Pereira prétend - Hubert Viteux - E-Book

Pereira prétend E-Book

Hubert Viteux

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Beschreibung

Cette fiche de lecture sur Pereira prétend d' Antonio Tabucchi propose une analyse complète de l'oeuvre :

• un résumé de Pereira prétend
• biographie d'Antonio Tabucchi
• une analyse des personnages
• une présentation des axes d'analyse de Pereira prétend d'Antonio Tabucchi
• une analyse du style de l'auteur

Notre fiche de lecture sur Pereira prétend d'Antonio Tabucchi a été rédigée par un professeur de français.

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Pereira prétend

Antonio Tabucchi

I. RÉSUMÉ

Nous sommes à Lisbonne en 1938, le 25 juillet précisément. Ce livre, qui se veut un témoignage, est extrêmement factuel et chaque détail a son importance. En ce jour d’été, Lisbonne est plus belle que jamais, scintillant « dans le ciel bleu d’une brise atlantique ». (13)

Pereira (nous ne saurons jamais son prénom, uniquement son titre « Doutor ») prétend avoir, ce jour-là, fait la connaissance d’un certain Francesco Monteiro Rossi. « Pereira prétend » : ces deux termes accolés vont être un des fils rouges de ce livre et cela va bien au-delà d’un exercice de style. Ces deux mots font partie intégrante de la trame du récit.

Pereira est journaliste, la cinquantaine environ, cardiaque à qui il est interdit de fumer, avec une corpulence qui le gène pour se déplacer et qui le fait souvent transpirer. Amateur d’omelette aux herbes et de citronnade. Longtemps spécialisé dans les faits divers pour un grand journal, il est maintenant en charge de la page culturelle du samedi d’un quotidien du soir, Lisboa, qui se consacre plutôt à la chronique du cœur, tout en se voulant apolitique, indépendant et d’orientation catholique. Pereira bénéficie d’une large autonomie et d’ailleurs son bureau n’est pas à la rédaction du journal, mais dans une petite chambre de la rue Rodrigo de Fonseca. Il recherche quelqu’un qui pourrait l’aider à rédiger des « nécrologies anticipées » et il a découvert par hasard, dans une revue catholique, un article sur la mort rédigé par le titulaire d’une maîtrise de philosophie, Monteiro Rossi. Or Pereira pense souvent à la mort, mais, bien que se prétendant bon catholique, il ne croit pas à la résurrection de la chair. La mort est très présente dans sa vie. Ainsi est-il le fils d’un agent des pompes funèbres. Ainsi s’est-il retrouvé jeune veuf d’une femme qu’il a manifestement beaucoup aimée. Il trouve dans l’annuaire le numéro de téléphone de Monteiro Rossi, le contacte et ils décident de se voir le soir même à Praça de Alegria où Rossi, qui est à moitié italien, doit chanter une romance napolitaine. Drôle d’endroit pour une drôle de rencontre. Pereira prétend qu’il ne voulait pas donner rendez-vous au journal afin que son visiteur ne découvre qu’il est le seul collaborateur de la page culturelle, travaillant, qui plus est, dans un cagibi. Et puis il se méfie de la concierge.

Pereira sort. Il fait 38°. Il passe devant le marché où l’atmosphère est tendue à la suite de la mort d’un charretier venant de la région d’Alentejo, tué la veille par la police. Cet homme, un socialiste, était un fournisseur du marché. Deux camionnettes de la «guarda nacional » sont stationnées tout près, pour le cas où... Bien sûr, Lisboa, pas plus que les autres quotidiens, n’a diffusé la nouvelle. « Car le pays se taisait, il ne pouvait pas faire autrement que se taire, et pendant ce temps-là les gens mouraient et la police agissait à sa guise. » (16) « Cette ville pue la mort, toute l’Europe pue la mort » (16) pensa Pereira qui décide d’aller voir son ami curé, le père Antonio. Il le trouve bouleversé par cet assassinat qui a engendré des grèves, ce que Pereira, pourtant journaliste, semble ignorer. Il éprouve un sentiment d’épuisement et rentre chez lui en se traînant. Là il retrouve le portrait de sa femme, fait onze ans plus tôt, à qui il a pris l’habitude de raconter les menus faits quotidiens, histoire de se sentir moins seul. Puis il va à son rendez-vous.

Bien que la ville soit en état de siège, il n’y a curieusement aucune force de police à Praça de Alegria et Pereira découvre qu’il s’agit d’une fête salazariste quand il voit une banderole où est inscrit « Honneur à Francisco Franco » et une autre en hommage aux militaires portugais en Espagne. Il aperçoit un jeune homme dont il prétend qu’il lui ressemble quand il était jeune. Celui-ci chante et Pereira le rejoint tout en se demandant si ce Monteiro Rossi n’est pas un nationaliste. Il lui parle de son souhait de lui faire rédiger des nécrologies anticipées, pour le cas où un grand écrivain viendrait à disparaître inopinément. Bien que le jeune homme ne soit nullement intéressé par la mort, lui qui dit n’être fasciné que par la vie, on se met néanmoins d’accord pour faire un essai sur Garcia Lorca, grand poète et dramaturge espagnol, « mort dans des circonstances obscures » (39) au tout début de la guerre civile espagnole. Pereira recommande au nouveau stagiaire d’y mettre les formes, avec une grande prudence. Monteiro Rossi en profite pour demander immédiatement une avance car il doit acheter un pantalon – Pereira par maladresse vient de tacher le sien avec une choppe de bière — et voudrait sortir avec une jeune fille, Marta, qui va venir le chercher dans un moment. Quand elle arrive, Pereira la trouve belle avec ses yeux verts, ses cheveux cuivre, son teint clair, ses épaules rondes. Présentations faites, elle regrette que Lisboa n’ait pas parlé de la mort du charretier et Pereira éprouve « un sentiment injustifié de culpabilité » (30). Elle critique aussi quelques écrivains et le fait si ouvertement, si librement que le journaliste s’en inquiète. Elle lui demande de la faire danser et Pereira vit un moment de grâce pure. Puis elle va vers le Tage alors que les deux hommes poursuivent leur conversation. Presque candidement, Monteiro Rossi avoue avoir copié son mémoire de maîtrise, mais Pereira lui donne néanmoins carte blanche pour parler des auteurs qu’il choisira.

Le 26 juillet, Pereira réécrit une éphéméride qu’il avait préparée sur le grand écrivain portugais Fernando Pessoa mais, cette fois ci, d’une manière beaucoup plus personnelle. La veille, il parlait du « grand artiste qui aimait sa patrie » (38). Maintenant il ose écrire qu’« il a vécu au Portugal comme un étranger, peut-être du seul fait qu’il était partout un étranger. » (39)