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Pour écrire ce livre l'auteur s'est appuyé sur les vrais échanges. C'est un travail d'investigation au coeur du système policier russe, uniquement répressif. Une machine à broyer. Mais la vie et l'espoir sont plus forts que tout. Lutter c'est vivre. L'ensemble de ces documents ont été transmis au Gouvernement Français.. . Nous avons aussi rencontré des personnes serviables, qui ne supportent plus ce régime cinique et corrompu... Contre toute attente !.
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Seitenzahl: 472
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Introduction
Le Départ pour Moscou
Chef du MVD Police de Moscou Russie mail du 15 mai 2016 à 22 heures
Oblaste de Vologda
MINISTÈRE DE L' INTÉRIEUR DE LA POLICE DE MOSCOU-représenté par M. KOLOKOLTSEV -
POLICE DE MOSCOU
KIRGHIZISTAN
KENYA
Rapport annuel d'Amnesty international Russie 2015 – 2016
L'AFRIQUE
Intérêts financiers
Complément d'enquête L'histoire
Ministère de l'Intérieur de Russie
Cette histoire est basée sur des faits réels. Lorsque vous passez d'une vie heureuse, à l'enfer à cause de la bêtise des hommes.
L'inhumanité de certains, et le manque de compassion,
On exécute des ordres imbéciles, et l'on est fier du devoir accompli.
Quand le pouvoir devient inquisiteur, et qu'il donne des ailes, il y a un abus de pouvoir. Quand l'ignorance et la bêtise humaine font le reste. Quand on banalise les mauvais traitements, et qu'ils font partie du quotidien de certains prisonniers, alors on accepte l'inacceptable.
Moi, je n'ai pas accepté.
Albert Einstein disait : « Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine ».
Et, s'ils avaient été tous les deux nés à la même époque, Voltaire aurait pu lui répondre : « Rien n'est plus dangereux lorsque l'ignorance et l'intolérance sont armées de pouvoir ».
Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais.
Ce livre a été fait avant la guerre de la Russie en Ukraine du 24 février 2022. On trouve les mêmes ingrédients.
Ce livre va-vous le prouver. Ce sont les vrais échanges, les vrais écrits, les vrais dialogues. Je dénonce l'inacceptable. Un reportage de l'intérieur, un travail d'investigation au cœur même du système policier russe, où tout est vrai.
On est très loin de l'image d'Épinal et idyllique que la Russie, a voulu donner au monde, pour le mondial du foot 2018. La Russie fait peur, ce n'est pas sans raison...
En 2010, alors que l'État français, célèbre la Russie, partout en France, la question des droits humains est passée sous silence. Corruption, spoliation, Censure, torture, racisme, homophobie, assassinats, disparitions forcées, faux jugements, dénigrement, fausses accusations, innocents emprisonnés et rackets, manipulations, mensonges, une défection sur la signature des conventions... Des pratiques toujours en vigueur en Russie, en 2016, 2017, 2018, 2019, 2020,2021,2022 etc... Avec l'accord des instances politiques. La mafia du pouvoir...
Ne nous laissons pas, impressionner, par l'image qu'elle essaie de donner, et qu'elle essaie de véhiculer à travers le monde, à nous les grands naïfs européens. C'est un monde fait de ruses, de complots, de complicités, de corruption aussi.
C'est en tout cas, ce que j'ai constaté, au cours de cette malheureuse histoire, bien réelle.
La vie nous donne des épreuves, l'expérience nous donne des outils, et la sagesse nous apprend à nous en servir.
- Hello, Martin, tu te prépares ?
- Oui, je fais mes bagages, et je prends mon avion à 14 heures 30 à Paris, direction Moscou. J'ai à peu près deux heures de vol, mais, lorsque j'arriverai à l'hôtel, on se connectera, pour parler un peu.
- Penses, que là-bas, il ne fait pas très chaud, prend de quoi te couvrir...
- Ne t'inquiète pas j'ai tout prévu, mon amour.
- Bien alors, je te dis bon voyage, et à ce soir, je t'embrasse très fort, ma puce. Le soir 20 h 30
- Ah ! Je t'attendais. J'ai mangé à l'hôtel, et je n'ai rien à faire qu'à attendre.
- À propos quand tu dois rendre cette voiture ?
- le client nous a demandé de la rendre dans la nuit du 29 au 30 avril 2016, il part travailler à quatre heures du matin, et après nous ne le trouverions pas, il est très occupé dans la journée, et absent. C'est lui qui a choisi l'heure de la restitution de son auto. Le client est roi ! Mais devine, qui a téléphoné à Carole ce matin ?
- Ta fille !
- Non, le client Russe, il nous a harcelé au garage, pour qu'on lui rende la voiture, y compris aujourd'hui, alors qu'il sait qu'on va lui rendre l'auto, selon ses critères.
- Il appelait tous les jours. Vivement, que je ne vois plus ce type rasoir. Tout le temps que l'auto était en réparation, il a harcelé, le garage pour la restitution de l'auto.
- Et quand rentres-tu ?
- Normalement mardi. Au retour, je passerai directement chez toi.
- Tu ne fais pas un peu de tourisme ?
- Non, je crains le froid, il fait trop froid ici. Moscou, c'est une belle ville, mais le froid est intense, pour moi.
- Je te souhaite une belle et bonne nuit, je t'aime, et je t'embrasse.
Le lundi 2 mai 2016
- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- J'ai sur le dos une affaire délicate.
- explique toi, tu m'effrayes !
- et bien lorsque nous rendions l'auto, avec les deux chauffeurs roumains, et l'interprète qui nous accompagnait, et alors que nous étions sur le trajet pour OSTROVNAYA, nous avons eu un contrôle de police.
- Ils ont vérifié nos papiers, les papiers du véhicule qui transportait l'auto, et l'auto que l'on rendait au client.
Et, ils se sont aperçus que l'auto Moskvitch AZLK, était une auto volée.
Tout de suite, je leur ai dit, que je rendais l'auto à mon client, et qu'elle ne m'appartenait pas.
Nous avons été arrêtés, et je suis un peu libre, car mon interprète Andréï Denisov est intervenu en ma faveur, mais je n'ai plus rien pour payer, aucune carte de paiement, plus de papier, je ne peux pas quitter le territoire russe. Ils m'ont tout confisqué.
La police a contacté le client, il a tout nié, en disant qu'il ne me connaissait pas, que l'auto ne lui appartenait pas, et en plus le type, a porté plainte, contre moi pour verrouiller l'affaire, et prouver son innocence devant la police.
- Mais, c'est qui ce pourri ? C'est lui qui a transmis l'auto, tout de même... Elle était chez lui, dans sa propriété.
- je ne veux pas te mêler à tout ça, car tu sais, on ne sait jamais, avec ces types...
- Je suis obligé de te demander si tu ne peux pas m'aider à payer mon hôtel, j'irai vivre chez Andréï l'interprète, qui m'a offert l'hébergement chez lui. Et pour la nourriture… J'en suis désolé, de te demander une chose pareille.
- Bon, je vais t'aider, que veux-tu, il faut bien te nourrir, tu ne peux pas rester dans la rue. Je vais t'envoyer des trans-cash, et tu paieras avec ton téléphone.
- OK ça marche.
Pendant 14 jours, Martin a vécu chez son interprète, payant la nourriture, sans doute pour lui et son compagnon d'infortune.
Mais, mes fonds personnels s'amenuisaient, et j'étais bien obligé de mettre le problème sur la table.
- Tu sais, je ne suis pas milliardaire, il va falloir, que tu prennes une décision.
- Tu sais, je ne tiendrai pas des semaines et des mois en t'aidant ainsi.
Et, avec son flegme britannique, et avec le plus grand calme, il ajoute :
- J'envisage la fuite !
Cette réflexion me donna envie de rire, lorsque je la compare à la personnalité de Martin, qui est un homme calme, et pondéré.
- Bon, avec Andréï, nous avons réfléchi, il connaît un type qui fait des faux laissez-passer, pour passer à l'aéroport.
- Si tu dois en passer par là, pour foutre le camp de ce pays de merde, fais le.
- Comment, tu t'habilleras pour le jour du départ ?
- Je mettrais mes lunettes sur le nez, et mon ordinateur sous le bras. Et en pull. Je ne ferai pas l'enregistrement de bagage. Je laisserai ma valise chez Andréï, qui prendra soin de mes affaires.
- Bien, ça a l'air correct !
- Tu as pris le billet ?
- Oui, un billet pas cher, je pars samedi à 22 heures. Le samedi, c'était le 14 mai 2016.
- Tu vas à l'aéroport avec Andréï, pas tout seul !
- C'est lui qui m'emmène avec sa voiture, je lui ai donné cent euros. Ce n'est pas la porte à côté...
- Andréï, va te regretter, car tu fonces pas mal !
- C'est un type sympa. Il m'a sorti une épine du pied le 30 avril, et en plus, il m'a hébergé chez lui. On se reverra, de toute façon.
- Bien, alors je te dis bonne chance, et surtout arrivé à Paris, tu te signales, que je sois rassurée.
Précision importante, le laissez-passer donné par l'ambassade de France, coûte cinquante-cinq euros, mais, il faut un document délivré par la police russe d'abord. Et là, ce n'était pas possible. Le faux laissez-passer lui a donc coûté trois mille euros.
Alors c'était le système débrouille, et l'arnaque obligatoirement. Il y a mieux comme apprenti délinquant !
Martin devait partir à vingt-deux heures samedi quatorze mai, et nous sommes dimanche, il n'a pas appelé. Cette attitude ne lui ressemble pas. Je me morfonds de soucis. Il doit dormir.
Je regardais cinq ou six fois, ma messagerie, pour avoir des nouvelles de Martin. Rien. J'étais presque en colère contre lui, de me traiter avec cette légèreté dont les hommes, sont capables parfois.
Le dimanche soir vers vingt-deux Heures, une impression bizarre, me fit encore une nouvelle fois, regarder ma messagerie, et j'y trouve, des nouvelles catastrophiques …
Pour des raisons de sécurité les victimes ne sont pas représentées sous leur vrai nom.
« Bonjour Madame,
« Je suis Anatoly Yakounine, chef du MVD de la Police de Moscou, je vous écris suite à une affaire ne vous concernant pas directement, mais plutôt un ressortissant français du nom de Martin Antoine.
Considéré comme complice dans une affaire de vol de voiture, nous le soupçonnons d'avoir eu des liens même, si étroits avec la grande mafia russe, pendant que le dénommé Martin Antoine est interdit de quitter le territoire russe, nous avons grâce à nos services d'informations, de surveillance et de défense nationale pu appréhender Monsieur Martin Antoine à l'aéroport de Moscou, tentant de quitter le territoire avec l'aide de son interprète.
Après entretien avec l'Ambassade française ici à Moscou, Monsieur Martin Antoine restera en détention et sera placé en résidence surveillée et il sera privé de tous moyens de communication.
Les analyses des traces technologiques vérifiées par nos puissants services d'informations sur Monsieur Martin Antoine, trouvé en sa possession lors de son arrestation, montrent que vous interférez dans cette affaire.
Vous êtes donc déclarée comme complice de tentative d'évasion d'un étranger privé de quitter notre territoire.
En ma qualité de chef de la police de Moscou, je me dois de lutter activement contre le grand banditisme, la Mafia et autres délits, je vous demande de vous référer à cet article paru, il n'y a pas longtemps : http://fr.news-4u.ru/le chef-de-gu-mvd-de-Moscou a promis de détruire les voleurs dans la loi.
Monsieur Martin Antoine est actuellement en détention provisoire, dans une résidence surveillée, attendant son jugement et son transfert, dans une des prisons les plus froides du pays.
Monsieur Martin Antoine nous a signifiés de vous laisser un mail, pour ne pas que vous vous fassiez du souci. Il est privé de communication jusqu'à nouvel ordre. À moins qu'il ne s'acquitte de la première amende de sept mille huit cents euros, qui court sur lui en ce moment du fait que nous avons trouvé la voiture en sa possession, et tentant de s'échapper du territoire russe.
Nous concluons donc l'enquête et le considérons comme possible receleur d'objets volés.
Si vous voulez correspondre avec lui, vous ne devrez que passer par moi, et ne tentez pas quelque chose qui pourrait nuire à l'état de votre compagnon. Signé, Anatoly Yakounine chef du GU MVD Police de Moscou. »
Je suis sous le choc. Martin, je le connais très très bien, il se trompe. Cela ne se peut pas. Je ne le crois pas. Je dois répondre à cet homme, il fait fausse route. Martin est un homme sincère, franc, travailleur, et honnête. Mais qu'inventent-ils ces Russes !
Je formulais donc une réponse immédiatement, pour adoucir, ce personnage, monté sur ses grands chevaux.
« Monsieur,
Je vous affirme, que Monsieur Martin Antoine est totalement innocent dans l'affaire qui vous préoccupe. Il a été chargé de réparer une voiture, dont le propriétaire était Monsieur Yourisov Sergueï Antony. C'est ce qu'il a déclaré dans le contrat de travail, qu'il a signé avec Monsieur Martin Antoine, qui possède un garage de rénovation de voitures anciennes.
Monsieur Martin Antoine, est mon compagnon, et j'affirme que cette personne est d'une droiture exemplaire, et n'a aucun lien avec la mafia.
D'ailleurs, la voiture incriminée, a été volée, alors qu'il n'était pas en Russie, et il ne le savait pas, puisque Monsieur Yourisov l'a déclaré comme lui appartenant, dans le contrat de travail qu'il a signé.
Monsieur Martin, ignorait tout, des agissements de Monsieur Yourisov, et n'est pas complice de cet homme. Il rendait la voiture à son propriétaire, c'est tout.
Je peux vous affirmer, que Monsieur Martin est quelqu'un de très bien, d'une grande honnêteté, et d'une grande droiture. Cette affaire nous dépasse, car elle ne nous concerne pas. Si vous voulez qu'il paie l'amende, il faut lui rendre ses cartes de paiement. C'est la seule solution.
Oui, Monsieur Yakounine, je l'ai aidé, car vous lui aviez pris tous ses moyens de paiement. Il fallait bien se nourrir, et se loger, dans un pays hostile, sans ami, sans parler la langue. Ce n'est pas un acte de délinquance, c'est par nécessité, et humanité.
Mais j'affirme sur l'honneur que Monsieur Martin est totalement innocent dans cette affaire, et n'a aucun lien avec la mafia, ou autre personnage douteux. Il ne mérite pas le sort que vous lui réservez. Vous faites fausse route.
Je vous prie d'avoir une vision plus humaine de son sort, car nous avons des projets ensemble....
Je vous prie, d'agréer, Monsieur, l'assurance de mes salutations les plus respectueuses » Signé, Madame...
Or, sans le savoir à ce moment là, je fais basculer l'affaire avec cette formule de politesse que j'emploie depuis cinquante ans, et à la suite de quoi, M. Yakounine, me remerciera de tout le respect que je lui porte. J'en suis étonnée...Mais cela a contribué à l'adoucir !.
Il en faut, si peu parfois.
Le 16 mai, je fais un mail, en introduisant :
« Permettez-moi d'abord de vous demander, des nouvelles de Martin, qui doit être désespéré de cette situation. Je vous transmets en pièce jointe une attestation sur l'honneur, vous présentant Monsieur Martin Antoine et les faits réels.
Martin, est totalement innocent des faits que vous lui reprochez. » Signé, Madame...
Car à ce moment là, je n'ai aucune preuve en main, pour le sortir de là.
Le 17 mai, Monsieur Yakounine me répond :
« J'accuse bonne réception de vos mails, et permets de vous répondre que maintenant, parce que je me sens dans l'obligation de vous donner plus de détails, sur cette affaire.
Avant toute chose, je voudrais vous informer sur l' état de santé de votre compagnon, sachez que Monsieur Martin Antoine, se porte bien et bénéficie d'un traitement de faveur suite au mail très touchant que j'ai reçu de votre part.
J'ai bien pris connaissance des différentes attestations dans lesquelles vous expliquez les faits comme ils se sont passés selon vous... Je ne remets pas en cause l'honnêteté de Monsieur Martin Antoine, parce que nous avons vérifié son casier judiciaire auprès de la police française, et il est vide, mais nous, la police russe, sous ma houlette, nous travaillons ardemment pour éliminer le grand banditisme.
En effet, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 avril 2016, nous reçûmes un appel anonyme signalant une cargaison suspecte à bord d'un camion en direction de la ville de Zvenigorod à 48 km de Moscou. Je vous ferai parvenir le procès-verbal dans un prochain mail. Après les contrôles d'usage, grande fût, notre surprise de découvrir un véhicule de type AZLK Moskvitch. La procédure de la police a été appliquée à la lettre, et nous lui avons confisqué tous les papiers jusqu'à la fin de l'enquête.
Dorénavant, après cette tentative de fuite du territoire russe pendant qu'il était interdit de le faire, nous le considérons comme suspect numéro un, jusqu'à ce que l'enquête prenne fin, enquête qui va encore reprendre son cours, et vous n'avez pas à indiquer à notre police ce qu'elle doit faire.
De plus, cette amende de sept mille huit cents euros encourue, doit être réglée afin de diminuer les charges qui courent contre votre compagnon. Je suis le chef de la police de Moscou, j'ai en ma possession l'affaire, de votre futur mari, je vous suggestionne donc de suivre les procédures normales, si vous ne voulez pas que votre compagnon passe le reste de ses jours en prison, pour plusieurs chefs d'accusation qui lui sont reprochés.
Dans un prochain mail, je vous enverrai le procès-verbal ainsi que les charges retenues contre votre compagnon, il faut donc alléger au maximum ces charges sinon une fois le procès-verbal transmis au tribunal de première instance de Moscou dites lui adieu.
Je vais vous accorder ma confiance chose que je fais rarement, j'espère ne pas me tromper en croyant à l'honnêteté de votre compagnon, je ferai de mon mieux pour vous aider, mais alors il faudra suivre la procédure que je vous dicte, si vous voulez revoir votre compagnon plus tard. » Signé, A. Yakounine.
Mais, je réfléchis et en relisant ses mails, je me rends compte qu'il a pris contact avec l'Ambassade de France à Moscou.
Je dois immédiatement, les contacter, pour qu'ils agissent de leurs côtés.
Je commence donc par un mail, et je joins le mail de Yakounine, et j'explique. Mon adresse courrier, est sur mon mail avec mes explications et mon numéro de tel.
Le téléphone sonne, et j'ai une femme, de l'Ambassade de Moscou.
Elle me dit :
- donnez moi une photo de M. Martin Antoine, et sa date de naissance, nous allons rechercher son nom dans la liste des visas, et des passeports.
Je m'exécute immédiatement, et j'envoie des photos de Martin par internet en pièce jointe, et sa date de naissance. Et j'attends le résultat.
Deux heures après, l'Ambassade me recontacte par téléphone.
- Madame, j'ai une mauvaise nouvelle. Monsieur Martin, n'est pas dans la liste des visas et des passeports !. Où il est rentré en Russie sous un autre nom, ou bien, il est en France. Je vous passe l'officier de Police de L'Ambassade Monsieur Steven, qui me dit :
- Mais Madame, vous vous êtes fait avoir, c'est un escroc ce type, je veux que vous alliez porter plainte, au premier commissariat le plus proche de votre domicile, et que vous me confirmiez, tout ceci, je vous donne mon émail.
- Mais, je dois porter plainte pour qu'elle raison, et quel motif ?
- pour escroquerie, Madame...
- il ne m'a pas escroqué, je l'ai aidé, pour un geste d'humanité, et il me remboursera. Il va me prendre pour une folle. Et, de toute façon, je ne suis pas seule à l'aider, son garage l'aide aussi.
Et la conversation, se termine avec, portez plainte, je ne peux rien faire, si vous ne portez pas plainte, pour le rechercher.
Je suis restée sonnée. J'avais la migraine. Pourquoi, ne comprenait-il pas ?.
La conversation terminée, j'avais l'impression de prendre un immeuble de dix étages sur la tête. J'exposais les faits à ma fille.
-Tu ne vas pas porter plainte contre Martin. Laisse, tomber, ils ne le connaissent pas.
- Je suis perdue, je ne sais pas quoi penser, ils ne croient pas ce que je dis. Martin, est vraiment en détention en Russie, et il ne le croit pas !
Je laisse tomber. Et je garde toute ma confiance en Martin.
Le 17 mai, la police de Moscou me recontacte avec un bonsoir Madame,
« Je vous recontacte afin de vous faire parvenir le procès-verbal, tapé en français, pour une meilleure appréhension de votre part. En effet, vous avez le document en pièce jointe, relatant les faits dans les moindres détails.
Monsieur Martin Antoine, est bien traité, et pour le moment, bénéficie des commodités nécessaires à son statut actuel.
Je comprends votre situation, mais je suis dans l'obligation de faire mon travail madame, et je vous remercie pour tout le respect que vous m'accordez. Je ne peux pas laisser partir Monsieur Martin Antoine, principal suspect de l'affaire, l'amende des sept mille huit cents euros, lui permettra dans un premier temps d'alléger les charges qui pèsent contre lui, la procédure est encore longue et l'affaire ne doit pas aller au parquet. Je suis le chef de la police de Moscou, et j'ai beaucoup d'affaires importantes à gérer, je ne vais pas m'attarder longtemps sur votre cas si rien n'est fait.» Signé, A. Yakounine.
Je prends connaissance de ce procès-verbal sans date, avec le jour de l'arrestation le 30 avril 2016, la description des officiers de police, gendarmes, et police judiciaire de la brigade territoriale et recherches, sur presque deux pages.
Vu les codes de procédure pénale des articles 17 à 20 et 75 du code pénal Russe.
L'Analyse du crime, sur Martin Antoine accusé de vol qualifié au préjudice de l'oblast de Moscou et de l'État fédéral de Russie.
La police décrit ceci : « Nous nous rendîmes immédiatement sur les lieux. À notre arrivée, vers 3 Heures 15, nous trouvâmes M. Martin Antoine, Monsieur Andréï et deux autres personnes, les chauffeurs roumains du camion, qui sont aussi en garde à vue, pour l'enquête et qui encourent les mêmes risques judiciaires que Monsieur Martin Antoine.
Le camion fouillé grâce à la promptitude et à la vigilance de nos éléments à notre surprise découvrons une voiture ancienne de marque AZLK Moskvitch, déclarée volée dans l'inventaire de la base de données de la police moscovite.
Monsieur Martin Antoine est présent, les faits nous sont relatés succinctement à savoir :
Qu'il n'était pas le propriétaire de la voiture en effet, il reconnaît avoir la voiture en sa possession mais partait juste pour la livrer à son client Sergueï Antony Yourisov, qui après communication téléphonique nie les faits, et porte plainte contre Monsieur Martin Antoine.
Avant le départ pour le poste de police vers 4 h 40 exactement, nous réquisitionnâmes les papiers permettant à l'identification de Monsieur Martin Antoine, ainsi que ses cartes de paiement, parce qu'il est considéré comme suspect.
Téléphoniquement, nous demandons à notre commandant de brigade de faire rechercher Monsieur Sergueï Antony Yourisov qui doit habiter à Zvenigorod ».
Dans le même procès-verbal, il est indiqué :
Empreintes : des empreintes ont été découvertes sur la voiture, empreintes appartenant à Monsieur Martin Antoine !
Le concerné n'a tout de même pas nié que les empreintes étaient bel et bien...
À la lecture épouvantable de ce document accablant, et volontairement accablant, il y avait des explications solides, il fallait que je les donne au chef de la police. Martin n'était plus entendu, on ne l'écoutait pas, nous ne pouvions pas nous joindre. Notre vie basculait, l'enfer commençait...
Le 18 mai, je faisais un mail au chef de la police pour lui donner mes observations :
« Bonjour Monsieur Anatoly Yakounine,
Je vous remercie de m'avoir fait parvenir le PV. Ce procès-verbal correspond à l'instantané de l'arrestation. Si Monsieur Martin Antoine, travaille sur le véhicule, il est normal que ses empreintes y soient.
La vraie question, que faisait Monsieur Martin Antoine, en se promenant avec une voiture qui n'était pas la sienne, en Russie, si ce n'était pas pour la rendre à son propriétaire ?. Bonne question.
Monsieur Yourisov a un aplomb hors du commun de porter plainte contre Martin, alors que c'est lui qui six semaines avant le PV, a mis la voiture sur un train pour l'expédier en France, en vue d'être réparée.
Comment Martin, pouvait savoir qu'il y avait une voiture à réparer en Russie, si on ne l'avait pas appelé en France ?
De plus, lors de la première entrevue entre Monsieur Martin et Monsieur Sergueï Yourisov, elle ne s'est pas bien passée. Martin était là pour faire le devis de travaux sur le véhicule, et M.Yourisov l'a invité, à rester chez lui, dans sa maison à quelques kilomètres de Moscou. Martin par l'intermédiaire de son traducteur, qui est une personne très bien, a refusé catégoriquement l'offre d'hébergement. Il est aussi témoin de cela.
Monsieur Yourisov s'est montré après ce refus arrogant, impertinent, très désagréable et odieux...M. Yourisov a donc pris ce refus, comme une humiliation et un affront. C'est pour dire que les liens avec la grande mafia, et Martin ne sont qu'une vision utopique de l'esprit !
Martin a continué à faire son travail, pour lequel il s'était déplacé, à savoir le devis de travaux qu'il a soumis au client.
Devis accepté, par M. Yourisov. Martin lui a fait signer un contrat de travail, dans lequel il reconnaît être le propriétaire du véhicule. Sur des travaux réellement effectués sur la voiture, par des gens qui travaillent réellement et sérieux. Comment aurions-nous pu savoir le nom et l'adresse du propriétaire de la voiture, si M. Yourisov ne les avait pas donnés ?
Il semblerait que le seul qui savait que la restitution devait se faire en jour et en heure soit M. Yourisov. Je pense sincèrement que ce Monsieur a voulu se venger de cet affront et de cette humiliation ainsi, parce que c'est juste à nos yeux un truand, on le voit maintenant. Ces gens-là, ne connaissent que les rapports de force, et je souhaite que ce type-là, rende des comptes à la justice.
Cette affaire part d'une vengeance de quelqu'un de minable. C'est lui, qui est la cause de tous nos maux, et malheureusement, il en sortira avec les honneurs, et nous pauvres innocents dans cette affaire, nous avons tous les ennuis possibles.
M. Yourisov téléphonait à l'atelier et à la secrétaire au minimum cinq fois par jour, pour réclamer la voiture, et voir si les travaux avançaient.
Tout le monde dans l'entreprise ignorait que le véhicule avait été volé. Et, je puis affirmer que si Martin avait connaissance d'une telle chose, il aurait laissé le véhicule d'autant que M. Yourisov lui était antipathique. Mais bon, il a mis cela sur le compte d'un caprice de riche.
Je me permets de vous apporter un autre éclairage bien réel dans cette affaire.
Vous connaissez la considération et le respect que je vous porte, Monsieur Yakounine nous sommes des gens honnêtes, respectueux des lois, et tout à fait de votre côté, malgré la situation, dont explications plus haut.
Je me tiens à votre disposition, pour vous fournir autant que je les connaîtrais tous renseignements utiles, pour faire avancer cette affaire, qui n'est en fait qu'une affaire de basse vengeance. Martin, peut également vous les donner aussi, nous n'avons rien à cacher.
Veuillez agréer,... Signé, Madame... »
Dans la foulée, je fais une précision d'importance.
« Monsieur Yakounine, je reviens vers vous, car j'ai un gros souci avec le consulat. J'ai besoin d'avoir les documents présentant l'identité en copie de Monsieur Martin Antoine. Pouvez-vous me les scanner, par retour du courrier, passeport, et carte d'identité, etc... Il ne le retrouve pas avec les documents.
C'est donc important que je puisse les leur fournir. Je vous remercie par avance... »
Bien entendu, je n'ai jamais reçu les documents. Cette affaire est donc entourée de secrets, de tromperies, situation que je trouve anormale. Que faire ? Et, après coup, je me suis trouvé bien naïve, de faire confiance à ces Russes. Oui, bien naïve... mais cela ne dure qu'un temps...C'est le choc qui fait de nous des personnes vulnérables, pas le manque d'intelligence.
Dans un autre mail, du 18 mai, je lui demande l'adresse où est incarcéré Martin, en préventive actuellement, et j'ajoute en plus de pouvoir communiquer avec lui un quart d'heure par jour. J'ai besoin de lui poser des questions importantes.
Inutile de dire, que la réponse ne s'est pas fait attendre.
Mail du 20 mai 2016.
« Bonsoir Madame,
Tout d'abord, je me permets de vous dire que je suis un homme très occupé, et il m'est donc difficile de passer du temps devant ma boite mail, surtout pour une affaire pareille. J'ai voulu être un peu gentil en vous donnant des informations sur l'enquête et sur la détenue d'informations, normalement qui vous sont interdites, parce que vous êtes considérée comme la complice de la tentative de fuite de M. Martin Antoine. Je constate aussi que vous avez pris attache avec le consulat pour une probable intervention de leur part. Vous avez même le culot de me demander de vous laisser parler à M. Martin et même des informations sur son lieu de détention.
Que voulez-vous donc ? Tenter un nouveau plan d'évasion !...
J'ai été gentil jusque-là en vous fournissant des informations que je n'aurais pas dû, et maintenant je constate que vous abusez de ma confiance. Je constate aussi que vous connaissez notre travail mieux que nous critiquant le procès-verbal, et je vous dis aussi qu'on ne vient pas au monde avec un casier judiciaire tâché, il y a une première à toute chose.
Je ne suis pas celui qui fixe les amendes, ni celui qui fixe les peines de détenus.
Je n'ai aucun compte à rendre au consulat français, et je crois que je ferrai bien de passer le dossier de M. Martin Antoine entre les mains du juge d'instruction, ainsi si vous voulez le défendre vous pourriez vous confronter aux personnes compétentes que sont les juges et ça va vous coûter plus cher que de suivre la procédure que je vous conseille pour que vous retrouviez votre compagnon dans les plus brefs délais.
Si l'affaire arrive chez le juge, les chances de revoir votre compagnon seront presque nulles. Je vous conseille de ne rien tenter qui pourrait nuire à vous et votre compagnon.
L'amende peut être réglée en plusieurs étapes et ensuite étapes par étapes, je vous donne l'entière garantie que si vous suivez ce que je dis, votre futur mari, rentrera sain et sauf. »
J'ai bien compris le message, il y a menace à la clef, et pression. Je ne me laisse pas impressionner.
L'ambassade n'est donc pas avertie. Les Russes ont bien violé la convention de Vienne du 18 avril 1961. Ils devaient obligatoirement avertir l'Ambassade, ils ne l'ont pas fait. Je m'en servirai, pour sa défense.
Trois jours plus tard, Martin me faisait un mail. Juste pour me prouver qu'il était vivant. Une petite douceur dans ce monde de brutes.
Son mail du 21 mai :
« Bonsoir mon amour, il est tard et j'ai reçu une faveur celle de pouvoir te faire un mail. Le lieutenant a ordonné qu'on me traite bien, je profite de ce temps de répit pour moi pour t'envoyer ce gentil poème, pour te dire que je te porte toujours dans mon cœur.
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits.
O joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits.
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes,
Murmurés par la mer, à la beauté des nuits.
Tu portes sur ton front la langueur et l'ivresse.
Les serments éternels et les aveux d'amour,
Tu sembles évoquer la craintive caresse.
Dont l'ardeur se dérobe à la clarté du jour.
Et qui te laisse au front la langueur et l'ivresse.
J'aimerais te lire, parce que tu me manques.
Je t'aime très fort.
Depuis le 14 mai, je n'avais pas de nouvelles directes de Martin. Ouf, un bonheur de plus.
J'en profite pour dire à Martin, demande à ton garage par mail de m'envoyer, la facture, le contrat, et les relevés téléphoniques qui concernent les numéros des appelants russes. Je reçus ces documents, environ quatre jours après.
Mais, tenace, je récidivais, il ne se débarrasserait pas aussi facilement de moi que cela. C'est moi qui avais raison. Leur système judiciaire est cynique, absurde, ils poursuivent trois innocents, et laissent courir les vrais coupables. Ils sont sourds, et aveugles. Je n'accepte pas. La présomption d'innocence n'existe pas, chez eux.
Voyant que Martin, pouvait me faire un mail, j'en profitais, pour lui envoyer toute notre conversation entre M. Yakounine et moi, pour information.
Plus tard, et lorsque Martin a pris connaissance de ces mails, il m'a dit
« - J'ai sauté de joie. Car j'ai beau leur dire que je suis innocent, il ne m'écoute pas. Bravo mon amour.»
Je fis le 22 mai, un autre mail, je ne décroche pas.
« Martin m'a fait savoir qu'il vous avait proposé de payer l'amende avec ses cartes pour paiements internationaux. Il payait ses chambres d'hôtel en Russie avec. Je ne vois pas pourquoi vous n'acceptez pas. Il a l'argent et c'est un moyen sûr et efficace de payer. Cette affaire serait terminée si vous acceptiez. Je ne vois pas comment nous pouvons faire si de votre côté, il n'y a pas une prise de conscience, que nous ne sommes pas Russes, mais bien français, et que les moyens de paiement, à notre disposition ne sont pas légion.
Si c'est par manque de confiance que vous refusez, je suis désolée, mais vous vous trompez, nous sommes des gens honnêtes, et sans problème en France, je n'arrête pas de vous le dire, et le paiement qu'il vous propose est sûr. On ne vous a jamais menti, j'ai toujours été réglo et pour le paiement, c'est pareil. Vous maintenez Monsieur Martin Antoine en prison, alors que de bonne foi, il peut payer cette amende.
À moins qu'il y ait un autre problème que nous ne connaissons pas, et qui ne relève pas de nous...
Je vous ai dit honnêtement, que je n'ai pas l'argent pour le faire, ce n'est pas une petite somme, et vous n'indiquez pas comment vous voulez recevoir cette somme... Déjà. Cette demande nous paraît ambiguë, puisque vous n'acceptez pas, la proposition de Martin de vous payer.
Ce n'est pas, que l'on ne veut pas, mais il est le seul à pouvoir le faire, écoutez le, acceptez ce qu'il vous dit, ne soyez pas fermé à toute proposition d'en finir avec cette affaire. Nous ne pouvons pas rester en Russie, ce n'est pas notre vie ici. Il y a des enfants en France qui l'attendent. Je pense qu'entre personnes de bonne volonté, on peut s'entendre, mais il faut faire un effort d'un côté comme de l'autre.
Je vous remercie d'y réfléchir... Signé, Madame... ».
Dans les jours qui suivirent, nous faisions des plans et des projets pour payer cette somme avec Martin. Je lui dis fait moi un virement et moi, je paierai.
Je leur ferai passer les fonds par Paypal. Une idée qui en vaut une autre... Nous prenions aussi un moment pour nous, parler de nous, de nos projets, des enfants, se rassurer l'un l'autre. C'était réconfortant, ça lui faisait du bien, et à moi aussi. Nous rechargions nos batteries.
Je fis ce mail à Monsieur Yakounine, désespérée, de voir, que l'on ne comprend pas l'évidence :
« Cher Monsieur,
Je me permets de reprendre contact avec vous, pour vous apporter des éléments importants :
je vous soumets en pièce jointe un mail où Monsieur Martin Antoine dit :
« Je me retrouve subitement tenu responsable, d'un crime que je n'ai pas commis, emprisonné, cloisonné, quelque part, dont je ne connais aucunement l'adresse, souvent traité avec mépris, et tout ce qu'ils trouvent à dire cela ?..»
Mail donné dans son intégralité pour la transparence, car la vérité ne nous fait pas peur. D'ailleurs, Monsieur Martin Antoine, ne peut pas croire que vous le soupçonniez !... Tellement c'est énorme pour lui.
D'ailleurs, vous n'avez pas manqué de comparer la facture établie, et les travaux effectués sur la voiture litigieuse, ce qui correspond bien à la bonne foi et à l'innocence de Martin qui a travaillé dessus, sans savoir que c'était une voiture volée, et le statut du client, qui s'appelle Yourisov !...
On ne dira jamais assez, qu'il est venu la première fois en Russie, le jour où il a fait le devis. Il ne connaissait pas ce Yourisov ni avant ni après (J'ai raconté leur entrevue).
Vous demandez une amende de sept mille huit cents euros, ne donnant aucune référence pour le paiement !.
D'après vos écrits paiements pouvant être effectué par acomptes !.
Mais, Monsieur Yakounine la seule chose que nous avions c'est votre mail personnel, et non-officiel.
Donc, devant les faits complexes pour nous, et qui ne dépendaient pas de nous, nous avions logiquement pensé qu'en passant, par Paypal et en se servant de votre émail personnel, nous pouvions vous faire parvenir les fonds à charge par vous de les reverser au service concerné et ceci pour aller plus vite. Mais une fois de plus, vous nous prêtez des mauvaises intentions que nous n'avons pas, et que j'ai bien comprises venant de votre part...
Si, mes souvenirs sont bons, vous avez saisi non seulement la voiture volée, ce qui est normal, mais aussi le camion de Martin qui sert de caution, au paiement des sept mille huit cents euros, et qui est d'une valeur très largement supérieure à cette somme !...
Lutter contre la mafia M. Yakounine, nous applaudissons des deux mains, mais combattre l'innocence d'un homme et l'enfoncer dans des ennuis et des problèmes qui ne sont pas les siens est quelque chose d'indigne, et aucune police au monde n'oserait le faire.
Martin, est donc détenu arbitrairement pour des faits qu'il n'a pas commis, privé de ses droits et de sa liberté, malgré un casier judiciaire vierge. Puisque le camion sert de caution au paiement de l'amende, je vous demande de le rétablir définitivement dans ses droits à savoir avec ses papiers, ses cartes de paiement, ses téléphones, avec l'autorisation officielle de quitter le territoire Russe, pour rentrer chez lui, retrouver sa famille...
Je ne peux pas croire que vos supérieurs s'opposeront à quelque chose qui relève du bon sens. Devant les faits invoqués par Martin, mes explications, et les preuves que vous avez et qui parlent pour lui. Le casier judiciaire a lui seul est garant de l' honnêteté de cet homme.
Je vous ai dit que Martin, était fragile psychologiquement, il ne tient que grâce à mes mails, qui l'encouragent. Martin doit pouvoir faire le nécessaire avec son entreprise pour réunir les fonds, mais, sachez que cela pourrait être long, c'est la raison pour laquelle, je lui proposais de passer par Paypal, et n'allez pas chercher autre chose. Et là, je suis l'entière responsable. Martin, a une petite fille de dix ans, elle n'a que son père, comprenez que de voir son père incarcéré pour des faits qu'il n'a pas commis est très mal vécu.
Je vous demande donc d'améliorer le sort de Martin.
Je pense que c'était un complément indispensable pour y voir plus clair. Je n'ai jamais agi autrement que par la franchise, alors, je vous prie de m'excuser de porter les faits tels quels. Mais je le trouve nécessaire pour la compréhension.
Veuillez agréer,... Et, je signe. Madame...»
Ici, j'ai compris que quelque chose se passait, j'avais ébranlé M. Yakounine... Je n'avais pas mâché mes mots, le ton changeait… Ma pugnacité avait payé et elle commençait à porter ses fruits. Mais, on s'abrite derrière la hiérarchie...
Sa réponse du 04 juin, de Monsieur Yakounine toujours aussi directe...
« Je peux comprendre par vos mails l'innocence de votre conjoint, c'est vrai qu'il peut se sentir innocent, dans cette affaire. Mais moi, je me réfère aux instructions de ma hiérarchie envers laquelle, je ne peux trahir mon serment, alors je vais vous demander deux choses.
Soit vous suivez mes instructions et je vous donne la garantie, que votre conjoint sera dans le prochain avion à destination de la France ou soit, vous choisissez la solution de l'entêtement, ainsi que de se conformer à nos différents services. J'espère avoir été clair.
La police russe ne travaille pas comme les autres polices. Peut-être qu'en France, vous payez vos contraventions par Paypal, chez nous en Russie, nous ne procédons pas comme ça, et en aucun cas, l'utilisation de Paypal ne sera octroyée à qui que ce soit. Je vais vous demander donc de me laisser faire mon travail.
La police n'était témoin de rien, quand Monsieur Yourisov et Monsieur Martin se croisaient pour la première fois. En plus, il y a une plainte qui court contre Martin Antoine de la part de M. Yourisov, alors nous avons là, toutes les preuves pour condamner votre conjoint.
Nous utilisons un système russe, plus performant que Paypal pour régler vos factures, contraventions et amendes diverses, ce système s'appelle «Trans-cash.»
Je vous ai dit aussi, que je ne suis plus en charge de cette affaire, donc pour le faire libérer, il va falloir directement parler à mes supérieurs et vous n'êtes pas en mesure de le faire, vous avez cherché à compliquer les choses, en plus le camion ayant contenu la voiture n'est pas la propriété de M. Martin, mais une location, je ne dois normalement pas vous donner ces informations, puisque vous semblez mieux informée que moi.
Nous ne pouvons pas libérer M.Martin Antoine sur la base de témoignages, je comprends que votre conjoint soit emprisonné, mais vous n'allez pas m'apprendre à faire notre travail. Si M. Martin ne s'acquitte pas de cette amende, il sera déféré devant le parquet à moins, que c'est ce que vous désirez.
Revenez vers moi, si vous avez d'autres intentions avec votre conjoint. » Signé, chef du MVD Yakounine.
C'était un festival de pressions, et de menaces et d'engueulades contre moi. C'était la carotte et le bâton. J'étais tenu responsable, de tout, de faits non commis et non voulus. Une vraie manipulation mentale. Je devais me conformer aux ordres. Que faire. Je ne me laissais pas impressionner. Rebelle, je serai quoiqu'il arrive. J'avais raison, je le maintiens.
Je demandais la permission toujours et toujours de parler avec Martin, comme si de rien n'était...
Martin me dit :
- soit prudente sur ce que tu dis, tu es lu, tout est écouté. Ils savent tout.
- C'est très bien, alors je vais, te dire, ces gens-là sont des cons, ils ne comprennent rien, à rien, ils sont bouchés. Ils sauront au moins, ce que je pense d'eux dans ce pays de merde.
- Tu sais Chantal, j'ai besoin de toi, moralement, sentimentalement, tu me donnes de la force, tu es plus forte que moi. Tu es mon essentiel, la femme dont j'ai toujours rêvé. Je t'aime et je t'aimerai toujours.
- Nous allons nous débrouiller tous ensemble, Maxime, Carole, Rémi et moi-même pour réunir les fonds et leur envoyer leur amende de sept mille huit cents euros, par trans-cash, et c'est ce que nous avons fait tous ensemble. J'ai moi-même transféré, les trans-cash, à M.Yakounine, après avoir pris un prêt en urgence pour payer le plus gros de la somme, le garage a payé que mille deux cents euros.
L'affaire continuait, sur des innocents, trois pauvres types qui se sont trouvés là, au mauvais moment, au mauvais endroit. Juste parce qu'un certain Yourisov un salopard de première, a fait une dénonciation calomnieuse. Quel salaud ! Je pris conscience, aussi que les Russes nous manipulaient, et brandissaient le mensonge comme une arme de déstabilisation et aussi, que leur procédure serait longue.
Et à propos ce type, qu'est devenu, M.Yourisov ? Il s'est planqué tout le temps de l'enquête, pour ne pas être inquiété. Donc libre. Il a d'ailleurs toujours été libre et jamais inquiété... Et oui c'est ça, la justice en Russie !
Dans une conversation avec Martin, je lui explique : le 26 mai, je fais un mail à Martin :
- L'ambassade et les affaires étrangères m'ont téléphoné ce matin, mais ils n'ont pas assez d'éléments pour te rechercher. Moi, je ne les ai pas, c'est pénible.
« Chantal à Martin,
- J'en ai marre de ces gens-là, ils te font passer pour un escroc, l'Ambassade veut que l'on te recherche judiciairement, car, ils me disent, nous avons cherché sur Rennes et nous ne le trouvons pas. D'après le ministère des Affaires Étrangères, Yakounine ne te connaît pas !... »
La réponse de Martin,
« Mon amour, tu rigoles, j'espère ! Et tu crois ce qu'ils disent ! Je me retrouve subitement tenu responsable d'un crime que je n'ai pas commis, emprisonné, cloisonné, quelque part dont je ne connais aucunement l'adresse, souvent traité avec mépris, et tout ce qu'ils trouvent à dire, c'est ça !. Je veux que tu cesses immédiatement tout contact avec eux parce que je vois qu'ils ne veulent pas clairement nous aider, c'est quoi ce délire !... J'ai repris contact avec la secrétaire qui me dit qu'en mon absence, nous avions honoré quelques contrats à long terme donc l'argent peut sortir que goutte par goutte, je ne sais pas si c'est une bonne idée, il ne faut pas tendre vers une faillite encore, j'en perdrais la tête.
Je te jure, je n'en crois pas mes yeux, écoute moi, je vais faire du travail forcé ici pour essayer de rembourser une partie de la somme. Comment va ma fille Carine, j'espère qu'elle tient le coup, je vous aime à en mourir ». Signé, Martin.
Nous avions la très désagréable impression que l'Ambassade nous laissait tomber, que notre pays nous laissait tomber. Déjà, je me jurai de ne plus aller voter, pour les élections, puisqu'il en était ainsi.
Quelques jours plus tard :
Monsieur Yakounine me recontacte dans un de ses Bonsoir Madame :
« J'ai bien voulu vous aider, mais vous êtes allez un peu trop loin, je vous ai dit que grâce à nos services d'informations, nous pouvons entrevoir toutes vos interférences avec M. Martin, de par ma bienveillance, je vous ai laissé communiquer avec Monsieur Martin, mais je vous ai dit aussi qu'au-dessus de moi, il y a mes supérieurs hiérarchiques qui ne badinent pas avec ce genre d'affaires, je ne suis pas maître de votre affaire.
Toutes les pièces à conviction ne sont plus entre les mains de la police, et il se pourrait même que les comptes de votre conjoint soient gelés, pour avoir participé à une fraude de grande envergure sur le territoire russe, et de ce fait, découle une tentative d'extirpation du territoire qui est considéré comme la pire des atteintes au système russe, maintenant, il est interdit qu'il communique avec vous, il va être encore transféré quelque part d'autre. Je n'y suis pour rien, les ordres viennent de la haut, moi, j'ai juste voulu vous aider et vous m'avez presque mis en conflit avec ma hiérarchie.
Si vous voulez régler cette histoire, il va falloir beaucoup m'écouter pour ne pas, que quelque chose de grave arrive à votre compagnon.» Signé, Yakounine.
Pour moi, les choses étaient simples. Tous ces Russes divaguaient. Ils taillaient un costume de coupable à trois types, qui n'avaient rien fait. Ni infraction, ni délit, ni crime, ni vol. Mais pourquoi perdaient-ils, leur temps derrière trois pauvres types, complètement innocents ?
Et les coupables alors, les vrais, ils continuaient leur petit train train, sans être inquiétés... Je rageais. Mais ces gens ne réfléchissent pas, ils n'ont rien dans la tête.
Je repris contact avec Martin, et lui intimais l'ordre, de demander à l'entreprise, la liste téléphonique du garage concernant ce client, le contrat avec Yourisov, et la facture.
Quelques jours après je reçus ces documents, si importants.
J'analysais les documents. Sur la facture, était bien indiqué le nom de Yourisov, Ostrovnaya ul, Moscou Russie et son téléphone + 7 496 000, facture du 19 février 2016, sur une voiture Moskvitch AZLK immatriculée RUS, pour des travaux de mécanique et peinture.
Monsieur Martin Antoine en tant que garagiste ne pouvait pas inventer, le nom, les prénoms et l'adresse du client, ainsi que son téléphone, ni l'immatriculation de la voiture.
Les travaux furent vérifiés avec la voiture elle-même.
Puis, je passe au contrat d'entreprise signé par Yourisov le 19 février 2016, et dans lequel il indique par écrit :
« M.Yourisov autorise, nous sollicite avec son accord pour réaliser des travaux de réparation et de rénovation sur son véhicule de marque AZLK etc..» Et la description détaillée des lourds travaux à faire sur ce véhicule de 1947. Refaire des pièces qui n'existent plus, c'est long et cela a aussi un coût.
Si, je dois décrire cette voiture, c'est un vieux modèle, avec lignes anciennes, montée sur quatre roues. Aucun Français, ne volerait une voiture pareille. Mais, elle fait partie du patrimoine russe, alors...
Puis je passe à l'analyse du relevé téléphonique, ou je vois un numéro de téléphone, toujours le même + 7 495 000, indiqué à plusieurs reprises 13 fois au minimum rien que sur un seul relevé. Où il est indiqué « reçu depuis Vimpelcom (Russie).»
Je fournis par l'intermédiaire d'internet les documents au chef de la Police Monsieur Yakounine. Je le tenais ce salaud, en pensant à Yourisov, un type bourré de fric qui travaille dans le gaz, et qui était notre problème.
M. Yakounine, pris très au sérieux mes explications, et mon témoignage par la même occasion.
Depuis, et pour le faire souffrir davantage, ils avaient envoyé Martin, dans un autre lieu de détention privé, vieux, et presque insalubre. Martin, était très mal, psychologiquement.
Nous avons pu communiquer une seule fois. Il en profitait pour me donner de ses nouvelles, et me dire ce qu'on lui avait fait faire, dans ce lieu. Le dimanche matin, il était obligé à son âge soixante ans, faire une course imposée, genre marathon, pendant deux heures.Très fatiguant, lorsque l'on y est pas habitué. Puis Martin, avait proposé de faire du travail forcé, pour aider à payer l'amende.
Il a donc été désigné pour faire du travail de nettoyage du bord des routes, autrement dit le travail de cantonnier.
Comment ne pas avoir un profond dégoût de ce pays!
Personnellement, et avec ma hargne et ma ténacité emprunte de colère légitime, je ne lâchais rien. Je fournissais, explications cohérentes et réfléchis, et je réfléchissais, comment aider ses trois personnes totalement innocentes des faits qu'on leur avait mis sur le dos arbitrairement. Lorsque je parle de trois personnes, il s'agit de Martin, mais aussi des deux chauffeurs roumains, qui étaient aussi totalement innocents et embarqués sur le même bateau que Martin.
Entre-temps un mandat de dépôt avait été signé par un certain Kolokoltsev, lieutenant-général au Ministère de l 'Intérieur de Moscou, pour une prison de haute sécurité, une des plus dures du pays où Martin et les deux autres Roumains ont été très mal traités sous les ordres de Kolokoltsev.
Le mandat de dépôt formule les choses ainsi :
– Nous, Vladimir Alexandrovitch Kolokoltsev, lieutenant-général de Police et juriste,( c'est le ministre en fait) mandons et ordonnons à tous huissiers ou agents de la force publique de conduire en la maison d'arrêt (information tenue secrète) en se conformant à la loi, Messieurs :
- Martin Antoine,
- Mihnea Hurdubel
- Bogdan Nicorescu
–
inculpés pour :
- Vol
- Recel
- détention d'objets volés
- et autres délits liés à la personne.
Enjoignons au directeur de ladite maison d'arrêt de recevoir et entretenir en dépôt, jusqu'à nouvel ordre.
Requérons tout, dépositaire de la force publique de prêter main-forte pour l'exécution du présent mandat, s'il en est requis par le porteur de celui. À l'effet de quoi nous l'avons scellé. Tampon et signature de Kolokoltsev. Document avec les emblèmes de la Russie. M. Kolokoltsev est le ministre de l'Intérieur de M. Poutine...
Un mail de confirmation de Monsieur Yakounine, du 20 juin 2016 :
« Bonjour Madame,
Je soussigné Anatoly Yakounine, lieutenant chef du MVD, police de Moscou, vous informant après ordre hiérarchique, du bureau du lieutenant-général de Police, Vladimir Alexandrovitch Kolokoltsev, que le dénommé Martin Antoine, sera déféré dans une prison de haute sécurité, dans L'Oblaste de Vologda, située à environ à 400 kilomètres au nord de Moscou.
J'avais bien voulu vous aider auparavant, mais vous avez franchi les limites fixées et vous comprendrez donc, que je suis certes, le chef du MVD Police de Moscou, mais j'obéis aux ordres de mes supérieurs hiérarchiques.
La tâche va donc se compliquer pour vous, car les charges qui pèsent sur votre conjoint sont lourdes.
Je peux intervenir pour retarder encore ce déferrement, mais là encore vous allez devoir me mettre en conflit avec ma hiérarchie, il vous faut impérativement verser, afin d'alléger les peines prévues en son encontre, sinon une fois dans cette prison de haute sécurité, les procédures interminables et longues pourraient être entamées contre votre conjoint. Si vous avez besoin d'informations, daignez me contacter exclusivement. Je vous joins le mandat de dépôt en pièces jointes.» Signé, Yakounine.
Et là, la ficelle est un peu grosse, car la manipulation est bien apparente. Cependant les menaces bien réelles. Extortion de fonds, envers des personnes innocentes, que faire. J'ai payé !.
Je me renseigne immédiatement par internet et je trouve les indications suivantes. District fédéral Nord-Ouest. Ognenny Ostrov littéralement l'île de feu, est une petite île du lac Novozero de l'oblast de Vologda, en Russie située à environ 400 kilomètres au nord de Moscou. Elle abrite un monastère, transformé en une prison de Haute sécurité.
Le monastère orthodoxe a été fondé sur cette île en 1517 par Saint Cyrille de Novozero, qui avait observé « une colonne de feu » frapper l'île. Les bâtiments du monastère furent utilisés comme toile de fond du film Kalina Krasmaïa de Vassili Choukchine (1973), et dans certains des récits de l'écrivain russe Alexandre Iachine.
Après la Révolution d'Octobre de 1917, il fut transformé en prison pour « ennemis de la révolution ». Durant les années 1930 et 1940, elle fonctionna comme bagne pour les victimes des purges de Staline. Après la mort de Staline, en 1953, elle devint une prison ordinaire pour criminels de droit commun dangereux.
Enfin, en 1997, elle est une prison réservée à des prisonniers purgeant des peines de prison à vie et des condamnés à mort. À la suite du moratoire de 1996, sur l'exécution des peines de mort, les peines de mort furent automatiquement commuées en peines de prison à vie.
Il y a environ 193 détenus incarcérés dans la prison, qui est sous le nom officiel de prison N° OE 256/5- et « Piatak », Piatak un nom qui claque comme un coup de fouet...
Prison non chauffée, quant à Moscou il fait moins trente degrés l'hiver, les prisonniers ne sont pas nourris par les autorités russes ou très peu, une seule pomme quelques fois. De la nourriture même un chien, la refuserait, mal traité et battu. Oui, on meurt à Vologda Piatak, et où les traitements et châtiments, sont tout simplement ignobles, quotidiens et inhumains, l'enfer... C'est aussi une façon de condamner à mort, par le froid intense. Personne ne peut y survivre, à ces méthodes russes. Alors que la Russie se vante d'avoir supprimé la peine de mort.... C'est ici, une autre forme de peine de mort, par le froid, et la faim, et les mauvais traitements.
Martin et les deux chauffeurs roumains n'avaient rien à voir avec cette prison. Elle n'était pas faite pour eux.
Et, à en croire l'attitude de Kolokoltsev, personnage sans aucun scrupule et impitoyable, c'est là que Martin a été déféré. Kolokoltsev est le mal absolu...
Vous comprendrez mieux, les décisions par la suite de M.Yakounine, liées à ce déferrement.
Donc, ensemble, nous nous activâmes pour rassembler les fonds soit sept mille huit cents euros. Le garage, le chef d'atelier qui travaillait presque jours et nuits, la secrétaire, et moi-même, ainsi que Rémi le comptable. Et, nous lui envoyons donc les trans-cash, par mon intermédiaire.
Je me suis rendu compte bien après, que le lieu choisi, n'était pas si innocent que cela. Martin y serait sorti les pieds devant, faisant l'affaire de la mafia en Russie.
Un mail de confirmation, du chef de la Police, du 30 juin bien reçu vos sept mille huit cents euros, pour alléger les charges sur M. Martin. Vous savez cette somme n'est pas pour moi, etc... Etc...
Lesdites informations seront transmises immédiatement au service de la répression des fraudes du ministère de l'Intérieur russe et ensuite, je vous tiendrai informé de la suite de la procédure...
Nous pensions dans notre innocence, que Martin allait être libéré là. Ils avaient ce qu'ils voulaient. Une pression ignoble pour extorquer une somme d'argent.
Malheureusement, l'affaire continuait, encore et encore...
Martin est parti dans cette prison de haute sécurité, quelques jours, environ une dizaine de jours. Mais, des jours terribles à Vologda - Piatak. L'enfer !
Lorsque j'apprends cela, je fais un mail à Monsieur Yakounine, terrible, l'ébranlant encore.
Je ne pouvais pas accepter d'avoir été trompé à ce point. Je criais mon mépris, ma haine, ma colère. Comment un homme innocent, vous le mettez dans une prison de haute sécurité, et les deux Roumains, ils sont innocents aussi, il ne faut pas les oublier.
L'injustice me révolte, c'est indigne...Moi, j'avais tenu ma parole, payé cette foutue amende de sept mille huit cents euros, pour le soulager de charges qu'il n'avait pas commis...Il le savait.
Ce dernier me fait un mail, pour me rassurer, et me dire, qu'il avait fait une lettre, réclamant Martin, dans sa circonscription, et le sortir de cette prison de Haute sécurité.
Mail du 28 juin 2016 :
« J'accuse bonne réception de vos mails, mais vous devez savoir que je suis un homme très occupé. En effet, en ma qualité de chef du MVD, police de Moscou, et sous une ordonnance personnelle de mon bureau, nous conduirons, Monsieur Martin, dans un lieu proposé par moi-même.