Vincent Van Gogh - Pauline Querlioz - E-Book

Vincent Van Gogh E-Book

Pauline Querlioz

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Beschreibung

Découvrez Van Gogh, l'homme qui se cache sous le mythe du génie torturé, emporté par ses "crises" et sa maladie.

Parce qu’on a souvent fait de Van Gogh un génie torturé, emporté par ses « crises » et sa maladie, on connaît peu l’homme qui se cache derrière le mythe. Avant Gauguin, avant Arles, avant Paris et la découverte des impressionnistes, il y a ce jeune homme sensible, singulier, tantôt amoureux, tantôt déprimé, tiraillé par le besoin de répondre aux exigences paternelles tout comme par celui de partir en quête de lui-même. Entre une mère douloureusement éprouvée et un père autoritaire, le jeune Vincent cherche dans la nature un peu de sentiment, de réconfort. Ses expériences enfantines dans la campagne hollandaise seront un puits important d’ émotions et de sensations pour ses toiles futures.
Ce n’est qu’ à l’âge de vingt-sept ans, après avoir affronté les terres noires du Borinage et la misère des miniers, que Van Gogh s’engagera fermement dans le dessin. Son œuvre sera d’ abord sociale, engagée, apte à exprimer sa révolte intérieure. Puis la passion amoureuse le jettera dans les feux éclatants de la couleur, à la découverte de la peinture.
Van Gogh n’est pas un peintre fou. Longtemps, il a cherché sa place dans une société qui n’aura eu de cesse, par la suite, de l’en rejeter. De l’adolescent absent et renfermé au jeune homme libre et passionné, ce récit intimiste retrace le parcours atypique d’un artiste en devenir. Dans un style poétique et sensible, il nous livre plusieurs épisodes souvent méconnus de la vie du peintre.

De l’adolescent absent et renfermé au jeune homme libre et passionné, ce récit biographique romancé et intimiste retrace le parcours atypique d’un artiste en devenir, dans un style poétique et sensible.

EXTRAIT

La pièce est éclairée par les hautes fenêtres, bien qu’étroites le soleil s’y cogne. On aperçoit quelques arbres, dont les branches s’émeuvent d’un vent frais de novembre, c’est encore l’après-midi, le soir tombera vite. Vincent soupire. La vue de la fenêtre le happe. Il repose son crayon sur le bord du pupitre. Une ombre s’avance. Il la sent venir, malgré sa rêverie. L’ombre passe devant la fenêtre, dissout son égarement par son austérité et sa forte carrure. Vincent frissonne. Une seconde, il a cru voir quelqu’un d’autre à la place de son professeur. Ce dernier le réprimande de sa voix grondante. Vincent soupire, tente de se remettre dans les nœuds du dessin. Le professeur le guette, penché sur son épaule.
– Ne voyez-vous donc pas qu’il manque quelque chose ! Votre dessin est à plat ! Il n’y a pas de profondeur, aucun plan différent ! Et votre point de fuite ? Pouvez-vous seulement me dire où il se trouve ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Pauline Querlioz est née à La Côte Saint André (Isère) en 1987. En 2008 elle obtient une Licence de Lettres Modernes à l'université de Grenoble. Puis elle s'installe à Paris pour devenir écrivain public, et travaille comme bénévole à la Maison d'Arrêt de Nanterre. En 2014 elle participe aux ateliers d'écriture de la Butte aux Cailles animés par Yanne Dimay.

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Couverture

Page de titre

À Renée Kneppert

I.

Les peintres comprennent la nature et ils l’aiment ; ils nous apprennent à la regarder.

Lettres à Théo, janvier 1874

Automne 1866, Tilburg (Hollande)

Le crayon qui glisse sur le papier a le son d’une caresse. C’est aussi celui de la brise soufflant sur les blés ; un murmure, et il faut l’écouter. Le trait fuse, droit devant lui, sur cette page de neige épurée ; au bout du trait, c’est forcément un peu de liberté. Quelque chose qu’on ne peut faire entrer dans les cadres, quelque chose qui dépasse, va chercher au-delà.

D’une main appliquée, le visage sévère, comme tendu par la volonté de bien faire, l’enfant trace les contours. Il tente de copier. C’est ce qu’on lui a dit, ce qu’on lui demande : ce petit paysage, il doit le refaire. Le trait est assez bon mais quelque chose manque, quelque chose échappe à la main de Vincent. Il relève la tête.

La dizaine d’élèves présents autour de lui semblent bien affairés ; tous, penchés sur leur pupitre de bois, la main droite qui trace, trace, puis s’arrête, hésite, trace à nouveau, et gomme finalement, avant de recommencer. La pièce est éclairée par les hautes fenêtres, bien qu’étroites le soleil s’y cogne. On aperçoit quelques arbres, dont les branches s’émeuvent d’un vent frais de novembre, c’est encore l’après-midi, le soir tombera vite. Vincent soupire. La vue de la fenêtre le happe. Il repose son crayon sur le bord du pupitre. Une ombre s’avance. Il la sent venir, malgré sa rêverie. L’ombre passe devant la fenêtre, dissout son égarement par son austérité et sa forte carrure. Vincent frissonne. Une seconde, il a cru voir quelqu’un d’autre à la place de son professeur. Ce dernier le réprimande de sa voix grondante. Vincent soupire, tente de se remettre dans les nœuds du dessin. Le professeur le guette, penché sur son épaule.

– Ne voyez-vous donc pas qu’il manque quelque chose ! Votre dessin est à plat ! Il n’y a pas de profondeur, aucun plan différent ! Et votre point de fuite ? Pouvez-vous seulement me dire où il se trouve ?

Vincent ne répond pas. Il se referme un peu plus, son visage s’empreint d’une lourde gravité, un air qu’il est trop jeune pour connaître déjà. Le professeur s’éloigne. Vincent gomme d’un mouvement énergique, le papier menace de se déchirer ; c’est autre chose, en lui, qu’il voudrait voir se déchirer alors.

C’est une des rares fois où M. Huysmans tente d’apprendre à ses élèves quelque élément technique. Il prône davantage la disponibilité aux émotions, le sens de l’observation. Mais enfin la technique personne ne peut s’en passer, si l’on veut que le dessin à la fin ressemble à quelque chose. Vincent est l’un de ses meilleurs élèves ; pourtant, il le voit bien, la perspective chez lui n’arrive pas à passer.

Une vague de chaleur envahit le jeune Vincent, il sent le sang lui monter aux joues, lui dévorer le visage. La fenêtre l’appelle à nouveau, et ce soleil qui tombe sur les branches mises à nues par l’automne ; Vincent trépigne, s’impatiente, comment demeurer enfermé dans cet enfer si clos, quand l’air de la terre nous invite au dehors, quand les derniers rayons s’obstinent avant le sombre hiver ?

Vincent déchire sa feuille déjà toute abîmée, sans même prendre ses affaires il quitte son pupitre, s’échappe de la classe, provoquant derrière lui une nuée de rires et de moqueries.

Assis sur les marches à l’entrée de l’école, Vincent inspire, desserre lentement le nœud de sa cravate. L’air est frais, il réalise alors qu’il est sorti sans prendre de manteau. Mais le froid l’indiffère, il brûle de l’intérieur, il ne sait pas de quoi. Vincent se relève, se tourne vers l’immense bâtiment, recule de quelques mètres. La perspective encore le nargue du haut de ces tourelles. L’école se trouve dans un ancien palais, beaucoup d’élèves admirent ce décor de conte de fée. Pour Vincent la beauté n’est pas là, donjons et murs crénelés ne le font pas rêver. Vincent s’éloigne, il court presque, ses mains se crispent dans la précipitation de ses pas, la tête lui tourne. Il cherche la nature, un refuge, quelque part… mais ces files de maisons qui se ressemblent toutes, ces avenues pavées, ces trottoirs bordés de seulement quelques arbres ; c’est la ville qui a mangé l’espace, recouvert les champs. Sous l’un des arbres Vincent s’adosse. La rumeur de la rue s’éloigne lentement, un son nouveau vient emplir ses oreilles, ce chuintement de crayon recouvrant le papier. Sa main n’est plus seule et le dessin est parfait. C’est la main de sa mère accompagnant son geste…

Une bourrasque fit trembler la lucarne, Anna tourna la tête. Elle vit que le soir tombait, le ciel plein de nuages se parant d’une robe bleu foncée. Caressant d’un geste un peu sec les cheveux roux de son fils, elle le pria de se hâter. Vincent finissait de relier et d’emplir de couleurs les éléments du dessin ébauché par sa mère. Par instant, sa main partait de travers, ses doigts tremblaient, ou le geste n’était pas sûr, et Anna posait la main sur celle de son fils, pour reprendre les ratés, et refaire, avec plus de justesse. Vincent, parfois, aurait voulu échouer juste pour que cette main se pose encore sur la sienne, qu’il en sente la chaleur. L’après-midi avait passé sans qu’il ne s’en rende compte, depuis l’instant où sa mère était venue le voir et lui avait proposé, plutôt qu’une énième échappée au loin dans la campagne, de peindre un beau dessin pour les quarante-deux ans de Pa.

Le vent continuait de souffler contre la vitre, et Anna, voyant le jour baisser, craignait que le cadeau ne fût pas prêt à temps. D’un instant à l’autre, Théodorus franchirait le seuil, rompu par une journée de travail, par ses longues marches qu’il devait faire souvent afin de visiter ses fidèles les plus éloignés du village. Anna se leva, marcha jusqu’au bord de l’escalier. Les trois filles, Anna Cornélia, Elisabeth et Wilhemina, ainsi que Théo, étaient en bas, avec la bonne qui achevait de préparer le souper, tandis qu’elle-même demeurait auprès de Vincent dans la chambre mansardée. La porte d’entrée s’ouvrit soudain, Anna sursauta, lâchant un cri de surprise, et Vincent porta sur elle son regard bleuté, si profond et si triste à la fois. Elle se reprit, courut jusqu’à la table, et se pencha sur le dessin de son fils.

– C’est parfait ! murmura-t-elle en observant la feuille.

Son visage s’éclaira, apparut une ébauche de sourire. Son chignon serré, sa robe noire à col fermé lui donnait une allure stricte, ne correspondant pas à la douceur de son caractère. Vincent la regardait toujours, comme tentant de cerner ses pensées ; Anna sentit ce regard et recula d’un pas. Un peu inquiète, elle demanda :

– Mon chéri, y aurait-il quelque chose qui n’aille pas ?

Vincent ne répondit pas, Anna frissonna. De temps à autre, la nostalgie de son fils la faisait trembler, elle ne comprenait pas qu’à onze ans, on puisse connaître un tel sentiment. Heureusement que ses taches de rousseur lui rendait un peu de son innocence enfantine… Elle tendit une main, que Vincent, sautant du tabouret, s’empressa de saisir. Anna ferma les yeux. Ses petits doigts dans les siens… sentir la présence… la ressentir partout ; dans la tête, dans le corps, s’assurer que son ange est bien là, qu’il ne la quittera pas… pas cette fois.

Vincent sent ses yeux s’emplir d’eau sous ses paupières closes, ses deux mains tremblent un peu, il ne s’en rend pas compte. Elle n’est plus là maintenant, sa mère… Anna… Douce Moe au visage trop pâle, au sourire lointain… Elle est restée dans la maison de Zundert, la maison de l’enfance, ils sont tous ensemble, Pa, les sœurs et le frère, quand l’isolement lui pèse, ici, à Tilburg, dans cette ville trop loin de la campagne. Alors il serre plus fort les paupières, et les larmes ne coulent pas. Il serre fort, et le songe se poursuit…

Immédiatement, Vincent donna le dessin. Il ne pouvait attendre tout le temps du repas. Pa fixa la feuille un long moment, ses yeux se perdant dans la cime des arbres, retombant sur le toit de la petite ferme, glissant dans le ruisseau, parcourant l’herbe fraîche. Puis un rire fendit sa bouche et ses grands yeux austères, il prit son fils contre lui, et le complimenta. L’étreinte ne dura pas longtemps, mais c’était suffisant pour le jeune Vincent. Autour de la table, les sœurs s’impatientaient, elles poussaient de petits cris tout en se chamaillant ; seul Théo, sage pour ses six ans, observait la scène avec grande attention. Pa inscrivit, au verso du dessin : 8 février 1864, Vincent, et, de sa belle voix grave, déclara qu’il le ferait encadrer dès le lendemain afin de l’accrocher dans son cabinet de travail.

Quand l’oncle Cent s’exprime, c’est le grondement d’un orage, au loin : ça effraie, c’est inéluctable, à la fois. Vincent observe le tressaillement de sa moustache ; à chacune de ses paroles, les poils semblent frémir. Il brille un soleil magnifique dehors, l’air est si doux qu’on a ouvert les fenêtres.

– Moi, je ne vois pas cet arrêt de la scolarité comme un échec, Théodorus ! Mais quoiqu’il en soit, on ne peut laisser ce jeune garçon sans la moindre occupation… Sa jeunesse ne sera pas un obstacle à son apprentissage, je puis te l’assurer !

Vincent se tourne vers Pa, au bout de la table familiale, il devrait présider ; mais la présence de son frère, de deux ans son aîné, dissipe son aura, semble effacer jusqu’à sa présence. Le pasteur demeure silencieux, avec sa mine grave, ses lèvres tombantes qu’aucun sourire ne vient jamais égayer. Les sœurs sont déjà montées dans leurs chambres, elles s’occupent à leurs devoirs d’école. Moe berce Cor, le dernier né, tout contre sa poitrine. Assise dans un fauteuil, elle suit, de loin, la conversation de son regard tendre.

L’oncle Cent continue de parler, Vincent n’écoute plus. C’est de lui qu’on discute, lui le centre de la conversation ; cet intérêt le lasse, il ne songe qu’aux verdures printanières, à tous ces champs de blés, autour des maisons, mettant des soleils dans chacun des regards qui se posent sur eux. Quand soudain un mouvement, dans l’ombre de la porte, le fait sursauter. Vincent se tourne vers l’entrée de la salle à manger. Il voudrait se lever, en avoir le cœur net ; cela ne se fait pas, le café s’étire et l’oncle n’en finit plus.

– Alors, c’est décidé ! Tu comprends, Vincent est une sorte d’héritier, pour moi… Ne t’inquiète de rien, je veillerai sur lui. Il sera apprenti à la galerie. Tout se passera bien.

Enfin il se tourne vers Vincent :

– Tu es d’accord, n’est-ce pas, pour venir travailler avec moi ?

L’adolescent considère son oncle un instant, scrute son regard intense, presque fébrile ; on dirait que quelque chose se meut dans le noir de ces yeux. Il semble hésiter, en fait, simplement, ne se sent pas concerné. Cela fait plusieurs dimanches que Cent vient leur rendre visite, parlant du monde de l’art, de son travail. D’ordinaire, Théo est là aussi, qui écoute. Aujourd’hui il est monté en même temps que les sœurs, et Vincent ne sait où il se cache. Il lorgne de nouveau du côté de la porte, mais plus rien ne bouge, pas le moindre mouvement.

– Vincent, répondez à votre oncle !

L’autorité de son père, retrouvant sa prestance, agit toujours aussi efficacement, et Vincent hoche la tête, bredouillant quelques mots que Cent ne saisit pas.

– Il est ravi, déclare Pa avec entrain.

Cent sourit maintenant, se lève pour prendre congé.

– Je reviendrai pour les formalités, dit-il, Théodorus mon cher, tu verras ! Dans peu de temps, tu seras fier de ton fils ! Moi-même, souviens-toi, j’ai commencé bien jeune… et regarde aujourd’hui où j’en suis arrivé !

Pa hoche la tête, légèrement contrarié. Les deux hommes quittent la salle à manger, et Vincent reste là, quelques minutes, comme hébété. Un gazouillement le réveille, il se tourne vers le fond de la pièce. Moe est toujours là, immobile dans le fauteuil, elle a replacé le bébé dans son berceau, ses mains sont posées sur ses genoux, elle contemple ses pieds. Vincent sent une boule étreindre sa poitrine, il se lève à son tour, monte l’étage pour rejoindre sa chambre.

L’après-midi s’étire, le soleil chauffe les pièces. Vincent observe par l’étroite fenêtre son oncle dans la rue. Près du haut lampadaire, en face de la maison, il parle toujours avec Pa. Plus un bruit ne retentit dans la maison depuis la sortie des deux hommes. Vincent voudrait quitter ce lieu étouffant de soleil et de silence, repartir, comme autrefois, à travers la nature, y chercher la vie dans le chant des oiseaux, le mouvement des moulins et les moissons des champs. Quelque chose le bloque, arrête sa foulée. Il sait, au fond de lui, que cela est perdu. Il va partir, encore. Comme à Tilburg, trois ans plus tôt, demeurer loin des siens. Les paroles de son oncle sonnent dans ses oreilles, il semble seulement en saisir le sens.

Et puis la porte grince, enfin un son venant rompre le silence. Vincent se retourne, la tête de Théo apparaît dans l’encadrement. Il sourit et le gamin se précipite. Vincent observe son frère et sa mine chétive, cet air fragile et tendre qui lui donne plus que tout envie de le protéger. Protéger de quoi ? Il ne sait pas. Mais il veut rester là, près de lui, l’emmener comme avant courir dans les champs, lui apprendre les insectes et les noms des oiseaux, reconnaître le temps aux errements du ciel. Il veut rester pour apprendre à Théo que la vie ne se trouve pas au fond d’une salle de classe, dans des manuels poussiéreux, ennuyeux, mais bien dans l’ombre des forêts, dans le vent, dans la pluie… dans tout ce qu’on ressent, et non pas dans ce qu’on nous force à apprendre bêtement.

Un puissant coup de vent fait voler ses cheveux, il frissonne, resserre autour de lui les pans de son manteau. C’est tôt le matin, l’aube se lève à peine sur la bruyère, la lande et les champs. Des nuages emplissent le ciel, que chassent les bourrasques. Vincent aime La Haye, cette ville de Hollande ouverte sur la campagne ; il aime la traverser à une heure matinale, lorsqu’elle demeure ainsi enveloppée de sommeil. Il passe devant les boutiques avec leurs devantures closes ; les façades des immeubles et les habitations sont à peine éclairées. Les habitants se lèvent, entament leur journée ; celle de Vincent attendra, il a un rendez-vous qu’il ne peut manquer.