Victime collatérale - Nathalie Pacaux - E-Book

Victime collatérale E-Book

Nathalie Pacaux

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Beschreibung

Que la rage de vaincre demeure en moi !
Suite à une intervention de Nissen, j’en ressort avec une gastroparésie sévère et une nutrition parentérale.
Ce livre relate ma vie et « les petits » changements que j’ai dû opérer.



























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Nathalie Pacaux

Victime collatérale

© 2023, Nathalie Pacaux.

Reproduction et traduction, même partielles, interdites.Tous droits réservés pour tous les pays.

ISBN 9782940723799

À toi qui m’as opéré… J’étais venu te voir avec un espoir… mal m’en a pris.

Serveur : Et pour vous Madame ? Qu’est-ce qu’il vous ferait plaisir ?

Nathalie : Que me conseillez-vous ? Votre tartare est-il préparé ?

Serveur : Oui Madame mais aujourd’hui le Chef vous propose de l’agneau, un rack d’agneau au grill.

Nathalie : Hummmm j’adore… je vais prendre cela mais je commencerai par une entrée… je vais prendre des toasts au foie gras et sa confiture de figue.

Serveur : Parfait Madame. Souhaitez-vous agrémenter votre repas d’un vin ?

Nathalie : Quel vin rouge pouvez-vous me conseiller ?

Serveur : Nous avons un Châteauneuf du Pape Rouge mais aussi un Côte Rotie Rouge qui se mariera parfaitement avec votre plat.

Nathalie : Et pour le dessert je prendrai une part de fraisier SVP.

Serveur : Bien Madame. Pour vous faire patienter « la maison » vous offre l’apéritif…

Humm rien que de l’écrire, de l’imaginer j’en salive ! Seulement saliver, car se délecter des saveurs si subtiles soient-elles qui enchantaient mon palais a disparu pour moi… bel et bien disparu… disparu à tout jamais un jour de novembre 2018 !!!!! Mais un proverbe dit que l’espoir fait vivre…

Mais comme un « phénix qui renaît de ses cendres » j’ai avancé et décidé de me nourrir… me nourrir comme avant ? Me nourrir comme toi tu le fais ? Comme tout le monde le fait ?

Aucun de ces choix, j’ai décidé d’accepter de me nourrir avec une machine reliée à moi et à une poche. Décision très difficile à prendre mais qui a été rapide au vu de mon état. Je pense que tu ne peux même pas t’imaginer dans quel état j’étais pour accepter une telle contrainte ! Il faut vraiment être forte, très forte pour l’accepter. En même temps, ai-je vraiment eu le choix ?

Cette façon de me nourrir ne vient pas de ma propre initiative bien sûr mais de la proposition faite par mon Professeur nutritionniste (entre toi et moi c’est une perle) qui m’a semblé judicieuse d’accepter afin de continuer à me faire de belles années devant moi. J’ai opté pour cette solution en mon âme et conscience. C’est juste une question de survie, rien d’autre. Tu comprendras pourquoi je te dis cela en lisant la suite.

Cette manière de me nourrir est…

LA NUTRITION PARENTÉRALE…

J’ose croire que tu sais ce qu’est la nutrition parentérale, mais je suis absolument certaine que tu n’imagines même pas un dixième de l’enfer que cette nutrition me fait vivre à moi et à ma famille. Tu es le seul à avoir réussi un strike. Tu es fort, très fort ! Tu ne t’imagines même pas à quel point.

L’alimentation ou nutrition parentérale consiste à administrer par cathéter vasculaire, en central, une solution nutritive composée d’acides aminés, de glucose avec ou sans lipides, d’électrolytes, d’oligo-éléments et de vitamines (miam miam ça ne te donne pas envie, n’est-ce pas ?).

Avant de commencer la recette, on m’a incorporé un ingrédient des plus vitaux… le cathéter à chambre implantable ou port à cath (PAC). Tiens PAC comme PACaux… mon nom était-il prédestiné ?

Pour la préparation de ce « repas », il te faut :

•Un ou une infirmier(ère) expérimentée dans la pose de l’aiguille (sinon vous pouvez vite vous retrouver à l’hôpital)

•1 chambre ou 1 pièce ôtée de tous bibelots, plantes, animaux ou présence humaine

•1 paire de gants stériles

•1 tubulure

•1 poche de nutrition Smolkabiven (1 600 kcal)

•1 aiguille Surecan

•1 rouleau de micropore

•1 paquet de compresses

•1 champs stérile (champs… joli nom qui évoque la liberté)

•1 flacon de Cernevit (vitamines hydrosolubles et liposolubles)

•1 flacon de Chlorhexidin (la désinfection est vitale)

•2 seringues Omnifix

•2 Posiflush

•1 flacon de Addaven (Oligo-éléments)

•1 pied à perfusion

•1 chariot

•1 sac à dos (non pas un de Decathlon ni de Gucci malheureusement)

•Et n’oublions pas le principal… une patiente sans quoi la recette ne pourra pas prendre.

Voici en images les ingrédients…

Un proverbe dit : « 1 image vaut mille mots ».

La pièce maîtresse de ce repas, peu ragoûtant, n’est pas une salle de restaurant remplie de personnes en train de parler, rire, chanter, s’engueuler, boire, manger, se frapper (euh non on ne se frappe pas en public cela ferait désordre)… je me perds…

Je disais donc, la pièce maîtresse de cette alimentation est la chambre, ma chambre et donc celle de mon mari. J’ai dû la transformer en chambre d’hôpital, sans être à l’hôpital, en ayant la même rigueur qu’à l’hôpital, sans être à l’hôpital, en ayant le même protocole qu’à l’hôpital, sans être à l’hôpital et en faisant les soins en stérile comme à l’hôpital… ouf cela fait beaucoup de choses comme à l’hôpital… et ce n’est que le début.

Pas très sympa pour moi et pour mon mari on doit se plier aux énormes contraintes. Fini la douceur d’une suite parentale, d’un doux cocon, d’une déco sympa.

Tu dois être « vert » de lire cela, tu ne t’imaginais pas à un tel remue-ménage dans ma vie.

Tu es nourri… pardon JE suis nourrie la nuit sur 11 h 00… hummmm quel sacré long repas me diras-tu…

•11 h 00 sans rien sentir,