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Art oratoire chez les uns, obstination aveugle chez d’autres, l’ultracrépidarianisme est un terme désignant l’habitude de s’exprimer sur des sujets qu’on ne maîtrise pas. D’abord portée par des « citoyens engagés » sur nos écrans, cette tendance a pris de l’ampleur depuis la pandémie du Covid, devenant une norme qui étouffe la vérité. À travers quelques anecdotes, l’auteur explore les dangers de ce phénomène, tout en ironisant sur la société moderne où tout le monde se sent légitime à donner son avis. D’ailleurs, dans cet ouvrage, il s’assume lui-même ultracrépidarien, en reconnaissant, à la manière de Socrate, qu’il ne sait rien. S’exprimant sur des thèmes souvent décorrélés les uns des autres, jonglant avec des sujets de société ou encore la langue française, il s’inscrit pleinement dans la démarche de Raymond Devos qui affirmait : « Même si je n’ai rien à dire, j’ai envie qu’on le sache. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Diplômé de Sciences Po Aix et d’un Master II en Affaires publiques,
Kieran Zago épouse une carrière militaire en tant qu’officier et obtient à cette occasion un MBA en management de la sécurité et, plus tard, un certificat universitaire en intelligence économique. Alternant depuis plus d’une dizaine d’années entre postes de commandement sur le terrain et d’opération en état-major central, il est actuellement spécialisé dans le domaine de la gestion des crises. Il dispose ainsi d’une expérience diversifiée qui lui offre une hauteur de vue sur les sujets contemporains.
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Seitenzahl: 145
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Kieran Zago
Ultracrépidarianisme
N.m. : tendance à avoir un avis sur tout sans rien connaître
Essai
© Lys Bleu Éditions – Kieran Zago
ISBN : 979-10-422-6873-2
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À mon grand-père
Écrire, c’est capturer quelques souvenirs uniques
dans des pochettes immenses
C’est coller ses tympans sur l’enceinte afin d’approcher l’silence
C’est l’insolence du cerveau d’celui qui à l’apogée s’élance
C’est voir défiler sa vie dans l’noir jusqu’à la prochaine séance
Écrire, Nekfeu
L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.
Aristote
Pline l’Ancien raconta qu’un jour un cordonnier rendant visite au peintre grec Apelle fit remarquer à ce dernier qu’une chaussure figurant sur un tableau en cours de conception présentait des détails peu réalistes. L’artiste se hâta aussitôt d’apporter les quelques modifications à effectuer. Une fois chose faite, son critique releva d’autres défauts. L’homme lui rétorqua alors qu’un cordonnier ne devrait pas se mêler d’autre chose que de ses chaussures (crepidam), ce qui donna le fameux adage « À chacun son métier, et les cochons seront bien gardés ».
L’ultracrépidarianisme, c’est ça. C’est la faculté, ou plutôt l’obstination qu’ont certaines personnes à vouloir s’exprimer sur tous les sujets comme des connaisseurs de la matière. C’est ce que vous avez sans doute reproché à un camarade dans la cour de récréation lorsque vous étiez plus jeune en le qualifiant de « Monsieur je sais tout qui ne sait rien ».
Aujourd’hui plus que jamais, l’ultracrépidarianisme hante nos débats, occupe nos plateaux télé et s’immisce dans la politique. Plus que jamais, la parole est donnée à des gens qui parlent sur tout mais qui n’y connaissent rien. Là est le danger. Depuis 2018, sur les ronds-points, on a vu naître des constitutionnalistes qui n’ont jamais ouvert une constitution, des sociologues des libertés qui ignorent l’existence de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, des agents de renseignements ayant manifestement réussi à infiltrer l’Élysée au point de prêter des paroles et des intentions au président de la République ou toute autre nouvelle autorité autoproclamée dans des matières sensibles. Une des dernières en date : les antivax. En effet, si certains ont rejeté le vaccin contre le Covid-19 par peur d’effets secondaires ou de conséquences non connues ou non maîtrisées, un nombre non négligeable s’est permis de contredire en plateau des données scientifiques devant des médecins alors même qu’ils n’ont jamais mis un pied dans une faculté de médecine ou entrepris le quart du millième d’un cursus de laborantin. Certains médias s’en sont d’ailleurs bien réjoui, en donnant sciemment la parole à de prétendus « citoyens engagés » venus nous expliquer que leurs recherches très développées sur les réseaux sociaux leur permettaient de défendre telle ou telle opinion. Citons notamment Cyril Hanouna, lequel devant maintenir son audience populaire, invite délibérément des interlocuteurs populistes à qui il tend bien volontiers le micro. Et si l’un de ses chroniqueurs ose l’interrompre ou pire, le contredire, le très modeste Hanouna s’empresse de l’humilier devant des milliers de téléspectateurs à la manière dont un soldat russe traiterait un captif ukrainien.
Le problème est là. En donnant la parole à des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent et en leur donnant du crédit, on autorise tout le monde à dire n’importe quoi et à le défendre comme vrai. La vérité universelle tend à disparaître au profit de vérités individuelles. Ainsi, comment pourrait-on reprocher aujourd’hui à quelqu’un de croire que la terre est plate ? « L’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance », disait Charles Darwin.
Si l’on regarde le verre à moitié plein, on pourrait se dire à l’inverse que de plus en plus nos concitoyens deviennent adeptes de Schopenhauer. En effet, le philosophe a écrit naguère un petit ouvrage intitulé « L’art d’avoir toujours raison ». Dans cet écrit, l’homme expose trente-huit stratagèmes pour donner l’illusion d’avoir raison lors d’un échange. En préambule de son exposé, il affirme que l’important n’est pas, pour un être humain, LA vérité mais SA vérité. Même si un individu a tort, le simple fait de le savoir l’insupporte. Il ne peut se résoudre à reconnaître son erreur et à passer pour un ignorant, un idiot ou simplement un non-sachant. Il faut donc assumer sa parole, mais aussi la défendre. Pourquoi notre espèce réagirait-elle ainsi ? Selon le philosophe, ce pourrait être à cause d’une chose qui nous caractérise tous : la vanité innée, la satisfaction de soi-même ; ce sentiment d’orgueil qui nous pousse à nous sentir supérieur à un autre.
Ainsi, pour avoir toujours raison, il faut être capable de s’exprimer sur tout et d’avoir un avis sur tout. Encore plus sur ce que l’on ne connaît pas.
Et tel est l’objet de ce livre ! Pourquoi, dans un monde où l’on peut affirmer sans argument, débattre sans connaître ou attaquer de front la Vérité avec ses vérités et sévérité, ne pourrait-on pas écrire sur tout et rien ? Pourquoi tend-on le micro au mensonge et non la plume à l’ignorance ? Pourquoi filme-t-on des personnalités pernicieuses et ne lirait-on pas des pensées sans intérêt ? Telle est la ligne directrice de cet essai, car il s’agira bien d’un essai à défaut d’une réussite.
Jean d’Ormesson, dans son livre Comme un chant d’espérance, tente de relever le défi de Flaubert qui affirmait que le véritable pari de l’écrivain serait de savoir écrire sur rien. En se lançant dans la réalisation de ce pari, l’académicien dévie rapidement en passant de rien au Rien : au lieu d’écrire sur rien, il écrit sur le Rien, et montre que ce Rien est un Tout : Dieu lui-même. Cette démonstration en peu de pages et avec des arguments purement rationnels aurait suffi, tant elle est pertinente, à éviter des siècles de guerres de religion. D’autant que la science lui donnerait aujourd’hui raison : le néant n’existe pas. Partout où il n’y a rien, il y a quelque chose : le plan de Higgs. Ce qui n’existe pas, ce qui n’a pas de masse existe malgré tout mais n’interagit pas suffisamment avec ce plan pour que ce dernier lui confère une masse. Le boson de Higgs, principal constituant de cette entité, a d’ailleurs été surnommé « la particule de Dieu ».
Dans un autre registre, Raymond Devos, jongleur de la langue française, a lui-même démontré que rien n’était pas rien dans son fameux sketch « parler pour ne rien dire ». Non seulement il avance n’avoir rien à dire mais émet également le souhait qu’on le sache. Il veut que son auditoire soit au courant que le contenu de sa parole sera une coquille vide. Puis il relativise son propos en affirmant que « rien n’est pas rien » car :
Je ne vais pas davantage chercher les mots pour vous convaincre que rien a autant de valeur que quelque chose, vous l’avez, j’imagine, bien compris. Alors, autant assumer ne rien savoir, mais fournir malgré tout une opinion, une analyse, avec des perceptions, une éducation, un environnement. Je ne sais que ce que j’ai appris. Je n’apprends que ce que des personnes de confiance m’enseignent. Mais si elles-mêmes peuvent se tromper, suis-je détenteur de la vérité ? Clairement pas. Et je l’assume.
« Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » : cette parole prêtée à Socrate résume ce que tout être humain devrait être en mesure d’affirmer. Je suis certain d’une chose, c’est que je ne dispose de la vérité sur aucun sujet. Dès lors que ce postulat est posé, tout est plus simple. On peut parler de tout avec humilité, avec l’idée que l’on est peut-être dans l’erreur, mais que la contradiction sera là pour aider à s’approcher ensemble de la vérité. Dès lors que l’on se sait non-sachant, nulle pression n’existe sur la qualité du contenu que l’on doit fournir.
Parce que je ne sais rien, écrire sur rien est le meilleur sujet que je puisse aborder : il est le seul sujet que je connaisse. Savoir que je ne dispose pas de la vérité, mais d’impressions et d’acquis sociaux, me permet de m’exprimer sur tout. Et comme tous les sujets qui me traversent l’esprit n’ont rien à voir entre eux, je peux écrire sur n’importe quoi. Parce que, comme tout un chacun, j’ai cet orgueil, cette vanité innée, j’écris pour être lu mais aussi pour laisser une trace, peut-être sans intérêt, mais une trace quand même. Et parce que je suis inexorablement égoïste, j’écris pour moi, ce que j’ai envie d’écrire, quand j’ai envie et où j’ai envie. Je ne réponds pas à une demande ni à une commande, mais à un désir.
Dès lors, tout comme certains qui se disent éclairés, naturopathes, coachs de vie, coach bien-être, vendeuses de culottes sales ou d’eau de bain, thérapeutes en développement personnel, voyants, médiums, énergéticiens, citoyens engagés ou encore prophètes interstellaires, je vais, le temps d’un livre, m’improviser chroniqueur, analyste, sociologue, râleur, connaisseur avisé, poète ou encore me considérer suffisamment notable pour, peut-être, parler de moi. Je pointerai du doigt des figures ou des discours ultracrépidariens, je mettrai en garde le lecteur sur certains sujets, je donnerai mon avis, mon opinion. Je serai moi-même ultracrépidarien, avec autant de fierté et de ferveur que je suis Charlie.
Je n’ai rien à dire de plus. Ou plutôt, tout un tas de choses.
Après avoir vu pourquoi parler pour ne rien dire avait autant de valeur qu’un beau discours, reste à savoir comment. Tout comme le bon chasseur et le mauvais chasseur, il existe également le bon parleur et le mauvais parleur.
Le mauvais parleur parle sans construire ses phrases. Il dit, il affirme. Devant un tableau blanc, il dira que le tableau est blanc. Si on lui demande d’additionner un plus un, il répondra deux et s’en contentera.
Le bon parleur, lui, ne parle pas : il argumente. L’argument, c’est ce qui permet de solidifier son opinion, quand bien même elle est fausse. Mais qu’est-ce que l’argument ? Pour certains, c’est une justification. Pour d’autres, c’est la forêt cachée par l’arbre. C’est ce qui vient donner corps à toute une thèse, à une pensée.
L’argument répond à une structure qui, si elle est bien maîtrisée, le rend irréfutable. On pourra ne pas être d’accord avec, mais on ne pourra pas dire « c’est faux ». Alors que cela peut réellement être le cas.
Comment donc se compose l’argument ? Il se divise en trois étapes : idée, explication, exemple.
L’idée est l’affirmation que l’on soutient, que l’on défend (exemple : aujourd’hui, nous rencontrons une crise environnementale sans précédent). Si l’on se contente de cette phrase, il ne faudra pas attendre longtemps pour voir une armée de climatosceptiques vous démontrer que vous avez tort.
L’explication intervient alors pour empêcher ce moment humiliant. Elle vient développer l’idée, la détailler, montrer que l’on sait préciser son propos. En reprenant l’idée précédente, l’explication pourrait ainsi prendre cette forme : en effet, en cinquante ans, la surface de la Terre s’est réchauffée de plus d’un pour cent, et nombreux sont les espèces et les écosystèmes en voie de disparition. Ici, le développement dresse le constat d’une réalité qui vient expliquer pourquoi l’auteur avance cette idée.
L’exemple vient étayer le tout. Il vient appuyer par un élément plus marquant l’idée générale et son développement. Il peut s’agir d’une œuvre littéraire, artistique, cinématographique, mais aussi d’un chiffre, d’une statistique, d’une citation : tout est bon pour avoir raison.
Ainsi, si vous voulez échanger avec les grandes figures de l’ignorance, argumentez ! Si elles vous disent « c’est faux », hormis que les données sur lesquelles s’appuie votre argument le soient, vous parlez alors avec un ignorant vivant par confort avec ses certitudes. Si votre interlocuteur vous répond qu’il n’est pas d’accord, alors il se montre ouvert à l’argumentation, à l’échange. Il a peut-être même l’intelligence de remettre son opinion en question. Auquel cas, profitez de la lucidité de la personne avec qui vous échangez.
Thèse, antithèse : foutaise. Si vous pensez, ne vous contredisez pas (c’est le meilleur moyen de donner raison à l’autre). Toutefois, acceptez la contradiction lors de l’échange.
Comme vous l’indique Descartes, doutez de tout, sauf du doute lui-même.
Depuis un certain temps, on entend çà et là quelques professionnels de la démocratie s’insurger contre une prétendue dictature en France. Doit-on s’inquiéter ? Voit-on revenir le spectre d’anciens dirigeants collabos du XXe siècle planer au-dessus de notre bel hexagone ?
Sans chercher bien loin, qu’est-ce qu’une dictature ? C’est un régime autoritaire dans lequel les droits individuels sont restreints et qui tend à vouloir contrôler le plus possible sa population. Le propre d’une dictature, c’est que l’opposition politique est quasiment inexistante. Soit elle n’est pas ou peu représentée dans les organes de pouvoirs, soit elle a obligation de se taire ou se voit arrêtée et mise aux oubliettes. C’est cela, une dictature. Pour asseoir son autorité, le dictateur entretient souvent un mythe, un récit d’une grandeur nationale qui réside notamment dans l’opposition à un ennemi, désigné parfois par l’Histoire, parfois sans raison aucune. On n’est jamais autant rassemblés que lorsque l’on déteste quelqu’un d’autre, ou que l’on croit ressentir une menace, un danger permanent.
Qu’y a-t-il, dans ce constat, de similaire avec le cas français ? À ce jour, aucun opposant politique n’est enfermé pour ses opinions, même ceux dont celles-ci représentent un délit. Alain Soral, antisémite assumé ou encore Nabe qui considère Ben Laden comme un martyr, sont toujours dehors et mènent une vie tranquille (et aisée). De même, la sœur d’un défunt qui appelle à la haine des forces de l’ordre se trouve relayée par des groupes de presse dont la portée est mondiale. Qu’en est-il donc de cette oppression subie par l’opposition ? Il n’en est rien. Aujourd’hui, le Parlement français n’a jamais été aussi politiquement équilibré et, une fois n’est pas coutume, représentatif de l’opinion publique à l’instant de l’élection.
Qui crie alors à la dictature ? Les gilets jaunes ? Si leur projet de société originel était une bonne chose, il a fini en étant porté par des gens n’ayant aucune notion du civisme. Preuve à l’appui, ils s’étonnent de recevoir du gaz lacrymogène après avoir lancé impunément des pavés sur les gendarmes et les policiers. L’emploi de la force, ce n’est pas empêcher de dire du mal, c’est empêcher de faire du mal. Lorsque le mouvement s’est installé dans le temps, on n’a pas tardé à s’apercevoir que les plus réfractaires, les plus fidèles au poste (ceux qui avaient le temps en somme) n’étaient pas ceux détenant un passé judiciaire exemplaire, bien au contraire. Très vite a-t-on constaté que, pour beaucoup, ce mouvement était un moyen d’absoudre leurs péchés par un mouvement de passe-passe visant à endosser le rôle de victime face à un État oppresseur et injuste. Ces individus, marginaux au début, fondus dans une masse porteuse de réelles idées de changement, ont mis fin au caractère démocratique de cette initiative pour n’en faire qu’un mouvement de violences et de contestations.
Qui d’autre prétend encore vivre en dictature ? Les antivax ? Attention, qu’on ne s’y trompe pas. Jamais l’État n’a forcé qui que ce soit à se faire vacciner contre la Covid. Le deal était pourtant simple, mais beaucoup lui ont fait la sourde oreille : le vivre ensemble n’est pas un chacun pour soi, mais un chacun pour tous. Je ne choisis pas (seulement) d’être vacciné pour me protéger, mais pour réduire le risque que je représente de contaminer un autre.
Enfin, qui est notre ennemi ? La France n’en veut aucun. L’idée de la France, c’est l’ouverture aux autres. C’est en exportant son modèle, ses idées politiques et philosophiques que la France est devenue une Nation connue et reconnue. Jamais elle ne fermera la porte à une pacification des relations avec celles et ceux qui s’en méfient encore.