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Votre enfant grandit, vite, très vite, il s’affirme et les questions, nombreuses, se bousculent dans votre tête. Il souffre de troubles du langage, comment préparer sa rentrée ? Mon fils se bagarre beaucoup dans la cour de l’école, que dois-je faire ? Ma fille a les cheveux longs et revient régulièrement avec des poux, comment s’en débarrasser ?
Ce deuxième volume rassemble 60 questions en 10 thématiques incontournables pour devenir un parent incollable sur la vie de son enfant de 3 à 12 ans.
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Seitenzahl: 134
Veröffentlichungsjahr: 2020
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Parentsincollables
Votre enfant de
3 à 12 ans
editionsrl
www.renaissancedulivre.be
ISBN : 978250705 6636
Coordination et rédaction : Myriam Katz
avec la collaboration de toute la rédaction du Ligueur
Corrections : Catherine Meeùs
©Renaissance du livre, 2019
Tous droits réservés. Aucun élément de cette publication ne peut être reproduit, introduit dans une banque de données, ni publié sous quelque forme que ce soit, soit électronique, soit mécanique ou de toute autre manière, sans l’accord écrit et préalable de l’éditeur.
Avant-propos
Dans le tumulte de l’apprentissage de la parentalité, de nombreux parents, dont je fais partie, se sont raccrochés et se raccrochent encore à la lecture des articles du Ligueur, le magazine de la Ligue des familles. Présents lors des moments les plus délicats ou les plus rock’n’roll de nos vies de parents, ces articles nous parlent autant de nos relations avec nos tout-petits qu’avec nos adolescents et même nos jeunes adultes.
Quelle heureuse nouvelle dès lors que de voir aujourd’hui la naissance de cet ouvrage qui rassemble, en 60 questions-réponses, les thèmes clefs de la parentalité pour nous accompagner au travers des étapes du développement de nos enfants qui ont entre 3 et 12 ans.
Les questions parfois mêlées d’inquiétude ne manquent pas face à cet âge-là.
Mais Le Ligueur, grâce à la diversité des expériences de ses 250 000
parents-lecteurs et des éclairages de ses experts, trouve les mots qui apaisent et qui détiennent ce superpouvoir : celui de dissoudre nos angoisses. Le Ligueur bouscule aussi nos idées préconçues et nous permet ainsi de nous réinventer jour après jour comme parent. Unique et… heureusement imparfait !
Marie Nyssens
Présidente de la Ligue des familles
Plus d’infos au +32 2 507 72 72 ou sur www.leligueur.be.
Àl’école
De la crèche à la maternelle
le grand passage (pour les parents aussi !)
Des enfants dans tous les coins. Qui courent, crient, pleurent parfois. De l’ambiance ouatée de la crèche, il ne reste plus rien.
Le contraste est si fort que pour vous, la maternelle se résume à une jungle. Un coup d’œil aux surveillantes, aux profs qui vous paraissent si distants, ne vous encourage pas à leur confier votre petit.
Et pourtant, c’est bien là qu’il va faire ses premières classes. Un aquarium plus vaste où votre petit poisson va apprendre à grandir. On dit souvent qu’à la rentrée en première maternelle, les parents sont plus stressés que les enfants eux-mêmes. Alors, comment maîtriser vos craintes afin qu’elles ne contaminent pas l’enfant tout en l’aidant à franchir ce deuxième grand pas (la première séparation étant celle vécue lors de l’entrée à la crèche) ?
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
C’est le deuxième jour qui est souvent le plus difficile, parce que la réalité leur tombe brutalement sur le nez. Il faudra deux semaines pour que la majorité des enfants se sentent bien en classe.
Le matin, au moment de déposer votre enfant en classe ou à la garderie, ne fuyez pas sur la pointe des pieds, en pensant que vous lui adoucissez la vie. Au contraire, prévenez-le que vous le quittez, même si cela déclenche des pleurs. Sinon, il risque de vous chercher toute la journée parce que les choses ne sont pas claires dans sa tête.
Il a perdu son bonnet, ses moufles, sa boîte à tartines ? Inutile de le gronder. À 3 ans, il n’a pas encore acquis les compétences pour rassembler ses affaires.
Cela vous fait souffrir de voir votre petit englouti dans la masse, mais cette expérience le mènera, tout au long des années de maternelle, à apprendre à vivre avec les autres et à s’identifier au groupe.
Bon à savoir
Les institutrices nous le confirment : les mamans sont encore majoritaires à accompagner leurs poussins le jour de la rentrée des classes. Ne peuvent-elles pas laisser la place au père ? Une expérience a été menée par des chercheuses américaines sur les mères poules. 181 mères ayant des enfants de moins de
5 ans ont rempli un questionnaire en ligne pour savoir, par exemple, si elles pensaient que les mères étaient de meilleurs parents que les pères. Les résultats ont démontré que cette parentalité intensive a des effets néfastes sur la santé mentale de ces mères. La majorité d’entre celles qui déclaraient que la mère compte plus que le père ou que les enfants doivent passer avant toute chose, montraient des signes de stress ou de dépression. Ouf ! Vite, place aux pères !
La collation
superflue ?
Tous les nutritionnistes sont d’accord : la collation (ou « 10 heures ») est superflue. Mais le sujet est délicat, parce que ce ne sont pas les parents qui imposent ce rituel, mais bien l’école. Bien sûr, glisser une friandise dans le sac à dos de son petit, ça fait toujours plaisir.
Mais toutes les études le prouvent : la collation de 10 h peut même être toxique pour les enfants déjà en surpoids. En France, elle a été supprimée en 2004. Manger à 10 h est inutile. L’enfant ne doit pas associer récréation à restauration. La récré est faite pour se délasser, pour se récréer. Sinon, l’enfant risque d’assimiler que chaque fois qu’il termine un travail, il doit manger.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Si l’école prévoit un temps de collation, glissez un fruit dans le cartable de votre enfant : une banane (qui ne s’écrase plus dans le fond du sac à dos grâce aux boîtes adaptées), une pomme, des raisins ou éventuellement une orange épluchée et coupée en quartiers ou un kiwi s’il n’est pas trop mûr. Évitez les fraises, framboises ou autres fruits trop fragiles.
Certaines écoles proposent un bol de soupe à 10h. Cette pratique est plus ou moins généralisée dans les écoles de Bruxelles. Pourquoi ne pas instaurer ce rituel dans votre école via l’association des parents ou en allant en parler à la direction ?
Une exception : si votre enfant refuse de manger au petit-déjeuner, donnez-lui une tartine – celle qu’il aurait dû manger le matin – comme collation.
Même si l’école propose en cours de journée de l’eau aux enfants, n’hésitez pas à mettre, vous aussi, une gourde d’eau dans son cartable.
Bon à savoir
Chez l’enfant comme chez l’adulte, le cerveau doit, pour bien fonctionner, avoir 85 % d’eau. Les chercheurs ont observé que lorsque l’être humain ressent la sensation de soif, son cerveau souffre déjà d’un déficit de 3 % d’hydratation. Une étude sur la consommation d’eau (en collaboration avec l’École de santé publique de l’ULB et Danone) a été lancée sur 1 000 enfants à travers toute la Belgique. Premiers résultats : on s’aperçoit qu’ils n’ont pas le réflexe de boire avant… d’être assoiffés. Autre raison qui ne les encourage pas à s’abreuver à l’école : la propreté des toilettes, seul lieu où ils peuvent trouver de quoi étancher leur soif, à moins que l’établissement ait investi dans une fontaine.
Un conseil : habituez-le à boire de l’eau et faites-en autant. Rien ne vaut l’exemple en éducation.
Faut-il s’inquiéter
du « sseveu » sur la langue ?
3 ans et demi, l’âge où les mots pétaradent et où la langue fait des nœuds en plein milieu d’une histoire. Le petit chat devient un petit« ssat », la fleur se transforme en « fieur » et le tram s’appelle un « cram ». Face à tant de saccages, les parents s’interrogent. Faut-il courir chez un(e) logopède pour corriger les défauts de prononciation de l’enfant ou les choses vont-elles s’arranger d’elles-mêmes ?
Plus inquiétant encore : certains petits se heurtent à des mots comme s’ils bégayaient… pas de panique. Il s’agit du bégaiement physiologique (qui n’a rien à voir avec le véritable bégaiement avec lequel tant de logopèdes s’arrachent les cheveux !). Certains enfants développent très vite leur langage et veulent beaucoup parler. Vers 4 ans, leur pensée va plus vite que leur langue et les mots ne suivent pas.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
À 3 ans, beaucoup d’enfants zézaient ou ne prononcent pas bien les doubles consonnes. Surtout, ne vous affolez pas. La majorité du temps, ces troubles de l’articulation ont disparu en deuxième maternelle. Mais cela ne doit pas vous empêcher d’aller voir un(e) logopède, ne fût-ce que pour vous rassurer.
Pour ces légers troubles du langage, deux ou trois séances de logopédiesuffisent, le temps de remettre l’enfant sur de bons rails. Certains praticiens proposent aux parents de corriger eux-mêmes leur enfant. Cela s’appelle de la guidance parentale.
Certains enfants déforment les phonèmes dans les mots. « Cacao » devient « tatao », par exemple. Ce problème reste mineur si la phrase qui se prolonge est correcte, la rééducation est vite faite. Par contre, quand le trouble se situe plus au niveau de la construction des phrases et de sa compréhension, cela signifie que le langage est altéré de manière plus globale. Le recours à un spécialiste du langage est alors urgent.
Attention : les [l] et les [r] sont des phonèmes compliqués qui peuvent arriver parfois tardivement (« tam » au lieu de « tram »).
À chaque enfant son rythme. Les doubles lettres confondues avec les contrastes sourd-sonore comme [fe], [ve], [te], [de], [te], [be], [che], [je] ou les lettres mises à l’envers peuvent être des signes d’une éventuelle fragilité dyslexique.
Quant au bégaiement physiologique, il suffit d’apaiser l’enfant, de lui demander de répéter calmement les choses et tout rentre dans l’ordre.
Bon à savoir
Si le bilan de l’enfant présente les faiblesses dont les critères correspondent aux normes de l’Inami, il a droit, s’il s’agit du langage oral, à deux séances de logopédie d’une demi-heure par semaine sur maximum deux ans. La séance de trente minutes coûte 23 / 25 €, sur lesquels le patient ne paie que 5,5 €.
Sauve
qui poux !
Le pou est un insecte qui aime élire domicile dans les cheveux des enfants. Il se nourrit de sang en leur mordant le crâne. La femelle pond ses œufs – les lentes –, qui éclosent après une semaine. Les nymphes se nourrissent alors de sang et deviennent adultes après dix jours. Elles pourront pondre à leur tour : c’est l’infestation. Le pou mesure quelques millimètres et est de couleur gris-brun. Il se déplace grâce à ses six pattes crochetées et aime les endroits chauds comme la nuque ou l’arrière des oreilles. La lente, plus petite, est un œuf de forme oblongue et de couleur blanchâtre qui s’accroche très fortement au cheveu.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Attachez les cheveux longs : un simple contact, même furtif, entre les cheveux et le pou passe d’une tignasse à l’autre.
Conseillez à votre enfant d’éviter d’échanger ses vêtements (pull, foulard, veste… mais aussi bonnet et écharpe, dès l’automne) avec ses copains.
Vérifiez régulièrement le cuir chevelu de votre enfant, surtout si les poux sont annoncés dans sa classe ou son groupe d’amis. Prévenez aussi son institutrice si les insectes ont élu domicile sur la tête de votre enfant.
Les produits préventifs sont à appliquer directement sur le cheveu. Ils n’empêcheront pas le pou de s’installer sur la tête de votre enfant, mais l’insecte ne survivra pas à leur contact.
Les produits répulsifs contiennent des principes actifs qui sont aussi utilisés pour lutter contre les moustiques. À user avec parcimonie !
Si malgré toutes ces précautions, votre enfant a attrapé des poux, pas de panique ! Rendez-vous sur le site www.danseaveclespoux.be pour des conseils sérieux.
Pas question de renvoyer de l’école un enfant porteur de poux. Seul le Centre PMS peut prendre cette décision si les poux persistent sur sa tête durant plusieurs jours.
Bon à savoir
Certains enfants attrapent plus souvent des poux que d’autres. La faute à une plus grande proximité (surtout chez les 5 à 12 ans) ou encore des cheveux longs et détachés. Mais ceci n’explique pas tout. Ces insectes recèlent encore bien des mystères : les poux aiment certains cheveux plus que d’autres sans que l’on sache vraiment pourquoi. On sait seulement qu’ils seraient moins friands des cheveux crépus : moins confortables pour eux, ils ont du mal à s’y accrocher.
Seule certitude : contrairement à certaines idées reçues, avoir des poux n’est en rien un signe de manque d’hygiène. Il semble même que ces bestioles préfèrent les cheveux propres. D’où l’importance de rassurer votre enfant, les porteurs de poux étant parfois sujets aux moqueries dans les cours de récré.
Votre enfant est intenable ?
Cherchez de l’aide…
Votre enfant a entre 3 et 7 ans manifeste de l’agressivité, de l’agitation, aime provoquer et désobéit sans arrêt, que ce soit à l’école et/ou à la maison ? N’attendez pas pour consulter et demander de l’aide. Une prise en charge précoce peut éviter que ces comportements entraînent un cercle vicieux de punitions sans fin, de rejetpar les copains de classe et d’épuisement pour vous. Par contre, quand l’école ne perçoit pas de gros problèmes alors que votre enfant est difficile avec vous, il trouve souvent des ressources pour se stabiliser. À l’inverse, quand seule l’école est inquiète, les difficultés de l’enfant ne sont sans doute dues qu’à un environnement scolaire qu’il ne réussit pas encore à appréhender.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Pour les parents inquiets par certains comportements de leur enfant, cela vaut la peine de faire le point avec un spécialiste. Cela peut être un neuropédiatre, un neuropsychiatre, un psychologue, dans un centre de santé mentale, de guidance ou dans un PMS.
Si une prise en charge est nécessaire, il est très important de collaboreravec l’école, même si de gros problèmes ne s’y posent pas directement.Cela aidera l’enseignant à y être attentif. Ce dernier peut aussi échanger ses bonnes pratiques si elles font leurs preuves avec les parents pour les aider dans leur manière de faire.
Ce qui compte, c’est la cohérence de l’ensemble des attitudes envers l’enfant.
Bon à savoir
Des chercheurs ont élaboré un logiciel de formation et d’accompagnement à la guidance éducative pour les parents, intitulé Lou et nous. À la maison, àl’école ou en promenade, le logiciel place les parents de Lou devant des choix éducatifs et en évalue l’efficacité immédiate et à long terme. Le logiciel fonctionne comme un simulateur de situations éducatives, en tenant compte de l’impact du stress et de la fatigue sur le fonctionnement familial, de l’importance des variables environnementales. Il propose également un ensemble de « règles d’or » agissant comme des points de repère. Ce logiciel est conçu pour être toujours utilisé avec l’accompagnement d’un professionnel de la guidance. Parlez-en à votre médecin. Le CD-Rom peut être commandé au prix de 150 € auprès des Presses universitaires de Louvain.
Rentrée en première année de primaire
« Tu es grand, maintenant ! »
La grande école ! Votre petit se sent tout d’un coup pousser des ailes. Il grandit. Quitter le monde doux et rassurant de l’école maternelle pour se lancer dans la cour des grands, c’est fascinant. Cela l’attire très fort et, en même temps, il a très peur ! En première année primaire, devra-t-il travailler tout le temps ? Aura-t-il encore des occasions de jouer ? Bien sûr, il se réjouit d’apprendre à lire, il reconnaît déjà plein de lettres et même des mots. Il sait même compter et faire de petits calculs. À 6-7 ans, l’enfant a intégré une série de règles, il a appris à vivre en groupe. Mais il rêve encore d’établir ses propres règles et croit qu’il est encore et toujours le centre du monde. Car grandir, c’est une affaire de renoncements successifs, de choses à laisser derrière soi pour pouvoir avancer, de plaisirs à quitter pour en découvrir de nouveaux, plus adaptés à son âge. Une expérience qu’on fait toute sa vie…
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Montrez-lui les nouveaux lieux (classe, bâtiment, etc.) à l’occasion d’une promenade. Peut-être profitera-t-il de ce moment intime pour vous poser des questions ou pour vous confier ses craintes.