Mouche et la sorcière - Yak Rivais - E-Book

Mouche et la sorcière E-Book

Yak Rivais

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Beschreibung

Age : 6-8 ans Niveau de lecture : CP-CE2

Surtout, Mouche, disait la maman, n’ouvre la porte de l’appartement à personne.
— Non maman?!
— Ni aux vendeurs, ni aux livreurs, ni aux facteurs, ajoutait le papa, ni aux voleurs, ni à aucun métier dont le nom se termine en eur d’ailleurs?!
Mais il y a la sorcière?! L’abominable vieille qui rêve de dévorer Mouche. Elle se déguise en vedette de télévision et se fait apparaître dans le téléviseur pour la capturer…
Vaincra-t-elle son ennemie?? Pour contrer ses formules magiques, il faudrait voler son Grand Livre Noir des Horreurs… 

Un petit livre plein d’humour inspiré des Contes de la rue Broca destiné aux lecteurs débutants.

EXTRAIT 

Les parents n’étaient jamais là. Le mercredi, avant de partir pour le travail, ils ne manquaient pas de faire leurs recommandations à Mouche, leur petite fille :
— Surtout, Mouche, disait la maman, n’ouvre la porte de l’appartement à personne.
— Non maman !
— Ni aux vendeurs, ni aux livreurs, ni aux facteurs, ajoutait le papa, ni aux voleurs, ni à aucun métier dont le nom se termine en eur, d’ailleurs.
— Non papa !
— Et surtout, insistait la maman, n’ouvre jamais la porte à cette vieille chipie de sorcière qui demeure à côté de chez nous.
— Non maman !
Les parents étaient satisfaits. Ils prenaient leurs affaires, le parapluie et la porte, et ils s’en allaient travailler une fois le verrou fermé à double tour. À travers le trou de la serrure, ils criaient :
— Mouche ! Mets la chaîne de sécurité.
— Oui maman ! Oui papa ! Au revoir maman et papa !

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

- « Une série de péripéties qui font autant frémir que rire. C’est une sacrée bonne idée qu’a eue la maison belge Ker Editions en rééditant ce grand classique. » (Le Républicain Lorrain)

- « Un bon roman dans le cartable de nos enfants. Yan Rivais a cet habile don du langage qui fait rire et va faire l’adhésion de tous. Un roman réédité qui n’a rien perdu de sa saveur ! Une sorcière qui ne sait pas encore à qui elle a affaire ! Humour garanti ! Replongez-vous ! » (L’Ibby Lit)

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Yak Rivais est un auteur breton né en 1939. Il a récolté, au cours de sa carrière, près d'une trentaine de prix. Touche-à-tout, il s'est également essayé à d'autres domaines tels que la peinture, la radio, l'enseignement,... Aujourd'hui, il compte à son actif plus d'une cinquantaine de titres.

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À Pierre Gripari

Moins les sorcières sont gentilles, plus elles sont méchantes

LES PARENTS N’ÉTAIENT JAMAIS LÀ. Le mercredi, avant de partir pour le travail, ils ne manquaient pas de faire leurs recommandations à Mouche, leur petite fille :

— Surtout, Mouche, disait la maman, n’ouvre la porte de l’appartement à personne.

— Non maman !

— Ni aux vendeurs, ni aux livreurs, ni aux facteurs, ajoutait le papa, ni aux voleurs, ni à aucun métier dont le nom se termine en eur, d’ailleurs.

— Non papa !

— Et surtout, insistait la maman, n’ouvre jamais la porte à cette vieille chipie de sorcière qui demeure à côté de chez nous.

— Non maman !

Les parents étaient satisfaits. Ils prenaient leurs affaires, le parapluie et la porte, et ils s’en allaient travailler une fois le verrou fermé à double tour. À travers le trou de la serrure, ils criaient :

— Mouche ! Mets la chaîne de sécurité.

— Oui maman ! Oui papa ! Au revoir maman et papa !

LA PETITE MOUCHE RESTAIT SEULE dans l’appartement. Tout le monde l’appelait Mouche parce qu’elle était maligne autant qu’une fine mouche. Son père lui disait, pour rire :

— Mouche, mouche ton nez pour dire bonjour à la dame !

Ou bien, lorsqu’elle devenait trop bavarde :

— Mouche, mouche ta trompette – oh pardon, je veux dire : Mouche, bouche ta trompette !

Mouche avait de l’humour, ses parents aussi. Mais pas la sorcière qui demeurait au 85, à côté de chez la petite fille. Cette affreuse mégère enrageait de ne pas pouvoir entrer au 87, parce que la porte possédait un code. Toutes les nuits, la sorcière cherchait le moyen de s’introduire dans l’immeuble voisin. Un matin, elle bondit à bas de son lit avec un cri de joie :

— J’ai trouvé !

Elle se mit à danser dans la pièce en donnant des coups de pied aux détritus qui jonchaient le parquet. Elle ne fit même pas sa toilette et prépara une mixture bizarre dans un grand chaudron. Son hibou la regardait faire.

La sorcière braillait une chanson à tue-tête :

Plouf ! Plouf ! Et ratatouille ! Je boufferai bientôt La gamine avec des nouilles Et du livarot !

Une fumée violette montait de la mixture bouillonnante. La sorcière y plongea une bouteille qu’elle remplit. Puis elle sortit de chez elle et monta au grenier. Elle ouvrit le vasistas et se hissa sur le toit. Elle marcha sur les tuiles vers le toit de l’immeuble voisin.

— Et voilà le travail ! cria-t-elle.

Elle venait d’agripper l’antenne collective de télévision. À cette heure, la sorcière le savait, la petite Mouche appétissante était seule chez elle, et sûrement en train de regarder les sottises de la première chaîne.

La sorcière se frotta les mains de satisfaction :

— Je la tiens ! Je vais la bouffer !

Elle déboucha sa bouteille. Une saleté de gaz rouge s’en échappa. La sorcière ricana, se pencha au-dessus de l’antenne, et versa dessus un peu de son liquide gluant. Puis elle referma la bouteille.

Elle se fit apparaître elle-même dans le récepteur de télévision. Comme elle avait pris soin de s’ajuster sur le visage un masque de Dorothée, Mouche ne la reconnut pas. Au contraire, elle fut enchantée de voir une tête présentable.

— Ah ! dit-elle. Celle-là, je la connais.

Les gens sont comme ça : ils aiment mieux reconnaître que découvrir. Alors la sorcière prit la parole. Elle s’était entraînée à imiter la voix de la présentatrice :

— Bonjour, ma mignôôônnne. Est-ce que tu veux participer à un concouuurs  ?

— Heu, je veux bien, répondit Mouche.

Elle croyait parler à Dorothée et ne se méfiait pas. Elle grignotait des cacahuètes.

— Voilà, dit la sorcière masquée, je vais te pôôôser une question. Si tu y réponds, tu auras gagné et je te boufferai avec des nouilles et du… – Pardon ! Je voulais dire : tu auras gagné un vélôôô.

— Chic alors ! Quelle sorte de vélo  ?

— Un vélôôô avec des roues.

— Oui mais de quelle sorte  ? Un vélo ordinaire  ? Un vélo de course  ? Un tout-terrain  ?

La sorcière s’agaçait. Mais elle sut se contrôler et répondre :

— Celui que tu choisiras ma mignôôônne…

— Chic alors ! Je veux un tout-terrain grand comme ça !

Elle écartait les bras.

— Entendu, ma mignôôônne…

— Je le veux rouge avec une sonnette !

La sorcière s’impatientait. Elle fit un geste d’humeur pour changer de sujet :

— Et maintenant jouons !

— Oui, dit Mouche attentive. Quelle est la question  ?

— La question est : quel est le numérôôô de côôôde de la pôôôrte d’entrée du 87 rue de Bretagne  ?

— Hein  ?

— Tu es sourde, petite peste ! grogna la sorcière entre ses dents.

Et, plus doucement, elle répéta :

— Quel est le numérôôô de côôôde de la pôôôrte d’entrée du 87 rue de Bretagne  ?

— Le 87  ?

— Oui ! C’est chez toi ! Tu dois le savoir !

— Oui.

— Alors ! éclata la sorcière furieuse, grouille-toi de répondre espèce de…

Elle se radoucit pour finir sa phrase :

— …si tu veux gagner un vélôôô tout-terrain.

— C’est le 386 G, répondit Mouche. Tu parles. C’est une question facile. Est-ce que…

Pffftt ! La sorcière avait déjà quitté l’écran. Elle était remontée sur le toit et se frottait les mains de jubilation. Elle chantait en se faufilant dans le vasistas. Elle dévalait l’escalier de son immeuble, sortait rue de Bretagne, courait à la porte de l’immeuble voisin.