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"D'habitude, je ne suis pas fan de nouvelles car le format court ne me permet pas de m'attacher suffisamment aux personnages et de trouver l'univers assez développé par rapport à un roman. Pourtant, je n'ai eu aucun mal à entrer dans cette histoire dynamique et inventive." christellefillion - auteure - Baeblio "Une jolie surprise que ce petit roman à l'écriture parlée et au style très frais. On se laisse emporter joyeusement dans ce monde peuplé d'Elfes et d'humains, dont le croisement donne vie à des personnages assez exceptionnels, On trouve donc pas mal de messages à travers l'humour omniprésent, parfois léger, parfois plus cynique, dans cet ouvrage." ChristianJuphard -auteur - Babelio
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Seitenzahl: 147
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Ne regarde pas en arrière, ce n’est pas là que tu vas. — Anonyme
Il est dur d’échouer, mais il est pire de ne jamais avoir tenté de réussir.
— Franklin Roosevelt
Écrire c’est un métier sérieux et qui prend du temps. Mais il faut le faire avec plaisir.
— Charles Vella
La famille c'est quand on veille les uns sur les autres.
— Charles Vella
Dédicace à ma grand-mère, R., ma mère, M. ma sœur M.
Pascale, Christian, Christelle & Kathy qui ont corrigé les fautes.
Guillaume pour les magnifiques illustrations.
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite.
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La Légende d'Uriane
Nouvelle
(« La légende » signifie « qui mérite d'être lu »)
J’ai toujours trouvé que les avant-propos c’était un peu comme mettre la charrue avant les bœufs… Alors je vous retrouve à la fin du livre pour vous dire un mot, si vous êtes toujours là.
Charlyy Phoenix
C. & S. Phoenix
(Charly & Soren Phoenix)
Charles Vella
La Légende d'Uriane
CHAPITRE 1 : INTRO
CHAPITRE 2 : BAR KARAOKÉ
CHAPITRE 3 : DÉCOUCHER
CHAPITRE 4 : FUITE
CHAPITRE 5 : TORO REYES
CHAPITRE 6 : VENGEANCE
CHAPITRE 7 : LES GRAINES SONT SEMÉES
CHAPITRE 8 : LA FRIENDZONE DE TROP
CHAPITRE 9 : ADIEU TOYOTA...
CHAPITRE 10 : A PLUS TARD, CROCODILE !
CHAPITRE 11 : SAUVEGARDÉE
CHAPITRE 12 : VOTRE ALTESSE...
CHAPITRE 13 : TORO & ANNA
CHAPITRE 14 : KISS
CHAPITRE 15 : LILLA
CHAPITRE 16 : JE VOUS AIME AUSSI VOTRE ALTESSE...
CHAPITRE 17 : TROUBLANTE RÉVÉLATION
CHAPITRE 18 : HISTOIRE
CHAPITRE 19 : CONDOR & SMS
CHAPITRE 20 : HECTOR
CHAPITRE 21 : JOHN DENVER
CHAPITRE 22 : DÉGAGE!
CHAPITRE 23 : GOODBYE!
URIANE: Partie 2
CHAPITRE 1 : VICTOR FAUYEUR
CHAPITRE 2 : C’EST QUOI DONC UN BUFO BUFO ?!...
CHAPITRE 3 : PRÉMICES
CHAPITRE 4 : PROTÈGE-MOI
CHAPITRE 5 : THE FINAL COUNTDOWN
CHAPITRE 6 : POSSESSION
CHAPITRE 7 : ENTRÉE À L'ECOLE DE LA POMME
CHAPITRE 8 : OUVERTURE
CHAPITRE 9 : COURS DE RELATIONS SOCIALES
CHAPITRE 10 : LA PÊCHE
CHAPITRE 11 : LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
CHAPITRE 12: LA TEAM SPORTIF
CHAPITRE 13 : LE CONSEIL DE RICHARD
CHAPITRE 14 : INTRODUCTION INTERDITE…
CHAPITRE 15 : DERNIÈRE THÉORIE
CHAPITRE 16 : CONSEIL DE PROFS
CHAPITRE 17 : ADIEU ENFANCE…
CHAPITRE 18 : ON THE OTHER SIDE
CHAPITRE 19 : CHOISISSEZ-MOI
CHAPITRE 20 : TRINITY
CHAPITRE 21 : VOYAGE
CHAPITRE 22 : REPOSE EN PAIX, PETIT
CHAPITRE 23 : L'ECOLE EST FINIE
CHAPITRE 24 : NEW (HAPPY) LIFE
URIANE: Partie 3
CHAPITRE 1 : APRÈS LA TEMPÊTE
CHAPITRE 2 : QUITTE OU DOUBLE
CHAPITRE 3 : LE RETOUR DE DENVER
CHAPITRE 4 : ANNA & HECTOR
CHAPITRE 5 : FUCKIN TOADS ! LE RETOUR DE DENVER (2)
CHAPITRE 6 : LA CAVALE COMMENCE
CHAPITRE 7 : LOURDE PERTE
URIANE: Partie 4
CHAPITRE AVANT-DERNIER : LA CERISE
DENIER CHAPITRE : DÉCA NOËL
REMERCIEMENTS DE L’AUTEUR
(Musique : The Sea – Morcheeba Everything in its right place – Radiohead Diamonds On The Inside – Ben Harper)
— Lillou ! Attends-moi !
Invectiva l’Assassine.
L’appelée haussa les épaules, se retourna, magnifique vision, et roula des globes oculaires l’air de dire « Quoi encore ? ».
Uriane la trouvait belle, il y avait chez cette fille un mélange de douceur et de patience qu’aucun homme ne pourrait jamais avoir. Elle avait envie de la prendre dans ses bras, de la protéger. Bien que selon la Demi-Elfe, les mâles étaient doux et les femmes fortes, celle-ci était différente.
La Demi-Drow 1Uriane regarda Lillou, sa nouvelle tête de turc, celle qu’elle aimait par-dessus tout titiller. Qui aime bien, châtie bien...
Elle lui rendit son regard observateur, des pieds à la tête.
Lillou était grande, presque élancée et un embonpoint naissant ne suffisait pas à occulter sa minceur.2 Son fessier était peut-être un peu gros pour sa panoplie de la parfaite bonne meuf3, mais ses seins étaient élégants. Sa bouche pulpeuse, la peau quelque part entre le blanc immaculé et le gris Drow. Lillou ne lui avait toujours pas révélé la nature de son sang et son ascendance. Les cheveux de la serveuse étaient d'un blond platine et ses grands yeux maquillés exagérément formaient une sorte de barrière. Elle avait les bras et les cuisses fines, mais dégageait une certaine force de ce corps pourtant si frêle. La moindre de ses beignes vous envoyait au sol. Elle portait un beau débardeur sans manches blanc cassé et un pantalon de sport, ainsi que des souliers.
Quant à Uriane, elle faisait un tout petit centimètre de moins que Lillou, sa peau à elle s'étirait entre le gris et le marron, voire tirant vers le noir du plus pur-sang Drowien, non Pergrisé4 qui existe dans ce monde. Métisse. Mi-Elfe Noire, mi Humaine, haïe par les deux, plus forte que les deux réunies. Ses cheveux libres, d'un noir de jais corbeau, lui tombaient parfaitement dans le cou, pas plus longs. Les bras et les cuisses d'Uriane étaient beaucoup plus gros que ceux de Lillou. Si Uriane n'avait pas d'aussi belles fesses que son amie, elle compensait avec les formes de sa poitrine. Lorsqu'elle montrait son ventre, on pouvait voir qu'elle avait des abdos en béton armé, contrairement à Lillou qui n'était pas musclée, simplement proche de la minceur. Les ongles d'Uriane étaient longs, vernis d'un noir absolu, ses doigts fins et étirés ressemblaient à ceux d'une chirurgienne ou d'une pianiste, alors que ce n'était pas du tout sa branche. Trois bagues se baladaient dans ses mains. Elle s'habillait parfois d'une combinaison de latex à la Séléna dans Underworld. À la différence que c'était une tenue de ninja, avec plein de poches pour les kunais et autres parchemins explosifs, un katana de luxe dans le dos, des fumigènes, des petits sachets de divers poisons et autres herbes médicinales, de la drogue.
— Viens à la maison ! Enjoignit Uriane.
Lillou s'essuya les yeux d'un air triste.
— Pourquoi ? Quel jeu débile veux-tu encore faire avec moi ?
L'Assassine insista :
— Je veux t'aider à trouver la lumière !5 Viens dans ma maison sous la colline, chérie, je te montrerai tous mes enfants crapauds...
Lillou semblait chagrinée et exaspérée.
— Ce ne sont PAS tes enfants ! Tu n'es pas un crapaud, Uriane.
À son tour le ninja parut dépité.
Lillou continua :
— Je n'irai pas chez toi... C'est un coupe-gorge.
Les sentiments d'amitié d'Uriane pour Lillou étaient pourtant réels. Elle se laissa aller à un instant de mélancolie avant de retrouver une pointe de détermination féroce.
— Je te promets, j'ai sorti tous les squelettes du placard.
*Au mieux j'ai droit à un bain de vase, au pire à une séance de sado masochisme* se dit Lillou.
Selon la serveuse, la Demi-Drow l’appréciait suffisamment pour que ses jours ne soient pas en danger. Elle fit une moue « canard » avec la bouche.
— Et si tu venais plutôt au bar, chérie ? Dit-elle à Uriane. On se boira des coups et nous verrons ce que tu as à m'apprendre une fois saoule.
Un éclair rouge passa dans les yeux bleus de l'assassine, elle chercha dans le regard doré de Lillou un quelconque indice.
— Tu vas enfin m'embrasser, Lillou ? Fit-elle de son ton désinvolte et enfantin habituel.
— Allons ! Je devrais vraiment être désespérée pour faire ça...
Uriane se sentit carrément gênée ! Jusqu’à ce qu’elles implosent de rire toutes les deux, la Demi-Drow tira la langue.
— Adjugé, vendu ! On va voir à quel point je peux te faire déprimer.
— Oh là je le regrette déjà !
Dit Lillou en prenant de ses petits doigts la grosse main du ninja pour la guider vers le bar.
Lillou (à gauche en bleu) et Uriane au Michael Bar s’amusent au karaoké sous les yeux du patron, Michael.
1 Demi-Drow égal hybride entre Elfe noir et humain.
2 Bien sûr une femme n’a pas besoin d’être mince pour être jolie.
3 Référence à Orelsan.
4 Pergrisé, qui est de sang royal.
5 C’était une expression qui circulait beaucoup sur le net il y a dix ans.
« Lili, take another walk out of your fake world. »6
— Non ! Tu ne vas pas oser me passer cette chanson ? ...
— Zut ! Tu ne veux pas te taire ? ! Profite, c'est ton moment... Ladys and gentlemans, Lili... Pour Lillou... Parce que ça ne s’écrit pas pareil !7
« Please put all the drugs out of your hand »8
— Attention mesdames et messieurs ! : Lillou, veux-tu arrêter la drogue avec moi ? !
— Quoi ? ! Mais tu débloques ! Je ne fume presque pas...
— Allez mets-y du tien un peu... J'ai graissé la patte du patron pour avoir cette chanson...
— C'est Michael… Il aurait pu le faire gratos pour sa serveuse. Uriane, tu t'es encore fait pigeonner.
— Ça fait partie de mon charme ! Je suis d'une naïveté sensible.
Dit-elle en battant des paupières.
— Est-ce que tu pourrais me faire le même maquillage ?
— Oh non ! Je te vois venir !
« Dans tes grands yeux noirs
Je me suis perdu
J'attends un regard
Le cœur suspendu
Je t'aime tellement fort
Toi qui me fais peur
Est-ce un mauvais sort
Ou la mauvaise heure9 »
— Bon, là, Uriane, tu abuses !
— Ben quoi ? ! Ce n’est pas ma faute si tu as de beaux yeux noirs...
— Poulette, j'ai du maquillage noir, mes yeux sont dorés...
— Voyons, c'est impossible, ma chère, personne n'a les yeux dorés. Verts à la rigueur ! Personne... Ça se saurait...
Uriane appuya sur un bouton à l'intérieur de sa poche et la musique changea.
« When you feel my heat, look into my eyes
It's where my demons hide, it's where my demons hide
Don't get too close; it's dark inside
It's where my demons hide, it's where my demons hide[4] »
Lillou se prit le nez puis le visage entier dans les mains, déjà un peu pompette, l'alcool commençait à faire effet.
Elle expulsa de l'air de ses narines et eut un petit rire saccadé.
— Sacrée Uriane...
— Ben quoi ?! J'essaye juste de te faire plaisir...
— Incorrigible !
— Un dernier verre chez moi ? Steuplé ?
Lillou fit gonfler ses joues et passer l'air d'un côté à un autre, ressemblant à l'un des crapauds d'Uriane, surtout Zumba10. Les yeux de la serveuse étaient éclatés par l'alcool et un petit joint discret dans les toilettes pour ne rien arranger, faiblement dosé. Elle savait qu'elle devait stopper cette merde mais elle n'en fumait qu'un par semaine et elle avait des problèmes plus préoccupants à régler d'abord.
— Le souci c'est qu'une fois que j'aurai succombé à tes charmes, je ne serai plus du tout intéressante pour toi, me semble !
— Allons Lillou ! On habite dans le même village. D'ailleurs je suis presque sûre que tous les gars du bar pensent qu'on est ensemble...
— Je m'en fous des autres ! Je ne suis pas comme toi à coucher avec qui veut...
La serveuse descendit cul sec son verre plein à ras bord de Jet27.
Uriane la taquina :
— Hé ! Je croyais que c'est moi qui allais tourner saoule !
Son amie embraya sur des mots rudes mais avec aucune méchanceté.
— Ferme ta gueule, je ne suis pas bourrée, face de crapaud va, j'avais un né né né de zaba...
L'assassine put enfin lui rendre son regard abasourdi.
— Tu alignes plus deux mots ! Je vais devoir dire à Michael d'aller te coucher... Bonne nuit Lillou.
Elle l'embrassa sur le front affectueusement, mit les mains dans ses poches, sourit, et tourna les talons, rentrant chez elle.
6 Chanson « Lili » de Aaron.
7 Référence à une scène dans Pamplemousse mécanique des Fatals Picards.
8 « Lili » de Aaron.
9 « Les yeux noirs » de Django Reonhardt
10 Le crapaud mélomane.
Après avoir dit bonne nuit à Lillou, Uriane s’en était allée trouver Michael, le fameux patron du restaurant/bar. Et les choses avaient tourné de manière surprenante ; Lui expliquant que sa serveuse était saoule et devait se coucher. Michael lui fit un sourire et demanda « Où ? » Uriane rougit et lui dit spontanément chez elle, n’ayant pas anticipé la question plus que cela. Le patron était dans son camp apparemment. Jusqu’à ce qu’elle comprenne... Il voulait encore quelques billets... « Je peux payer en nature, beau gosse ? » lui fit la Demi-Drow, qui aimait les femmes comme les hommes. Michael lui dit que non, tout simplement. Peut-être qu’elle avait effectivement une face de crapaud après tout... Aussi élogieux que fussent ses amants...
Lillou s’était endormie quand Uriane la déshabilla autant par désir de la mater que par hygiène, afin de la mettre dans la baignoire, il faut savoir que l’assassine prenait plusieurs bains par jour dès qu’elle pouvait, d’une propreté impeccable. Sa maison était le logis de Dix-Sept crapauds mâles et femelles au total. La baignoire du pied-à-terre était remplie de vase et trois batraciens étaient montés dedans. Cela ne réveilla pas Lillou. Du moins pas tout de suite.
— Hein ? Quoi de quoi ? Quelle heure est-il ? S’exclama Lillou.
— Il est sept heures du matin, cocotte !
— Ah merde ! Je vais être en retard au travail ! Et pourquoi je suis nue dans ton bain ? Uriane ?
Lillou mit sa bouche en rond écarquilla grand ses yeux et demanda si elle l’avait violée.
— De quoi ? Non !
Elle décida de faire porter l’intégralité du chapeau à Michael.
— C’est Mich qui m’a dit que je pouvais t’emmener chez moi, je t’ai couchée sur mon canapé et on a dormi même pas dans la même pièce ! Après je t’ai mise dans le bain. Pour pas saloper tes habits, j’ai dû te déshabiller. Voilà.
— Tu ne m’as même pas laissé le lit !
Réagis Lillou en mettant les mains sur les joues.
— Je dors mal sur le canapé ! Se plaignit Uriane. Toi, tu dormais déjà...
Lillou secoua la tête et regarda d’un côté et de l’autre, un batracien en particulier semblait la dévisager avec une curiosité patiente.
— Comment s’appelle celle-là ? Demanda-t-elle à l’assassine.
— Oh ! Lui, c’est « Trésorier. »
— Bah tiens ! Pourquoi ça ? !
— Il couve les pièces de monnaie...
— Oh là Uriane, tes crapauds sont encore plus dérangés que toi !
Cette réflexion, venant de presque n’importe qui d’autre, aurait été source de drame et de décapitation, mais l’assassine au sang elfique ne prenait en mal rien de ce que disait Lillou. La serveuse était d’une innocence, d’une candeur, naïveté et même un peu optimiste, qui faisait qu’elle prenait tous ses dires à la légère, voire avec humour.
— Si je comprends bien, Michael t’a dit de me coucher chez toi, j’ai dormi sur le canapé, et tu m’as mise dans ton bain. Dit-elle en se levant.
Et elle se rassit aussitôt. Être nue comme un ver la gênait, même si un mélange de bain moussant, argile et vase couvrait ses formes avec pudeur. Pour « zapper » cet épisode gênant, Uriane continua la conversation comme si de rien.
— Oui. Tu sais combien j’aime être propre. Et puis ça fait du bien aux petits de voir de nouvelles têtes...
— Ce ne sont pas tes enfants...
— Chut ! Ne dis pas ça devant les petits...
La folle aux crapauds s'était éloignée pour je ne sais quelle raison, elle mit de la musique dans sa grande et belle « pièce à musique ». Certains de ses crapauds étaient mélomanes, ce qui n'enlevait rien. La basse commença à tabasser.
« Allo Lola, comme un garçon,
C'est la première fois pour moi que tes yeux me font
Boum boum boum, oh là, Lola sait...
Boum boum boum, Lola c'est osé11»
Lillou, brusquement, en eut assez de toutes ces simagrées lesbiennes, se leva du bain, se sécha avec les rideaux et fit irruption dans la chambre d'Uriane (où l'assassine n'était pas, Dieu merci !). Dans un élan de précipitation, elle attrapa quelques vêtements au hasard. Puis elle débarqua sur la terrasse en bois sur pilotis, qui surplombait un splendide jardin marécageux. La clé du portail en fer grillagé était sur la serrure, elle poussa la porte et sortit.
Quelques rues plus loin, Lillou se rendit compte qu'il lui fallait vraiment s'habiller, lorsqu'un groupuscule d'adolescents fort intéressés la montra du doigt. Quel était le fruit de sa rapine ? La Drow mit un soutien-gorge et un slip en dentelle rose, un débardeur similaire au sien mais d'un blanc bien plus prononcé, ainsi qu'une belle jupe, blanche aussi, formée de nombreux plis verticaux.
Il devait être plus de 8h du matin et Lillou était de service pour le repas de midi, on comptait sur elle pour arriver très en avance afin de s'occuper des préparatifs... Elle se précipita au « Michael Bar » (Quel genre d'énergumène égocentrique appelle son restaurant par son prénom ?).
Ledit Michael l'accueillit un peu sèchement, comme à son habitude. Il savait bien des choses sur elle... Aussi pouvaitil se le permettre.
— Juste à l'heure, Lillou !
— Pardon ! Ça ne se reproduira plus.
— C'est quoi cet attirail ? ! Tout est trois fois trop large pour toi... Ce... Ce ne seraient pas les fringues d'Uriane ?
— Euh ! Je vais faire les frites !