Noura Diallo - El Hadji Amadou Fadika - E-Book

Noura Diallo E-Book

El Hadji Amadou Fadika

0,0

Beschreibung

L’exode massif vers l’Europe en passant par la Méditerranée est un phénomène récurrent dans ce monde actuel. Venir à la recherche d’un mieux être n’est pas anodin mais l’excellence comportementale doit être légitime quand on n’est pas chez soi. Certains pays de l’Europe j’ai nommé la France a tout donné aux migrants à savoir (l’éducation, la santé, l’intégration et la liberté). Sur la voie de l’immigration plusieurs points néfastes ont été dénoncés pour amener les générations futures à faire preuve d’attentisme et de vigilance.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 64

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



EL HADJI AMADOU FADIKA

NOURA DIALLO

Ce jour-là à Pita maman nous regardait dans droit dans les yeux pour nous parler. Votre père n’est plus de ce monde, vous ne devez pas ignorer cet aspect, je me suis battue pour vous donner une éducation rude et pure. Je l’ai fait pour votre bien être. Noura, tu es une fille un peu timide mais intelligente, prends soin de ton frère. Demain j’irai voir l’imam Mamady pour qu’il fasse des bénédictions pour vous. Le lendemain matin, nous nous rendîmes à la mosquée pour rencontrer l’imam. Moi, Malick, maman et oncle Moussa le frère à papa étions présents. Dans l’enceinte de la mosquée, l’imam nous prenait par la main moi et Malick pour faire des prières. Il profita pour nous prodiguer de sages conseils après ceux de maman. Votre maman s’est longuement battue pour vous scolariser après le décès de votre père, elle faisait sujet de raillerie et de calomnie de la part de certaines femmes, j’ai été le seul homme à lui apporter soutien et réconfort. Vous allez emprunter un chemin qui n’est pas facile et vous devez être forts pour que cette femme qui a longtemps souffert pour vous soit heureuse plus tard. Maman nous regardait toujours avec son foulard blanc qui couronnait sa tête et son beau visage, oncle Moussa lui pleurait quand l’imam nous parlait et d’une voix silencieuse lui disait « Moussa parle à ta nièce et à ton neveu, car tu représentes actuellement leur défunt père Saidou, disait l’imam Mamady. Oncle Moussa reprit les pleurs à chaudes larmes et maman le consolait en lui disant de ne pas faire cela devant nous, il prit la parole, les enfants, votre père Saïdou était mon frère aîné quand nous étions jeunes il rêvait d’avoir des enfants et de les voir réussir mais hélas la vie et le destin ont fait leur choix. Aujourd’hui, il n’est plus avec nous mais je sais qu’il est fier de vous surtout toi Noura, le chemin sera difficile et je sais que vous y arriverez, n’oubliez pas que vous venez d’une famille modeste. L’Europe n’est pas l’eldorado mais quand on est sage, consciencieux et un peu intelligent on peut réussir sa vie, votre père qui payait vos études est décédé et moi je n’ai pas une situation financière stable, votre mère parcourt des kilomètres pour se rendre à Conakry pour laver les linges des personnes plus nanties. Elle a fait plusieurs économies qui serviront de fonds pour vous permettre d’effectuer votre trajet, après tous ces efforts et sacrifices pour vous le résultat doit la réussite et non l’échec. Noura tu dois rester la même que j’ai connue en refusant de lier compagnie avec les filles dévergondées en t’abstenant de tout ce qui est vice (alcool, cigarette, drogue, etc.) Malick tu as le visage de ton père et je souhaite que la ressemblance se ressente également dans le comportement, il était très gentil et bon travailleur je pense que tu te serviras des beaux exemples que je viens de citer pour faire mieux que ton père. Dieu vous accompagne les enfants, disait oncle Moussa Maman et nous partirent à la maison pour faire les dernières courses. Une fois là bas, elle a sorti un sac que je n’avais vu, là dedans se trouvait deux chapelets qu’elle nous a remis. C’était une façon pour elle de nous dire qu’il ne faut pas manquer les prières et de foi quand nous serons à Karawy. Le vendredi Sous un soleil d’enfer, maman arrivait du marché avec du lait de vache pour faire un sacrifice afin que les anges nous protègent. L’après midi, nous primes nos affaires pour Karawy via Conakry. A Karawy, on nous a amenés dans un foyer guinéen où se trouvaient des gens de diverses nationalités Africaines. Là bas nous avons fait la connaissance de Samba Sissoko un passeur qui nous a donnes une chambre à coucher. Les femmes faisaient à manger et les hommes s’occupaient du ménage, un programme était établi pour faire règner l’ordre. - Une participation financière était demandée à tout le monde sans exception pour espérer manger.

Celui ou celle qui n’avait pas de l’argent pour faire à manger devenait persona non grata, quand c’était mon tour pour faire la cuisine je couvrais ceux et celles qui n’avaient pas d’argent pour ne pas faire des problèmes. Toutefois que je devais cuisiner Claude un jeune capverdien venait me supplier pour que son nom soit sur la liste des personnes enregistrées pour le dîner, la famille de Claude ne lui apportait pas d’argent, il fallait se débrouiller. Mariam était dans la même chambre que moi, une fille très colérique dont tout le monde évitait la compagnie. J’ai appris qu’elle a passé 17 mois à Karawy à attendre son départ qui tardait, c’est la raison pour laquelle elle était tout le temps en colère. Elle n’avait pas de problèmes avec moi, elle me souriait tout le temps quand elle me voyait et je l’appelais affectueusement grande sœur. Un soir, pendant qu’on bavardait entre filles, certaines prenaient la parole pour expliquer un peu le déroulement du voyage. Dorothée prenait la parole et disait “en tout cas ce n’est pas facile, quand vous êtes dans le zodiac l’étendue de la mer fait peur, on a souvent l’impression que la mer et le ciel se croisent, tout est calme, souvent des bruits d’oiseaux, il faut être forte pour ce voyage.

Plusieurs jours passaient et un jour je reçu la visite de Samba Sissoko qui demandait à avoir un entretien avec moi. Le lendemain matin, je me rendis chez lui avec Malick pour ledit entretien. Nous avons eu un échange cordial, dans ces propos il me disait « vous êtes les bienvenus ici à Karawy, certes nous ne vivons pas dans des conditions confortables mais c’est une situation éphémère que vous oublierez quand les choses iront mieux. Je sais que certains vous ont expliqués le déroulement des choses, je constate que tu es avec ton frère pour le voyage et vous connaissez les prix. J’ attends alors votre argent pour espérer vous faire voyager comme les autres. » Malick me donna le sac à main pour que je rendes les sous Samba Sissoko, après réception de l’argent il affirmait qu’il faille qu’on se tienne prêt parce que le voyage était pour bientôt. 1 mois plutard, alors qu’on croyait toujours au voyage je me rendis avec Malick chez Sissoko pour avoir des explications sur le voyage qui tardait. Je l’ai trouvé chez lui assis avec des filles qui étaient dans la même situation que nous. Il s’est tout de suite dirigé vers moi pour ne pas que les autres sachent le motif de ma venue, avec un air mécontent je lui ai dit de me rendre des comptes sur le voyage et que ce n’était pas normal que nous soyons à Karawy jusqu’à maintenant. Sur un ton paradoxal, il m’a dit qu’il a toujours nos sous et qu’il attendait des zodiacs pour qu’on puisse rallier l’Europe.