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Votre petit à peine né, les questions, nombreuses, se bousculent dans votre tête. Le lait maternel est-il assez nourrissant ? Faut-il lui donner une tétine pour calmer ses pleurs ? Quand va-t-il enfi n faire ses nuits ? Il recrache sa nourriture, est-il malade ? Ses premiers pas, ses premiers mots, ses tout nouveaux copains, vos premières séparations, tant de premières fois remplies de bonheur et de partage mais parfois aussi, d’angoisse et d’appréhension. Ce livre vous accompagnera dans les évènements petits et grands de la jeune vie de votre enfant et vous donnera des astuces pour vous faciliter la vie.
Le premier volume de la collection « Parents incollables » répond à 60 questions incontournables que vous vous posez sur la vie de votre enfant de 0 à 3 ans.
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Seitenzahl: 127
Veröffentlichungsjahr: 2020
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Parentsincollables
Votre enfant de
0 à 3 ans
www.renaissancedulivre.be
ISBN : 978250705 6629
Coordination et rédaction : Myriam Katz
avec la collaboration de toute la rédaction du Ligueur
Corrections : Catherine Meeùs
©Renaissance du livre, 2019
Tous droits réservés. Aucun élément de cette publication ne peut être reproduit, introduit dans une banque de données, ni publié sous quelque forme que ce soit, soit électronique, soit mécanique ou de toute autre manière, sans l’accord écrit et préalable de l’éditeur.
Avant-propos
Dans le tumulte de l’apprentissage de la parentalité, de nombreux parents, dont je fais partie, se sont raccrochés et se raccrochent encore à la lecture des articles du Ligueur, le magazine de la Ligue des familles. Présents lors des moments les plus délicats ou les plus rock’n’roll de nos vies de parents, ces articles nous parlent autant de nos relations avec nos tout-petits qu’avec nos adolescents et même nos jeunes adultes.
Quelle heureuse nouvelle dès lors que de voir aujourd’hui la naissance de cet ouvrage qui rassemble, en 60 questions-réponses, les thèmes clefs de la parentalité pour nous accompagner au travers des étapes du développement de nos plus petits qui ont entre un jour et 3 ans.
Les questions parfois mêlées d’inquiétude ne manquent pas face à cet âge-là.
Mais Le Ligueur, grâce à la diversité des expériences de ses 250 000
parents-lecteurs et des éclairages de ses experts, trouve les mots qui apaisent et qui détiennent ce superpouvoir : celui de dissoudre nos angoisses. Le Ligueur bouscule aussi nos idées préconçues et nous permet ainsi de nous réinventer jour après jour comme parent. Unique et… heureusement imparfait !
Marie Nyssens
Présidente de la Ligue des familles
Plus d’infos au +32 2 507 72 72 ou sur www.leligueur.be.
Lesommeil
Cododo
dans le même lit ou la même chambre ?
Pour certains parents, le cododo, c’est partager le même lit. Pour d’autres, c’est avoir le berceau ou le couffin installé à la hauteur de leur lit, souvent côté maman, plus commode pour l’allaitement.
Le cododo permet de rassurer le bébé et de le nourrir au sein sans devoir se lever. Cette formule est aussi l’une des mesures de prévention de la mort subite (on appelle ainsi le décès inopiné de petits apparemment en bonne santé et qui ont moins de 1 an).
Entendre sa maman (et son papa !) respirer, remuer maintient davantage le tout-petit en alerte, ce qui diminuerait les risques d’apnée.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Il existe un lit « side-car » pour les moins de 6 mois. Il se place tout contre le lit des parents et est ouvert sur le côté. Maman ne doit plus se lever pour allaiter et peut replacer facilement son petit après chaque tétée. Moins cher, le lit cage que vous pourrez utiliser pendant trois ans et dont vous pouvez enlever un des côtés. Attention : vérifiez qu’il est à la bonne hauteur et surtout arrimez-le à votre lit.
Les matelas ou futons par terre : une formule qui évite tout risque de chute. Les solutions sont multiples et variées, elles peuvent se succéder, voire se compléter dans le temps, le but étant de les adapter à son enfant et à son évolution.
Le cododo est recommandé jusqu’à 6 mois. Si vous craignez le moment du « chacun dans sa chambre », vous pouvez déjà commencer, entre 3 et 6 mois, à éloigner progressivement votre petit de votre lit et à l’installer dans un coin de la chambre. Autres astuces : occulter les espaces entre les barreaux du petit lit, mettre un paravent entre le lit de l’enfant et le vôtre… ou encore placer l’enfant dans sa chambre, les portes grandes ouvertes et avec un baby-phone.
Partager le même lit est contre-indiqué, surtout si le matelas est mou, si vous ressentez une grande fatigue, si vous êtes sous somnifères, si le bébé est fiévreux, etc.
Bon à savoir
Les cycles de sommeil du bébé sont constitués d’une phase de sommeil agité et d’une phase de sommeil calme. Quand il se trouve dans une phase de sommeil agité, il pleure, fait des mimiques, bouge. Et pourtant, il dort profondément. Si vous vous précipitez pour le prendre dans les bras et le consoler, vous le réveillez, et ces réveils intempestifs gênent son repos normal. Ne pas intervenir est donc indispensable pour son équilibre… et pour le vôtre. Un bébé de 3 mois se réveille huit fois par nuit en moyenne. L’important, c’est qu’il apprenne à s’apaiser et à se rendormir. La majorité des tout-petits y arrivent dès 3-4 mois. Courage, accrochez-vous !
Et si votre bébé
ne veut pas dormir ?
Très vite, les habitudes ou rites d’endormissement aident l’enfant et… les parents. L’enfant anticipe, il sait qu’après le « bonne nuit » ou la berceuse vient le dodo. Dès qu’il montre des signes de fatigue, se frotte les yeux, pleure pour un oui ou pour un non, est surexcité, déposez-le dans son lit. Éventuellement avec un doudou imprégné de l’odeur de maman (ne le forcez surtout pas à en prendre un s’il n’en veut pas !), en lui souhaitant une bonne nuit ou en lui chantant une berceuse.
Important également : faites dormir l’enfant dans une pièce chauffée à 20 °C jusqu’à ses 2 mois et à 18 °C ensuite. Couchez-le sur le dos, sur un matelas ferme sans trop le couvrir. L’idéal est de le faire dormir dans une gigoteuse ou un pyjama couverture pour ceux qui aiment beaucoup bouger les jambes. La couette et l’oreiller viendront bien plus tard, vers 2-3 ans. Évitez aussi – surtout dans les premiers mois – de mettre trente-six doudous dans son lit qui risqueraient d’entraver sa respiration.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Vers 6 mois, vous pouvez multiplier les rituels d’endormissement : dire au revoir aux peluches, lire une histoire ou chanter. Pour donner toutes ses chances à l’endormissement, évitez :
le mobile au-dessus de la tête du bébé, qui énerve plus qu’il n’apaise, ou une musique excitante ;
les écrans (télé, tablette, smartphone) deux heures avant le coucher. Leur lumière est très stimulante et maintient le cerveau en activité en envoyant un signal à la rétine qui donne le message suivant : c’est la journée, pas l’heure de dormir ;
les sodas, café ou thé en cas d’allaitement.
Ne sortez pas de la chambre alors que l’enfant pleure, sinon ce lieu risque de devenir un endroit peu rassurant. Apaisez-le sur place, dans la pénombre.
Il pleure depuis plus de dix à quinze minutes ? Trop énervé, il ne pourra pas se calmer sans vos câlins. Retournez le voir et ne le recouchez qu’une fois calmé en restant deux ou trois minutes dans la chambre.
Si malgré tous les rituels mis en place, votre enfant ne réussit pas à trouver le sommeil, pensez au reflux. Cette remontée acide dérange les bébés, y compris la nuit. Attention : le reflux n’est pas toujours visible, car le bébé ne vomit pas forcément. Demandez l’avis d’un médecin. Le reflux disparaît souvent aux alentours de 9 mois, au moment où l’enfant se met à ramper.
Bon à savoir
Durant ses trois premiers mois, un bébé dort entre 16 et 20 heures par 24 heures.
Entre 3 et 12 mois, il a en général besoin de 13 à 14 heures de sommeil par jour, si l’on compte la nuit et les siestes. De son premier à son troisième anniversaire, il dort 12 à 13 heures sur 24. Si, vers 3 mois, un bébé se réveille environ 8 fois par nuit, entre 18 et 24 mois, cela n’arrive plus que 4 à 5 fois par nuit, sans réveiller pour cela ses parents.
Il n’arrive pas
à se rendormir tout seul
À 9 mois, un bébé est censé ne plus avoir besoin ni de papa ni de maman pour retrouver le sommeil. Mais certains petits ont ce qu’on appelle dans le jargon médical des « dépendances d’endormissement ».
Ils se réveillent plusieurs fois après minuit et ont besoin d’être pris dans les bras, de téter ou de boire un biberon pour se rendormir. Il suffit parfois, pour ceux qui en ont une, de leur remettre la tute, mais l’idéal serait qu’ils puissent la retrouver tout seuls.
Les professionnels de la santé insistent : il faut sortir le bébé de tout ce qui est dépendance à l’objet et à l’adulte pour qu’il puisse trouver son sommeil sans aide et se rendormir comme il s’est endormi.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Une fois l’histoire lue, parlez clairement à l’enfant : « Tu vas maintenant dormir et tu dors jusqu’à demain matin. Je vais te laisser t’endormir comme un grand… » En effet, rester aux côtés de l’enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme encourage les difficultés d’endormissement. Au moment du micro-éveil à la fin d’un cycle de sommeil, l’enfant va réaliser qu’il n’a plus la présence de maman ou de papa pour se rendormir et il n’aura pas d’autre choix que de s’éveiller.
Faites le tour des repères qui le sécurisent avant de quitter sa chambre : sa veilleuse, sa boîte à musique, son doudou…
Lors de ses pleurs après minuit, allez le rassurer sans le prendre dans les bras.
À lire : Le Sommeil, le rêve et l’enfant, Dr Marie Thirion et Dr Marie-Josèphe Challamel, aux éditions Albin Michel.
Bon à savoir
Vers l’âge de 9 mois, les cycles de sommeil du bébé sont construits à peu près comme chez l’adulte. Des modifications suivront encore, mais elles seront minimes. Cela signifie que les cycles de chronobiologie sont bien installés : le fonctionnement du corps se régule sur 24 heures avec l’alternance jour-nuit et des horaires réguliers de sommeil, d’éveil et de repas. Si votre bébé se réveille encore X fois par nuit en vous réclamant, il est temps de consulter un médecin.
Terreurs nocturnes
ne le réveillez pas !
Les terreurs nocturnes apparaissent avant minuit ou 1 heure du matin. Appelées aussi éveils partiels, elles correspondent à une anomalie dans l’alternance des cycles de sommeil : l’enfant n’arrive pas à émerger de l’emprise du sommeil lent profond pour passer en sommeil paradoxal, l’enchaînement ne se fait pas bien.
Le corps se réveille et bouge, alors que le cerveau conscient reste endormi. Le bébé peut mâchonner, marmonner et se balancer dans son lit. Il peut encore s’asseoir, hagard, puis se recoucher.
Il peut aussi se mettre carrément debout en s’agrippant aux barreaux de son lit et hurler de façon complètement incontrôlable. Le docteur Marie Thirion, spécialiste du sommeil des petits, appelle ça un « somnambulisme de cris ».
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Bien que la scène soit très impressionnante, vous devez vous efforcer de ne pas réveiller l’enfant pour lui éviter un déficit de sommeil qui risque d’entretenir le phénomène des terreurs nocturnes. Posez la main sur l’enfant, tentez de le calmer en douceur pour l’aider à retrouver le chemin du sommeil plus profond.
Les terreurs nocturnes sont parfois le signe que l’enfant manque de sommeil. Augmentez son temps de sommeil en réintroduisant une sieste en journée ou en le couchant un peu plus tôt le soir.
Une caractéristique de la terreur nocturne : puisqu’elle se déroule durant une phase de sommeil très profond, l’enfant n’en a aucun souvenir le lendemain matin. Évoquez-la sans trop insister ni lui faire le moindre reproche.
Si votre enfant a 3-4 ans et fait souvent des terreurs nocturnes, passez du temps avec lui au moment de le mettre au lit. Parlez de ses expériences de la journée afin que tout ce qu’il aura raconté le soir ne s’exprime pas de manière violente en début de nuit.
Bon à savoir
Pour chasser l’angoisse du noir, il existe de jolies veilleuses à placer dans la chambre de l’enfant. Si la veilleuse est allumée quand il s’endort, elle doit le rester jusqu’au petit matin, car « ce qu’on connaît en début de nuit, on doit le connaître tout au long de la nuit », préviennent les spécialistes du sommeil. Vous n’avez pas de veilleuse ? La porte de la chambre peut être entrouverte sur un couloir éclairé d’une lumière douce.
Cauchemars
comment le rassurer ?
Les cauchemars se produisent surtout vers 2-3 ans, en fin de nuit, en phase de sommeil paradoxal. L’enfant en proie à un cauchemar peut être facilement réveillé, s’il ne se réveille pas brusquement de lui-même. Les causes de ces cauchemars sont difficiles à identifier. Un déménagement, l’entrée à l’école, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, une peur rencontrée au cours de la journée lors de la lecture d’un livre ou de la vision d’une image à la télé… Tout changement peut être source de mauvais rêves.
Les cauchemars font partie du développement de l’enfant. S’ils sont trop fréquents et durent plusieurs semaines, consultez votre médecin.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Lorsqu’il est éveillé, l’enfant se souvient bien souvent du contenu de son cauchemar et reste terrifié. Rassurez-le, prenez-le dans les bras, écoutez-le raconter son cauchemar et aidez-le à transformer les choses les plus effrayantes en événements drôles et positifs. Partez, par exemple, à la chasse au monstre et vérifiez qu’il n’est pas sous le lit…
Donnez-lui son doudou ou son jouet préféré et dites-lui qu’il veille sur lui.
S’il a une boîte à musique, mettez-la en route pour lui changer les idées.
Laissez la porte entrouverte en lui disant que vous gardez un œil pour que plus aucun monstre ne vienne l’embêter.
Ne vous moquez pas de ses peurs.
Évitez peut-être de lui lire des histoires de monstres avant qu’il ne s’endorme.
Bon à savoir
Et si le cauchemar était une nécessité pour le petit ? Désagréable, certes, mais utile puisque l’enfant exprime, par cette voie, ses frustrations, ses peines, ses angoisses. Le cauchemar est une des étapes de la construction de la réflexion chez l’enfant. Petit à petit, il prend conscience des dangers qui l’entourent et va progressivement accepter de ne plus faire tout ce qu’il veut, quand il veut et se plier ainsi au principe de réalité.
La sieste
à ne pas zapper !
Il y a quelque chose de magique avec la sieste. Pendant que l’enfant dort, il se passe plein de choses en termes physiologiques : la sécrétion de l’hormone de croissance, l’élimination des déchets, le renforcement de l’ossature, la cicatrisation des plaies et surtout la réponse de l’activation immunitaire. Sur le plan intellectuel, c’est durant la sieste (et le sommeil en général) que se développent le traitement de l’information, la maturation du système nerveux central ou encore l’adaptation émotionnelle. Les bienfaits de la sieste, recommandée vivement par tous les spécialistes, sont donc bien réels. Ils se voient d’ailleurs à l’œil nu : après avoir dormi, l’enfant est plus alerte, moins susceptible ou irritable.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Tous les enfants ne sont pas pareils. Certains dorment deux heures, parfois trois, d’autres juste une petite heure. Ce qui compte, c’est de leur donner l’occasion de faire leur sieste.
La pièce pour la sieste doit être sombre, mais pas trop afin que l’enfant puisse faire la différence avec la nuit, et calme pour qu’il ne soit pas mêlé au tohu-bohu familial.