Piégée dans l'ombre de mon bourreau - Dany-Lou B. Railey - E-Book

Piégée dans l'ombre de mon bourreau E-Book

Dany-Lou B. Railey

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Beschreibung

Témoignage bouleversant et poignant d’une femme qu’on a voulu briser… Ce livre est mon histoire, l’histoire de ma vie. J’ai été utilisée, humiliée, trahie, trompée, abusée sexuellement par un homme qui m’a piégé en m’attirant habilement et sournoisement dans ses filets. Par la suite, il a usé de sa position pour me détruire et me faire taire. Rien ne m’a été épargné. Tous ces mépris, insultes et violences physiques qui m’ont flagellé, toutes ces émotions refoulées, toutes ces larmes de douleur m’ont laissé de profondes cicatrices. J’ai frôlé l’irréparable à plusieurs reprises, mais j’ai pu me relever et aujourd’hui je peux enfin déposer cette grosse charge mentale. À toutes les femmes qui souffrent, n’ayez pas peur ! et osez briser le silence !

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Dany-Lou B.Railey

PIEGEE DANS L’OMBRE DE MON BOURREAU

Chers lecteurs, chères lectrices,

Après mûre réflexion, écrire ce livre est devenu pour moi un besoin vital, un moyen d’extérioriser tout ce mal être, toute cette douleur, toute cette colère, toutes ces rancœurs enfouies en moi et qui ont fait de moi la femme que je suis devenue aujourd’hui.

C’est donc avec beaucoup d’émotion que je vous ouvre moncœur.

À mes enfants À ma mère trop tôt disparue À mon père

AVERTISSEMENT

Ce livre comporte par moment des passages qui sont douloureux, des descriptions de scènes qui pourraient choquer un jeune lecteur, car l’histoire se base sur des faits réels.

REMERCIEMENTS

En premier lieu, merci à toi Jésus. Toi, mon roc, ma force, mon refuge, mon appui. Merci pour ton amour incommensurable. Sans toi, je n’aurais jamais pu écrire ce livre.

À mon médecin qui au-delà de la médecine a toujours su me motiver, m’encourager dans mes efforts pour atteindre mes objectifs et qui a toujours cru enmoi.

À ma psychologue qui m’a accompagné, m’a permis de gérer mes émotions et m’a aidé à me reconstruire.

À toute l’équipe sociale qui m’a accueilli, écouté, conseillé et aidé quand j’en avais besoin.

À ma cousine qui au fil des mois est devenue ma confidente.

À mes voisins et amis qui ont été comme de vrais parents pour moi et m’ont apporté leur aide sans rien attendre en retour.

À mes proches amis pour leur gentillesse, leur générosité, leur soutien dans les moments difficiles.

À « mon ange » grâce à qui j’ai pu approfondir ma foi et enrichir ma vie spirituelle.

PRÉFACE

Je me souviendrai sans doute toujours du premier coup de fil de Dany-Lou, de cette voix si douce et si déterminée à lafois.

Je me souviendrai sans doute toujours de ces premiers rendez-vous manqués. Comme si sans la connaître je lui avais dit « oui », tout en sachant que ce que je vivrais avec elle allait bouleverser ma vie et qu’il fallait que je sois forte, qu’il fallait que je sois prête.

Prête et forte, je ne l’étais pas ce premier soir où je me suis rendue chez elle et où je l’ai rencontrée et « reconnue » pour la premièrefois.

Prête et forte, je ne l’étais pas, moi-même fragilisée par l’histoire toxique et destructrice que je vivais avec un homme et dont la « fin » était proche… Je ne le savaispas…

Ce soir-là, je me demande encore laquelle de nous deux a le plus réconforté l’autre…

Ce soir-là, je rencontre Dany-Lou pour la première fois et d’emblée je la serre dans mes bras. Je suis celle qui a besoin de son énergie. Elle est celle qui se raidit parce qu’elle ne sait plus accepter qu’on la serre dans ses bras, elle ne sait plus accepter qu’on l’aime, elle ne sait plus accepter qu’on lui donne.

Je comprends d’emblée qu’on lui a volé toutça…

Nous discutons, je l’observe et je bois ses paroles…

Là je comprends qu’on ne lui a pas toutvolé…

Elle est blessée, elle est abîmée, mais elle est forte…

Son regard, sa voix douce, son sourire me réconfortent, me font dubien…

Je comprends vite qu’on a voulu la casser, la briser, la « tuer », mais qu’elle résiste et est debout… Elle me raconte ses problèmes de santé, ses problèmes de vie… Elle ne sait plus vivre…

Mais on ne lui a pas tout pris ; elle se bat ; son regard plein de douceur et de tendresse ; son sourire généreux ; elle se bat ; on ne lui a pas tout pris : il lui reste l’AMOUR…

Elle a de la force… Elle a écrit l’histoire de sa vie… Elle va me la livrer… Je comprends vite que cela va changer sa vie autant que cela changera la mienne…

J’ai du mal à la quitter, car elle est forte et je puise en elle des forces qui à ce moment même me manquent cruellement… Elle pense que je vais l’aider et je me demande très vite si j’en ai la force, si je suis prête… Finalement c’est elle qui m’aidera…

Je serai donc la première à lire l’histoire de savie…

Elle dit que c’est une thérapie, que ça va la libérer…

Je comprends tellement ce besoin de dire, de décrire, de crier haut et fort l’enfer vécu ; comme si cela allège parce que les autres le savent désormais et partagent avec nous le poids de l’horreur…

Le fardeau de l’horreur se partage-t-il ? Le poids de l’enfer se partage-t-il ? Elle sait que moi aussi j’ai livré mon histoire. J’ai livré mon enfer. J’ai livré mon horreur. Elle sait que je comprends.

Il s’est passé à nouveau plusieurs jours avant que je ne récupère ses écrits.

Et encore plusieurs jours avant que je ne me mette à la lecture de savie…

J’ai emmené pendant des semaines « la vie de Dany-Lou » partout avec moi : dans ma chambre le soir, sur mon lieu de travail, dans ma voiture, dans mon sac, au restaurant… Ce manuscrit ne m’a pas quitté pendant des semaines…

Je vivais avec « sa vie » sans avoir le courage de lire la première ligne…

Je n’étais pas forte, je n’étais pas prête…

Puis vint le soir où je me suis dit : « il faut y aller, Karine »… Ayant gagné une bataille la veille, sur le chemin de ma « libération », je pouvais enfin en gagner une autre : avoir le courage de vivre l’histoire de Dany-Lou avec elle, à ses côtés… Je lui ai promis.

Lorsque vous lirez la première ligne, rien ne pourra vous détourner du chemin vers le point final. Vous rentrez totalement dans la vie de Dany-Lou ; dans l’enfer, dans l’horreur de sa vie ; dans ce qu’une femme peut vivre de pire ; dans l’atrocité de savie…

Je commence à lire… Il est 23h… Dernière phrase et point final… Le jour se lève… Les bras m’en tombent… Je fonds en larmes…

Comment est-ce possible ? Comment un être humain peut-il arriver à un tel niveau de violences ? Comment peut-on faire vivre autant d’atrocités à une femme ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à fuir très vite ? À partir en courant ? À crier ? À dénoncer ? Par quels processus l’agresseur contraint-il sa victime au silence ? Par quels processus l’agresseur réduit-il sa victime en miettes dans l’incapacité de se relever ?

Toutes ces questions vous vous les poserez en lisant ce récit — celui d’une femme qui nous livre sa vie pour que nous l’aidions à porter une partie de son fardeau — celui d’une femme brisée en mille morceaux, mais qui se bat et avance pour se relever — celui d’une femme dont le regard ne trompe pas — celui d’une femme dont le sourire ne trompepas.

Merci, Dany-Lou, pour ta confiance. Merci pour ta force. Merci pour la force que tu me donnes. Merci pour ton sourire. Merci pour ta voix. Merci pour ton regard.

Dany-Lou, continue à être debout et avance !

On ne t’a pas tout pris ni tout volé — il te reste l’AMOUR !

Je t’aime.

Karine MOUSSEAU.

Guérir de mon histoire d’amour avortée d’adolescente a été un long processus. Alors, quand une nouvelle occasion d’être heureuse se présente, je ne peux pas cacher ni ignorer mes appréhensions.

Je vais malgré tout donner sa chance à cet homme qui avec son sourire, sa gentillesse, ses petites attentions, sa tendresse, ses compliments va réussir à me séduire et me convaincre.

Me voilà donc engagée dans une nouvelle histoire d’amour qui en apparence s’annonce pleine de promesses. Mais très vite, je vais déchanter et découvrir avec horreur le vrai visage de cet homme. Sa méchanceté, sa cupidité, sa jalousie obsessionnelle, son immoralité, ses mensonges vont me détruire. Pourtant, de nombreux signes auraient dû m’alerter.

Voilà mon histoire…

Nous sommes en 1992. C’est au cours de cette année que je fais la connaissance de Greg, un homme qui sur le moment ne me fait aucun effet. Il m’affirme être orphelin et célibataire et avant-dernier d’une fratrie de six enfants. Ses frères et sœurs vivent tous à l’étranger.

Rapidement, il met tout en œuvre pour me séduire : des invitations fréquentes à déjeuner au restaurant, des cadeaux coûteux, des bouquets de fleurs fraîches chaque matin…

Très vite, il exprime le désir d’officialiser notre relation. Profondément blessée par mon amour de jeunesse, je lui demande de m’accorder un temps de réflexion.

À force d’insistance et ayant envie d’y croire, je finis par céder. De plus en plus entreprenant, il prend l’initiative de se présenter chez mes parents où je vis pour leur faire part de ses sentiments et de ses intentions à mon égard. Au fil des mois, il va se rapprocher d’eux et va même de sa propre initiative entreprendre de rénover leur résidence secondaire. Mes parents sont complètement conquis. Ainsi, peu à peu, Greg gagne ma confiance et j’espère même tomber amoureuse delui.

Bientôt un an que Greg fait partie de ma vie. Et tout naturellement, il me demande de m’installer chez lui. Dans l’intimité, je me lâche peu à peu et lui fais des confidences en lui racontant à quel point ma précédente relation m’avait blessée. Il me promet de ne jamais me faire souffrir et de toujours veiller sur moi. Mais, j’ai des doutes sur sa sincérité et je ne vais pas tarder à découvrir que mon intuition était la bonne.

Un soir, je reçois un appel d’une femme qui se présente comme étant la compagne de Greg. Je suis stupéfaite. Cette femme est en colère et m’accuse de lui avoir volé son homme. Je ne sais quoi dire. Immédiatement, je contacte Greg qui me rassure :

–Ne t’inquiète pas ma chérie, Catherine est mon ex-compagne. Elle est juste jalouse. Il n’y a plus rien entre elle etmoi.

–Dis-moi la vérité ! sois honnête !

–Je vais régler ça ! calme-toi. Je t’aime, c’est toi que jeveux.

Puis, il raccroche.