New thought - Jean-Marie Ghiot - E-Book

New thought E-Book

Jean-Marie Ghiot

0,0

Beschreibung

S'appuyant sur son long parcours composite, Jean-Marie Ghiot repense les expériences qu'il a vécues et analysées. Le faisant, les interrogations sur le sens de la vie le poussent à interpréter, expliquer et comprendre les différentes composantes de l'univers, mystérieux, dont la plus complexe est l’Homme. New thought - Penser différemment est le résultat de ces questionnements qu'il vous invite à explorer en toute objectivité.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Dans New thought - Penser différemment, Jean-Marie Ghiot déconstruit des valeurs conventionnelles et propose quelques pistes de solution pour sortir de l'inertie et affronter le changement.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 110

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Jean-Marie Ghiot

New thought

Penser différemment

Essai

© Lys Bleu Éditions – Jean-Marie Ghiot

ISBN : 979-10-377-6056-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Jean-Marie and I met on a penpal website, and, over time, we discussed many subjects and he sent me his treatise "I" to read. A casual question from me asking if he had had this work published led Jean-Marie to submit his collection of writings to this publishing house and naturally his submission was accepted. The reader will benefit and learn much from Jean-Marie's clarity of thought and new and fresh wisdom, as I did.

Elizabeth Donald

Introduction

Comme le passager d’un train en marche qui voit défiler un paysage fugitif, tout au long de mon voyage j’ai croisé des gens sympathiques ou importuns, bienveillants ou hostiles, parents, amis, hommes politiques, artistes et je les ai vus s’élever, décliner et disparaître les uns après les autres.

Au cours de cette traversée j’ai appris à distinguer l’important de l’accessoire, à rechercher le sens de la vie plutôt que la futilité d’un carnaval, à distinguer les gens vrais des autres. J’ai préféré fuir la proximité déprimante pour découvrir au loin de vraies amitiés même si le tête-à-tête était absent. J’ai fini par mépriser la suffisance des uns, la trahison des autres, les réactions primaires d’un jeune révolté face à un monde complexe. J’ai maudit l’arrogance et la surdité du politique qui pontifie à travers ses certitudes rivées sur l’instant présent face à des démonstrations évidentes, mais qui dérangent, et j’ai enterré mes vains efforts.

Il me restera ces interrogations fondamentales sur l’origine d’un univers qui, un temps encore, garde son charme et sa complexité, sur l’atrocité d’une issue humaine inacceptable travestie par religions et croyances résumées dans cet aphorisme : « Si elle parvient à proposer une hypothèse même invraisemblable qui sauve les hommes, toute théologie a des chances d’être accueillie favorablement » et emprunter à l’admirable Jean d’Ormesson : « Je partirai sans avoir tout compris ».

L’homme s’est bâti un monde envahi de structures dérisoires au regard de son histoire. Ses constructions se sont tellement sophistiquées qu’elles sont devenues tour de Babel. Asservi par ce veau d’or, il s’est créé des contraintes telles que le bon sens lui échappe et lorsqu’il parvient à s’affranchir de ce joug, il se tourne vers des chimères souvent destructrices de la planète et de l’humanité.

Et pour bien mesurer cette absurdité, je me suis imaginé ET, quelqu’un venu d’une autre planète, qui découvre et qui commente son odyssée.

J’ai rencontré des êtres λ dont la grande obsession était de se consacrer à ce qu’ils appelaient le travail, peu importe d’ailleurs la nature de cet exercice. Ils l’avaient à ce point sacralisé qu’ils en avaient fait l’étalon de leur existence réglementé par d’autres êtres λ qui avaient promulgué un code de servitude auquel les autres λ devaient se soumettre. Quiconque s’écartait de ces règles et, par exemple, voulait faire preuve de liberté ou de créativité, était voué aux grands tourments.

Toutefois, quelques-uns d’entre les λ s’étaient émus de cette injustice et, pour l’atténuer, ils avaient créé ce qu’ils avaient appelé la sécurité sociale. Pour affiner ce système ingénieux, ils s’étaient cependant imposés des principes bizarres, par exemple pour permettre une survie acceptable aux λ âgés, une partie du revenu des λ plus jeunes leur était réparti et pour articuler cet assemblage, ils en étaient arrivés à vouloir, à tout prix, accroître la population de λ jeunes et par un effet collatéral à détruire plus encore leur planète.

Chose étonnante, dans les normes édictées par leurs manitous, ne figurait nulle part que le travail devait être utile pour leur communauté. Ils pouvaient par exemple développer des produits toxiques comme le tabac, l’alcool et le jeu ou surexploiter le pétrole, transporter à travers les mers des objets qu’ils auraient pu fabriquer chez eux, uniquement parce que, ailleurs, les contraintes locales leur étaient plus favorables. Ils appelaient cela l’économie de marché.

Ils s’étaient aussi construit une cathédrale virtuelle, qu’ils appelaient la finance, une espèce de sanctuaire construit autour de leur dieu travail. Malicieusement, certains d’entre eux parvenaient à jongler avec cette construction pour accumuler des biens au détriment des autres en usant d’artifices qu’ils appelaient capitalisme ou en créant des rouages bureaucratiques surabondants.

Or, à bien y regarder, cette contrainte de travail était devenue de moins en moins essentielle, car les êtres λ s’étaient dotés d’outils comme la robotisation. D’autre part, beaucoup de leurs prétendus besoins étaient simplement futiles et le bon sens devrait les inciter à changer de modèle. Mais la routine était telle qu’aucun λ n’osait bouleverser l’existant.

Pour couvrir cette construction assez chaotique, les êtres λ avaient été séduits par une idée noble très ancienne appelée démocratie, déjà imaginée par leurs ancêtres grecs et qui devait les émanciper du joug de leurs seigneurs despotiques, mais ballottés entre différentes sensibilités ils se sont fédérés autour d’utopies, les unes plus sociales, les autres plus libérales, et ils avaient ainsi créé des partis. Cependant, au fil du temps, ces partis ne représentaient plus tellement des convictions mais plutôt des intérêts orientés et en fin de compte ces mentors ont convaincu les λ qu’eux seuls avaient l’aptitude à les défendre en les persuadant d’abandonner toute idée individuelle. Ils se sont ainsi imposés comme seule assise de pouvoir et, de compromis en compromis, ces coalitions ont créé un grand chaos administratif.

Un jour, un être étranger, inerte et minuscule, mais malfaisant (ils l’ont appelé Covid-19) s’est introduit dans leur monde et a tout remis en cause. En effet, les êtres λ avaient tout polarisé sur la routine et ils n’étaient pas préparés à contrer ce maléfice. Certains λ prétendaient avoir des recettes mais il n’en était rien et, du haut de leur savoir de façade, ils essayaient vainement de pontifier.

L’être malfaisant a décimé beaucoup d’individus λ partout sur cette planète et il a mis en évidence leurs carences. Ce malheur a malgré tout réveillé chez certains d’entre eux un sentiment de fraternité et de coopération et peut-être qu’en encourageant cet esprit ils pourraient construire une société sans référence au dieu finance.

Je n’ai pas assisté à la fin de cette crise au cours de laquelle plusieurs d’entre eux ont souhaité réformer après cette pandémie. Mais ce monde me semble tellement figé dans ses habitudes que, je le crains, rien ne changera.

Pourtant des formules mériteraient d’être analysées. Une partie des richesses que cette civilisation possède ou produit, elle pourrait les distribuer en dehors de cette construction artificielle du travail. Certains λ y avaient d’ailleurs pensé et l’avaient appelé du nom de « allocation universelle », mais ils étaient peu entendus malgré l’évidence.

En donnant un autre sens à leur société, le PIB pourrait devenir un indice de la qualité de vie et la finance avoir un rôle social distributif. Comme leurs aïeux, ils devraient repenser leur relation au travail en y incluant la condition d’utilité sociale avec une échelle de valeurs incluant santé et service public. L’encadrement de leurs activités pourrait être simplifié comme l’a imposé la période de confinement obligeant au télétravail.

En déléguant leur pouvoir à des instances neutres et intègres, en s’exprimant sur les règles de gouvernance, ils pourraient aplanir leurs divisions, prenant exemple sur une communauté voisine située dans la montagneuse Helvétie où les natifs avaient instauré un mécanisme appelé referendum. Mais ici, les êtres λ n’en ont pas voulu et ils ont laissé errer leurs représentants, entre-temps devenus les pions serviles de factions partisanes.

ET

Incohérences de la société

« Si l’on avait annoncé aux paysans d’autrefois qu’un jour il faudrait cent fois moins d’heures d’efforts pour produire un quintal de blé, ils auraient souhaité la venue rapide de ce nouvel âge d’or et imaginé les multiples fêtes qui rythmeraient les saisons. Aujourd’hui, cette prédiction est réalisée, mais il n’y a plus de fêtes et les paysans ont dû quitter les villages pour venir s’entasser dans les banlieues des mégapoles. (…) Un jour viendra où il n’en faudra plus du tout [d’efforts] ; les machines remplaceront presque totalement l’homme.

Nous devrions nous en réjouir. Or stupidement, par manque d’imagination devant des conditions nouvelles, nous le déplorons. Pour maintenir le système de répartition d’autrefois, certaines entreprises s’évertuent à produire des biens rigoureusement inutiles, les “gadgets” qui envahissent notre quotidien, dont elles s’efforcent de persuader le public qu’ils sont nécessaires.

Cela donne du travail à ceux qui les produisent, à ceux qui en font la publicité, à ceux qui les vendent, à ceux qui les détruisent. Ce travail, finalement, n’est qu’une fatigue inutile et souvent destructrice des ressources non renouvelables de la planète.

Le but de l’organisation sociale n’est pas de donner du travail à tous, mais de faire à chacun une place telle qu’il puisse s’autoconstruire en participant à l’autoconstruction des autres. Cette réalisation des hommes par eux-mêmes est sans limites ; personne n’est donc de trop.

La faim dans le monde n’est pas aujourd’hui un problème agricole, elle est un problème politique.

Les économistes occidentaux sont parvenus à faire croire à toute la planète que la seule régulation efficace des rapports entre les individus et entre les collectivités nécessitait un affrontement entre les égoïsmes de ceux qui produisent des biens et de ceux qui les consomment. Ils ont réduit les rapports entre personnes à une compétition permanente. Des attitudes comme la générosité ou le partage sont considérées comme finalement néfastes. En fait, le citoyen a disparu. Il n’est plus qu’un rouage du mécanisme production-consommation. »

A. Jacquard

Pour mettre en évidence les dérives de cette société, je voudrais épingler quelques situations « abracadabrantesques » :

Le dogme de la Croissance, la croissance telle qu’on la considère aujourd’hui est suicidaire.

« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »

Kenneth E. Boulding

Alors que la planète étouffe de la présence humaine, les économistes préconisent la hausse de la démographie.

Nos penseurs, envoûtés par leur montage économique, considèrent que pour pouvoir payer les pensions, il faut qu’un nombre de cotisants important puisse être ponctionné pour générer une masse monétaire à répartir parmi les retraités. Cette masse, ce « bienfait » est généré par ce qu’on appelle « l’emploi ». Partant de cette idée bien assise dans les aberrations de ce système il est donc acquis qu’une démographie importante est la vertu économique suprême.

Ce qui heurte, c’est que le travail est rarement rémunéré en fonction de l’avancée sociale qu’il a générée. Paradoxalement sans un travail au sens « convenu » du terme, un « cerveau » peut susciter une avancée considérable pour la société. Le rêveur qui, comme Tesla, échafaude des solutions révolutionnaires modifie la face du monde et meurt criblé de dettes.

Il y quelque chose de dérangeant à devoir constater le labeur du producteur agricole ou de l’éleveur qui mène une vie dure et ne gagne rien, à voir l’ouvrier de fonderie s’intoxiquer aux vapeurs de plomb de peur de perdre un emploi qu’il ne pourra pas remplacer, d’énumérer les formalités absurdes imposées aux chômeurs pour obtenir une indemnité de subsistance, sans condamner les gratifications démesurées de certains patrons pour un apport social médiocre.

Aux USA, on trouve un caissier de supérette ou un souffleur de verre âgé de 90 ans, obligé de travailler parce qu’il n’a pas droit à la pension de retraite.

Dans nos pays on essaye d’allonger la durée de prestations au-delà de 65 ans, alors que des jeunes cherchent du travail.

Dans la sphère administrative, c’est la pléthore d’employés alors que tout est numérisé, ce qui s’explique par une loi « psychologique » décrite par Parkinson (Wikipédia). « Les fonctionnaires se créent mutuellement du travail et un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux », ce qui aboutit au fait que « le travail étant extensible, il n’y a pas (ou très peu) de relation entre un travail donné et la taille de l’équipe qui en est chargée ». Et il est difficile de détruire les structures existantes.

Selon que vous ayez un statut de fonctionnaire, salarié, ménagère ou indépendant, vos conditions de retraite, pourtant basée sur la répartition, seront différentes.

L’UE, pourtant censée assurer le bien-être ses citoyens, s’évertue à créer des contrats Ceta ou Mercosur ou rechercher la mondialisation qui mettront nos agriculteurs en difficulté, alors que ces produits existent chez nous et que le transport offshore est source de dégradation du climat, sans bénéfice réel pour les acteurs.

Les déforestations au Brésil détruisent l’équilibre naturel mais l’état tolère et encourage cette dégradation.

L’Europe importe des matériaux fabriqués par des enfants en Inde alors que ces ressources existent sur son sol, etc.

Composants du puzzle

Comment libérer l’homme de ses contraintes absurdes, réformer un système qui a vécu, aller vers plus de liberté ?

Dans mon parcours, j’ai adoré le rôle d’analyste et je voudrais poursuivre modestement l’exerciceen mettant bout à bout les pièces d’un puzzle incertain pour interpréter le monde d’aujourd’hui.