Motus et babouches cousues - Récits Express - E-Book

Motus et babouches cousues E-Book

Récits Express

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Beschreibung

Un mini-roman plein d'aventures !Comment Ali est-il devenu Pacha et a-t-il succédé à Omar ? C’est ce qu’il se propose de vous raconter, dans ce conte inspiré des célèbres Contes des mille et une nuits ! Mais, surtout… Motus (et babouches cousues) !Plus on lit, mieux on lit. Récits Express, c'est plus de 30 histoires variées et des thèmes passionnants pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes lecteurs de 10-13 ans.EXTRAIT :Comment suis-je devenu Ali Pacha, le prince le plus puissant du monde ? Généralement, quand on me pose cette question, je réponds avec un petit sourire énigmatique : « Motus et babouches cousues ». Et je n’en dis pas plus.Mais aujourd’hui, alors que j’arrive au terme de ma longue vie, j’ai décidé de vous raconter cette histoire extraordinaire que j’ai vécue, alors que je venais juste d’avoir seize ans.À cette époque, j’étais un garçon espiègle et farceur, toujours prêt à plaisanter et à rire de tout, sans souci du lendemain.J’étais surtout un jeune écervelé, ne connaissant rien à la vie, je l’admets aujourd’hui.

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1 : Le prince le plus puissant du monde

Comment suis-je devenu Ali Pacha, le prince le plus puissant du monde ? Généralement, quand on me pose cette question, je réponds avec un petit sourire énigmatique : « motus et babouches cousues ». Et je n’en dis pas plus.

Mais aujourd’hui, alors que j’arrive au terme de ma longue vie, j’ai décidé de vous raconter cette histoire extraordinaire que j’ai vécue, alors que je venais juste d’avoir seize ans.

À cette époque, j’étais un garçon espiègle et farceur, toujours prêt à plaisanter et à rire de tout, sans souci du lendemain. J’étais surtout un jeune écervelé, ne connaissant rien à la vie, je l’admets aujourd’hui.

Mon père m’avait fait engager quelques jours plus tôt au palais du seigneur Omar Pacha.

Laissez-moi vous parler un peu d’Omar Pacha, un homme cruel et injuste comme la Terre en a rarement porté, qui ne sortait jamais de son palais, passant le plus clair de son temps à s’admirer dans un miroir ou à se gaver de gâteaux. Ce qui ne va pas bien ensemble, reconnaissons-le, car l’abus de sucreries en avait fait une sorte d’énorme monstre, plus volumineux que cent outres pleines à craquer.

De plus, bien qu’il fût l’homme le plus riche de l’univers, Omar Pacha était si pingre que son armée ne comptait qu’une douzaine d’hommes tout au plus.

Et, malgré ça, le peuple le craignait plus que la tempête et l’ouragan réunis. La seule évocation de son nom suffisait à vous donner la chair de poule.

Il faut dire que ce tyran n’avait pas son pareil pour « raccourcir » ses sujets à la moindre occasion. Raccourcir ? Couper des têtes, si vous préférez.

Oh ! il n’était pas nécessaire d’avoir comploté contre lui pour faire connaissance avec la lame tranchante du bourreau ni même de l’avoir insulté en public, ou de ne pas s’être acquitté de ses impôts. Non ! Tout pouvait être prétexte à Omar Pacha pour vous faire trancher le col. Tout !

Il trouvait votre nez trop long, vos oreilles trop petites, votre bouche pincée ou au contraire souriante, vos yeux mal assortis à vos vêtements, ou même vos cheveux trop longs, frisés, raides… Bref ! Peu importait la raison. À n’importe quel moment, il pouvait vous demander de passer voir son bourreau toutes affaires cessantes.

Et comprenez bien que ses ordres n’étaient jamais discutés. Et que tous ceux qui avaient vu le bourreau en avaient – logiquement – perdu la tête.

D’ailleurs, le bourreau lui-même n’était pas à l’abri du courroux de son maître. Un jour qu’il avait dû s’y reprendre à deux fois pour trancher une tête plus récalcitrante que les autres, Omar Pacha l’avait congédié sur-le-champ, lui demandant même de se couper la sienne. Tout simplement ! Et le malheureux, obéissant au dernier ordre de cet infâme despote, s’était exécuté. Si j’ose dire.

Pour revenir à mon histoire, voilà donc qu’il vint à mon père la brillante idée de me faire engager au palais. Comme j’étais en âge de travailler, il avait pensé à moi lorsqu’une place était devenue vacante, suite au « raccourcissement » d’un serviteur maladroit.

– Mais tu devras faire attention, m’avait-il sermonné avant de me conduire auprès de son maître. Tu es parfois si étourdi, mon cher fils !

– Justement, avais-je rétorqué en riant, ma tête est si souvent ailleurs qu’il ne sera pas nécessaire de la couper.