Quatre-vingt-treize - Hubert Viteux - E-Book

Quatre-vingt-treize E-Book

Hubert Viteux

0,0

Beschreibung

Cette fiche de lecture sur Quatre-vingt-treize de Victor Hugo propose une analyse complète de l'oeuvre :

• un résumé de Quatre-vingt-treize
• biographie de Victor Hugo
• une présentation des axes d'analyse de Quatre-vingt-treize de Victor Hugo
• historien, philosophe ou romancier ? Poète.
• divertissement sur une trinité numérique

Notre fiche de lecture sur Quatre-vingt-treize de Victor Hugo a été rédigée par un professeur de français.

À propos de FichesDeLecture.com :

FichesdeLecture.com propose plus 2500 analyses complètes de livres sur toute la littérature classique et contemporaine : des résumés, des analyses de livres, des questionnaires et des commentaires composés, etc. Nos analyses sont plébiscitées par les lycéens et les enseignants. Toutes nos analyses sont téléchargeables directement en ligne. FichesdeLecture est partenaire du Ministère de l'Education.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern

Seitenzahl: 64

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Quatre-vingt-treize

Victor Hugo

I. RÉSUMÉ

Les nombres entre parenthèses renvoient aux pages de l’édition de poche Folio.

Première partie : en mer

L’été 93 fut aussi chaud que celui de 92 avait été pluvieux. Fin mai, en Vendée, un bataillon républicain fouille un bois. Ils ne sont pas plus de trois cents. Sur 12 000 hommes envoyés de Paris en avril, 8000 sont morts. Ce bois est le lieu tragique où a commencé le crime de la guerre civile. La peur de l’embuscade conduit les soldats à une grande prudence. La consigne est « point de grâce, point de quartier » (32). Soudain on entend un souffle. C’est une femme avec ses trois enfants qui ont peur et faim. La vivandière et un sergent l’interrogent avec humanité et lui proposent de venir avec eux, faisant des enfants ceux du bataillon du Bonnet Rouge. (45)

Le premier juin, dans la Manche, une corvette, La Claymore, se détache d’une flottille anglaise commandée par un français. À son bord, un passager qui a l’air d’un vieux paysan, mais qui, par sa prestance, en impose à tous et dont on sait que les princes le traitent avec égard. Dans son exil, le comte d’Artois, frère du roi décapité, est prévenu, mais aussi, par un émissaire secret, le député républicain en mission aux armées de Cherbourg. Le commandant de la corvette et son second regrettent que la révolte royaliste n’ait pas un vrai chef, un chef féroce comme ce Monsieur de Charrette que l’on dit inexorable ou un prince du sang « pour l’effet sur les gros yeux bêtes des gars » (59).

Tout à coup, un cri désespéré annonce une chose effrayante. Une des pièces de batterie, mal arrimée, s’est détachée et, dans son va-et-vient, écrase les hommes d’équipage telle une sorte de « chariot vivant de l’Apocalypse » (63). Dans la panique, personne n’ose aller sur l’entrepont quand le passager, écartant tout le monde, y descend. Le canonnier responsable essaie de dompter la machine folle et c’est le combat entre « la matière et l’intelligence » (66). Au moment où tout parait perdu, le passager enraye la machine avec un ballot de faux assignats embarqués pour être répandus en Vendée et accélérer ainsi la déroute financière des républicains. Le bateau est très endommagé ; il y a cinq morts. Le paysan, toujours impassible, ne répond rien quand le canonnier le salue pour lui avoir sauvé la vie. Puis, pour honorer son courage, il le décore de la croix de Saint Louis avant de demander qu’on le fusille pour sa négligence commise en présence de l’ennemi puisque « être en mer, c’est être devant l’ennemi ». « Et l'on entendit le bruit que fait un corps en tombant dans la mer » (72).

Le bateau a dérivé et, dans la nuit finissante, il se trouve entre huit voiles de la marine française et les rochers des Minquiers extrêmement dangereux. « À l’Ouest l’abîme, à l’Est le carnage ; on était entre un naufrage et un combat » (75). Le commandant de la corvette qui pense maintenant que la Vendée a trouvé un chef en la personne de son passager « paysan » connaît bien les bâtiments français pour les avoir commandés autrefois. Les forces sont inégales et le seul avantage de la corvette est d’avoir des caronades plus manœuvrables que les canons d’en face, même si elles portent moins loin. On se prépare à un combat qui ne peut être que fatal, mais il faut sauver le « paysan ». Le capitaine lui donne un marin expérimenté, un canot pour tenter de gagner la côte sans se faire repérer par l’escadre française. La bataille fait rage, le canot s’éloigne et se trouve hors de portée des canons ennemis. En haute mer, le marin qui s’est proposé pour cette expédition périlleuse déclare : « Je suis [Halmalo] le frère de celui que vous avez fait fusiller ». En conséquence, il veut tuer le vieillard. Mais celui-ci va renverser la situation en faisant prendre conscience au marin que le tuer c’est comme tuer le roi d’autant qu’il n’y a pas de prêtre alors que si son frère a été récompensé puis puni, un prêtre a pu l’accompagner. Cette habile stratégie royaliste qui mêle les préjugés et les traditions lui sauve la vie et le matelot demande grâce, ce que l’autre lui accorde.

Halmalo, après avoir accosté près du mont Saint-Michel, se voit confier par son passager la mission d’aller répandre dans toute la région le mot d’ordre : Insurgez-vous ! Bien sûr Halmalo connaît parfaitement la région et même mieux que son seigneur qui a passé plus de temps à la cour de Versailles que sur ses terres. Ainsi sait-il qu’il y a au château de la Tourgue, propriété familiale de son compagnon, un passage souterrain où il jouait enfant, ce que l’autre conteste. L’argent nécessaire, de faux assignats, les lieux de rendez-vous, les moyens de se faire reconnaître, notamment un nœud de soie verte dont la fleur de lys a été brodée par Madame Royale, fille de feu le roi, dans la prison du Temple, les consignes sur la guerre à mener qui doit privilégier le combat terroriste, voilà le viatique confié à Halmalo pour sa mission qui, si elle réussit, lui vaudra la croix de Saint Louis et la mort en cas d’échec. Comme son frère !