Zaxia Tracker - Tome III - Richard Bouskila - E-Book

Zaxia Tracker - Tome III E-Book

Richard Bouskila

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Beschreibung

Avec ce tome III, c'est sous l'eau cette fois-ci que l'auteur nous invite à le rejoindre en explorant une terre inhabitée : celle des dieux eux-mêmes.
Poséidon a capturé Zaxia qui se meurt. Il veut en faire son épouse au grand dam de son mari qui n'a pas l'intention de le laisser faire. Les Xations unissent alors leurs forces pour lui prêter mainforte.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Très tôt, Richard Bouskila montre des aptitudes à l’écriture et publie 15 poèmes lors d’un premier concours organisé par la mairie du 19ème arrondissement de Paris. Il est ensuite repéré par une maison d’édition qui publiera en 2005 La vie en poèmes, son tout premier recueil.
Sauvés par ses parents après une tentative de suicide, il écrit la suite des aventures de Zaxia Tracker.

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Richard Bouskila

Zaxia Tracker

Tome III

Cent mille dieux

Roman

© Lys Bleu Édition – Richard Bouskila

ISBN : 979-10-377-0848-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

I

Le condamné à mort

À l’annonce des préludes d’une nouvelle guerre bien plus terrible que celle remportée jusqu’alors, les Xations avaient regagné le palais d’argent, frustrés, désemparés par ce à quoi ils venaient d’assister avec impuissance. En cette journée marquée par des pluies diluviennes interrompues par un vent de terreur, les Xations reçurent les instructions du père Zala et se réunirent à ses côtés dans la cathédrale pour établir un plan d’action. Pendant ce temps, au fond des océans, l’empereur Poséidon retenait la cyber guerrière dans le sous-marin aquatique. Prisonnière, privée de son pouvoir dans une jarre métallique, Poséidon, maître de l’anneau des Nibelungen, veillait sur elle en faisant d’elle une combattante docile et soumise. Autour d’eux, des corbeilles de fruits divins tapissaient le décor somptueux du temple. Au-dessus d’eux, des sirènes laissaient entendre des milliers de clapotis d’or et d’argent pendant qu’à l’avant et à l’arrière, des soldats-marins montaient la garde devant chaque porte, des armes à la main pour parer à toute intrusion.

Sur un lit blanc tapissé de roses bénies, Zaxia portait une couronne ornée de diamants bruts et sertie de rubis et d’émeraudes. Elle était vêtue d’une robe blanche qui atteignait ses pieds. L’or environnant plantait le décor et, sur les meubles datant du XIXème siècle, des coffres à cadenas renfermant des trésors et desquels surgiront de nouvelles créatures des mers. Des bougies annonçaient une cérémonie mortuaire à laquelle Zaxia, l’hôte de Poséidon comme il l’appelait, était cordialement invitée. Elle devait, en effet, prendre part au sacrifice rituel d’un soldat ayant désobéi aux ordres de mission donnés par l’empereur Poséidon.

Le Dieu de la mer et des océans n’éprouvait aucun scrupule à éliminer sans pitié tous ceux qui échouaient à accomplir une mission ou à la remplir correctement. Aussi, en fit-il déchanter plus d’un ! Sa puissance était telle qu’il avait réussi à s’attirer les faveurs de l’armée nautique rassemblant les plus grands combattants. Ces derniers remplissaient les missions qui leur avaient été assignées par l’empereur Poséidon. L’armée ultra secrète du tyran possédait elle aussi une force que nul ne pouvait égaler. Selon la légende, ils auraient à eux seuls, décimé des planètes entières pour les troquer aux autres Dieux. Un de ces guerriers avait au moins autant de force que Zaxia, et ils étaient vingt…

Pour les soldats du bien, toujours prêts au combat, il leur fallait trouver un moyen pour se hisser jusqu’au temple du maître des tridents, car traverser les mers représentait une épreuve redoutable. Effectivement, Poséidon, lui, pouvait traverser les dimensions parallèles grâce aux pouvoirs que lui conférait le statut de « Dieu » mais les Xations, eux, devaient absolument se rapprocher du prêtre pour adopter la stratégie d’attaque informations à leur disposition. On pouvait lire sur leur visage une souffrance si grande qu’elle serait presque impossible à décrire. Ils ignoraient s’ils devaient livrer bataille ou non, et comment parvenir jusqu’à Poséidon sans perdre la vie dans les profondeurs des mers. Zala leur confia que l’heure était grave et qu’il leur fallait absolument agir. Le curé eut alors une idée…

Il n’allait pas leur demander de monter à bord d’un système de télétransportation en avançant à découvert comme l’avait fait Poséidon pour rejoindre le fond des mers. Il n’en avait ni les moyens, ni le temps, ni les possibilités techniques. Il leur présenta donc un schéma sur un parchemin qu’il déroula devant eux.

Il s’agissait des pièces détachées de Zaxiel, le vaisseau spatial que Vaxius avait confié de son vivant à Zala pour la bataille qui les opposa autrefois au docteur Xion. La navette avait été entièrement détruite à l’arrivée d’Achellona sur Terre après son retour de Germus saine et sauve, puis rénovée avec succès par Zala qui avait respecté scrupuleusement les plans du doyen des prêtres pour la reconstruction complète, pièce par pièce, de Zaxiel.

Pour le prêtre, le temps semblait infini. Dès lors, il aurait consacré sa vie à la reconstruction du vaisseau spatial mais, à sa plus grande joie, ce ne fut pas le cas.

Quelqu’un vint à son secours. Ce n’était autre que la Vial qui avait rendu la vie à Mioliou, Trézior et Zulcan, la dernière recrue qui s’était jointe à eux et qui était lui aussi un des descendants du peuple des Xations après la bataille contre la réincarnation de la déesse Athéna survenue dans le sanctuaire japonais et qui avait vu Zaxia remporter la victoire.

C’est aussi à cet endroit qu’elle fit la connaissance de Zaxorion qui cherchait à la supprimer dans la maison du Lion pour remplir son devoir de soldat envers Athéna. Les évènements ayant pris une toute autre tournure, que nous connaissons. Grâce à la Vial, Zala se souvenait de certains passages de sa vie dont un qu’il n’aurait pas dû oublier. Les instructions fermes et précises du doyen avant sa mort selon lesquelles si un jour Zaxiel devait servir un but autre que celui d’aller dans l’espace, il pourrait le faire, à condition que cela reste dans les limites du possible. Or, aller sous la mer et devenir un vaisseau spatial sous-marin faisait partie des nombreuses possibilités qu’offrait Zaxiel.

Voilà donc une bonne nouvelle pour nos combattants d’élite mais c’était trop beau pour être vrai… Avec l’aide du juge du ciel, Vaxius, le doyen des prêtres âgé de 120 ans et vêtu d’une auréole, entra en contact avec eux au paradis. Il annonça qu’il pourrait revenir sur Terre en obtenant une permission spéciale grâce à la Vial. Cependant, il y avait un inconvénient. La Rose du Ciel ne pouvait permettre à un mort de réintégrer son enveloppe charnelle qu’en cas de bonnes actions pendant son séjour sur sa planète natale. Par ailleurs, la Vial ne pouvait accorder cette faveur qu’une seule fois à une seule personne. Cela signifiait donc que le choix de Vaxius de revenir maintenant à la vie ne serait plus valable après expiration de sa permission spéciale : il ne pourrait alors plus jamais revenir sur Terre.

Afin de combattre les forces du mal, il restait au paradis pour s’entraîner et développer des pouvoirs bien plus grands que ceux du commun des mortels. Il allait se joindre à eux pour combattre Poséidon. Il y avait également une excellente nouvelle pour Zaxia : Merauda et Yollow allaient, eux aussi, revenir à la vie temporairement à la vie grâce à la Vial. Eux aussi utiliseraient alors la seule et unique chance que leur conférait la Rose du Ciel qui restait, elle, toujours prisonnière d’une grille, gisant au sommet de la cathédrale, invisible pour ceux qui n’avaient pas le cœur pur.

Ils avaient longuement attendu dans le royaume des morts avant d’obtenir cette permission spéciale mais y trouvaient la vie bien plus belle que sur Terre. Là-bas, d’innombrables possibilités de développer ses pouvoirs s’offraient à celles et ceux qui avaient la chance de posséder une force extraordinaire. Tous deux voulurent donc prendre une part active à cette nouvelle guerre les opposant aux forces du mal.

Zaxia et Yasou avaient hérité du statut honorifique de Reine et de Roi par la force des choses mais ils avaient bien des difficultés à se glisser dans la peau de ces personnages. En effet, diriger une dynastie demandait un grand savoir pour prendre des décisions difficiles au quotidien, du tact, de l’autorité, de l’organisation et un travail acharné. Comme on pouvait s’en douter, ce n’était pas le point fort de la réincarnation d’Adam et Eve qui préféraient davantage passer leur temps à s’entraîner au lieu de rester assis sur un trône à longueur de journée. L’avenir de la Terre et de tous ses habitants dépendait non seulement d’eux mais également de tout autre combattant, descendant du peuple des guerriers Xations qui était venu combattre à leurs côtés.

Les parents de Zaxia avaient hâte de retrouver leur petite fille chérie mais ils craignaient sa réaction face à l’auréole planant au-dessus de leur tête et vis-à-vis du peuple qui avait beaucoup souffert après avoir appris leur décès résultant pourtant de causes naturelles. Achellona, elle, fit connaissance avec son grand-père et sa grand-mère qu’elle s’attendait à rencontrer dans de meilleures circonstances.

Désormais, ils étaient deux dans la cathédrale. Vaxius, lui, était si heureux de revoir Slash et Xalta qui étaient leurs disciples et qui, en son hommage, avaient conservé les mêmes tuniques : un emblème gravé dans le dos et un écusson sur le cœur représentant tous deux les couleurs du créateur, notre seigneur, l’Éternel notre Dieu comme certains le surnommaient selon les religions et les coutumes. Il était au-dessus du juge et du directeur du ciel. C’était lui qui tirait les ficelles en coulisse et en tant que tel lui seul savait oh combien ils devaient réchauffer les cœurs d’espoir.

Face à Vaxius de retour sur Terre, Slash et Xalta se prosternèrent et l’appelèrent « maître », en souvenir de la belle époque. Xalta avait toujours été très proche de lui, beaucoup plus que ne l’était Slash, paresseux et indiscipliné. Pourtant, Il n’avait pas oublié que c’était lui qui l’avait recueilli après que son père Oblius et sa mère Solal durent l’abandonner avant de se faire assassiner dans la jungle de la peur par les Roses démoniaques de Satan. Quelqu’un manquait pourtant à l’appel.

Ils avaient tous ressuscité, c’était un miracle, mais Auront, le petit Yorkshire qui était décédé bien précipitamment ne put revenir à la vie. La raison était simple. Le juge du ciel leur fit savoir que c’était Luna, le loup blanc. L’âme d’Aura n’était pas au paradis pour la simple et bonne raison qu’elle était dans Luna, c’était sa réincarnation.

Zaxia le savait naturellement mais n’en avait jamais fait part aux autres. Jusqu’ici, nul ne l’avait jamais su à part elle, pas même le père Vaxius qui était pourtant très attentif à ce qui se passait sur Terre pendant son long séjour dans le royaume des morts.

Les retrouvailles mouvementées laissèrent place aux occupations du moment. L’empereur Poséidon menaçait de détruire l’équilibre en engloutissant la Terre et tous ses habitants. Pour cela, il comptait se servir de Zaxia, son alter ego, alors que d’autres individus qui étaient devenus ces humbles serviteurs par le biais de nouveaux moyens de persuasions monstrueux avaient péri d’un geste de sa main. Les autres qui étaient à son service devaient lui obéir aveuglément s’ils voulaient survivre un jour de plus. Les Xations avaient peur pour la reine guerrière. Ils savaient qu’une fois que Poséidon n’aurait plus besoin d’elle, il n’hésiterait pas à la supprimer. Il fallait faire vite. Désormais, chaque jour serait compté.

Le voyage sous-marin qui allait conduire nos protagonistes dans le temple de Poséidon durerait sept jours, comme le temps nécessaire à la création du monde. Ils arrivèrent à destination mais ne se doutaient pas des dangers auxquelles ils devraient faire face.

Ils étaient quinze à voyager à bord de l’escadron commandé par les deux curés. Dès lors, l’église ne serait pas protégée contre d’éventuels envahisseurs mais Zala et Vaxius unirent leur force en émanant leur aura pour activer un système de sécurité, un champ de force composé d’un bouclier d’énergie spirituelle ultra sophistiqué barrant tout accès à la cathédrale en leur absence.

Yasou, Slash, Xalta, Eve, Ester, Achellona, Mioliou, Trézior, Zulcan, Zaxorion, Merauda, Yollow, Zala et Vaxius, et enfin le cheval ailé qui allait les assister, Tornado, Luna alias Aura et Justesse, la jolie petite pierre, surveillerait la forteresse. Elle n’était pas d’accord pour rester seule en compagnie du loup blanc craignant qu’il essaie encore de la dévorer.

Dans le sous-marin aquatique, Poséidon fit écouter à Zaxia une mélodie depuis la boîte à musique d’où une créature spirituelle devait sortir. C’est elle qui avait d’ailleurs servi d’appât pour la conduire jusqu’à lui sans qu’elle ne se rende compte de quoi que ce soit. Envoûtée par le charme du bel homme, elle n’avait d’yeux que pour lui. Elle alla jusqu’à danser pour lui et elle danserait ce soir encore dans ses bras pendant la cérémonie mortuaire qui mettra fin à la vie d’un homme. Poséidon annonçait déjà le programme à sa dulcinée. Demain, il un bal masqué se tiendrait rassemblant la noblesse marine et, à cette occasion, ils danseraient ensemble avant de détruire la Terre.

Il alla jusqu’à même la demander en mariage mais la reine guerrière, bien que privée de volonté par l’anneau des Nibelungen qu’elle portait sur le majeur, parvint néanmoins par sa force de caractère à le tenir à l’écart et à refuser sa demande en mariage. Poséidon était fasciné. Jamais personne n’avait résisté à l’anneau légendaire. Il comprit alors qu’il ne la contrôlait pas totalement et qu’elle allait lui donner du fil à retordre. C’est à ce moment qu’on entendit le rire d’un homme tapi dans l’ombre. Nul ne l’aperçut mais on le savait quelque part, entouré de matériaux scientifiques.

— Que faites-vous, docteur ? demanda Poséidon avec autorité.
— Je suis en train de finaliser mes nouvelles recherches, votre majesté.
— Vous faites du bon travail. Je ne regrette pas de vous avoir donné une chance de vous racheter mais j’attends de voir si j’ai eu raison de vous faire confiance.
— Vous êtes trop bon, maître vénéré.
— Savez-vous ce qu’il vous en coûtera si jamais vous veniez à me décevoir ?
— Je le sais, oh bon maître et empereur des mers.
— J’espère que cela ne se produira pas. Auquel cas…
— Ne vous inquiétez pas pour cela. Quelle joie pour moi de travailler pour vous !
— Après l’explosion de la planète où vous prépariez votre projet, j’ai pensé que vous donner une chance pourrait m’être bénéfique. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut avoir la chance de travailler avec le plus grand scientifique de tout temps.
— Vous m’avez sauvé la vie lorsque mon corps flottait dans l’espace, et pour vous témoigner de ma gratitude, je suis aujourd’hui un de vos fidèles et loyaux serviteurs, et je le serais jusqu’à la fin des temps. Pour vous, je travaillerai sans relâche jusqu’à ma mort, mon seigneur.
— Je sais que je peux compter sur vous, docteur. L’armée de super robots marins est-elle à la hauteur de vos espérances ?
— Si les cyborgs man et girl ont perdu la vie, c’est à cause de ma négligence. J’ai corrigé le point faible des androïdes. L’eau ne sera plus jamais considérée comme leur point faible, car j’ai créé cette nouvelle armée de cyborgs lata à partir d’eau de mer. De plus, je l’ai rendu invincible et indestructible. Venez, suivez-moi ! Je vais vous conduire au laboratoire.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Une base de données. Elle a mémorisé les combats de nos ennemies en les enregistrant et a permis de reproduire fidèlement leur force grâce aux échantillons ADN prélevés sur eux lors des combats dans les ténèbres. Ainsi, j’ai donné naissance à ces vingt cyber guerriers. Je leur ai implanté une petite puce sur leur nuque. Ces puces sont des détecteurs d’énergie à onde magnétique, ils émettent des fréquences ultrasensibles à toutes vibrations, à l’énergie déployée, à l’air dégagé par les vitesses de déplacement, etc. Ils sont donc sous votre pouvoir, docile et soumis.
— Mais ce sont des humains ?
— C’est exact ! Oh, mon maître, ce sont des humains qui possédaient sur Terre une force équivalente à celle de toute une armée de soldats. J’ai dû mesurer leurs énergies à l’aide d’appareils scientifiques et j’ai capturé les plus forts, ceux ayant un don pour les arts martiaux, le plus grand potentiel développé avec de super pouvoirs, réputé pour leur rapidité d’attaque, leur changement de jambe avec une puissance de destruction sans limites. En bref, des êtres parfaits, excellence. Ils sont quinze composés chacun de quinze groupes d’hommes et de femmes humains.
— Ha, ha, ha ! Fabuleux !
— Si je puis me permettre, votre Majesté Poséidon a eu une idée de génie en capturant Zaxia Tracker, le chef du clan des Xations mais vous devriez faire attention à ce qu’elle ne se retourne pas contre vous.
— Je ne vous demande pas votre avis, docteur.
— Mes excuses, votre grandeur.
— Quand ces cyber guerriers seront-ils opérationnels, docteur ? demanda Poséidon.
— Dans dix jours si tout se passe bien, répondit le docteur Xion.
— Je vous en accorde deux, dit l’empereur des mers.
— Les cyborgs lata marins seront bientôt opérationnels, renchérit le savant fou.
— Je sais que ces maudits guerriers du bien vont tenter de se hisser jusqu’ici au péril de leur vie pour sauver leur chef guerrière. Ils sont d’ailleurs en train de nous rejoindre.
— Oh, mon Dieu ! Mais c’est affreux, votre imminence !
— Calmez-vous, docteur, arrêtez de geindre ! Ils seront là dans approximativement sept jours. Cela nous laisse tout juste le temps de mettre en place notre armée de robots la plus puissante au monde. Ha, ha, ha !

Poséidon retourna auprès de Zaxia qui l’attendait avec impatience en jouant de la flûte. Une symphonie merveilleuse en sortit.

Des monstres marins arrivèrent jusqu’à eux pour leur proposer de nouvelles corbeilles de fruits. Zaxia était intriguée par les nouveaux fruits et plus particulièrement, un fruit. Une pomme. Elle la prise dans ses mains et au moment même où elle voulut la croquer, quelqu’un l’en empêcha.

— Allons, ne vous laissez pas attendrir par cette ambiance chaleureuse et envoûtante ! Vous n’allez pas perpétuer la prophétie de la genèse qui un jour a causé votre perte, ainsi que celles de l’humanité tout entière, vous qui êtes la réincarnation d’Eve, la déesse de toutes les déesses de la lumière divine.
— Qui a parlé ?
— C’est moi, Orphée.
— Qui t’a permis d’entrer ? Comment se fait-il que tu ne sois pas au sommet du mont des Mers en train de protéger et de soutenir les piliers de mon temple et les portes de mon royaume, les Éoliens de l’océan Antarctique, Atlantique, Pacifique, Indien, et Arctique ? Répondez !
— Ne vous inquiétez pas, tout tiendra, du moins jusqu’à l’arrivée de vos ennemies. J’ignorais d’ailleurs que vous aviez une invitée de marque, et je suis venu vous trouver au bon moment à ce que je vois.

Sans cela, la réincarnation d’Eve aurait connu le même destin jadis écrit dans la bible.

— Que veux-tu ?
— Vous n’avez toujours pas convaincu Hadès de délivrer Eurydice, prisonnière du pays des morts, je veux savoir pourquoi ? Pour quelle raison ? Parlez, je vous écoute !
— Les activités de mon frère ne me concernent pas, mais savent qu’un Dieu respecte toujours sa parole.
— Vous mentez ! Vous êtes le Diable en personne ! Vous vous fichez pas mal de ce qu’il adviendra d’Eurydice ! J’ai accepté de me léguer à vous pour que vous influenciez Hadès de la délivrer et après quoi, me délivrer moi aussi de votre servitude, mais je vois qu’il n’en est rien.
— Oserais-tu te rebeller contre moi ? Sais-tu ce qui t’attendra si jamais tu essayais de t’en prendre à moi ? Je peux te faire disparaître en un clin d’œil si je veux ou te faire exécuter comme je le fais pour les soldats qui me désobéissent. À propos, te joins-tu à nous pour la cérémonie mortuaire de ce soir pour assister en première loge à l’exécution d’un de ces soldats stupides qui a désobéi à mes commandements ?
— Non, merci, je n’y tiens pas du tout.
— Tu as raison, tu es bien trop occupé à me servir de toute façon. La vue du sang te répugne comme
— Artémis ! Ha, tant pis pour toi ! Au fait, Orphée, tu diras à Hadès de ma part qu’il peut garder Eurydice autant qu’il lui plaira et lui infliger toutes sortes de sévices qui t’obligeront à réfléchir à deux fois avant de t’attaquer à moi, car je sais que tu te rebelleras contre moi tôt ou tard.
— Vous n’avez pas le droit ! Vous disiez qu’un Dieu n’avait qu’une parole !
— Débarrasse-moi des Xations et je demanderai à Hadès de libérer Eurydice. Ainsi, tu seras également délivré de ta servitude à mon égard.
— Vous savez bien que j’ai horreur de la violence.
— La vie d’Eurydice est entre tes mains, ne l’oublie pas, mais à ce que j’entends, elle aurait moins d’importance que la tienne.
— Comment puis-je encore vous faire confiance ?
— Tu n’as pas le choix. Si tu veux revoir Eurydice, il n’y a pas d’autre alternative. Sur ce, pars maintenant et ne reviens que lorsque ton devoir envers moi sera accompli !

Orphée partit, l’âme en peine. Il regagna marche après marche le mont marin de Poséidon où il devrait encore attendre indéfiniment que Hadès veuille bien relâcher Eurydice. Sur sa route qui le reconduisit là-bas, quelqu’un l’arrêta d’une attaque étoile ninja.

— Qui a osé ? demanda Orphée.
— C’est nous !
— Je connais ces voix. C’est donc vous les Appletia !
— Bien ! Ha, ha, ha ! Tu renifles aussi bien qu’un chien, je te félicite !
— Que voulez-vous ?
— Tu doutes de Poséidon et le seul châtiment réservé aux renégats, c’est la mort !
— Je me doutais bien que vous auriez fini par vous retourner contre moi ! Pourquoi ?
— Taisez-vous ! Vous ignorez ce qui s’est passé et je n’ai pas de compte à vous rendre ! Écartez-vous de mon chemin les objets volants non identifiés sinon je vous fais disparaître.
— Nous n’avons aucun intérêt à nous battre contre toi, Orphée. Nous préférons de loin éliminer les guerriers du bien.

Zaxia Tracker nous avait respectueusement tenus en échec au sanctuaire Japonais et nous lui avons pardonnés cet affront dès lors que notre maître était revenu à la vie, mais sache que des ninjas suivent leur maître partout, même en enfer s’il le faut, et nous sommes dans le même cas que toi Orphée. Toi, tu attends Eurydice et nous, notre maître prisonnier du pays des morts par Hadès. Hélas, nous savons pertinemment que le seul moyen d’atteindre le Dieu de la mort est d’en passer par son frère, c’est pour cela que nous servons à présent non plus Athéna qui est au paradis mais Poséidon, car il règne et régnera en maître absolu.

— Je suis désolé les OVNI mais je ne puis vous aider. Comme vous l’avez très justement dit, je suis dans le même cas que vous et vous êtes dans le même cas que moi, alors à quoi bon ?
— Justement, réfléchis, Orphée, nous combattons les ennemies de Poséidon qui sont aujourd’hui les guerriers du bien. Si nous unissons nos forces pour les combattre et les vaincre, tu reverras Eurydice et nous, notre maître ninja que Hadès sera contraint de délivrer du pays des morts.
— Je n’ai pas attendu que vous me disiez ce que je dois faire. Poséidon veut que je m’acquitte de mon devoir envers lui, et je n’ai d’autre choix que de lui obéir. Seulement, je jure sur ma vie de venger Eurydice si je n’obtiens pas gain de cause.
— Ha, ha, ha ! Sois réaliste, Orphée ! S’attaquer à Poséidon est non seulement une rébellion qui nous conduira à la mort, mais en plus, tu périras, car ton pouvoir si grand soit-il n’est rien à côté du sien.
— Je sais tout cela les Appletia, et je n’ai pas l’intention de me rebeller contre Poséidon, l’empereur des mers, le maître des tridents, il n’a pas le droit de manquer cruellement en sa parole. Je lui fais confiance aveuglément, dit Orphée avant de reprendre sa route qui le mènera jusqu’au sommet du mont des Mers.

De leur côté sur Terre, Luna tenait Justesse sur son dos. Bien évidemment, la réaction de la pierre suscitait quelques remous au sein de la louve.

— Lâche-moi, je peux très bien marcher toute seule, dit Justesse.
— Tu n’as pas de bras ni de jambes. C’est difficile pour une pierre de se déplacer, et pour moi, c’est encore plus difficile parce que je dois te porter. Tu es un fardeau !
— Quoi ? Répète !
— Tu as très naturellement.
— Espèce de…
— Oui ?
— Non, rien, Luna, tu sais bien que je te témoigne une affection sans limites.
— J’aime mieux cela ! Que ferais-tu sans moi ? Je me le demande !
— Je me le demande aussi, dit Justesse en baissant la tête.

Zaxiel était sur le point de partir. La formule. Zaxiel ouvrit la porte du vaisseau spatial où voyageront nos guerriers pour un voyage qui durerait en tout et pour tout, sept jours et sept nuits même si sous la mer, une nuit représente un jour de plus. Après avoir répété la même formule à contre sens. Zaxiel fermaer, le vaisseau spatial s’enfonça dans les profondeurs de l’oubli. La manœuvre d’immersion se déroula avec succès. Zala et Vaxius étaient soulagés d’avoir mené à bien le décollage qui était leur seule source de préoccupation. Ils détachèrent leurs ceintures de sécurité, se laissant à présent tranquillement mener jusqu’au sous-marin aquatique. Achellona remercia Zala d’avoir reconstruit Zaxiel, se sentant responsable pour les dégâts et les frais généraux des réparations causées par un atterrissage en catastrophe de retour sur Terre. Elle alla vers Merauda et Yollow, enchantée oh combien de voire leur petite fille qui déchantait en sachant que ces derniers repartiraient bientôt pour le paradis quand leur permission spéciale expiera.

— Je suis si heureuse de voir ma petite fille, dit Merauda, si tu savais comme je t’aime, ma chérie.
— Moi aussi, grand-mère. J’ai beaucoup de mal à m’y habituer, et à chaque fois que je te regarde droit dans les yeux, j’ai envie de pleurer, répondit Achellona.
— J’ai vu comment Zaxia s’est occupé de toi. Je dois dire que je suis si fière de ma fille. Elle est devenue tellement forte. Même moi sa mère, je ne lui arrive pas à la cheville.
— Tu la reverras, grand-mère, je te le promets.
— Quelqu’un s’avança vers eux. C’était Zaxorion qui avait aussi des choses à dire.
— Merauda, je veux que tu saches que j’ai honte de t’avoir considéré comme une traîtresse. Les circonstances ont fait que Yollow était devenu ton mari et est par conséquent aujourd’hui mon père.
— Zaxorion… tu sais, j’ai eu beaucoup de peine. Yollow était un homme que j’ai aimé, c’est vrai, et je regrette qu’il ait été tué par Yollow lors de ce duel à mort qui n’aurait dû jamais avoir lieu et qui avait vu le vainqueur m’épouser. Sache que l’homme que tu vois à côté de moi est plein de remords lui aussi, mais on ne peut changer le passé. Ce qui est fait est fait, mon chéri.
— Je sais tout cela, Merauda, mais j’ai enterré la hache de guerre. Je t’en ai voulu oh combien d’avoir trahi Yollow, et Athéna s’est servie de moi, elle a fait de moi son esclave, mais aujourd’hui et grâce à Zaxia qui m’a ouvert les yeux à temps, je me rends compte combien je t’aime, maman, et que vivre sans toi a représenté pour moi une torture bien plus grande que le jour où tu m’as annoncé que tu étais enceinte d’un autre enfant et cet enfant, c’était Zaxia.
— J’ai fait ton éducation, répliqua Yollow qui entra dans le dialogue. Je te considère comme mon fils, car je t’ai élevé, je t’ai vu grandir et même si tu continuais à me haïr, je le comprendrai.
— Non, Papa, je t’aime. Je veux qu’on oublie le passé et que toi et moi apprenions à nous connaître le temps que tu restes sur Terre.
— Comme c’est beau ! s’exclama Achellona, j’en ai les larmes aux yeux.

Yasou arriva à son tour et embrassa Yollow, son beau-père, qui était heureux de voir son gendre à l’instar de sa belle-mère, Merauda, heureuse de voir son beau-fils. La famille était au grand complet finalement. Il ne manquait plus que Zaxia pour fêter les heureuses retrouvailles quand soudain, un tremblement de terre fit son apparition mettant fin à la bonne humeur qui régnait au sein du vaisseau.

Poséidon ressentait la venue des Xations et allait tout faire pour retarder au maximum leur départ. Pour cela, il déclencha un véritable séisme à la fois sur la planète Terre mais aussi à l’endroit même où nos guerriers voyageaient. Ces derniers regrettaient déjà d’être partis alors que leur voyage ne faisait que commencer. Achellona et Yasou se demandèrent ce qui était en train de se passer. Tornado s’inquiétait au même titre que les autres guerriers et en fit part à Eve et Ester qui caressaient son encolure en vantant sa beauté quand elles firent renversées par les secousses qui laissaient tomber des pierres au milieu du sable qui s’envolait et qui posait des difficultés aux commandes de bases de la navette spatiale. Les deux prêtres aguerris en eurent recours aux arts martiaux pour stabiliser Zaxiel. Pour cela, ils unissaient leur force et invoquèrent le sortilège. Ten, ten, yoaga ! pour instaurer une immense boule de matière qui protégeait le vaisseau contre les tremblements de mer provoqués par Poséidon. Les effets de ce sortilège étaient limités et s’amoindrissaient au fur et à mesure des minutes qui s’écoulèrent.

Toujours prêtes au combat, Eve et Ester allèrent s’entraîner dans une salle spéciale du vaisseau en défiant les lois de la gravité pour devenir plus fortes que Zaxia qui restait leur seule obsession et parfaire de nouvelles techniques de combat. Les séismes ne déconcertèrent pas les deux sous-mariniers qui défièrent toujours les lois gravitationnelles en s’entraînant avec une force de gravité multipliée par cent tonnes, soit 100 000 kilos. Cela paraissait irréalisable à première vue et pourtant…

Pour un descendant du peuple des Xations, cela ne représentait rien, car sur la planète Xation, des soldats d’élite qui défendaient leur planète contre les envahisseurs, avait l’habitude de s’entraîner avant l’arrivée de l’ennemi avec une force de gravité trois fois plus grande. Autant dire qu’elle qu’ils durent endurer était à mille lieues de tout ce que l’on pouvait imaginer.

Ainsi accrurent-ils leur pouvoir avec un don à la prédisposition pour l’endurance comme le faisaient tant d’autres ennemies sur d’autres planètes dans cette infirme partie de la galaxie située à des années-lumière de la planète Terre.

Ceci expliqua pourquoi un Xation pouvait vivre dans l’espace et quand il devint Super Xation, la gravité ne devenait plus qu’une simple formalité pour n’importe lequel de ces guerriers. Ils ne sentaient nullement la difficulté de se déplacer quasi instantanément. Cette planète rivalisait avec d’autres de leurs compères luttant pour la même cause, subjugués par la facilité avec laquelle cette planète insignifiante pouvait rivaliser avec leurs concurrentes qui possédaient une population plus grande, des technologies scientifiques fièrement avancées, une grande culture, et un degré de vie vraiment très appropriée. Il faut aussi savoir qu’on ne pouvait pas faire d’un individu un des descendants de ce peuple s’il ne l’était pas. Ce n’était pas comme si l’on anoblissait la modestie aux vertus aristocratiques. Les Xations possédaient de nombreuses qualités mais leur qualité première était leur fierté. Les Vormos étaient, eux, invincibles et envahissaient en amont la planète Xation en étant munis de technologies bien plus sophistiquées qui venaient à bout de leurs envahisseurs. Ainsi, leur tinrent-ils tête jusqu’au jour où l’un de ces envahisseurs devint Super Xation et alors, la victoire était jouée. Les Vormos avaient été décimés tous jusqu’au dernier et avaient vu triompher les Xations. Ces derniers se battaient depuis des milliers d’années et durent se battre pour s’imposer et faire d’un corps céleste comme tant d’autres dans la Voie Lactée, leur planète. Ils se battaient ensuite pour sauvegarder leur paix et garder leur planète elle-même contre d’autres envahisseurs qui venaient de l’univers tous entière mais qui dut s’incliner face à la puissance d’un peuple de plus en plus puissant. Ils n’étaient pas très nombreux mais ils étaient très puissants et le devinrent encore plus avec le temps. On dit que lorsqu’un Xation échappe à la mort, ses pouvoirs se démultiplient. Après une résurrection, ils possédaient de nouveaux pouvoirs. Dès petit, on faisait passer une série de tests d’aptitude et on évaluait leur force de combat. Les plus faibles devaient conquérir des étoiles et exoplanètes. Les plus forts, eux, s’attaquèrent directement aux planètes les plus difficiles à assiéger. Lorsque les habitants d’un peuple s’obstinaient à vouloir leur tenir tête, ils appelaient du renfort. Dans l’espace, ils se déplaçaient avec des capsules spatiales. Pour Zaxia et les autres, tout était différent. Ils étaient tous nés sur la Terre de suites circonstancielles qui avaient voulu qu’ils puissent accroître leur pouvoir aussi rapidement que s’ils étaient et vivaient sur la planète Xation dont ils ignoraient eux-mêmes l’existence. Ses farouches guerriers avaient confiance en eux-mêmes et en leur technique, c’est en parti de là que résidaient leurs forces. Ils se dépassaient sans arrêt pour repousser les limites du savoir et atteindre la perfection en explorant les limites de l’inconnu.

Pourtant, la plupart hélas avait été vaincus notamment par leur orgueil, car bien qu’ils reconnaissent la valeur de leurs adversaires, les Xations se croyaient immortels et finirent par se reposer sur leurs lauriers lorsqu’un jour, les Dieux eux-mêmes les assiégèrent par l’entremise du couple Héra/Zeus, les maîtres de l’univers qui gouvernaient l’Olympe, mais c’était sans compter sur Poséidon, l’empereur de la galaxie toute entière, qui avait chargé ses forces armées d’exterminer toute la planète. Il en fit de même avec toutes les autres planètes, aidées en cela par le couple odieux et les autres Dieux. Ainsi le Big Bang arriva. Poséidon pensait avoir exécuté l’ordre de son père Zeus en ayant décimé toute la race des Xations, mais il y eut quelques survivants qui se sauvèrent à temps à bord de capsules spatiales et furent envoyés sur plusieurs planètes dans une partie de la galaxie où la paix régna, car bien qu’on soit Dieu ou diable, il est impossible de détruire tout l’espace tellement infini. Parmi eux, on retrouva ceux que nous connaissons qui procréèrent et donnèrent naissance à la réincarnation d’Adam et Eve pour un retour probant à la vie.

La planète Xation fut une des rares planètes à avoir été épargné par l’explosion galactique du Big Bang. Elle n’aura pas été troquée par certains Dieux qui y vivaient à présent. Bien évidemment, chacun ignorait que Poséidon était un Dieu à abattre pour venger leur peuple de l’affront qu’ils avaient subi. Inconsciemment, leurs aventures successives les avaient emmenés à une étape cruciale, à un tournant définitif de l’histoire. Le séisme s’arrêta quand la boule de matière s’évapora. Les deux prêtres avaient fait du beau travail. Eve et Ester développèrent toujours de nouvelles techniques dans la salle spéciale. Elles firent bouger un objet métallique à l’aide de la télékinésie qu’elles maîtrisaient à présent mieux que le faisait Zaxia elle-même. Elles baptisèrent cette arme. La super télékinésie.

Avec de l’acharnement, elles auraient dépassé Zaxia mais était-ce bel et bien le cas car nous connaissons suffisamment la reine guerrière pour savoir qu’elle a plus d’un tour dans son sac et qu’elle reste capable d’exploit. La rivalité entre elles n’avait aucune limite et pourtant, elles étaient des amies inséparables. Eve et Ester avaient été recueillies par la reine Merauda et le roi Yollow qui les avaient anoblies en marquise après la perte de leurs parents dans des circonstances tragiques alors qu’eux-mêmes travaillaient pour la reine et le roi jusqu’à ce que la mort les emporte. Elles avaient oublié leurs parents qui étaient eux-mêmes des survivants de l’extermination de la planète Xation mais jamais ils n’expliquèrent la vérité à leurs filles. Dès lors, chacune était dans l’ignorance.

Au fin fond des mers, Orphée regagna le mont des Mers alors que de son côté, Poséidon demanda à Zaxia d’enfiler une de ces robes pour la cérémonie mortuaire qui aurait lieu d’ici quelques minutes au palais d’argent.

De sa beauté impériale, il lui baisa la main en la comblant d’amour. Muni de boucles d’oreilles d’or qui laissèrent entrevoir une trousse de maquillage contenant des bracelets, des pendentifs, des rubis, des saphirs, des colliers, des bagues, et autres bijoux des mers d’une valeur inestimable, Zaxia reçut les applaudissements du Dieu des mers et des océans, captivé oh combien par la féerie de sa beauté qu’il vivait aux côtés de celle qu’il convoitait tant.

Le tyran Poséidon, sans cœur ni âme, condamna à mort un à un ses sujets qu’il estimait être au-dessous du niveau de la mission qui leur avait été assigné en culpabilisant de ne pas avoir directement fait appel à ses forces armées. « Cela aurait simplifié les choses, pensa-t-il ». En condamnant un soldat à mort, il espérait que cela permettrait aux autres de réfléchir sur ce qui les attendrait si jamais ils désobéissaient à ces commandements.

Au palais d’argent, Ganymède, vêtu d’un masque, mit à l’aise Zaxia en lui servant du vin qu’il goûta en premier avant de servir sur ordre la reine guerrière afin d’éliminer tout risque d’empoisonnement, pendant la cérémonie mortuaire entourée de trois déesses grecques mythologiques qui jouèrent de l’instrument, vêtues elles aussi d’un masque.

Les réincarnations des déesses Hestia, Déméter et Séléné assisteront à l’exécution du condamné à mort. En compagnie de ces vingt nymphes, Elle se délecta à la vue du sang et s’empressa aussitôt l’exécution achevée de regagner la forêt des Mers pour raconter à son jumeau Apollon tout ce qui s’était passé dans le palais d’argent de Poséidon. Il trouva cavaliers et cavalières pour les déesses et nymphes présentes en cette soirée inoubliable. Les déesses méfiantes gardaient leurs distances avec les cavaliers impétueux. Le condamné à mort était, lui, enchaîné et bâillonné. Quand on le fit entrer dans l’arène, l’empereur des mers désigna Aphrodite pour mettre fin à la vie de cet homme sous le regard médusé de tous les soldats présents en cette occasion.

Il y avait ses forces armées, ses gladiateurs, ses forces spéciales, son armée de terre, les forces navales, son unité de cavalerie, son artillerie à cheval, ses régiments d’infanterie. Toutes et tous répondirent à l’appel pour assister à l’exécution de ce condamné.

— Te rends-tu compte, vaurien ? Tout cela rien que pour toi, c’est te faire trop d’honneur, tu ne crois pas ? Pourquoi m’as-tu trahi de la sorte ? Tu sais bien que j’ai horreur qu’on se moque de moi ! s’exclama Poséidon.
— Je n’ai pas mérité un tel châtiment ! s’écria le soldat.
— De toute façon, tu n’étais qu’un piètre soldat par rapport à mon armée mais ce ne sera pas eux qui t’exécuteront, car tu ne mérites pas cet honneur. J’ai choisi Aphrodite pour toi qui t’étoufferas de ces Roses empoisonnés. Tu m’en diras tant mais bientôt, tu n’auras plus l’occasion de dire quoi que ce soit, car tu seras mort et enterré.
— Enfin, j’ai toujours été un fidèle et loyal soldat mais comme j’ai refusé une mission qui m’avait été assignée pour l’avoir jugé trop ardue, alors vous me châtiez à mort.
— Zaxia, que penses-tu de ce condamné ? Faut-il l’achever lentement pour agoniser à ses souffrances ? demanda l’empereur des mers. Le condamné a-t-il quelque chose à dire avant que la sentence ne soit exécutée ? ajouta-t-il, frappant le sol de son trident.
— J’espère que tu mourras, Poséidon, et qu’un jour, ton royaume s’effondrera sous tes pieds. Ce jour-là alors, je serais délivré.
— Ce sont les derniers mots d’une âme damnée. Hadès se fera une joie de s’occuper de toi en enfer. Et maintenant, va au Diable !

Aphrodite invoqua une attaque effroyable. « Le chrysanthème démoniaque ». Cette attaque consista à déchaîner tant de Roses et de fleurs vénéneuses par voie orale que sa victime en mourrait quasi instantanément en étouffant à petit feu.

Après quoi, la cérémonie mortuaire eut lieu. On assista le mort en attendant ses obsèques. Séléné ne resta pas plus longtemps face à cet horripilant spectacle infligeant et s’évanouit dans les airs pour se confier à Apollon dans la forêt des Mers de ce que son frère Poséidon avait fait de ce soldat d’élite dans le sous-marin aquatique. Elle emmena avec elle ses vingt nymphes et ses chiens qui aboyèrent sur les cavaliers qui voulurent plus qu’une simple danse. Ils étaient prêts à attaquer quand Artémis leur demanda de se coucher à présent. Elle savait qu’Apollon désapprouvait lui aussi les instruments de persuasion qu’utilisait le maître des tridents pour se faire respecter de toutes et de tous. Toute l’armée de Poséidon savait à présent quel sort était réservé aux scélérats, les rebelles et les renégats de la pire espèce. Ainsi imposa-t-il sa doctrine en tout tyran qu’il était. Zaxia en restait désemparée, incapable d’exprimer le moindre sentiment. Se faisant escorter par les monstres marins en char fait d’algues et d’argile, il s’envola avec elle, tiré par des chevaux, et assisté par des créatures de mer qu’on pouvait compter par milliers.

Dans le vaisseau spatial Zaxiel, Zala et Vaxius, les deux prêtres, s’attendaient à un nouveau séisme qui n’allait pas tarder à refaire son apparition. Cela ne déconcertait pas les guerriers de s’entraîner car ils devaient être fin prêts au moment où ils se retrouveraient face à l’ennemi. Pour eux, ces échauffements étaient capitaux car ils leur permettaient de reprendre leur marque après un bref passage à vide avec un temps de paix qui n’aura pas duré. Un Xation ne devait jamais se rouiller ni rester sur ses acquis. Voilà pourquoi ils devaient s’entraîner sans relâche pour accroître leurs pouvoirs, développés au maximum leurs facultés mentales, et leur vitesse.

Eve et Ester étaient, elles, toujours dans la salle spéciale à défier les lois de la pesanteur mais le séisme marqua une zone de turbulence qui rendit instable le panneau de contrôle où était affiché le compteur du nombre de tonnes. Ainsi passa-t-il de cent à cent cinquante, deux cents puis redescendit à un, deux, trois, et remonta aussi aléatoirement. Il fallait éteindre le panneau de contrôle. Il n’y avait qu’un bouton à actionner pour y arriver mais c’était plus facile à dire qu’à faire pour Eve et Ester prisonnières du champ de force temporel dans lequel elles étaient entrées. Elles tentèrent par tous les moyens d’atteindre ce bouton quitte à utiliser les arts martiaux. Ester tenta la Tana mais son attaque se retourna contre elle au moment où le vaisseau pivota sur lui-même suite aux multiples secousses qu’ils étaient en train de traverser.

Achellona savait Eve et Ester en danger. C’est pourquoi elle tenta elle aussi de faire quelque chose pour les aider, mais elle ne parvenait plus à avancer ni à bouger quand Zaxiel se fit attaquer par les premiers sous-marins de Poséidon. Il s’agissait des forces navales qui voulaient empêcher les guerriers du bien d’aller plus loin. Pour cela, ils prirent tous les risques, même les plus fous, en lançant des missiles les uns derrière les autres. Zala et Vaxius recommençaient à unir leur force et invoquèrent de nouveau le sortilège. Ten, ten, yoaga !

Les forces navales tiraient des grenades, des lance-roquettes, ils avançaient avec des tanks et lançaient les bombardiers de très loin. Les Xations ne voulaient pas rester ainsi sans rien faire. Il fallait contre-attaquer d’autant plus qu’ils étaient très nombreux et que les deux prêtres s’épuisaient à force d’employer ce même sortilège qu’ils avaient utilisé deux fois consécutif.

Slash et Xalta se précipitèrent aux commandes du vaisseau pour venir en aide aux prêtres trop occupée à maintenir en action le bouclier. Zala demanda aux deux guerriers de contempler le panneau de contrôle et qu’y avait un moyen pour que le vaisseau spatial sous-marin puisse aussi lancer des missiles et répondre aux attaques de l’escadrille de forces navales qui ne reculèrent devant rien et qui continuèrent de tirer en dépit du fait qu’ils commençaient à être à court de munitions. Ce n’est pas cela qui les arrêterait. Ils rechargèrent les missiles et les grenades et les lance-roquettes en continuant de faire feu.

Zaxiel tenta d’éviter les nouveaux missiles en ripostant et en bougeant ce qui n’était pas une sinécure pour nos deux guerriers qui restèrent toujours aux postes de pilotage, prêts à tirer. Lorsqu’ils firent feu, un des tanks explosa emportant avec lui un tas de poussière. Il fallait continuer, mais ceux qui arrivèrent faisaient preuve d’encore plus d’acharnement. Eve et Ester restaient toujours bloqués dans la salle spéciale aux prises avec les zones de turbulences. Achellona était toujours immobilisée quand elle appela les deux guerrières pour leur signaler qu’elles pouvaient éteindre le bouton de la machine dans la salle de contrôle pour faire cesser du même coup la gravité.

Elles devaient tout simplement unir leur force et utiliser la dague. C’était leur seule solution. Elles devraient la lancer suffisamment fort pour que sa lame atteigne le gros bouton et du même coup, éteigne la machine. Pour cela, elles devaient simplement faire appel à la super télékinésie pour maintenir le poignard en lévitation. Elles se concentraient mais au moment même où elles étaient sur le point d’y arriver, une secousse leur fit perdre toute la concentration qu’elles avaient accrue et du même coup, relâchèrent la dague qui roula à terre. La gravité continua de faire des siennes et de multiples explosions rendirent instables les commandes de bord du vaisseau spatial. Heureusement, les deux prêtres maintenaient le sortilège en activité mais Il semblait être sur ces fins.

Désormais, ils n’étaient qu’à deux doigts de capituler. En dépit de leur acharnement, Eve et Ester furent elles-mêmes victimes de leur tentative infructueuse en tournoyant inlassablement dans la salle de gravité qui continua de faire des siennes en passant de une à quatre-vingts tonnes puis cent, deux cents, trois, cinq cents tonnes si bien que leurs vêtements se déchirèrent par la violence de l’impact avant de retomber à zéro et de grimper à nouveau.

Les perturbations s’échelonnèrent et la zone de turbulence n’était pas encore passée. Les tanks continuaient leurs méfaits. Alors qu’elles étaient à court d’idées et à perdre de l’énergie, Zulcan, dans un ultime rebondissement, vola à leur secours en utilisant son arc et ses flèches marines. Il intensifia son aura combative et tira une flèche. Il n’avait pas perdu la main, toujours fidèle à lui-même ! L’apesanteur à zéro, la gravité désactivée, la pression relâchée, Achellona furent libérées de son immobilité. Essoufflées néanmoins, Eve et Ester purent sortir de la salle de gravité en absorbant de la poudre de diamant pour récupérer de l’énergie.

— Comment vous sentez-vous, les filles ? demanda Zulcan.
— Cela pourrait aller mieux, répondit Eve.
— En tout cas, cet incident a été un bon entraînement pour nous qui nous a permis de progresser, répliqua Ester.
— En tout cas, nos vêtements sont dans un tel état qu’il va falloir en changer, renchérit Eve désarmer. Zut ! C’était ma seule tunique ! dit Ester.

Il fallait maintenant se défaire des forces navales de Poséidon qui continuèrent à tirer les missiles, à recharger des fusées et explosifs en tout genre. Zaxiel pouvait tirer des canons laser à haute tension mais le problème étant qu’ils auraient mille fois préféré économiser les munitions à plus tard mais la situation à laquelle ils étaient confrontés ne leur laissa pas le choix. Ils parvinrent à éliminer de nombreux tanks dont les impacts des explosions entraînaient toute la poussière de la mer et attirèrent par la même occasion l’attention de Poséidon qui ressentait la perte de plusieurs de ses hommes. Les tanks étaient pratiquement détruits mais il en restait encore une bonne vingtaine, et Zaxiel avait déjà utilisé toutes les munitions du canon à rayon laser. Dès lors, la partie se corsait sensiblement.

Nos guerriers ne voyaient plus qu’une seule solution, il fallait en avoir recours aux arts martiaux pour se débarrasser d’eux. Ils purent plonger et retinrent leur souffle plusieurs minutes sous l’eau glacée sans respirer. Ne pouvant rester sans rien faire, Tornado les aida lui-même à se déplacer pour attaquer les tanks et porta les guerriers sur son dos.

La bataille contre les forces navales dura un jour entier. La lutte âprement disputée et acharnée avait vu nos guerriers l’emporter haut la main. Les Xations mirent en échec toute l’escadrille de tous les navires venus du sous-marin aquatique. Le comité d’accueil s’était déplacé exprès pour souhaiter l’hospitalité du début de cette mission de reconnaissance qui ne fut pas au goût de nos guerriers. Quand il l’apprit, la colère noire de Poséidon fut telle qu’il envoya alors un monstre marin pour décimer les Xations et venger son armée qui avait été vaincue par les forces du bien. Heureusement, Ils en vinrent à bout en unissant leurs forces mais durent en répondre devant Hadès qui les fit disparaître aussitôt et qui les emprisonna à tout jamais dans le pays des morts pour cette erreur irréparable. Tous disparurent de Zaxiel.

— Où sommes-nous ? demanda Xalta.
— Je l’ignore, mais ce n’est pas Zaxiel, répondit Slash.
— Que se passe-t-il, papa ? demanda Mioliou.
— Restons sur nos gardes, répondit son père Xalta.
— Ne ressens-tu pas toute cette énergie négative ? Elle émane de cet endroit, dit Zala au doyen des prêtres.
— Ouvrez l’œil ! s’exclama Vaxius.
— Où est passé Tornado ? demanda Eve.
— Tu as raison, il n’est pas avec nous, c’est bizarre, renchérit Ester.
— Tu me le paieras, Poséidon ! s’écria Achellona.
— Chut, quelqu’un arrive vers nous, dit Zaxorion.

Dans le pays des morts, nos guerriers firent la rencontre des cinquante filles Danaïdes, qui après avoir percé le cœur de leurs maris d’une grande épingle dissimulée jusqu’alors dans leurs beaux cheveux soyeux, ont été jugées, châtiées par Hadès en personne et précipitées dans le Tartare, condamnées pour l’éternité à remplir de seaux d’eaux une jarre percée qu’elles portaient lourdement sur l’épaule et sous le bras sans ne jamais s’arrêter. Telle fut le crime des Danaïdes pour avoir rusé d’Égyptos qui, après s’être emparé de l’Égypte, avait dissimulé l’oracle divin révélant que ses cinquante fils voulurent tuer les cinquante Danaïdes. Dès lors, il anticipa l’action des fils d’Égyptos à ces filles quoi faire et par sa faute, celles-ci ont été condamnées à un châtiment affreux. Leur désespoir était si grand qu’elles ne pouvaient contenir leurs larmes.

Voilà pourquoi elles furent condamnées éternellement à remplir d’eau le tonneau des Danaïdes qui, percé, n’aurait jamais pu se remplir et se serait toujours vidé. Pourtant, les Xations voulurent faire quelque chose pour les aider. Il fallait simplement réparer le trou pour leur faire cesser cet éternel supplice et remplir d’eau la jarre percée sans qu’elle ne s’échappe. Les Danaïdes disaient avoir tout essayé mais en vain pour reboucher le tonneau. Il existait cependant une solution, mais qui était irréalisable. Il fallait une plume de phœnix. Les Danaïdes expliquèrent cela aux guerriers du bien. Il fallait en premier lieu retrouver l’oracle divin qui indiquerait alors le lieu d’emplacement où se trouvait la plume de phœnix. Elles ignoraient comment le retrouver et pourtant, elles s’étaient mises à cinquante pour le rechercher, car lui seul pouvait leur révéler l’endroit où se terrait la seule arme capable de mettre fin à leurs misères infiniment tortueuses.

Les Danaïdes confièrent aux Xations une feuille de bambou vierge dans laquelle ils devaient dessiner le schéma qui les conduirait jusqu’à l’oracle divin. Achellona semblait être la meilleure dessinatrice mais surtout, elle devait laisser guider sa main qui lui montrerait le dessin à réaliser. Une fois cela de fait, nos guerriers comprirent qu’une difficile mission les attendrait, mais ils voulurent sauver les Danaïdes, alors ils étaient prêts à tout pour y arriver, à tout, et même à perdre la vie. De toute manière, ils n’avaient pas le choix, car s’enfuir de Typhon était d’autant plus impossible que de trouver l’issue à un désert sans eau. Les recherches durèrent plusieurs heures. Le dessin de bambou s’effacerait de lui-même d’ici quelques minutes à présent, car le temps imparti était en train de s’écouler complètement. Ce fut Yasou qui ramena l’oracle divin avant les autres aux Danaïdes qui prédisait alors comment trouver la plume de phœnix. Les Danaïdes étaient heureuses de retrouver l’oracle après si longtemps. Il parlait d’éléments à posséder pour la plume de phœnix. Elle donna un chemin au cœur d’un volcan, il fallait traverser le cratère des enfers.

II

Le royaume d’Hadès

Ils allaient mettre les pieds dans le plat si on peut le dire. Il leur fallait de l’aide pour mener cette mission à bien. Une des Danaïdes montra un tapis volant grec qui leur permettrait de voler au-dessus de la lave et des flammes qui viendront jusqu’à eux pour les empêcher, par tous les moyens, d’accéder à leur destination. Zaxorion se demanda s’il pouvait avoir confiance en ces femmes et se concerta avec Achellona et les autres.

— Attendez, il faut réfléchir avant de se jeter dans la gueule du loup, c’est peut-être un piège, dit-il.
— Il a raison, tu sais Achellona, nous ne connaissons rien d’elles et nous ne savons même pas comment nous avons échoué ici, dit Eve.
— Nous n’avons aucune porte de sortie, répliqua Ester.
— Je pense que nous pouvons leur faire confiance, dit Yollow. Je suis sûr que Poséidon nous prépare un mauvais coup.

Tout cela est bien étrange, je ne vous le fais pas dire, dit Zala, mais prenez les croix du christ, elles nous protégeront. Dans tout cas, ces femmes souffrent et ne demandent qu’à être libres, nous devons accomplir une bonne action. Dieu nous le rendra, mes enfants.

— Vous avez raison, mon père, dit Yollow.

Finalement, chacun monta sur le tapis volant et se laissa guider pour un long périple qui durera plusieurs heures interminables. Ils traversèrent des flammes d’une hauteur inégalable, entrèrent dans plusieurs grottes alors que le tapis volant allait à une vitesse ahurissante. C’était les deux prêtres qui étaient assis devant et qui commandaient le tapis à leur volonté. Yasou regrettait d’avoir entrepris ce voyage alors qu’Eve et Ester se serraient très fort contre Slash et Xalta, leurs époux respectifs. Le tapis continua de foncer et entra dans un tunnel noir où nos guerriers ne voyaient plus rien puis ressortirent et se retrouvèrent face aux flammes et à la lave qui s’intensifièrent sensiblement au fur et à mesure du chronomètre temps disponible avant que le cratère n’explose définitivement et emporte les Xations avec lui dans la lave. Le feu se faisait de plus en plus intense et difficile si bien que les deux prêtres commençaient à se demander s’ils arriveraient jusqu’à la plume de phœnix. Ils n’aperçurent rien bien que le voyage soit si long et si fastidieux car chaque seconde les exposait inéluctablement à une mort certaine. Achellona pensait que si Tornado les avait portés, ils n’en seraient pas là, mais curieusement, Il était resté dans le vaisseau spatial à chercher les guerriers partout. Le cheval ailé comprit alors qu’il avait été abandonné. Face au désespoir, il tenta d’entrer en contact télépathique avec Luna et Justesse qui, toujours dans la forteresse, se chamaillèrent comme chien et chat…

— Tornado, c’est toi ? Que se passe-t-il ? demanda Luna.
— Je l’ignore, ils ont tous disparu, je suis seul sur Zaxiel, répondit-il, je ne sais même pas piloter cet engin.
— Oh non ! Ne dis pas cela ! s’exclama Luna, je ne peux pas le croire ! Où sont-ils passés ? Qu’est-ce qui leur est arrivé ?
— Je l’ignore, je te dis. Nous étions en train de lutter contre les forces navales de Poséidon quand ils ont disparu alors que j’avais plongé pour les aider et si tôt, je m’étais retrouvé ici. Je ne comprends pas ce qui se passe, mais j’ai peur.
— Tu as beaucoup de chance ! s’exclama Justesse. Toi, au moins, tu voyages.
— J’aurais préféré être avec vous, les amies, murmura Tornado.
— Cesse de dire n’importe quoi, répliqua Luna. Si Tornado meurt, la Vial ne lui rendra pas la vie, et personne ne sait ce qu’il est advenu de Zaxia, ajouta-t-elle.

Soudain, quelqu’un entra en contact avec eux. On entendit une voix d’en haut, c’était le juge du ciel qui donna des nouvelles à Justesse, Luna et Tornado que lui savait où étaient les guerriers. Ainsi leur expliqua-t-il qu’ils avaient été emprisonnés dans le pays des morts du royaume d’Hadès pour avoir éliminé un monstre des mers de Poséidon et qu’à l’heure qu’il est, il ignore où ils sont car bien qu’il soit juge du ciel, il n’avait pas la possibilité de voir ce qui se passait dans les ténèbres et encore moins dans les enfers.

De retour dans le cratère des enfers, nos guerriers n’en finirent plus. Ils n’étaient pas arrivés encore au bout de leur peine. Ester aperçut au loin pourtant quelque chose briller. Une fois sur place, nos guerriers aperçurent quatre vases, un bleu, un jaune, un rouge et un blanc marin, mais le feu les empêcha de passer.

Il fallait compter sur les éventails magiques d’Eve et Ester déclenchèrent une véritable tempête en les agitant. La légende disait que les agitait une fois provoquerait un vent intense, deux pour une véritable tornade et trois fois consécutivement et simultanément. Malgré tout, le feu jaillissait de plus belle. Le feu s’intensifia et le tapis volant avait de plus en plus de mal à avancer, toucher par les chutes de pierre qu’il fallait en plus éviter. Malgré tout, nos guerriers parvinrent à revenir vivants mais n’avaient rien trouvé d’autre dans le cratère que des vases, symbole sans doute d’un nouvel indice. Les Danaïdes se posèrent des questions dans le sens où la légende serait peut-être fausse et qu’il n’y avait pas de plume de phœnix comme l’aurait laissée supposer la reine des Danaïdes. Elle fit son apparition parmi toutes ces femmes et d’un sourire majestueux frotta les quatre vases. Dessus étaient inscrits des caractères spéciaux et des signes. Sur le vase bleu, une écriture en hiéroglyphe grec ancien, sur le vase jaune de l’écriture romaine et des signes représentant sans doute une divinité, sur le vase rouge du japonais et sur le blanc du chinois. Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Amymone parlait suffisamment de langues et possédait suffisamment de connaissance pour élucider ce mystère. Elle déchiffra le code parfait. Selon elle, il était écrit un message d’encouragement à propos de la plume de phœnix. Il fallait se rendre dans la crypte du Diable et ramener le Grimoire du Ciel qui leur dévoilerait où trouver la plume de phœnix. Telle fut le message délivré par Amymone, reine des Danaïdes.

— Ce parcours est bien compliqué. Nous avons répondu à vos exigences en nous jetant corps et âme dans le volcan, et maintenant vous voulez que nous allions plus loin, c’est hors de question ! s’écria Ester.
— Nous ne pouvons pas leur faire confiance, répliqua Eve.
— Calmez-vous, les filles, elles n’ont pas l’air de vouloir notre mort. Loin de là. Elles veulent simplement qu’on leur sauve la vie, dit Achellona.
— Qu’on sauve déjà les nôtres ! s’écria Ester ! Réveille-toi, on est dans un endroit que nous ne connaissons pas, nous nous sommes totalement égarés des mers et j’ignore si Poséidon s’est déjà lancé à nos trousses, ajouta-t-elle.
— Sans compter que le temps joue contre nous et que Zaxia coure un grand danger, renchérit Zaxorion.
— Si vous voulez sortir d’ici, vous devez nous sauver, dit Amymone. Ainsi, Hadès vous délivrera de la dimension auquel vous êtes prisonnier. Faites-moi confiance !
—