Tiladropa E-Book

Charles Vella

• Herausgeber: BoD - Books on Demand
• Kategorie: Fantasy und Science-Fiction
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 129

Veröffentlichungsjahr: 2024

Beschreibung

En huis-clos sur l'île de Tiladropa, par une nuit de magie, les chats mutent en léonins et les hommes en lycans. Parmi les cadavres du charnier qui s'en suit, des vampires s'éveillent et les habitants transformés forment trois clans qui s'affrontent sans merci.

Leseprobe

REMERCIEMENTS DE CHARLES

Kathy, Joëlle, Manon… Mes anciennes Charlie’s Angels… À l’époque des années 2021 où j’avais déjà commencé ce livre, etc.

Monsieur Lubszynski, l’hypnotiseur qui a sauvé ma peau plus d’une fois.

Esmeralda (la correctrice) et Kathy (la même !) qui a corrigé également. Ainsi que Christelle & Amandine.

Et à toi… Je n’écris pas pour toi, j’écris seulement pour le sentiment que j’ai de toi, tu m’as apporté beaucoup d’amour en si peu de temps, tu as très bien tourné la page (enfin, je crois !), pas moi : /… Merci, au moins, de m’inspirer de bons romans…

À ma maman qui est mon ange gardien…Elle m’a littéralement sauvé la vie bien des fois. Même si je ne sais pas si elle va lire ce livre, elle m’aime sous bien d’autres aspects.

À ma sœur et à ma grand-mère que j’aime… Elles et ma mère sont les trois autres piliers de mon temple.

À toute l’équipe soignante du CH Sainte Marie, et tout ce qui gravite autour. Le Docteur Ramona qui assure comme psy. Les infirmières et les infirmiers, les éducateurs, Patrick qui m’a précisément réappris à marcher… Toutes les belles rencontres que j’ai pu faire…

À tous mes Followers.... À mes amis, même si l’amitié est bien fragile et plus facile à détruire qu’à construire, merci Xavier, 13 ans d’amitié. Merci Juliette ! De remplaçante pour Xavier, tu es passée à meilleure amie, peut-être que je n’ai jamais eu.

À tous ceux et toutes celles qui ont cru en moi, ne serait-ce que le moindre « Continuez comme ça ».

Si on ne m’avait pas soutenu, je n’aurais pas pu.

Et à Signe, mon copain cochon.

À toi, j’espère que tu aimeras ce petit livre.

Flavie, la dessinatrice de ce livre. Elle n’y croyait pas elle-même ! Et pourtant, son travail est toujours très apprécié par les lecteurs. Et par moi-même !

Une très belle journée chez vous.

Charles Vella

REMERCIEMENTS DE FLAVIE

Je tiens à remercier ma famille qui m’a toujours poussée dans l’art et qui m’a toujours soutenue.

À mes grands-parents maternels qui m’ont toujours dit que je finirai artiste, ils ont eu en partie raison !

À mes amis qui m’ont poussé à réaliser mon rêve malgré mes peurs d’échouer, car pour eux je pouvais y arriver ! Et ils avaient raison encore une fois !

Et je tiens surtout à te remercier toi, Charles, après 3 ans d’amitié via les réseaux sociaux, tu m’as donné ma chance ! Au détour d’une conversation banale du quotidien, je t’ai dit que je dessinais et que cela me permettait de m’évader. Tu n’as pas hésité une seconde à me faire confiance pour réaliser les illustrations de tes romans. Grâce à toi j’ai évolué artistiquement parlant. Tes dessins m’ont demandé une gymnastique cérébrale et artistique que je n’avais jamais pratiquée, et pourtant j’ai relevé le défi !

Juste merci pour tout !

Flavie

Sommaire

PROLOGUE : THE ISLAND

CHAPITRE 0 : LE PETIT EXODE

CHAPITRE 1 : LA LUNE DE SANG

CHAPITRE 2 : TROIS PETITS CHATS

CHAPITRE 3 : LA FORTERESSE

CHAPITRE 4 : CEUX QUI NE VEULENT PAS RESTER MORTS

CHAPITRE 5 : TRIANGLE D’ÉNERGIES

CHAPITRE 6 : LE HAUT CONSEIL DE LA PAIX FRAGILE

CHAPITRE 7 : INVOQUER LES ABYSSES

CHAPITRE 8 : ALLIANCE INIMAGINABLE

CHAPITRE 9 : PREMIER BAISER

CHAPITRE 10 : CONFESSIONS SUR L’OREILLER

CHAPITRE 11 : LIKE THE LEGEND OF THE PHOENIX

CHAPITRE 12 : WHIPSLASH

CHAPITRE 13 : CHAMYLLE

CHAPITRE 14 : LA GUERRE DU RÉCEPTACLE

CHAPITRE 15 : LA FÊTE DE L’AUTOMNE

CHAPITRE 16 : QUAND CHAMYLLE DÉFIA LE TEMPS ET LE MONDE

CHAPITRE 17 : LE CONCILE DES DIEUX

CHAPITRE 18 : LA TECHNIQUE DE NELSON

CHAPITRE 19 : LE DÉMENT AU COU TORDU

CHAPITRE 20 : CHAT MORT PAS !

CHAPITRE 21 : OÙ CHAMYLLE SE CASE

CHAPITRE 22 : LA PROPHÉTIE DE L’ERREUR

CHAPITRE 23 : LE CORBEAU MANGE LE FROMAGE

CHAPITRE 24 : QUANDLA CIGALE AURA VOLÉ LA FOURMI

CHAPITRE 25 : LE POUSSIN DÉNIGRA LA MÈRE

CHAPITRE 26 : Y A-T-IL UN CHIEN SUR L’ÎLE ?

CHAPITRE 27 : ERROR

CHAPITRE 28 : IL N’EST PAS D’ERREUR QUI TIENNE…

CHAPITRE 29 : POUTCH !

CHAPITRE 30 : (Dernier chapitre) APOCALYPSE

Partie 2 : Illya Loud

Pologne, Varsovie : 1995-2005

Saint-Rémy-de-Provence : 2005-2012

Lyon : 2012-2013

Fontvieille : Juillet 2013

Aix-en-Provence : Juillet 2013

Paris : Juillet 2013

Aix-en-Provence : Juillet 2013

Maurs la Jolie : Août 2013

Septembre 2013-janvier 2014

Extra - Sorry, I was your Dimitri

Désolé d’avoir été ton Dimitri…

Extra (2) Sahel

PROLOGUE

THE ISLAND

(Musique : « Gluô »de Stupeflip et « Lubie »de Lous And The Yakuza)

Tiladropa était une île paisible, située au cœur de l’océan Atlantique.

Et il y faisait bon vivre. Le soleil brillait avec ardeur. Cependant, la sécheresse s’en trouvait absente. Ce qui était le climat auquel les locaux s’étaient habitués, malgré l’apparition de fortes pluies par rapport aux temps anciens. Ainsi, la météo était très fréquemment agréable pour toutes activités extérieures : les promenades à pied ou à vélo, ou encore en bateau sur l’eau scintillante de l’océan. Mais jamais trop loin de leurs terres patriotiques. On prêtait un certain désintérêt, si ce n’est un dégoût, aux politiques internationales.

L’île était en partie forêt végétale, cavernes et plages, décors de rêve… Des autochtones vivaient dans la forêt. Mais eux non plus ne firent pas long feu après l’incident, leur nombre était difficile à évaluer. Il y avait cette femme effroyable, « La Folle aux Crapauds1 », qui avait survécu grâce au fait qu’elle vivait recluse. Les Memsi, immuablement dissimulés par leur magie ancestrale2. Et un certain Sacha, ancien agent de la DGSE/CIA3, dont on n’a jamais vraiment su pourquoi il se trouvait là.

Au centre de l’île trônait une ville unique et majestueuse, qui peinait à s’acclimater aux continents. Elle se rapprochait le plus possible de l’autarcie. Les Tiladropiens étaient très patriotes et ne consommaient presque que local.

Quelques marchandises circulaient autrefois depuis le reste du monde. Mais c’était surtout de la contrefaçon dont le profit était destiné aux plus riches, par exemple, l’acier ou l’ivoire, les pierres précieuses comme l’obsidienne ou le quartz.

L’exploitation comptait ainsi des fèves de cacao, des bananiers, des vignes, des framboisiers, des figuiers… L’Homme pouvait pêcher et chasser toutes sortes d’animaux, du goujon à l’élan. Le commerce du transport était très développé à Tiladropa (taxis, trains, etc.). Malgré ces quelques spécificités comme le fait d’être coupé du monde, Tiladropa n’avait rien de fantastique… C’est après que les choses se sont gâtées…

1 Il s’agit d’une version alternative et différente de Uriane Fauyer.

2 Nous savons peu de choses sur le couple Memsi. Si ce n’est qu’ils étaient déjà présents au tout début…

3 Sacha n’est pas le même personnage que dans Liberté T.3, mais il lui ressemble un peu…

CHAPITRE 0

LE PETIT EXODE

(Musique :« Un jour en France » de Noir Désir et « Nous rirons » de Chair Chant Corps)

Un chat, c’est bizarre. Parfois.

Selon certains, un chat, ça sait parler aux morts, voir des choses invisibles pour les humains.

Ils ont vraisemblablement un truc en plus.

Que ce soient des chats, des lynx, des lionnes…

Le félin n’est-il pas une sorte de…roi ?!

Nous conviendrons dès maintenant que Karatropa Magma était le porte-parole, le messager divin des chats. Quant à ses motivations, nous y reviendrons plus tard…

Je m’appelle Ulysse, j’ai profité du fait que mon maître rentre des courses pour prendre la poudre d’escampette dans l’entrebâillement de la porte, mis en alerte par l’ancêtre Karatropa (il était apparu dans la tête des différents chats de l’île).

« Rejoins monsieur et madame Memsi, c’est mon unique ordre pour l’instant. »

Aussi j’avais décidé de me fier à ce Karatropa. Les chats ont de l’instinct, ils savent intuitivement ce qui est bon pour eux.

Une fois chez les Memsi, il vit la porte grande ouverte afin d’accueillir la cohorte de chats qui inondait l’entrée.

La maison avait deux étages, plus de cent cinquante mètres carrés…

Cet endroit dégageait beaucoup d’amour. Ulysse le ressentit bien et il le rendait bien.

Quand les lieux furent complets, de la place se faisait comme par magie tel un chapitre d’Harry Potter.

C’était la nuit, très peu d’individus avaient pris conscience de la fuite de leurs chats, ils étaient tout simplement trop fatigués après une grosse journée de travail. Et puis, cela faisait partie du charme utilisé par Karatropa. En même temps, comparés aux chats, les humains sont peu futés.

Ceux qui s’en souciaient voyaient bien que quelque chose ne tournait pas rond chez les quatre pattes… Mais la maison des Memsi n’était détectable que par les félins et les élus, si bien qu’aux yeux des quelques humains présents aux alentours, les chats semblaient juste se volatiliser dans les airs quand ils entraient dans la maison. Et l’idée de les suivre ne leur venait même pas à l’esprit.

CHAPITRE 1

LA LUNE DE SANG

(Musique : « Bang Bang »de Parabellum & « Le dernier jour du disco » de Juliette Armanet)

Ce n’était pas normal ni naturel ce qu’il se passait, ce n’était pas sa faute, il ne l’avait pas choisi. Bestialité imposée. Mais maintenant qu’il l’était, autant l’assumer pleinement.

Être un monstre oui, mais quelqu’un qui faisait les choses jusqu’au bout, il se montrerait tel que la lune l’avait rendu : impitoyable et cruel. Pourquoi aller contre la volonté des dieux ? S’ils voulaient faire de sa tribu une bande de monstres, ainsi soit-il. Fataliste.

Un monstre entier. Complet et sans remords ni regrets. La lune s’était levée après la disparition de tous les chats, elle était rouge comme du sang.

Tel tout le sang que sa nouvelle race allait faire couler par torrents entiers, s’ils avaient essayé de l’imaginer, ils n’y seraient pas arrivés.

Ces salopards de chats avaient vu le vent tourner et s’étaient mis à l’abri, personne n’avait la moindre idée d’où ils étaient passés.

Quand on essayait de penser aux chats, le mental divergeait automatiquement vers d’autres sujets, en l’occurrence : tuer les humains jusqu’au dernier. Et en dévorer une bonne partie. Il fallait se dire que c’était une chance, un festin. Après cela, ils devraient se nourrir d’animaux dans la forêt. Peut-être une bande de Lycans pourrait venir à bout d’un contingent de lions. Ça avait bon goût le lion, Pascal le savait, étant un chasseur. Et le nouveau boss en ville voyait rouge. Il y avait de quoi. D’abord la souffrance intolérable causée par cette maudite transformation, la perte de sa vie passée, honorable et digne, quoiqu’un un peu opportuniste et ambitieux. Ce qu’il était devenu : un monstre. Une bête. Mais une bête féroce.

Alors, il fit ce qu’il devait, ce que la lune attendait de lui. Les astres ou Dieu sait quoi. Il avait souffert le martyre, tout son corps s’était étiré des pieds à la tête. Au bout d’un moment, la croissance avait cessé. Deux mètres cinquante. Mais plus tard, il atteindrait les trois mètres. Une bête de muscles.

Les autres villageois (enfin, ceux qui n’avaient pas servi de proies) avaient, eux aussi, muté, mais ils étaient moins colossaux que lui.

Pascal avait été le maire de la ville éponyme « Tiladropa ». Cette nouvelle race mutante, il voulait la diriger, elle aussi.

On ne change pas une profession qui marche.

Pascal était un leader né Les Lycans ne se reconnaissaient plus sous leur apparence bestiale. Ils décidèrent de prendre des pseudonymes. Pascal choisit « Alpha Centrus », un nom destiné à un futur chef, qui annonçait clairement la couleur. Il était au centre de tout. Oui, il les dirigerait d’une main de fer, mais pas dans un gant de velours. Il serait respecté par la terreur. C’était bien plus facile que par la bienveillance…

Les bêtes étaient déchaînées, Alpha était l’un des rares à arriver à se maîtriser tant bien que mal. Il devait néanmoins se nourrir pour subsister.

Dans un festin qui ne se reproduirait jamais, plus jamais ils n’auraient une occasion pareille d’accumuler les morts.

Les cadavres étaient partout. On n’aurait pas pu tous les enterrer même si on l’avait voulu. Ce dont ils se foutaient royalement.

À propos de royal… Il allait lui falloir une grande couronne. Pascal sourit à cette idée. Ce qu’il ne savait pas, c’est que les chats mutaient, eux aussi, et allaient les faire payer pour le génocide de leurs maîtres. Du mieux qu’ils pourraient.

En deux nuits de transformations, de carnages, de pillages et de massacres, la ville n’était plus que cadavres, ruines et sang. Certains s’étaient transformés la deuxième nuit uniquement, ce qui laissait penser que si les Lycans avaient mieux contrôlé leur faim, ils seraient plus nombreux à présent et auraient probablement gagné. Mais une bonne centaine suffisait amplement.

Ainsi s’éteint, ou presque, la civilisation humaine de Tiladropa. Alpha était content, il se dit que c’était l’évolution. Et elle lui souriait.

Pascal choisit ses lieutenants selon ses critères : les plus méchants, les plus retors. Ils allaient maintenant entrer en guerre contre les chats, et ça n’allait pas être aussi facile que d’affronter des humains presque désarmés.

CHAPITRE 2

TROIS PETITS CHATS

(Musique :« Bal de Bamako » de M & « Hey Now »de Barry Moore)

J’étais allé chez monsieur et madame Memsi, cela me semblait la meilleure chose à faire. Tous les autres chats m’avaient rejoint. Une catastrophe se préparait. Mais nous étions dans un sanctuaire. Dehors comme dedans s’opérait une mutation terrible.

Alors, quand je me réveillai, je fis face au massacre de mes maîtres que j’ignorais encore, mais dont on pouvait se douter au vu de la forte odeur de sang…

J’étais plus grand et puissant. Il s’avéra que je faisais figure d’Apollon pour mes consœurs. Mes congénères et moi apprîmes à parler en quelques heures (nous avions tous l’habitude d’écouter nos maîtres).

— Chat et…pas chat ! me dit un petit chat noir, avant de prendre forme humaine, avec des vêtements et tout. J’étais abasourdi.

J’essayai moi aussi, et découvris un nouveau visage dans un miroir, un autre moi.

C’était moi, je le sentais, mais j’étais nouveau, neuf.

— Mais qui es-tu ? demandai-je au vieux bonhomme planté à côté de moi.

Il ne me répondit pas vraiment.

— Bien, maintenant… Ulysse, c’est ça ? À présent que tu es un chat-garou, et non un chat, il faut te trouver un nouveau nom. Que penses-tu de ChatRles ? C’est un jeu de mots ! « Charles » est un nom de roi et de leader chez les humains, et comme tu es un chat, j’ai rajouté un « T »4.

Je remerciai beaucoup Memsi de m’avoir baptisé.

Je passais pas mal de temps avec lui. Quand je lui demandai : « Pourquoi serais-je un leader ? », il me répondit : « Vois comment les autres te regardent ». Il n’avait pas tort…

Mon cœur brûlait. Ces infâmes bêtes avaient mis la ville à feu et à sang, son île n’avait plus rien de comparable à avant.

Mais nous, les chats-garous, devions nous approprier des territoires. Nous avions déjà la maison des Memsi, nous annexâmes immédiatement l’exploitation agricole afin d’avoir de quoi manger, ainsi qu’une grotte…

Le petit chat noir qui m’avait montré pour la première fois la transformation de chat à humain, et vice-versa, m’interpella. Elle dit être une femelle, s’appeler Ninja et avoir trois enfants :

Carole, une grosse chatte bigarrée, particulièrement fainéante.