dépressions. Il savait qu’il avait réussi là où les polices de trois pays avaient échoué, et qu’il avait déjoué toutes les manœuvres du plus habile filou d’Europe : cela ne suffisait pas à le tirer de sa prostration nerveuse.

Trois jours plus tard, nous étions de retour à Baker Street. Mais il était évident que mon ami tirerait le plus grand profit d’un changement d’air, et j’avoue que la perspective de passer une semaine à la campagne n’était pas personnellement pour me déplaire. Mon vieux camarade le colonel Hayter, que j’avais soigné en Afghanistan, s’était rendu acquéreur d’une maison près de Reigate, dans le Surrey, et il m’avait souvent invité à passer quelques jours chez lui. La dernière fois que je l’avais vu, il m’avait formellement déclaré que, si mon ami voulait m’accompagner, il serait heureux de le recevoir avec moi. Il me fallut user d’un peu de diplomatie, mais quand Holmes apprit que notre hôte était célibataire et qu’il jouirait de la plus entière liberté, il se laissa persuader. Une semaine après notre retour de Lyon, nous nous trouvions donc sous le toit du colonel. Hayter était un bon vieux soldat qui avait beaucoup voyagé, et, comme je l’avais prévu, il se découvrit avec Holmes de nombreux traits communs.

Au soir de notre arrivée, nous étions réunis après dîner dans la salle d’armes ; Holmes s’allongea sur le canapé, tandis que Hayter et moi examinions sa collection d’armes à feu.

– A propos, dit le colonel, je vais emporter là-haut un de ces revolvers pour le cas où nous aurions une alerte.

– Une alerte ? m’écriai-je.

– Oui, nous avons eu récemment une petite alerte. Le vieil Acton, qui est l’un de nos gros bonnets du comté, a été cambriolé lundi dernier. Il n’y a pas eu beaucoup de dégâts, mais les voleurs n’ont pas encore été arrêtés.

– Pas de piste ? interrogea Holmes en lançant un coup d’œil au colonel.

– Pas jusqu’ici. Mais c’est une affaire insignifiante, un petit fait divers de campagne, tout à fait indigne, monsieur Holmes, de retenir votre attention après cette grosse affaire internationale !

Holmes écarta de la main le compliment, mais son sourire montra qu’il y avait été sensible.

– Pas de détails caractéristiques ?

– Ma foi non. Les voleurs ont mis à sac la bibliothèque et ils n’ont guère été récompensés de leur travail. Toute la pièce a été mise sens dessus dessous, les tiroirs ouverts, les papiers dispersés, pour le butin que voici : un volume dépareillé de l’Homère de Pope, deux chandeliers en doublé, un petit baromètre en chêne, et une pelote de ficelle.

– Quel curieux assortiment ! murmurai-je.

– Oh ! les cambrioleurs ont évidemment mis la main sur ce qu’ils pouvaient emporter !

Sur son canapé, Holmes émit un grognement.

– La police locale devrait tirer quelque chose de cela ! fit-il. Voyons, il est clair que…