Sous les alizés - Lola Ril - E-Book

Sous les alizés E-Book

Lola Ril

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Beschreibung

L'Amérique des années folles, et voilà mon esprit qui vagabonde ! Une romance Sous les alizés...

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Quelque part dans le Pacifique, début mai 1922

Le soleil illuminait ses cheveux. Elle était allongée sur cette plage où nous avions échoué voilà près de quatre mois. Elle était magnifique, si courageuse. Pas une larme, pas une plainte.

Comment imaginer ce petit être si frêle, posséder une telle ténacité, cette force intérieure qui lui donnait autant d’espoir ?

Notait Archibald dans son carnet.

« - Encore à gribouiller dans votre livret Archie ? Interrogeait Roxane en se dirigeant vers lui

- oui comme toujours, ma chère Roxy !

- qu’avez-vous à raconter ? Nous sommes au beau milieu de nulle part !

- oui, certes, je raconte notre épopée, je parle de vous !

- oh, Archie ! Vous êtes sûr que cela pourrait intéresser quelques personnes ?

- lorsque l’on retrouvera nos corps sans vie, il y aura au moins une trace de notre aventure !

- Oh, mon cher Archie ! Pourquoi cette certitude que nous ne nous en sortirons pas ? Elle lui tapotait amicalement l’épaule.

- je n’ai pas votre faculté à espérer, à y croire, Roxane. Je vous admire pour cela !

- bien, je vais cueillir des fruits ! Et si vous alliez pécher un poisson ou deux ?

- oui, excellente idée, je meurs de faim !

- parfait, faites attention aux piqûres, aux morsures ! criait-elle en s’éloignant

- ne vous inquiétez pas ! Soyez prudente ! »

[ Cette fille m’étonnera toujours ! ].

Ils s’étaient rencontrés à Miami…

Sommaire

Chapitre I

Chapitre II

Chapitre III

Chapitre IV

Chapitre V

Chapitre VI

Chapitre VII

Chapitre VIII

Chapitre IX

Chapitre X

Chapitre XI

Chapitre XII

Chapitre XIII

EPILOGUE

I

Miami, janvier 1922

Archibald Patterson vivait à Miami. Il était professeur de littérature, écrivain à ses heures. C’était un bel homme d’une trentaine d’années. Son corps athlétique, ses yeux verts, ses cheveux blonds lui valaient les minauderies de la gente féminine.

Ces demoiselles futiles qui ne s’intéressaient qu’à la dernière mode, ou comment paraître à la prochaine Party.

Il faut bien admettre qu’Archie comme le surnommait tendrement sa mère Eleanor Patterson, était le célibataire le plus convoité de la Côte Est des États-Unis. De ce fait, toutes les jeunes filles à marier se précipitaient aux soirées de gala ou Garden qu’organisaient Eleanor.

C’était un homme élégant, charmant. Il portait un costume beige, le pantalon long et large venait se poser sur des 1Richelieu bicolores. Un gilet ivoire en tweed, une chemise à manches longues beige avec un col Henley et poignets détachables. Un foulard, le tout rehaussé d’un Fedora.2 Il avait cette allure hollywoodienne à la Gasby le Magnifique.

Archibald était un rêveur. Ses écrits étaient romanesques. Il s’était essayé à la poésie . Il était pigiste pour le Hérald Miami.

Il aspirait à rencontrer une femme cultivée, qui s’intéresserait aux Arts, la Littérature, qui aurait soif d’aventures. Rien de commun avec le genre de femme que sa mère souhaitait pour lui.

Il devait se rendre à Hawai, afin d'honorer un poste de professeur de littérature. Une opportunité qu’il avait accepté afin de s’éloigner de sa famille, notamment de sa mère.

Elle lui donnait l’impression de ne pas être à sa place . Elle l’étouffait ! Il pourrait s’adonner à sa passion, l’écriture. L’île serait une formidable source d’inspiration, de faits historiques pour ses récits.

Miss Roxane Mc Callum vivait à Eatonville proche d’Orlando. Du haut de ses vingt ans, arborait avec fierté un franc et délicieux sourire, prête à conquérir le monde.

Elle avait de longs cheveux roux qui rappelait ses origines irlandaises. Elle les remontait en croisant des nattes (malgré la tendance du moment qui prédominait 3 ), les attachant en forme de chignon bas, rehaussé d’un chapeau cloche.

Elle portait une jupe rayée à volants qui laissait entrevoir ses chevilles. Des bas opaques qui ne laissaient rien transparaître de la couleur laiteuse de sa peau.

Des Salomé4 de couleur beige. Une blouse courte aux manches ¾, un col en forme de foulard nouait sur sa poitrine, reprenait les motifs de sa jupe.

Elle était très fière de cet ensemble bleu lavande qui accentuait l’intensité de son regard azur, l’ayant confectionné elle-même.

Les mains crispées serrant les anses de son sac, très anxieuse.

Elle devait se rendre à Hawai. Elle avait été engagée pour occuper une place de Gouvernante, chez les Richmont, riche famille de l’île. Elle allait vivre loin de ses frères, de son père.

Recevoir des appointements pour son emploi. Vivre dans une somptueuse demeure. Toutes ces pensées l’excitaient et l’angoissaient tout à la fois.

1 chaussures très prisées de l’homme élégant des années 20

2 chapeau des années folles

3 coupe à la garçonne ou mise en plis

4 chaussures à brides en T sur le dessus à talons bobines

II

Miami, janvier 1922

Roxane se trouvait à l’aérodrome de Miami. Elle devait prendre un moyen-courrier qui devait la conduire à San Francisco. D’où elle embarquerait pour une longue traversée.

Archibald arrivait d’un pas pressé, pensant être en retard. Bouscula Roxane. Il se dirigeait vers l’accueil :

« - Bonjour, Mr Patterson, comment allez-vous ? Nous sommes aux regrets de vous informer que le moyen-courrier pour San Francisco a eu une avarie !

- ne vous gênez surtout pas ? dit Roxane en agitant son doigt, furieuse

- je vous demande pardon ? Interrogeait Archibald surpris

- j’attends depuis plus d’une heure en ne sachant pas ce qu’il se passe, et vous, vous ! Vous me bousculait, me passait devant et… et…

- Je suis confus, Mademoiselle, je n’avais nullement l’intention de…

- oui, évidement, vous n’avez pas fait attention, vous ne m’avez pas vu ? Elle lui coupait sèchement la parole

- non, enfin ! Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses Mademoiselle ?

Mademoiselle ?...

- Mademoiselle Mc Callum, j’accepte vos excuses, je reste cependant en colère.

Pourquoi n’a-t-on toujours pas embarqué, Mademoiselle ?